Basculements / Jérôme Baschet
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Basculements - Jérôme BASCHET - Éditions La Découverte
À la notion d'effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d'avance, on opposera celle de basculements, qui permet de faire place à l'imprévisibil...
https://www.editionsladecouverte.fr/basculements-9782348066733
présentation du livre Basculements aux éditions La Découverte
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La rébellion zapatiste de Jérôme Baschet - Editions Flammarion
La rébellion zapatiste : présentation du livre de Jérôme Baschet publié aux Editions Flammarion. 1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour ...
https://editions.flammarion.com/la-rebellion-zapatiste/9782081470279
présentation du livre La rébellion zapatiste sur le mouvement zapatiste ayant émergé le 1° janvier 1994
Basculements
Mondes émergents, possibles, désirables
Jérôme Baschet
La Découverte
Livre paru en février 2021. L'auteur, historien, a enseigné à l'Unversité autonome du Chiapas, à San Cristobal de Las Casas au Mexique.
Las Casas, le défenseur des Indiens lors de la controverse de Valladolid. En 1550, dans un couvent de Valladolid, une controverse oppose le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas sur une question fondamentale : les Indiens du Nouveau Monde possèdent-ils une âme ?
Le Chiapas, région autonome du Mexique, autonomie arrachée par la rébellion zapatiste (1° janvier 1994) dont une figure marquante fut le sous-commandant Marcos, toujours cagoulé dans son passe-montagne.
Jérôme Baschet, La rébellion zapatiste, Champs histoire, 2019
https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-commandant-marcos/
Le titre donne la tonalité de l'essai, son objectif : ouvrir le champ des possibles, réveiller les désirs de présents et futurs désirables. Pour cela, d'abord baliser ce qui peut faire obstacle à cette ouverture aux possibles, à ces aspirations, à cette libération de l'imagination considérée comme essentielle par Rob Hopkins (non cité par l'auteur dans sa bibliographie sommaire)
https://usbeketrica.com/fr/article/et-si-l-imagination-permettait-de-creer-le-futur-que-nous-voulons
d'où sa lecture critique d'Imperium de Frédéric Lordon
https://www.revue-ballast.fr/frederic-lordon-au-chiapas/
Livre d'ordre conceptuel, il ne fournit pas d'exemples illustratifs, le risque de tels exemples étant d'être reçus comme modèles à imiter alors qu'il s'agit d'inventer des expérimentations se dégageant plus ou moins, plutôt plus que moins, de la prégnance, de la "domination" de la société marchande, "domination" en lien avec ce qu'il est convenu d'appeler la servitude volontaire, donc avec notre consentement inconscient et par ignorance.
Pour l'auteur, un des premiers obstacles à cette libération des esprits, des désirs, des pratiques est le scénario de l'effondrement. La collapsologie contribuerait à maintenir dans l'impuissance. Si c'est un déroulement linéaire, un dénouement inéluctable, alors à quoi bon ? La lecture de Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et d'autres me semble biaisée. Pablo Servigne a écrit avec d'autres un 2° livre sur la collapsosophie : Une autre fin du monde est possible : vivre l'effondrement (et pas seulement y survivre).
Remarque personnelle : de tels livres vont à l'encontre de comportements et de modes de lutte, reconnaissant implicitement la domination capitaliste et n'engageant que des actions contre telle ou telle décision ou pour la préservation d'acquis. Ça s'appelle, "résister", faire de la "résistance", ce sont les "luttes" avec manifs, grèves à répétition, flashmob maintenant...
L'auteur dans son souci d'ouvrir les possibles multiplie si je puis dire les mises en garde. Ne rien essentialiser (le mythe des origines des sociétés traditionnelles, la Terre-Mère, le mythe du progrès et de la croissance sans limites dans la modernité). Ne pas prétendre à la solution. Ni le Grand Soir (guerre symétrique à la Lordon qui oublie les guerres asymétriques : le perdant historiquement est toujours celui qui est à l'offensive et c'est le cas du capitalisme qui de la figure impérialisme - américain - est passé au visage néo-libéral et à la mondialisation - multinationales) ni la grève générale illimitée, ni la révolution avec avant-garde, ni le localisme autarcique, ni les archipels, les îlots.
Croire, continuer à croire aux schémas, modes de lutte du mouvement ouvrier du XX° siècle, c'est courir à l'échec puisqu'aucune des révolutions « socialistes » « communistes » du XX° siècle n'a été émancipatrice, elles ont subordonné les « masses » aux appareils.
