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bric à bracs d'ailleurs et d'ici

r.p.

Métropolis, la Grèce et Goldmann Sachs

7 Mars 2010 , Rédigé par grossel Publié dans #R.P.

Métropolis, la Grèce et Goldmann Sachs
 L 274

LA FROUSSE DU TRÉSOR

Le trésor fut découvert en Argentine, après une longue quête : ce qui était resté caché du film de Fritz Lang, Metropolis, la vraie bobine du film et les intentions de son auteur sont ainsi dévoilées dans une grande mise en scène berlinoise.
 
Les Uns Invités sont en salle avec grand écran et grand orchestre, les autres debout devant la porte de Brandebourg, devront piétiner dans la neige et le froid. En raccourci, la première intention de Fritz Lang vient de s’incarner : ici l’homme de qualité abrité, assis, chauffé, l’esprit libre ; ailleurs l’homme spectateur mécanique, debout les pieds gelés, l’haleine vaporisée, le regard vitrifiée. Bon début. Mais tout cela n’était pas prémédité et suppose un esprit mal tourné pour y voir malice : ce n’était qu’un bon et vieux réflexe, voilà tout.
Thomas Sotinel, quant à lui,  journaliste au Monde (14/15 février) , se penche laborieusement sur le film, sa restauration et sa projection dans « la belle salle du FriedristadtPalast {où} les invités ont découvert le film accompagné par l’orchestre de la radio, dirigé par Frank Strobel. » Puis il se love au creux une explication technique, enluminée d’un historique sur l’amputation, par la Paramount en l’année 1927, pour « faire du film une fable d’anticipation peuplée de silhouettes schématiques. {…} La description de la mégalopole industrielle, peuplée en son sous-sol  de prolétaires désignés seulement par un matricule, et dirigée par des ploutocrates qui vivent dans des palais, n’est plus la seule raison d’être de Metropolis. » : rassurant, surtout que les « séquences retrouvées donnent à voir, entre autres, la rivalité amoureuse entre le premier des oligarques (…) et le savant… » puis il sera question de “puissance dramatique“, de “rythme d’origine“ en concordance avec la musique originale… le tout ramassé en final dans une sorte de chant agreste à la gloire de “l’œuvre à part entière“ qui ne serait plus « seulement la matrice de films de science-fiction (…) ou un élément du débat sur la lutte des classes en Europe. C’est une œuvre à part entière dont les faiblesses (interprétation de certains rôles, la naïveté roublarde du leitmotiv politique) font encore mieux ressortir la richesse », en somme le moins bon (jeu des acteurs), voire le plus mauvais (naïveté roublarde du leitmotiv politique), donnent des couleurs au meilleur de l’œuvre : les histoires d’amour croisées…

Qu’on ne puisse s’empêcher, aujourd’hui, d’être bousculés par le champ prémonitoire de ces mouvements de foules mécaniques, nuques blafardes, avançant vers l’abîme, par ces gestes de travailleurs machines crucifiés dans les souterrains du Léviathan, relèverait presque de l’anecdote si l’on suivait Thomas Sotinel dans ses conclusions. La logique morbide du capitalisme – ah ! le gros mot, l’attaque vicieuse, n’est-ce pas – fut, est et sera, de s’engouffrer dans l’extermination, par le travail, par l’idéologie, sous toutes les latitudes, dans l’utilisation d’une main d’œuvre enfin à la merci de la schlague, sans limite : exploiter jusqu’à l’os, sans autre limite que la mort ! Ce fut leur Morale ! Elle se tient toujours debout, dans les encoignures de leurs ivresses, au cœur du pouvoir. Et il se trouve un film qui, bon gré malgré, porte en lui, au plus haut degré de sa puissance évocatrice, l’horreur de cette malédiction.

