Basculements / Jérôme Baschet
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Basculements - Jérôme BASCHET - Éditions La Découverte
À la notion d'effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d'avance, on opposera celle de basculements, qui permet de faire place à l'imprévisibil...
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présentation du livre Basculements aux éditions La Découverte
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La rébellion zapatiste de Jérôme Baschet - Editions Flammarion
La rébellion zapatiste : présentation du livre de Jérôme Baschet publié aux Editions Flammarion. 1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour ...
https://editions.flammarion.com/la-rebellion-zapatiste/9782081470279
présentation du livre La rébellion zapatiste sur le mouvement zapatiste ayant émergé le 1° janvier 1994
Basculements
Mondes émergents, possibles, désirables
Jérôme Baschet
La Découverte
Livre paru en février 2021. L'auteur, historien, a enseigné à l'Unversité autonome du Chiapas, à San Cristobal de Las Casas au Mexique.
Las Casas, le défenseur des Indiens lors de la controverse de Valladolid. En 1550, dans un couvent de Valladolid, une controverse oppose le chanoine Sepulveda et le dominicain Las Casas sur une question fondamentale : les Indiens du Nouveau Monde possèdent-ils une âme ?
Le Chiapas, région autonome du Mexique, autonomie arrachée par la rébellion zapatiste (1° janvier 1994) dont une figure marquante fut le sous-commandant Marcos, toujours cagoulé dans son passe-montagne.
Jérôme Baschet, La rébellion zapatiste, Champs histoire, 2019
https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-commandant-marcos/
Le titre donne la tonalité de l'essai, son objectif : ouvrir le champ des possibles, réveiller les désirs de présents et futurs désirables. Pour cela, d'abord baliser ce qui peut faire obstacle à cette ouverture aux possibles, à ces aspirations, à cette libération de l'imagination considérée comme essentielle par Rob Hopkins (non cité par l'auteur dans sa bibliographie sommaire)
https://usbeketrica.com/fr/article/et-si-l-imagination-permettait-de-creer-le-futur-que-nous-voulons
d'où sa lecture critique d'Imperium de Frédéric Lordon
https://www.revue-ballast.fr/frederic-lordon-au-chiapas/
Livre d'ordre conceptuel, il ne fournit pas d'exemples illustratifs, le risque de tels exemples étant d'être reçus comme modèles à imiter alors qu'il s'agit d'inventer des expérimentations se dégageant plus ou moins, plutôt plus que moins, de la prégnance, de la "domination" de la société marchande, "domination" en lien avec ce qu'il est convenu d'appeler la servitude volontaire, donc avec notre consentement inconscient et par ignorance.
Pour l'auteur, un des premiers obstacles à cette libération des esprits, des désirs, des pratiques est le scénario de l'effondrement. La collapsologie contribuerait à maintenir dans l'impuissance. Si c'est un déroulement linéaire, un dénouement inéluctable, alors à quoi bon ? La lecture de Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et d'autres me semble biaisée. Pablo Servigne a écrit avec d'autres un 2° livre sur la collapsosophie : Une autre fin du monde est possible : vivre l'effondrement (et pas seulement y survivre).
Remarque personnelle : de tels livres vont à l'encontre de comportements et de modes de lutte, reconnaissant implicitement la domination capitaliste et n'engageant que des actions contre telle ou telle décision ou pour la préservation d'acquis. Ça s'appelle, "résister", faire de la "résistance", ce sont les "luttes" avec manifs, grèves à répétition, flashmob maintenant...
L'auteur dans son souci d'ouvrir les possibles multiplie si je puis dire les mises en garde. Ne rien essentialiser (le mythe des origines des sociétés traditionnelles, la Terre-Mère, le mythe du progrès et de la croissance sans limites dans la modernité). Ne pas prétendre à la solution. Ni le Grand Soir (guerre symétrique à la Lordon qui oublie les guerres asymétriques : le perdant historiquement est toujours celui qui est à l'offensive et c'est le cas du capitalisme qui de la figure impérialisme - américain - est passé au visage néo-libéral et à la mondialisation - multinationales) ni la grève générale illimitée, ni la révolution avec avant-garde, ni le localisme autarcique, ni les archipels, les îlots.
Croire, continuer à croire aux schémas, modes de lutte du mouvement ouvrier du XX° siècle, c'est courir à l'échec puisqu'aucune des révolutions « socialistes » « communistes » du XX° siècle n'a été émancipatrice, elles ont subordonné les « masses » aux appareils.