Et c'est passer à côté de nouvelles formes de lutte (féminisme, metoo, jeunes et écologie, décolonisations), installées dans le temps et avec lesquelles il faut compter car sapant par exemple le patriarcat, la domination masculine ou posant clairement la question de notre responsabilité envers les générations futures
Pour lui, ce seront des conjonctions d'expérimentations et de confrontations plus ou moins violentes avec l'état (mouvement des gilets jaunes, soulèvements de 2019 en Amérique latine) qui affaibliront le capitalisme et offriront peut-être des possibilités de rupture.
N'est pas dénoncé avec suffisamment de force à mon avis, le rôle-écran de la "démocratie représentative", leurre fonctionnant depuis le XIX° siècle et consistant à capter le pouvoir étatique pour d'autres usages que le service du peuple.
À côté de la stratégie insurrectionnelle (gilets jaunes), de la stratégie intersticielle (autonomie), une autre voie peut être utilisée, la stratégie symbiotique c'est-à-dire l'action de transformation à l'intérieur du système (mais on a vu où nous a menés la voie réformiste : à la pensée unique, à l'indifférenciation extrême-droite-droite-gauche-extrême-gauche d'où absentéisme croissant (1° parti) et profond désir de dégagisme (ils se sont dégagés eux-mêmes, rires, 2017 = farce pestilentielle).
Comprendre la logique du capitalocène (plus précis qu'anthropocène), court-termiste et ne visant que la valorisation de la valeur (investir, spéculer, produire en abondance, écouler, distribuer, vendre, marqueter... pour obtenir plus d'argent ; aucune autre considération ; le capitalisme comme civilisation n'est pas capable de mettre un terme au productivisme effréné donc à l'épuisement des ressources et à tous les effets bien connus maintenant ; levée des barrières d'espèces et pandémies à répétition, dérèglement et réchauffement climatiques) ; le capitalisme vert n'est que la continuation du capitalisme sous une autre forme et le capitalisme des biens immatériels (e.commerce), idem.
Pour ma part, j'ai fait choix de renoncer aux informations-désinformations manipulées de tous côtés, aux réseaux sociaux influenceurs, chronophages... Pas informé, pas désinformé, pas de commentaires de bar du commerce à faire, pas d'anxiété, gain de temps pour des activités créatrices ou de partage. Ignorance des fakes, une vie simple au gré du moment présent ...
Le covid 19 a montré la fragilité de ce système globalisé et globalisant de la marchandisation où tout devient marchandise (guerre des brevets y compris sur ce qui émerge comme communs). Arrêt de l'économie touristique, des flux aériens et des croisières gourmandes... Retour des prérogatives de l'état (pas l'état-providence mais des états de plus en plus autoritaires usant du contrôle des populations mais devant tout de même prendre en compte un certain nombre de besoins de la société).
Remettre en cause les paradigmes idéologiques, conceptuels sur lesquels reposent le système ou plutôt qui le justifient (rôle des idéologies = donner une « explication », une « justification » qui n'est qu'une construction, souvent inversée de la réalité - pour le marxisme - et à laquelle on adhère sans esprit critique ; ce n'est qu'un système de croyances).
Naturalisme, individualisme, universalisme, voilà les « croyances » justifiant le système capitaliste.
Naturalisme = séparation de l'homme et de la nature = l'homme, possesseur et maître de la nature (Descartes) => humanisme, post-humanisme, trans-humanisme.
Individualisme = chacun est l'entrepreneur de sa vie = logique de la compétitivité = l'homme est un loup pour l'homme ; pas de place pour la coopération.
Universalisme = la visée de toute l'aventure humaine est dans l'universalisation = l'uniformisation des valeurs, des modes de vie et de pensée = déclaration universelle des droits de l'homme, tout cela conduisant de la colonisation « civilisatrice » au droit d'ingérence, gouvernance mondiale...
