Petit manuel de navigation pour l'âme / Sabrina Philippe / Flammarion
de la part d'un gardien de phare bien à terre, un manuel de navigation sur l'immense mer dont il ne voit qu'une petite partie, paradoxe
Petit manuel de navigation pour l'âme
Sabrina Philippe
Flammarion
présentation de l'éditeur :
Psychologue de métier, Sabrina Philippe s’est donnée pour mission principale la recherche de la connaissance de soi et la transmission de son savoir. Elle en propose ici la quintessence.
Cet ouvrage est un manuel de développement psychospirituel, offrant un chemin thérapeutique et initiatique pour aller vers un mieux-être en 25 étapes incontournables et indispensables à toute transformation. S’inspirant de l’univers maritime, l’auteur guide le lecteur sur les flots de sa vie.
«Le navigateur, c’est votre âme, l’essence même de ce que vous êtes, votre embarcation, c’est votre existence, la mer représente le flux de la vie, et la plupart du temps, nous dérivons. […] J’ai toujours considéré le psychologue comme un gardien de phare, il éclaire la route de celui qui le consulte, lui montre les écueils, l’informe des profondeurs sur lesquelles il navigue. Il lui indique l’horizon, mais en aucun cas il ne conduit son embarcation.»
- Corps et Âmes
- Paru le 02/05/2018
ma note de lecture :
25 chapitres pour nous initier à la navigation. La vie est navigation. Faut donc apprendre à naviguer.
La métaphore du titre est filée du début à la fin. Est-il justifié de filer la métaphore à dose aussi massive ? Sans doute pour l'auteur, filer la métaphore, c'est se rendre lisible, intelligible en s'appuyant sur des images qui parlent. Le marin, le capitaine, la barque, le paquebot, la cale, le pont, le pirate, la mer, ses différents états, calme, tempêtueuse, le soleil, les étoiles, le point, les courants, les vagues et leur énergie, la sirène, l'albatros, le phare, le gardien de phare, l'île, le port de départ, le port d'arrivée, l'arrivée à bon port, le coulage au fond, le naufrage, le sauvetage.
25 chapitres avec en fin de chapitre des propositions pour voguer plus loin. En retraite, je pourrais m'essayer à ces exercices de notation sur un carnet de bord. Vu ce qui est demandé, c'est un gros cahier qu'il faut, c'est beaucoup de temps qu'il faut consacrer à conscientiser, essayer de conscientiser. L'objectif semble être : vivre en pleine conscience, nos forces, nos faiblesses, ce qui nous freine, ce qui nous fait avancer, comment se dégager de l'emprise du petit enfant caché en nous, comment s'avouer qu'on s'est trompé, qu'on se trompe toujours de la même façon, qu'on est plein d'illusions : ailleurs, un autre métier, un autre partenaire, qu'un pirate nous souffle les toujours mêmes mauvaises réponses, qu'on a plein de ressources, qu'il suffit de changer de regard, oser se regarder, ne pas projeter sur l'autre, qu'il suffit de changer de mots pour chasser nos maux...
25 chapitres de considérations empiriques, de conseils de bon sens (celui des sciences humaines, celui des traditions) mais trop peu pratiqués parce qu'on n'a pas suffisamment ouvert nos perspectives, qu'on juge autrui et soi quand il vaudrait mieux ne pas juger, accepter, corriger petit à petit, à petits pas, en manoeuvrant délicatement la barre, voire en la laissant hors contrôle. Ce manuel ne s'inscrit pas dans la lignée des techniques visant à l'optimisation de nos potentiels. Il y a trop de volonté de contrôle dans nombre de démarches, forme de volonté de puissance, de toute puissance me rappelant la toute puissance de l'enfant dont les désirs veulent satisfaction immédiate (principe de plaisir) dont il apprendra des autres qu'il faut souvent les différer, les médiatiser (principe de réalité, passage de l'imaginaire au symbolique). Démarches qui pourraient engendrer des mégalomanes. Quand on voit le côté messianique de quelques grands genre Apple (Steven Job), Google, Amazon, Microsoft, FB, quand on sait que ce sont des méditants, peut-être ont-ils puisé leur volonté de changer le monde, de vaincre la mort, dans leur mental, se connectant à la puissance illimitée, infinie de la nature et de leur nature.