Et c'est passer à côté de nouvelles formes de lutte (féminisme, metoo, jeunes et écologie, décolonisations), installées dans le temps et avec lesquelles il faut compter car sapant par exemple le patriarcat, la domination masculine ou posant clairement la question de notre responsabilité envers les générations futures
Pour lui, ce seront des conjonctions d'expérimentations et de confrontations plus ou moins violentes avec l'état (mouvement des gilets jaunes, soulèvements de 2019 en Amérique latine) qui affaibliront le capitalisme et offriront peut-être des possibilités de rupture.
N'est pas dénoncé avec suffisamment de force à mon avis, le rôle-écran de la "démocratie représentative", leurre fonctionnant depuis le XIX° siècle et consistant à capter le pouvoir étatique pour d'autres usages que le service du peuple.
À côté de la stratégie insurrectionnelle (gilets jaunes), de la stratégie intersticielle (autonomie), une autre voie peut être utilisée, la stratégie symbiotique c'est-à-dire l'action de transformation à l'intérieur du système (mais on a vu où nous a menés la voie réformiste : à la pensée unique, à l'indifférenciation extrême-droite-droite-gauche-extrême-gauche d'où absentéisme croissant (1° parti) et profond désir de dégagisme (ils se sont dégagés eux-mêmes, rires, 2017 = farce pestilentielle).
Comprendre la logique du capitalocène (plus précis qu'anthropocène), court-termiste et ne visant que la valorisation de la valeur (investir, spéculer, produire en abondance, écouler, distribuer, vendre, marqueter... pour obtenir plus d'argent ; aucune autre considération ; le capitalisme comme civilisation n'est pas capable de mettre un terme au productivisme effréné donc à l'épuisement des ressources et à tous les effets bien connus maintenant ; levée des barrières d'espèces et pandémies à répétition, dérèglement et réchauffement climatiques) ; le capitalisme vert n'est que la continuation du capitalisme sous une autre forme et le capitalisme des biens immatériels (e.commerce), idem.
Pour ma part, j'ai fait choix de renoncer aux informations-désinformations manipulées de tous côtés, aux réseaux sociaux influenceurs, chronophages... Pas informé, pas désinformé, pas de commentaires de bar du commerce à faire, pas d'anxiété, gain de temps pour des activités créatrices ou de partage. Ignorance des fakes, une vie simple au gré du moment présent ...
Le covid 19 a montré la fragilité de ce système globalisé et globalisant de la marchandisation où tout devient marchandise (guerre des brevets y compris sur ce qui émerge comme communs). Arrêt de l'économie touristique, des flux aériens et des croisières gourmandes... Retour des prérogatives de l'état (pas l'état-providence mais des états de plus en plus autoritaires usant du contrôle des populations mais devant tout de même prendre en compte un certain nombre de besoins de la société).
Remettre en cause les paradigmes idéologiques, conceptuels sur lesquels reposent le système ou plutôt qui le justifient (rôle des idéologies = donner une « explication », une « justification » qui n'est qu'une construction, souvent inversée de la réalité - pour le marxisme - et à laquelle on adhère sans esprit critique ; ce n'est qu'un système de croyances).
Naturalisme, individualisme, universalisme, voilà les « croyances » justifiant le système capitaliste.
Naturalisme = séparation de l'homme et de la nature = l'homme, possesseur et maître de la nature (Descartes) => humanisme, post-humanisme, trans-humanisme.
Individualisme = chacun est l'entrepreneur de sa vie = logique de la compétitivité = l'homme est un loup pour l'homme ; pas de place pour la coopération.
Universalisme = la visée de toute l'aventure humaine est dans l'universalisation = l'uniformisation des valeurs, des modes de vie et de pensée = déclaration universelle des droits de l'homme, tout cela conduisant de la colonisation « civilisatrice » au droit d'ingérence, gouvernance mondiale...
Prolongements personnels. Dans un tel monde de la compétition (Le capital déteste tout le monde, Fascisme ou révolution, Maurizio Lazzarato, Amsterdam, 2019), où agressivité, domination sont les pulsions mises en jeu, le prix psychique payé par ceux qui se prêtent à cette compétition est parfois très lourd, burn-out, suicide... Faut-il donc s'étonner si de plus en plus de cadres, d'ingénieurs, finissent par quitter le navire, se reconvertissent, quittent la métropole barbare, l'entreprise cannibale ? Plus on découragera les "carriéristes", plus on ne se laissera pas "dominer" par le "dominant" parce qu'on aura appris à ne pas être impressionné, à le déstabiliser, plus le système s'affaiblira. Le bénévolat contre le salariat. L'activité librement choisie contre le travail contraint. L'économie sociale et solidaire contre l'économie capitaliste.