Prolongements personnels. Dans un tel monde de la compétition (Le capital déteste tout le monde, Fascisme ou révolution, Maurizio Lazzarato, Amsterdam, 2019), où agressivité, domination sont les pulsions mises en jeu, le prix psychique payé par ceux qui se prêtent à cette compétition est parfois très lourd, burn-out, suicide... Faut-il donc s'étonner si de plus en plus de cadres, d'ingénieurs, finissent par quitter le navire, se reconvertissent, quittent la métropole barbare, l'entreprise cannibale ? Plus on découragera les "carriéristes", plus on ne se laissera pas "dominer" par le "dominant" parce qu'on aura appris à ne pas être impressionné, à le déstabiliser, plus le système s'affaiblira. Le bénévolat contre le salariat. L'activité librement choisie contre le travail contraint. L'économie sociale et solidaire contre l'économie capitaliste.
Place à la multiplicité, à la variété de ce qui existe et qui est différent (en particulier les sociétés premières, traditionnelles), place à l'invention, à l'expérimentation que ce soit sur le plan économique, politique, juridique, agrobiologique, sur la manière de voir le vivant, le règne végétal donnant à penser autrement nos liens à la nature, la terre-mère. Ce qui est à viser c'est l'autonomie. Autonomie des territoires, autonomie de gestion. Là se pose le problème majeur de la propriété des sols. Propriété privée, propriété usufondée, propriété fondiaire...
Je connais deux exemples de collectifs qui travaillent sur cette question. Voulant acheter un domaine de 75 ha à 4 (éleveur de brebis et fromager, potière, paysan-boulanger sur toute la chaîne, artiste du papier), ils se sont demandés quelle forme juridique donner à leur opération, non-propriétaires de la terre sur laquelle ils s'installent, pas de transmission par héritage... Deux mois de travail avec un ancien gilet jaune de Sanary, juriste créatif. Evidemment la Safer s'est opposée à l'installation de ces néo-ruraux et artistes sur un domaine à réserver à un agriculteur classique, style FNSEA. Un second collectif de 15 personnes travaille dans le même esprit sur un domaine de 80 ha.
Il me semble que faire passer en termes juridiques des convictions fortes du genre la nature nous précède, nous englobe, nous nourrit, nous avons à la respecter, c'est inventer quelque chose qui existait autrement dans les sociétés traditionnelles.
Politique des communs (eau, air, terre, mer-océan sachant qu'aujourd'hui, il y a des communs négatifs ; exemple : l'eau radioactive de Fukushima déversée dans l'océan au Japon avec effets imprévisibles).
Assemblées délibérantes et décisionnelles, instances d'exécution, délégués élus, contrôlés et révocables ; pas de compétence mise en avant pour l'exercice de quelque fonction que ce soit, rotation rapide des responsabilités... Municipalisme. Communalisme. (Giorgio Agamben, La communauté qui vient. Théorie de la singularité quelconque.)
Page 194, une notation importante est exprimée mais non développée : Tout ce qui peut être fait, y compris de manière individuelle ou micro-collective, pour nous décapitaliser, pour faire reculer soumission au travail et habitudes consuméristes comme pour se défaire d'égos hypertrophiés et compétitifs, tout cela est bon à prendre – d'autant que de telles transformations intérieures sont la condition de toute construction collective.
Cette notation va bien au-delà des gestes pour la planète distillés par les médias. Bien au-delà aussi du choix de la sobriété en opposition au consumérisme, à l'hyper-consommation qui prend de nouvelles formes avec l'explosion de l'e.commerce, créateur de nouveaux besoins, gonflant l'influence de tout ce qui est en lien avec internet.
Elle ouvre sur le vaste champ du changement personnel, du travail sur soi, de ce qu'on appelle l'éveil spirituel. Je pense que trop d'auteurs à succès (Naomie Klein, Jérôme Baschet lui-même) négligent dans leurs propositions, analyses, cette dimension : de plus en plus de gens font choix de l'amour inconditionnel et non de la haine, de l'agressivité et les égrégores positifs qui se constituent pèseront à mon avis, de plus en plus, pourront être les cellules imaginatives permettant la transformation de la chenille en papillon.
Jérôme Baschet et bien d'autres veulent, oeuvrent pour des Nouveaux mondes qui ne surgiront que par résistances, rebellions, autonomisations. Pour ma part, depuis peu, je fais choix de nouveaux humains émergeant par un refus de tout jugement. Non-jugement, non-agir, sagesse taoïste.
« Je fais mien ce qui est le but des mouvements taoïstes. Il faut éviter tout ce qui fait le jeu de la mort. N'est-ce pas dire qu'il faut vivre en sage, ce qui signifie mener une vie retirée à la campagne ou dans une petite ville. Le sage s'abstient de tout ce qui le lie à des conventions ou à des règles particulières. » Marcel Conche, La nature et les mondes, page 171.