Mais en même temps, il y a dans ce manuel, la perspective de la profusion, profusion créatrice de l'univers, de la nature, profusion créatrice en nous, qu'il s'agisse du corps qui se renouvelle tous les 6 mois, de l'esprit qui se tient un indéfini monologue intérieur qui peut être un ressassement, qui peut être parfois, un renouvellement. Suffit-il de se dire, je peux, pour le pouvoir ? Je ne doute pas du pouvoir de l'intention, de l'attention-concentration, de l'attente bien formulée. Mais je crois qu'il y a des limites. Je sais que bien des biens sont rares. Que la pénurie est déjà effective pour certains, que les richesses sont inégalement réparties, que cela engendre des conflits (guerres du pétrole, guerres de l'eau), même l'air, en abondance peut devenir irrespirable. La 6° extinction des espèces est en cours. Une révolution intérieure massive suffira-t-elle à nous sauver comme espèce ? Le temps nous est peut-être compté.
La navigation proposée est un chemin initiatique, à chacun le sien, d'inventer le sien. Des postulats ou hypothèses ou croyances sous-tendent ce cheminement. Il y a du divin, du sacré, du sens, du Sens. Tout est lié, corps, esprit, âme, moi, l'univers, tout est infini, l'énergie, la vie, l'amour. Il y a peut-être une autre vie, d'autres vies après la mort. Il n'y a pas de hasard. À nous de savoir nous aligner, d'aligner sans incohérences, avec harmonie, en harmonie notre corps, notre esprit, notre cœur. Le monde est parfait, nous sommes parfaits, faits d'ombres, de lumières et nous avons une mission sur terre à découvrir, à réaliser : transmettre.
Vivre ainsi me semble être un défi exorbitant, épuisant.
Les méditants passent 20 à 30' par jour en méditation. Cela me semble être un temps suffisant.
L'émerveillement devant le spectacle du monde, là à portée de vue, d'ouïe n'a pas besoin d'être permanent, il me semble qu'il ne doit être volontaire qu'à certains moments, laissons l'émerveillement se manifester presque à notre insu, venir à nous.
La gratitude envers ce que je suis, envers mon corps, ses organes qui fonctionnent bien, envers mon esprit alerte, imaginatif, créatif doit être à l'horizon, s'incarner parfois en mots silencieux ou dits à voix haute en riant un peu de soi. Ne pas se prendre au sérieux, ne pas prendre le développement psycho-personnel trop au sérieux, c'est à pratiquer comme un jeu, d'après moi. Le rire (de soi) est formidablement libérateur.
Je pense que c'est le bémol que j'apporterais à la navigation selon ce manuel : de temps en temps seulement la mise en pratique de certaines de ces propositions, une mise en pratique joueuse, seul ou à deux ou dans un groupe. Par exemple, le 3° été du Léthé que j'organise le 30 juin à Marseille va réunir 12 personnes, 6 F, 6 H pour écrire une lettre d'amour sublime.
Sachant que nos chemins de vie ne sont, disait Antonio Machado avec une autre métaphore marine (qui me convient, différente de la conviction de l'auteur qui semble croire aux traces, réminiscences...), que sillages sur la mer.