Place à la multiplicité, à la variété de ce qui existe et qui est différent (en particulier les sociétés premières, traditionnelles), place à l'invention, à l'expérimentation que ce soit sur le plan économique, politique, juridique, agrobiologique, sur la manière de voir le vivant, le règne végétal donnant à penser autrement nos liens à la nature, la terre-mère. Ce qui est à viser c'est l'autonomie. Autonomie des territoires, autonomie de gestion. Là se pose le problème majeur de la propriété des sols. Propriété privée, propriété usufondée, propriété fondiaire...
Je connais deux exemples de collectifs qui travaillent sur cette question. Voulant acheter un domaine de 75 ha à 4 (éleveur de brebis et fromager, potière, paysan-boulanger sur toute la chaîne, artiste du papier), ils se sont demandés quelle forme juridique donner à leur opération, non-propriétaires de la terre sur laquelle ils s'installent, pas de transmission par héritage... Deux mois de travail avec un ancien gilet jaune de Sanary, juriste créatif. Evidemment la Safer s'est opposée à l'installation de ces néo-ruraux et artistes sur un domaine à réserver à un agriculteur classique, style FNSEA. Un second collectif de 15 personnes travaille dans le même esprit sur un domaine de 80 ha.
Il me semble que faire passer en termes juridiques des convictions fortes du genre la nature nous précède, nous englobe, nous nourrit, nous avons à la respecter, c'est inventer quelque chose qui existait autrement dans les sociétés traditionnelles.
Politique des communs (eau, air, terre, mer-océan sachant qu'aujourd'hui, il y a des communs négatifs ; exemple : l'eau radioactive de Fukushima déversée dans l'océan au Japon avec effets imprévisibles).
Assemblées délibérantes et décisionnelles, instances d'exécution, délégués élus, contrôlés et révocables ; pas de compétence mise en avant pour l'exercice de quelque fonction que ce soit, rotation rapide des responsabilités... Municipalisme. Communalisme. (Giorgio Agamben, La communauté qui vient. Théorie de la singularité quelconque.)
Page 194, une notation importante est exprimée mais non développée : Tout ce qui peut être fait, y compris de manière individuelle ou micro-collective, pour nous décapitaliser, pour faire reculer soumission au travail et habitudes consuméristes comme pour se défaire d'égos hypertrophiés et compétitifs, tout cela est bon à prendre – d'autant que de telles transformations intérieures sont la condition de toute construction collective.
Cette notation va bien au-delà des gestes pour la planète distillés par les médias. Bien au-delà aussi du choix de la sobriété en opposition au consumérisme, à l'hyper-consommation qui prend de nouvelles formes avec l'explosion de l'e.commerce, créateur de nouveaux besoins, gonflant l'influence de tout ce qui est en lien avec internet.
Elle ouvre sur le vaste champ du changement personnel, du travail sur soi, de ce qu'on appelle l'éveil spirituel. Je pense que trop d'auteurs à succès (Naomie Klein, Jérôme Baschet lui-même) négligent dans leurs propositions, analyses, cette dimension : de plus en plus de gens font choix de l'amour inconditionnel et non de la haine, de l'agressivité et les égrégores positifs qui se constituent pèseront à mon avis, de plus en plus, pourront être les cellules imaginatives permettant la transformation de la chenille en papillon.
Jérôme Baschet et bien d'autres veulent, oeuvrent pour des Nouveaux mondes qui ne surgiront que par résistances, rebellions, autonomisations. Pour ma part, depuis peu, je fais choix de nouveaux humains émergeant par un refus de tout jugement. Non-jugement, non-agir, sagesse taoïste.
« Je fais mien ce qui est le but des mouvements taoïstes. Il faut éviter tout ce qui fait le jeu de la mort. N'est-ce pas dire qu'il faut vivre en sage, ce qui signifie mener une vie retirée à la campagne ou dans une petite ville. Le sage s'abstient de tout ce qui le lie à des conventions ou à des règles particulières. » Marcel Conche, La nature et les mondes, page 171.
Le 22 avril 2021, journée de la Terre.
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"Que pouvons-nous faire ensemble pour modifier concrètement nos comportements individuels et collectifs ?" Un livre qui incite à l'action, quel que soit l'avenir attendu ou redouté qui nous atte...
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dans ce livre, deux exemples varois, la 1° AMAP de France, L'Olivade à Ollioules, et le combat d'Olivier Maurel contre la violence (la fessée), exemples présentés par Jean-Marc Parodi vivant à Toulon, un des contributeurs du livre
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Ensemble pour mieux se nourrir
Dans la France de 2021 : dix millions de pauvres, des personnes souffrant de précarité dans tous les domaines - économique, immobilier, énergétique, mais aussi alimentaire. Des organisations ...