Et de cela Fritz Lang aura rendu compte à posteriori, la force poétique le faisait marcher en avant de son temps et de lui-même, il flaira l’abîme. Et voilà qu’il faudrait presque en faire son deuil pour s’en tenir à une symphonie sentimentale tourmentée surdimensionnée. Pour qu’ils en arrivent là, quelle frousse leur a foutue le Fritz!*

Lellouche Pierre, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, nous aura fait une petite peur, lui : « Moi, je voudrais ne plus voir d’enfants exploités dans les rues de Paris » à propos des enfants roumains et Roms que des mafias exploitent en les livrant à la mendicité et au vol dans les rues des capitales européennes. Qu’arrivait-il ? Où irions-nous si des secrétaires d’Etat et autres ministres, européens ou pas, se mettaient tout à coup à avoir du cœur au ventre et de la morale en tête : le capitalisme se réformerait-il ?  se moraliserait-il ? Nous serions-nous trompés nous tous les anars, les communistes, les refuzniks, les bougons, les grognons, les pas bons ? Non, non, non, bien sûr que non : il a dit, Lellouche : « Moi, je ne voudrais plus voir d’enfants exploités dans les rues de Paris. Ce n’est pas bon pour l’image… »  là, on s’y retrouve. L’image de l’Europe, de la Roumanie, du monde entier si vous le voulez bien, sauvons les images ! D’Epinal de préférence, la France continue d’exporter en ce domaine avec succès, le Premier Histrion de France ne se déplace jamais sans son chapeau, son lapin et sa baguette magique de Président. Sauvons l’image, oublions le reste.

Enfin vient la Grèce, la mauvaise, celle qui a emprunté, dépensé, sans compter. La Grèce, en général, la Grèce des Grecs quoi ! Imaginez , tous ces Grecs qui s’en sont allés de par le monde se débrouiller pour que les banques les plus puissantes, Goldman Sachs entre autres, leur prêtent des Millions de millions d’Euros dans une arnaque confraternelle ! Vivaient à l’aise les grecs, hein !

Dans les Echos.fr : « Selon des informations du « Spiegel », reprises et précisées par le « New York Times » d'hier, la banque d'affaires américaine aurait, avec l'aide d'instruments développés par JPMorgan Chase et d'autres banques de Wall Street, aidé la Grèce à dissimuler l'ampleur de sa dette et de son déficit (Antigone Loudiadis) en sapant ainsi la crédibilité de ses comptes publics depuis plusieurs années. ». Quoi de plus naturel ? Le capitalisme est toujours ce qu’il était et même de plus en plus ce qu’il est. Mais les Grecs, ceux qu’on appelle “la population“, ne semblent pourtant pas avoir une grande reconnaissance pour leurs hommes d’Etat si débrouillards qui leur ont procuré des millions et des millions d’euros : ils n’auront pas eu leur part ? C’est là l’objet de leur colère ? Ils auront mis Athènes à feu et à sang pour une histoire de gros sous, simplement parce qu’ils se sentaient pauvres ? En sommes non payés de retour. Belle mentalité ! Mesquinerie si mal accordée à leur antique héritage.

Et les autres pays** du grand marché mondial auront bien raison de les sermonner et de leur faire payer, sans pitié, cette déraison d’Etat dont  tous les Grecs sont solidairement responsables. Seuls quelques édiles pourront ne pas en souffrir : voyez et lisez Aristophane, il savait déjà comment répondre à ceux qui s’en offusqueraient !

Mais que va faire, ou plutôt que va dire Obama, puisqu’en ce domaine rien n’est à faire qui ne soit déjà fait, à l’avantage des banques et banquiers tout-puissants.

 
Robert

*Il faut croire que l’affaire leur tient à cœur puisque le quotidien (21/22 février) lui offre sa page 2 quand lui réitère l’argumentaire précédent à quelques nuances près. La mise au point sur la nature de ce que l’on appelle un “film culte“, très embrouillée par ailleurs, ne change rien au désir, très apparent, de minimiser et détourner la prémonition de Fritz Lang de ce que va devenir l’Allemagne dans un futur proche ; l’auteur lui-même en était-il conscient ? La question n’a plus de sens après sa mort et en l’absence de tout commentaire écrit (connu) de sa part... Tout ce que l’on sait est qu’il préférait “M le maudit“ à tous ses autres films…

** sous le titre « La Grèce n’est pas la seule à “maquiller“ sa dette » (Le Monde.fr 21/02) on peut lire : « Quand on est "limite'', on a forcément la tentation d'utiliser ces astuces-là pour essayer de réduire sa dette, commente René Defossez <http://www.lemonde.fr/sujet/bdcd/rene-defossez.html> , stratège sur le marché des taux chez Natixis. Ce n'est pas très orthodoxe, mais ce n'est pas forcément contestable. »

  
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Le manifeste sous-réaliste

14 Septembre 2008 , Rédigé par Jean-Claude Grosse Publié dans #R.P.

Le manifeste sous-réaliste
L 205

LE MANIFESTE SOUS-RÉALISTE

 



Ce Manifeste n’est pas encore rédigé. Il se présente sous la forme d’un chaos de faits et gestes confondus. Les éléments de ce Manifeste s’agglomèrent et viennent d’un peu partout dans le monde. Dans ses journaux et leurs commanditaires. Sur ses écrans et les radios. Et, un comble, il s’exprime le plus souvent au nom d’un nouveau réalisme.