« tout passe et tout demeure
mais notre affaire est de passer
de passer en traçant des chemins
des chemins sur la mer »
« tout arrive et tout passe
rien d’éternel »
il trace pour l’éternité
« rien que sillages sur la mer »
Mon petit manuel, mes résolutions, mes réalisations :
c'est en janvier 2017 que je me suis mis à la méditation, entre 20 et 30', merci Deepak Chopra; je ne suis aucun guide, aucune méthode, je ne fais aucun stage; si c'est payant, ça déconsidère la proposition, j'ai fait un cycle Deepak Chopra de 21 jours et j'en achève un de 7 jours; j'ai tenu mon journal de méditation; vouloir aider et s'aider, pour moi ça doit être gratuit; un sourire, un bonjour, un mot gentil, une caresse, un encouragement sont gratuits; l'amour et l'amitié sont gratuits; j'ai créé et dirigé le théâtre du Revest pendant 22 ans, devenu scène conventionnée dans un village de 3500 habitants, bénévolement, je dirige Les Cahiers de l'Égaré bénévolement depuis 30 ans (190 livres publiés); le bénévolat et la persévérance, l'inscription dans le temps, la fabrique de traces même si ce ne sont que sillages sur la mer, ce sont mes choix; quand je trouve des liens intéressants selon moi, (je suis un curieux) je les partage par mail, sur FB, 30 à 150 destinataires; jamais ou presque de retours, je m'en moque; la vie me semble partage plus que transmission même si, comme professeur, je fus transmetteur, passeur (j'aime ce mot, être traversé et être passeur, assumer le passage, le trépas n'en étant qu'une forme); j'ai inventé les écritures nomades avec leur site (une quinzaine ont eu lieu), les étés du Léthé; je me laisse aller à des impulsions, éditer Tu pètes plus haut que ton cul, ma fille de Clémence, décision prise suite à lecture à voix haute le 9 mai 2018; le livre est paru le 27 mai 2018 pour l'anniversaire de l'auteur; j'aime ces clins d'oeil, cette petite solennité, ce repère symbolique, cette reconnaissance de ta, votre personne, ce plus qui sort de l'ordinaire; même chose avec le livre Le bord des falaises, sorti pour l'anniversaire de la photographe dont la série de photos sur un lit de mort m'a amené à proposer des écritures à 24 personnes, 12 H, 12 F, projet réalisé entre début octobre 2017 et le 17 février 2018, son anniversaire là encore; ce fut un cadeau d'amour sublimé mais la belle histoire entre la dame et moi s'est très mal terminée; je ne rumine pas, ne juge pas: bonne rencontre au bon moment entre les bonnes personnes, donnant ce qu'elle pouvait donner et pas autre chose; acceptation donc, douloureuse un certain laps de temps mais l'acceptation permet de s'enrichir de ce qui a été vécu, de ne pas transformer en négatif ce qui a été amour et bonheur; ne pas chercher à comprendre, à expliquer l'autre, soi, le faire c'est source d'incompréhension augmentée de nos mystères, de nos parts d'ombres, de nos démons; accepter même le pire est depuis longtemps une ligne de conduite : la perte du fils et du beau-frère dans le même accident à Cuba, la perte de l'épousée en un mois après 46 ans de vie commune, d'autres pertes m'ont amené à créer une catégorie FINS DE PARTIES sur mon blog personnel; je pense ainsi laisser plus de mémoires, de légendes (tout récit qui se croit réel, reflet du réel, de ce qui a été vécu est légende) qu'en écrivant un livre rassemblant ces fins de vie;
mes résolutions sont aussi très simples, quotidiennes : petite gymnastique, souple, joyeuse avec paroles ou pensées au corps soudain mis en action; nourriture saine, de proximité, à la vapeur; marches agréables même si demandant un effort; moments de sociabilité en prenant le café au village; pas de TV, pas de musique, le silence, lectures, écritures; quelques sorties ou rencontres avec des amis, rares quand même; je préfère les rencontres organisées avec un objectif d'offrande; réduction drastique des voyages, des déplacements (réduction de mon empreinte CO2, je ne suis pas monté à Paris depuis octobre 2015); j'essaie d'écouter mes ressentis, les signes du corps, des "intuitions", de développer le "féminin" en moi, de me mettre en paix avec moi-même (je me moque facilement de moi à voix haute quand le chauffeur que je suis s'énerve), avec les autres (réconciliation avec le maire du village qui m'a viré en 2004 du théâtre du Revest); je ne sais pas si ça apporte à la paix dans le monde mais je tente de ne pas ajouter de la violence; par exemple, après la mort de l'épousée, je me suis juré de ne jamais être à l'origine d'une rupture avec ma fille; cette attitude, malgré des clashs violents a été bénéfique, a restauré un climat d'affection profonde entre une fille se sentant reléguée derrière son frère cadet et son père; fin du petit manuel de navigation grossière et grossienne.
Jean-Claude Grosse
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