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un ouvrage collectif, contribution au Congrès mondial de la Nature, Marseille 2-11 septembre 2021 sous la direction d'André Prone, largement impliqué dans ce domaine comme scientifique et citoyen
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André Prone - Biographie, publications (livres, articles)
André Prone Poète - Essayiste, Diplômé de l'École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy, Docteur ès Sciences, né à Marseille, fils d'ouvriers immigrés italiens, il a connu les année...
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un auteur et un homme de Sanary à fréquenter
NOUVEAUX MODES
DE CONSOMMATION
DEVELOPPEMENT DU E-COMMERCE ET CONTRE-CULTURE SOCIALE
Ce livre interpelle les nouveaux modes de production et de distribution de la consommation qui bouleversent nos modes de vie et notre société. La première partie apporte un éclaircissement sur les multiples formes prises par le commerce. Elle montre comment les sociétés commerciales ont su s’adapter au fil du temps, mais toujours avec comme seul objectif le développement de la consommation, quasi sanctifiée, et surtout le profit recherché sans souci de l’intérêt général. Elle montre que les nouveaux outils (E-commerce, neurosciences, ...), accélèrent et renforcent des processus déjà à l’œuvre. Jamais les consommateurs n’ont été soumis à pareille intrusion jusque dans leur vie privée. Et l’Etat a décidé de ne plus jouer son rôle de régulateur. Le consommateur se retrouve ainsi bien seul, interpellé par le dogme néolibéral de la responsabilité individuelle. La deuxième partie complète cet exposé en s’interrogeant sur la nature des besoins et comment le désir suscité de façon artificielle est ressenti comme un besoin auquel la société de consommation se doit de répondre. Y a-t-il une rationalité dans les besoins exprimés et quel est leur impact sur la planète ? C’est l’occasion de dénoncer les dérives de l’hyperconsommation. Elle aborde enfin les différentes approches et réflexions sur comment mettre en œuvre une autre manière de vivre, de produire et de consommer. C’est à dire mettre en valeur les progrès dans les comportements, mais aussi partir du fait que l’on attend beaucoup trop des individus parce que le collectif peine à porter un projet global. Elle s’interroge enfin sur les politiques publiques qui pourraient avoir un effet positif dans la promotion d’une consommation durable et propose un engagement clair sur des normes imposées aux entreprises (obso- lescence), un recyclage favorisé, des transports publics collectifs non polluants, les circuits courts..., comme autant de pistes à soutenir par les associations de défense des consommateurs comme Indecosa CGT 83.
L'Indecosa-CGT est née en 1979 d'une volonté de la CGT de se doter de moyens nouveaux pour agir dans les domaines de la consommation, de l'environnement et du cadre de vie. Dans le Var l’activité Indecosa a été relancée en 2014. Nos missions : aide individuelle ou collective des usagers consommateurs, représenter les locataires, représenter les usagers de la santé, organiser des débats publics sur les thèmes du consumérisme. Aider les consommateurs : Apporter une aide individuelle ou collective à tous les salariés, les privés d’emploi, les retraités, bref tous les citoyens qui sont des « usagers consommateurs » lors des conflits qui naissent « hors de l’entreprise » et qui touchent tous les domaines de la consommation: alimentation, transport, banque, assurance, énergie, logement, santé, etc.... Aide et conseil que nos conseillers donnent lors de la tenue de nos permanences dans nos UL : Toulon, la Seyne, La Garde, Brignoles, Draguignan.
Une histoire de la vraie vie : que faire de l'institution culturelle ?
une "occupation" de 15 jours, révélatrice de fractures idéologiques, de divergences sur les revendications comme sur les formes d'action
L’occupation des théâtres en ce printemps 2021, aussi peu mordante soit-elle vis-à-vis de l’institution, a permis d’ouvrir ces lieux à des débats inédits et une certaine forme d’offensive politique. À Toulon, la récré aura duré moins de deux semaines avant que la préfecture ne renvoie tout le monde à la maison. L’administration du Liberté, avec qui les occupant-e-s n’ont jamais noué des relations de franche camaraderie, est peut-être soulagée. Mais cette assignation à la torpeur réjouit surtout les forces réactionnaires.
Mars 2021. Un collectif s’invite dans le hall du théâtre le Liberté, à Toulon, avec l’approbation circonspecte du directeur Charles Berling. Le mouvement a débuté au théâtre parisien de l’Odéon au début du mois et, depuis, irradie l’Hexagone. Envie de se faire entendre et de faire société. L’occupation du Liberté, épicentre culturel du Var, est stratégique autant que symbolique. Les revendications portent sur la précarité accrue des intermittent-e-s de l’emploi et des privé-e-s d’emploi en général. On exige l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et la prolongation de l’année blanche. Faut-il en douter ? Le collectif plaide aussi en faveur de la réouverture de lieux culturels qui restent fermés, pour de nébuleuses raisons, depuis bien trop longtemps.