1929: préface à la réimpression du Manifeste surréaliste, par André Breton, cette remarque autant politique que poétique, nous le savons bien aujourd’hui: “Ne cesse d’être d’actualité la fameuse question posée par Arthur Cravan “d’un ton très fatigué et très vieux” à André Gide: “Monsieur Gide, où en sommes-nous avec le temps? - Six heures moins un quart” répondait ce dernier sans y entendre malice. Ah! il faut bien le dire, nous sommes mal, nous sommes très mal avec le temps.”

Puis le temps passa, mais pas pour tout le monde tant existent toujours ces intelligences raides qui ne pensent et ne s’épanouissent qu’à 6 heures moins un quart.

Il en va de tous les styles. Folâtre façon Pourquery, comme dans Libération du 2 septembre et son commentaire sur ce qui se dit donc se fait, “making-of”, en coulisse, côté cour de récrée et côté jardin des délices: ce jour-là “ça vole haut” paraît-il. La question centrale soulevée, vigoureusement débattue “avec le sourire quand même. Nous ne nous prenons pas au sérieux”, était la “réfutation du droit au travail”. D’ailleurs, qui pourrait prendre les idées de ce monsieur au sérieux? Surtout lorsqu’il apporte dix tons en-dessous de toutes les réalités et surréalités du moment, cette réponse glaçante: “Bon d’accord, mais qu’est-ce qu’on met dans le journal”. Car il allait de soi pour ce “paysan du Danube” gascon, comme il se nomme lui-même, qu’un journal ne va pas lancer, sous quelque forme que ce soit, une discussion sur “le droit à la paresse” une bouffonnerie que Paul Lafargue assuma mais qui n’est pas de notre temps.
De même qu’il ne saurait reprendre sérieusement la controverse à propos d’une manchette d’une naïve désinvolture - “Un coup à gauche” à propos du RSA - problème soulevé par Pierre Marcelle, un mauvais sujet qu’on cherche âprement à marginaliser - car comme chacun le sait, le RSA s’inspire d’une analyse de gauche de la société. Pour ne pas dire qu’il s’agit d’une entame révolutionnaire à la domination du Capital... SarkUbu plonge sa pince à Phynance dans le portefeuille des capitalistes: vous, moi, l’épargnant, le gogo qui a acheté des actions, le possesseur d’une assurance vie, les crédules du PEA.
Ah! c’est que vous pensiez à Pineau Valencienne (tiens, que devient-il ce loubard de la haute finance dont la fille elle-même fut condamnée pour quelques grivèleries financières? Bel aréopage où l’on distinguait, entre autres, un nommé Jean Chodron de Courcel, cousin de Bernadette Chirac), à Rotschild, à Lagardère, Dassault... non vous n’y pensiez pas, c’était pour rire! La réalité est ici, sous nos pas, les analystes économiques et politiques, eux, préfèrent manipuler leurs vaticinations de ronds de cuir mécaniques. C’est le Kapital qu’on attaque bougre!

