le flot-flow laissant s'écouler son n'eau-now, (avec liaison nasale)
ça donne un commentaire sur un message de 14 H 50 d'Annie Bergou :
"Aucun livre ne peut nous sauver de notre vie.
Aucune parole ne sait recueillir ces éclats qui nous reviennent et nous élancent,
empêchant le soir de descendre, la paix de venir.
Il n’y a pas de consolation, puisque tout nous blesse et que rien ne nous fait mourir.
Christian Bobin.
Le huitième jour de la semaine"
mon commentaire (le poème 3 de Parole d'aimant(e)
à cause du "tout nous blesse et rien ne nous fait mourir"
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à Odysseus Elytis et Xavier Bordes
pour Marie des Brumes et pour Avant Tout
le boléro blanc laissait apparaître
un peu de son ventre plat bronzé
avec un nombril de cliché
Un étonnement me vint comme éveil de printemps
Par l’échancrure du corsage
je vis le début de sa poitrine
lourde déjà de désirs d’enfants
tremblerait d’une tendre maladresse
Au-dessous des seins commence
le cruel espace à caresses
lieu de vacuité et de plénitude
où errer sans fin ni repos
jusqu’à l’oasis fertile accrochée à hauteur des cuisses
construites solides pour l’accueil des gros chagrins
Cheveux de paille longs frisés
Un mouvement de tête pour dégager les yeux
bleus pâles distillant des voluptés d’écumes
sans doute un peu de myopie pour approches de surface
Lèvres rondes qui se gonflent comme mappemonde
lorsqu’y passe une langue gourmande
Les dents blanches d’une pure carnassière
Des mains de cerfs-volants
pour jeux d’altitude sans prises
comme si immobile elle dansait
que la pensée est un chant
On a envie de la parcourir
très aquatile pour des plaisirs d’effleurements
sont lourds de l’ambiguïté insondable
qui s’installe en elle les jours d’érotique tristesse
viennent s’enrouer dans sa gorge
Elle saura me les confier
lorsqu’insaisissable elle viendra à moi
ne coupe aucune fleur du monde
j’aime qu’elle dédie leur parfum à qui l’émeut
elle se prend de grandes claques en rit et remet ça
C’est une fille odeur à respirer instant à danser
chambre d’échos pour désirs inouïs
une fille pour aujourd’hui
où tout nous fait souffrir et rien mourir
Quand je l’ai vue pour la première fois
une dépression m’a envahi
dont toute la Méditerranée a eu vents
Serai-je avec elle un ouvreur de voix
jusqu’à ce jour où l’amour se fera
La parole éprouvée, 2000, pages 28-29)
il y avait du Bobin dans l'atmosphère du côté du fort de la Repentance à Hyères, aux printemps-été 1988
ce 24 juin 2023 c'est son anniversaire, 51 ans
c'est l'anniversaire aussi de 35 ans de complicité, d'accompagnement de son travail d'artiste du papier végétal ou des plantes au papier et à la camigraphie expressive
avec trois oeuvres : la jupe de correspondance, la vague-sillage, la Subway dress
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comme le flot-flow laisse s'écouler son n'eau-now, (avec liaison nasale), tu glisses de l'amie qui aura 51 ans demain à des échanges avec Chantal Montellier sur En attendant Beckett († en 1989) et La bande à Godot (1952) puis avec Martine Roffinella dont deux titres t'intéressent : Sang Fille (Rhubarbe) / J.-C. et moi (éditions Les Pérégrines); postés dans l'après-midi
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flow du flot, surgit ta fille au téléphone, rentrant à pieds du XVIII° à Saint-Denis, dont c'est l'anniversaire le 29 juin;
tu ne le souhaiteras que le 1° juillet parce qu'elle devait arriver le 1° juillet 1968, 365 jours après ton mariage avec l'épousée (1° juillet 1967);
elle est arrivée deux jours avant, un jour d'élection (2° tour des législatives de 1968), un jour de désastre après la trahison de la grève générale de mai 68 par toujours les mêmes;
t'étais sur Croissy (78) pour voter et t'as raté la naissance de ta fille, au Quesnoy (59)
dans 8 jours, le 1° juillet 2023, tu fêteras 56 ans de mariage, seul, à Corsavy (66) où tu arriveras après avoir roulé toute la nuit;
pour vos 50 ans de mariage, tu avais fait appel à Lola, fille de joie, soirée mémorable à La Coquette
récit en est fait pages 124 à 131 du livre d'éternité
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hier soir, 22 juin, t'as vu Mademoiselle Chambon de Stéphane Brizé
ou un amour consommé et brisé portera ses fruits,
je suis sûr que mademoiselle Chambon (titre impossible aujourd'hui) donnera naissance à un vigoureux futur maçon;
Véronique l'annoncera-t-elle à Jean ?
17 H 17, je prends mon pied
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il m'apprend que le pied était le signe marqué sur les murs de Pompéi, indiquant le chemin vers le bordel
et de me demander comment Héraclite, Parménide, Empédocle réagiraient dans notre monde surpeuplé, quelle philosophie, ils élaboreraient aujourd'hui
impossible de répondre
le devenir grec de Marcel Conche, c'est tenter de retrouver l'étonnement premier, conduisant à la philosophie, c'est une pratique donc, se nettoyer le regard
la méditation hésychaste de père Seraphim, c'est une pratique, se nettoyer le coeur pour, shallom, vivre entier
je prends mon pied, 18 H 18
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flot-flow n'eau-now,
19 H coup de téléphone de la fetite pille, 15 ans, attendant son cours d'accordéon au conservatoire du XVIII°
quelle fin d'année :
en mai, 18 jours à Saint-Petersbourg chez son cousin
finale nationale du concours robocup junior 2023
juin : finale européenne, son équipe de 5 est championne d'Europe
ils seront reçus par le maire de Saint-Denis le 28 juin
le 21 juin, elle a joué à l'accordéon pour les enfants de l'hôpital Bichat avec les autres élèves du conservatoire
lundi 26-mardi 27 juin, BEPC
elle a été admise il y a 3 jours aux JSPP (jeunes sapeurs pompiers de Paris)
réception de sa tenue à la caserne, le 29 août
10-14 juillet : finale mondiale de robocup à Bordeaux
vacances avec moi au pays
je la laisse profiter au maximum de sa bande ; parfois, il y a des nuits pyjamas, des repas au restaurant du camping, des barbecues improvisés sur la place du village
19 H 53, le pied
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film choisi, déjà vu, il y a des années mais si chaud show
- avec celui qui a des visions, Angel, facilement en état d'hypnose, de transe, qui trouve les cadavres des femmes qu'il n'a pas tuées mais dont il s'est accusé
- avec le flow du flot pulsionnel, érotico-sadique, de mise à mort réciproque en épectase-extase des deux protagonistes, tous deux metteurs à mort, façon corrida
elle, Maria, avocate, de deux hommes au moins
lui, Diego, matador célèbre, de deux femmes au moins
pendant une éclipse
"je n'ai jamais vu de morts aussi heureux"
conclusion du commissaire
et fin d'un film que je trouve savoureux
dans son apologie transgressive, iconoclaste du rouge sang, du rouge fard, du rouge de la robe, du rose de la rose
apothéose de la vie-la mort mêlées dans le rut, le rush final, l'amour étant impuissant à sauver les deux amants de l'outrepassement
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Matador de Pedro Almodovar, 1986
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fin de soirée, 22 H