Dès le premier jour, Charles Berling estime au micro de France 3 que les revendications du collectif sont peut-être «un peu trop larges», et que «politiquement, ce n’est pas forcément une stratégie audible.» Lui se bat, depuis l’automne, pour la réouverture des lieux de culture.
Après une semaine, le collectif d’occupation publie sur Facebook un communiqué virulent, en réaction à une instrumentalisation maladresse de l’administration du théâtre qui, décidément, a bien du mal avec l’extension du domaine de la lutte, puisqu’elle vient d’envoyer une newsletter à ses abonné-e-s réduisant les revendications du collectif à la seule portion qui l’intéresse.
Le texte vengeur ironise sur les missions du Liberté. Les réactions sont vives, souvent indignées. Des artistes, technicien-ne-s, spectateurs-trices se désolidarisent d’un mouvement d’occupation qu’ils-elles n’avaient pas rejoint. L’équipe du Liberté s’estime outragée. On parle de poujadisme. On regrette une division qui ferait le jeu des méchants.
«Le théâtre Liberté est un temple de la culture bourgeoise», affirme le communiqué. La formule ne passe pas. On rejette l’adjectivation du mot culture. Ainsi cette réaction, fort applaudie : «Aujourd’hui il ne s’agit plus de dire ou d’écrire que certains lieux de culture sont bourgeois ou populaires et au final de créer des oppositions là où elles n’ont pas lieu d’être. La culture n’a pas plusieurs vitesses, elle n’a qu’un visage. Le théâtre liberté comme d’autres structures ne sont pas des lieux élitistes mais des espaces culturels heureusement subventionnés.»
Il faudrait donc se contenter de la culture au singulier et sans complément, comme dans «Ministère de la Culture».
Sur le site du ministère, il est écrit : «La mission fondatrice du ministère de la Culture de «rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité» s’est traduite à la fois par un soutien à l’offre culturelle, à sa qualité et à sa diversité et par une action en faveur du développement des publics, particulièrement de ceux qui sont le plus éloignés de la culture.» Apprécions l’énoncé aux relents colonialistes qui laisse à penser que des êtres humains peuvent vivre «éloignés de la culture», au seul motif qu’ils ne partagent pas la vôtre. Qui décide de ce qui fait culture, en France ? Un indice : ce n’est peut-être pas cette femme qui nettoie, au petit matin, les locaux de la rue de Valois.
On entend souvent parler du «monde de la culture». L’expression laisse flotter l’idée d’une entité homogène, témoignant d’un même rapport sensible au monde. Pourtant, si on interroge plusieurs personnes sur la signification du mot culture, il est fort probable qu’on obtienne des points de vue divergents. Le territoire semble vaste, à la mesure de la vie de chacun-e. Sauf qu’il est très circonscrit sur le plan institutionnel.
Revenons alors à cette Culture avec un grand C que le ministère entend promouvoir à travers le réseau des «scènes nationales» auquel émarge le théâtre Liberté. Cette «La Culture» se déploie selon un processus de médiation complexe associant air du temps, appropriation, neutralisation, légitimation, valorisation, en prise directe avec les préoccupations sociétales des classes moyennes supérieures qui constituent son ferment …beaucoup moins avec les précarités sociales qui échappent aux mêmes classes moyennes supérieures. L’institution culturelle sera beaucoup plus prompte à s’emparer des questions de genre que du mouvement des Gilets jaunes, par exemple.
Subventionnée d’un côté, mécénée de l’autre, cette Culture se sait fragile et constamment menacée dans la mesure où, derrière son C majuscule, elle reste d’accès minoritaire (aussi prétendument universaliste soit-elle) et s’oppose de plus en plus frontalement à un repli et une atrophie authentiquement réactionnaires, qu’incarnait en son temps le Front national de Jean-Marie Le Chevallier à Toulon, mais que promeut aussi l’actuel ministre de l’Éducation nationale. Voir son usage gourmand de l’expression «islamo-gauchiste», ou la confusion médiatique qu’il entretient entre les «réunions de personnes racisées» et les «réunions racistes». Pourquoi parler spécifiquement de Jean-Michel Blanquer ? Parce que son ministère est historiquement lié à celui de la Culture et que l’action culturelle se fait très souvent par le biais de l’institution scolaire.
Au constat du sort réservé à l’expression artistique à et à la création sous toutes ses formes en période de covid (à l’exclusion notable de la forme numérique), et à l’écoute de la parole gouvernementale, il y a donc objectivement du souci à se faire.