Poisseux, façon Duhamel, Alain. Dans Libération, le 4 septembre - anniversaire de la proclamation d’une III° République asthmatique, ce sont les gens de son gabarit qui nous y font penser. Il observe la crise du socialisme européen, l’Alain, et il apporte sa pierre au Manifeste Sous-Réaliste: “Il y a encore quelques années, au sein de l’Europe des quinze, les gouvernements de gauche socialistes étaient en majorité. Lionel Jospin réformait vigoureusement la France (sic!), Tony Blair enthousiasmait la Grande-Bretagne, Gerhard Schröder modernisait courageusement l’Allemagne, Romano Prodi pilotait habilement l’Italie.”, ce qui fait dire au béotien que je suis: et tout ça pour rien alors, Alain du Modem!
Surtout qu’il n’en reste pas là, il apporte de l’eau au moulin sous-réaliste avec une dévotion touchante: “A aucun moment, les socialistes européens ne se sont montrés capables d’élaborer collectivement - et pourtant, ils sont des internationalistes de toujours - une réplique réellement marquante, audible, identifiable, compréhensible aux dysfonctionnements du capitalisme. C’était l’occasion rêvée, c’était leur vocation naturelle, c’était, quand même, leur sphère de compétence. Tout les poussait à incarner et à exprimer une alternative, une autre réponse aux échecs et aux cruautés des dérèglements à répétition. Leurs experts ont travaillé, leurs leaders ont sûrement réfléchi.” on devine qu’il fait semblant. Il fait semblant d’y croire, il ironise en sourdine, l’Alain; il fait sa coquette avec les idées qu’il diffuse sur le “socialisme” de son cru. Il n’a même pas peur de se contredire sur le fond: même pas mal! Jospin “réforme vigoureusement” la France avec “un programme qui n’est pas socialiste”, tout le monde s’en souvient et ils n’ont pas su faire fonctionner ce qui dysfonctionnait. Car, sous-entend Duhamel, professeur à Science po Paris, le capitalisme fonctionne, ce sont les dysfonctionnements qui le perturbent.
Et, au bouquet, cette fusée éclairante:” Résultat final : un impressionnant silence, comme si la crise du capitalisme financier portait en elle une (crise) intellectuelle du socialisme européen.” voilà qui est intéressant. Qui réclamerait qu’on s’y attarde. Que pourrait-on nommer “crise intellectuelle du socialisme”? La crise du capitalisme on comprend, on a vu, on connaît, mais l’intellectuelle du socialisme on est dans le vertige, l’aléatoire. Bon prince, Alain nous affranchit:  “Le New Deal, le plan Marshall, les accords de Bretton-Woods ne sont pas forcément des cadavres exquis, ils peuvent constituer des modèles lointains, des sources d’inspiration. Et ne serait-ce pas aux socialistes réformistes qui ont toujours maudit le communisme et ne se sont jamais résignés à la seule gestion sociale du capitalisme de sortir soudain de leur long sommeil idéologique ?”; le sommeil idéologique peuplé des cauchemars du communisme après de trop lourds gueuletonnes et d’asphyxiants havanes, voilà l’état de santé d’un grand corps malade. Ils se sont endormis sur le bout de gras jauressien par mégarde, ils se réveillent avec la gueule de bois, ils sont considérables, ils ont leur place au firmament politique et ils ne savent plus quoi dire. Aux pauvres, leur gagne-pain. Aux profs, leur fonds de commerce. Quels encouragements fourguer aux chômeurs? A quelle noblesse se vouer pour la défense des immigrés? A quel facteur se raccrocher qui ne soit pas de la Ligue? Quel socialisme vanter à la tête du FMI, au poste de premier Ministre? New-deal, Plan Marshall, Bretton-Woods il y a du grain à moudre sous les cadavres historiques les encourage Alain Duhamel, professeur à Science po Paris. Guy Moquet encore une fois assassiné, Guy Mollet ressuscité. Voilà du sous-réalisme militant.


Et j’en passe, j’y suis obligé... d’ailleurs vous trouverez... vous avez trouvé depuis longtemps...
Rédiger ce manifeste? Qui s’y colle? Peut-être le secrétaire général de la CGT. Bernard Thibault pourrait au moins tenir la plume avec bonheur.
Sur le mode de la compassion: “Nicolas Sarkozy devrait se méfier, la souffrance des salariés est réelle”; ça c’est de la complainte, de la vraie complainte, nuancée dans ses effets, trouble dans ses destinations, chacun y lira ce qui l’intéresse: notre SarKubu y verra un avertissement fraternel, presque paternel - fais gaffe Nico, ça sent le souffre-douleur -; travailleuses ou travailleurs syndiqués ayant lu trop rapidement y verront la poigne du chef - gaffe à toi Sarko, on n’a plus rien à perdre - c’est de la vraie réalité mais de la fausse manœuvre. Lisez ce qui s’ensuit: “La souffrance des salariés est réelle. Plus importante qu’il y a un an. S’y ajoutent les déçus de Nicolas Sarkozy, ceux qui ont cru en son élection (ben, ils n’ont pas eu tort, il est élu, non?) Dans cette situation, l’urgence est à l’action et à l’unité” ( Le Monde, 2 septembre 2008) pour ne pas se laisser déborder, dans “cette situation”, peut-être... je suppute, je suppute. Mais l’action - je suppute encore - quel est son contenu? Exactement: contre? Contre quoi? Ou bien pour ? Pour quoi faire, l’action? Surtout qu’il est urgent d’agir, alors plus urgent de dire pourquoi...  Avec qui l’unité? La CFDT? Avec FO? Solidaire? Ou les seuls syndicats dits “représentatifs”, dits “réformistes”? Il ne dit rien à ce sujet mais se replie sur une condamnation urbi et orbi de l’UIMM et de ses pratiques après avoir donné son avis sur le RSA, pas si bon qu’il y paraît, les chèques transports à la condition que le patron ne bénéficie pas d’allégements... Tout raisonnement concernant les capitalistes est désormais centré sur la petite et moyenns entreprise, poumon de la France industrieuse.