Le 22 avril 2021, journée de la Terre.
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"Que pouvons-nous faire ensemble pour modifier concrètement nos comportements individuels et collectifs ?" Un livre qui incite à l'action, quel que soit l'avenir attendu ou redouté qui nous atte...
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dans ce livre, deux exemples varois, la 1° AMAP de France, L'Olivade à Ollioules, et le combat d'Olivier Maurel contre la violence (la fessée), exemples présentés par Jean-Marc Parodi vivant à Toulon, un des contributeurs du livre
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Ensemble pour mieux se nourrir
Dans la France de 2021 : dix millions de pauvres, des personnes souffrant de précarité dans tous les domaines - économique, immobilier, énergétique, mais aussi alimentaire. Des organisations ...
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un ouvrage collectif, contribution au Congrès mondial de la Nature, Marseille 2-11 septembre 2021 sous la direction d'André Prone, largement impliqué dans ce domaine comme scientifique et citoyen
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André Prone - Biographie, publications (livres, articles)
André Prone Poète - Essayiste, Diplômé de l'École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy, Docteur ès Sciences, né à Marseille, fils d'ouvriers immigrés italiens, il a connu les année...
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un auteur et un homme de Sanary à fréquenter
NOUVEAUX MODES
DE CONSOMMATION
DEVELOPPEMENT DU E-COMMERCE ET CONTRE-CULTURE SOCIALE
Ce livre interpelle les nouveaux modes de production et de distribution de la consommation qui bouleversent nos modes de vie et notre société. La première partie apporte un éclaircissement sur les multiples formes prises par le commerce. Elle montre comment les sociétés commerciales ont su s’adapter au fil du temps, mais toujours avec comme seul objectif le développement de la consommation, quasi sanctifiée, et surtout le profit recherché sans souci de l’intérêt général. Elle montre que les nouveaux outils (E-commerce, neurosciences, ...), accélèrent et renforcent des processus déjà à l’œuvre. Jamais les consommateurs n’ont été soumis à pareille intrusion jusque dans leur vie privée. Et l’Etat a décidé de ne plus jouer son rôle de régulateur. Le consommateur se retrouve ainsi bien seul, interpellé par le dogme néolibéral de la responsabilité individuelle. La deuxième partie complète cet exposé en s’interrogeant sur la nature des besoins et comment le désir suscité de façon artificielle est ressenti comme un besoin auquel la société de consommation se doit de répondre. Y a-t-il une rationalité dans les besoins exprimés et quel est leur impact sur la planète ? C’est l’occasion de dénoncer les dérives de l’hyperconsommation. Elle aborde enfin les différentes approches et réflexions sur comment mettre en œuvre une autre manière de vivre, de produire et de consommer. C’est à dire mettre en valeur les progrès dans les comportements, mais aussi partir du fait que l’on attend beaucoup trop des individus parce que le collectif peine à porter un projet global. Elle s’interroge enfin sur les politiques publiques qui pourraient avoir un effet positif dans la promotion d’une consommation durable et propose un engagement clair sur des normes imposées aux entreprises (obso- lescence), un recyclage favorisé, des transports publics collectifs non polluants, les circuits courts..., comme autant de pistes à soutenir par les associations de défense des consommateurs comme Indecosa CGT 83.
L'Indecosa-CGT est née en 1979 d'une volonté de la CGT de se doter de moyens nouveaux pour agir dans les domaines de la consommation, de l'environnement et du cadre de vie. Dans le Var l’activité Indecosa a été relancée en 2014. Nos missions : aide individuelle ou collective des usagers consommateurs, représenter les locataires, représenter les usagers de la santé, organiser des débats publics sur les thèmes du consumérisme. Aider les consommateurs : Apporter une aide individuelle ou collective à tous les salariés, les privés d’emploi, les retraités, bref tous les citoyens qui sont des « usagers consommateurs » lors des conflits qui naissent « hors de l’entreprise » et qui touchent tous les domaines de la consommation: alimentation, transport, banque, assurance, énergie, logement, santé, etc.... Aide et conseil que nos conseillers donnent lors de la tenue de nos permanences dans nos UL : Toulon, la Seyne, La Garde, Brignoles, Draguignan.