C’est par cette fragilité que s’opère le rejet épidermique de toute critique à l’endroit de la Culture aussitôt perçue, de l’intérieur, comme faisant le jeu des réactionnaires. Il y aurait pourtant urgence à développer cette critique et ouvrir les portes, à revenir sur la notion de culture «élitaire pour tous» et discuter cette émancipation dont la Culture prétend être vectrice, quand les tensions vont croissantes entre des corps sociaux artificiellement montés les uns contre les autres. Et pour bien comprendre les choses, il convient de correctement les nommer.
Alors oui, Le théâtre Liberté est un temple de la culture bourgeoise.
Affirmer cela n’est pas faire injure aux abonné-e-s ni aux personnes qui y travaillent, c’est exposer la réalité des faits. Un temple, en ce sens que la taille du hall et de ses lustres forcent la considération, et qu’on n’entre pas ici comme on pose sa serviette sur la plage. Bourgeois, parce que sa programmation fait le miel de personnes détenant un capital qui les engage dans un rapport de domination, qu’elles l’admettent ou non, vis-à-vis de celles qui n’en disposent pas : le capital culturel passe en particulier par la maîtrise de la langue.
En ces lieux prospère une certaine forme de normalisation sociale, un entre-soi ressenti comme une violence par les personnes qui n’ont pas le bon habitus, le savent et s’auto-excluent a priori malgré toute la «bienveillance» de l’institution. La programmation du Liberté attire ainsi, pour l’essentiel, un public cultivé, vivant d’un travail sans doute plus intellectuel que manuel, aussi des gens moins connaisseurs mais plus friqués, se trouvant légitimes à franchir le seuil du temple puisque l’argent a ce pouvoir magique d’abolir les frontières symboliques.
Car il est bien évident qu’on peut disposer d’un capital culturel et parallèlement crever la dalle. C’est dans ce cas, et dans ce cas seulement, quand on salive devant la vitrine sans avoir les moyens de s’offrir les victuailles, que les fameux billets suspendus peuvent trouver leur destination.
Il y a bien aveuglement, à confondre la nécessaire critique de la domination culturelle avec une pseudo-division autour de revendications catégorielles. Il y a bien funeste repli, à vouloir contenir «l’élargissement» de la lutte, c’est à dire refuser d’associer la crise que traverse «le monde de la culture» à la dynamique systémique qui affecte aussi, entre autres, l’Hôpital et l’Université.
Cet aveuglement vire à la schizophrénie quand la Culture, qui prône «le respect de l’autre dans ses différences» et la «promotion de la diversité sous toutes ses formes», se bouche les oreilles et appelle la Sécurité en renfort parce que ça vocifère un peu trop fort dans le hall du théâtre. Les dernières nuits d’occupation du Liberté, il y avait là autant de vigiles que d’occupants…
La Culture, en son temple, coincée entre ministère et pouvoirs locaux, ayant à cœur d’assumer son cahier des charges et les responsabilités qu’engage un budget très conséquent (très conséquent au regard des budgets des autres lieux culturels du coin, s’entend) doit-elle simplement attendre un hypothétique retour à la normale en se parlant à elle-même, en vase clos ? Est-elle condamnée à penser le désastre comme seul sujet de programmation à l’intention de publics qui échappent au désastre ? Peut-elle continuer de monter Kafka, Orwell, Falk Richter, sans rien dire publiquement sur la loi «Sécurité globale» ? Peut-elle encore danser le multiculturalisme en restant silencieuse devant la stigmatisation culturelle opérée par la loi «Séparatisme» ?
La Culture, en son temple rouvert, une fois sa normalité retrouvée, pourra-t-elle être nuisible au désastre ?
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🚨En exclusivité l'interview de Charles Berling avant l'occupation du Théâtre Liberté de Toulon.
Ce dimanche à 16h, place de la liberté, Charles Berling, le directeur du Théâtre s'est prêté avec courtoisie aux questions posées par , l'envoyé spécial de l...
22 mars 2021
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Culture : le théâtre Liberté de Toulon, lieu de la contestation
d'infos : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/toulon/le-theatre-liberte-de-toulon-occupe-pour-protester-contre-la-fermet...