Et puis on attendait Le Boucher et on lut Delhommais. Je vous laisse déguster:
“Le déclin de l'empire américain attendra, par Pierre-Antoine Delhommais (LE MONDE 06.09.08)

“{...} Pour les libéraux, le décalage de croissance de part et d'autre de l'Atlantique démontre de façon définitive la supériorité du modèle libéral américain, le pays où le marché du travail est aussi souple que les prélèvements obligatoires sont bas et que le nombre de jours de vacances est faible. Que l'Europe se dote des mêmes fondations économiques - autrement dit fasse ses fameuses réformes structurelles - si elle veut résister comme les Etats-Unis aux chocs et afficher la même résilience.” juste un petit commentaire sur l’emploi du mot “fondations”: ce sur quoi désormais l’édifice capitaliste devrait s’appuyer et se reconstruire, exploitation accrue et ouverte, ouverte surtout, légale, de la main d’œuvre. Si je comprends bien, sapez ces fondations, minez la base et l’ensemble sera parterre. Nos secrétaire nationaux le savent, ils ne sont pas bêtes non plus. C’est donc en aménageant, en contournant les revendications qui pourraient s’en prendre à la “flexicurité”, aux heures supplémentaires (souvent non payées d’ailleurs), à l’allongement du temps de travail et tout ce qui relève de leur compétence syndicale, que nos direction syndicales protègent et confortent les fondations du système tout entier.
Lui, Delhommais, conclut ainsi: “Dans le rebond actuel du dollar face à l'euro, difficile de ne pas y voir ce message : l'Amérique ne va pas si mal qu'on le prétendait, l'Europe se porte nettement moins bien qu'elle avait essayé de s'en convaincre.” en effet l’Amérique va tout aussi bien que la France. Fannie et Freddie viennent d’être adoptées par l’administration  américaine sous le regard bienveillant du grand frère Obama et de tonton Cain. L’administration et le Sénat “nationalisent” les pertes abyssales des sociétés privées de crédit, qu’ils feront supporter au cochon de payant à la manière du gouvernement de la France, notamment quand il colmate les effondrements du Crédit lyonnais. Où est l’originalité, sinon dans l’énormité des sommes en jeu et, par conséquent, dans l’ampleur des sacrifices qui seront demandés aux populations.

Morceau de choix dans l’élaboration d’un Manifeste du Sous-réalisme.


 
Robert P.

PS: il se trouve que Edvige provoque le tollé que l’on sait, on se murmure à soi-même, c’est pas trop tôt... mais quelque chose ne passe pas, quelque chose d’essentiel qui semble avoir été oublié dans ce noble combat... quoi au juste: Edvige sera discutée pour devenir une loi à moins qu’elle ne perde définitivement la vie avant, peu probable. Mais blessée, seulement, la voilà confiée aux urgentistes de l’Assemblée nationale qui sauront bien la remettre sur pied.
Autre chose encore... voilà ce qui gratte vraiment l’occiput méfiant: SarkUbu et ses successeurs resteront bien dépositaires de ce pouvoir énorme que confère le titre de grand chef du renseignement. Donc de cela il ne sera pas question puisque nous serons trop occupés de férailler au nom des grands principes. Or l’un ne devrait pas aller sans l’autre... c’est ça qui ne passe pas! Personne ne s’est encore prononcé sur cet aspect de la sarkUbuserie.

 

 

Manifestte du Sous-Comité décentralisé des gardes-barrières en alternance

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