23 mars 2021
Merde à la culture institutionnelle qui formate en prétendant former
J'ai lu les déclarations de deux artistes, le directeur du CDN d'Angers (Thomas Jolly jouant à son balcon la scène du balcon de Roméo et Juliette, le 25 mars 2020) et le directeur du Théâtre de la Ville et du Festival d'automne Emmanuel Demarcy-Motta, le 4 septembre 2020
parler depuis les soucis et prérogatives d'un CDN ou d'un Festival donc parler de formes sans pointer le contexte mondial de mise en place d'un contrôle sécuritaire-autoritaire permanent (faisant s'effondrer quelques croyances et illusions: la démocratie comme rempart ou solution, l'état-providence comme garant des communs), sans se placer au niveau des enjeux, connus pourtant, annoncés depuis plus de 60 ans (rapport Meadows, halte à la croissance): il faut changer radicalement nos rapports à la Vie, à la Terre et à l'Univers; il faut se changer soi radicalement (peurs, en particulier la peur de la mort et servitude volontaire; apparemment, il faut beaucoup de temps déjà pour en avoir conscience)
au sortir d'un "grand" spectacle, je suis toujours un soumis; j'ai applaudi par exemple Trintignant habitant la marche à l'amour de Gaston Miron ou Nougaro faisant vivre sa plume d'ange
l'émotion, les larmes sont bâillonnées parce que nous sommes dans la représentation et pas dans la Présence qui pourrait en métamorphoser plus d'un, d'un coup comme une évidence
à méditer cette forte pensée de Jean Giono en préface du Prince, de Machiavel :
"Le pouvoir gouverne toujours comme les gouvernés gouverneraient s'ils avaient le pouvoir."
Où j'en suis, en date du 7 avril 2019 (mouvement des GJ)
pour moi maintenant si on
(on, désignant un passeur, un transmetteur, un partageur, un homme de passion et de bienveillance, un qui a choisi de se tenir le plus possible à l'écart du système marchand)
si on n’a pas pour objectif que tout le monde s’exprime en inventant sa façon de s'exprimer, pas en singeant les formats dominants (clips, shows, gros romans, pièces sur le bruit du monde, chansons et musiques dites actuelles, cirque, jonglage...)
si on n'a pas pour objectif que chacun crée son art de vivre sa vie, avec ses heurs, bonheurs, malheurs, pas en singeant les modèles dominants donnés à imiter, consommer, jeter, renouveler, et rien à voir avec les soi-disant arts de vivre, l'art de vivre méditerranéen, crétois, l'american way of life...
alors merde à l’art, aux artistes qui pullulent, sont en concurrence, mis en concurrence par les gens de culture, et qui ululent, crowdfundinguent, s'auto-produisent et revendiquent leur participation à l'économie, nous représentons 3% du PIB
merde aux gens de culture qui pullulent et pompent le fric, eux qui ont du pouvoir, si peu, si peu mais s'y croient avec de moins en moins d’argent et revendiquent aussi leur participation à l'économie, nous représentons plus que l'industrie automobile
monde de merde à l’image caricaturale du monde de requins et prédateurs de toutes sortes des hautes sphères qui ne tournent pas rond.
La déclaration de Villeurbanne, vous comprenez que je m'en moque.
Ses enjeux même contradictoires ne sont pas à la hauteur.
Mon slogan serait :
Tous artistes, tous écrivains, tous photographes,
chacun son expression, chacun son art de vivre sa vie
pas la vie comme oeuvre d'art
pas l'art pour émanciper, élever, éduquer, éveiller
pas la culture dominante qui ne se reconnaît pas comme telle, alibi de la domination marchande avec son discours émancipateur, démocratisateur et ses pratiques de management à l'américaine, travail en openspace, séparation entre direction, personnel et techniciens, entre gens de culture et artistes
chacun son art de vivre sa vie c'est-à-dire en conscience, y en a, y veulent de la pleine conscience, beaucoup de moments dans le silence, parfois du rire, des sourires tout pleins, des gestes doux et tendres, pas besoin de créativité renouvelable 24 H sur 24, juste de l'attention, là, à 10 cms, regarde et tu déplaces la petite pierre, la brindille, ah, ça fait un cupidon...et t'es frappé en plein coeur par l'amour
mais purée que c'est simple l'amour,
y en a qui aiment compliquer à souhait
y en a qui veulent pas entendre le souffle aimant à côté d'eux, tant pis pour eux
j'aime les bienheureux, les simples d'esprit et de coeur qui ont le coeur net et direct, donc les enfants débiberonnés du cordon médiatique
Maintenant je veux dire où j’en suis en 2019, après avoir joué un rôle public dans les domaines du théâtre, de l’écriture et de l’édition, pendant 22 à 30 ans, tout cela bénévolement (je tiens à le préciser et je tiens à préciser que cette position d'aujourd'hui est en lien avec mon cheminement intellectuel, spirituel et ne vaut que pour moi, autrement dit je trouve normale toute autre position exprimant le vécu, les choix essentiels d'un autre et il ne me viendrait pas à l'esprit de le convaincre ou persuader qu'il se trompe) :
si ce qui se passe (mouvement des GJ) est un moment de changement de paradigme, d'une crise irréversible de la civilisation matérialiste, consumériste (avec crise de régime, crise de la représentation suite à son incapacité à adapter nos modes de vie au nouveau régime climatique et aux autres effondrements ou basculements, à assurer la transition écologique, mot qui parle peu, expression peut-être déjà dépassée) vers une civilisation de la Conscience, alors, ce qui importe est le cheminement de plus en plus conscient de chacun, dans chacun de ses comportements, de l'intime à l'extime; il en va de la responsabilité de chacun et d'un travail sur soi persévérant, exigeant
je me doute bien que les zones de confort des uns et des autres sont un obstacle à cette élévation de conscience individuelle et collective; faudra-t-il donc encore plus de souffrances pour en sortir de cette civilisation mortelle et mortifère ?
à supposer que je sois dans la lumière à un moment parce que proposant une action un peu sensée ou une idée un peu innovante, je dois aussi accepter de ne plus l'être demain
le mouvement fait apparaître, disparaître (plus ample que le seul mouvement des gilets jaunes, beaucoup plus lointain que l’acte I du 17 novembre 2018)
nous sommes à notre place, au bon moment, le temps d'un moment puis on s'efface, on est effacé, remplacé
surtout refuser de garder la main sur un segment, un pré carré, ne pas être dans les entre-soi..., dans les certitudes (rejeter le RIC, être jusqu'au boutiste de la grève générale illimitée qui ne semble pas être à l'ordre du jour, voir les déclarations ignobles sur les GJ de tout un tas de gens qu’on nous vendait comme ouverts, même Patrick Boucheron)
tout accueillir, ne pas faire de tri, comprendre, tenter de comprendre les autres points de vue, surtout ceux qui nous sont les plus étrangers, cela demande de l'empathie, de l'amour, de l'amitié pour l’autre (pas facile du tout de comprendre un Luc Ferry et Macron alors !):
on n'est pas ennemis, on a un commun essentiel, pas seulement d'être Humain, pas seulement d'être Terrien mais d'être des Univers
favoriser les créolisations, le Tout-Monde (lire Edouard Glissant)
Denis Lavant : "L'idéal, c'est d'avoir un rapport poétique à la vie, au quotidien, et de ne pas avoir besoin de scène pour exercer cela"
" Ce qui me tourmente, c’est le point de vue du jardinier. Ce qui me tourmente ce n’est point cette misère, dans laquelle, après tout, on s’installe aussi bien que dans la paresse. Des générations d’orientaux vivent dans la crasse et s’y plaisent. Ce qui me tourmente, les soupes populaires ne le guérissent point. Ce qui me tourmente, ce ne sont ni ces creux, ni ces bosses, ni cette laideur. C’est un peu, dans chacun de ces hommes, Mozart assassiné." Saint-Exupéry
IMAGINONS: 1700 spectacles en Avignon l'été dans le off soit 1700 X 20000 € de location de salle mini = 34.000.000 € dépensés pour une illusion : on va être vu par des directeurs et des critiques et on va tourner. Ô les tristes calculs de jeunes plein d'énergie, aptes au système D et réussissant à survivre, certes souvent dans la galère mais survivre avec le sentiment d'être créatif, créateur ce qui peut donner une saveur sans pareille à l'existence; rien à voir avec l'aliénation des exploités de bas en haut du système productif.
IMAGINONS: 1700 compagnies investissent la France profonde, désertée par les paysans, peu récupérée par les alternatifs et ils construisent leur habitat durable, écolo, leur salle de répétition, leur jardin en permaculture, leurs équipements en énergie géothermique, des oasis donc avec école Montessori, des jardins d'Épicure, le philosophe pour des temps comme le nôtre de fin de civilisation (lire le Sur Épicure de Marcel Conche qui se tient à l'écart du grand tapage médiatique)
IMAGINONS : les musiciens, les écrivains, les plasticiens, les architectes, tous ceux capables de comprendre qu'il n'y a pas d'avenir dans ce monde marchand abandonnent les villes à leur pourrissement et à leur ratisation proliférante et vont retrouver la dure et saine vie dans les collines et les bois comme D.H Thoreau ou comme avait imaginé Jack London
mais ce n'est qu'un rêve
qui dit éducation (y compris artistique donc censé être à l'écoute de l'enfant) dit qu'il y a nécessité à transmettre, quoi ? ce que transmet le maître, l'artiste et même s'il y a grande écoute de l'adolescent, de l'enfant, il y a certitude qu'il y a à transmettre, ça c'est gratifiant et ça peut se rémunérer en plus de la gratification narcissique; et si l'enfant n'était pas à éduquer ? même et surtout sur le plan artistique, créatif ? l'éducation se passe au niveau de la conscience analytique cérébrale, ce que j'appelle la CAC 40, pire que le CAC 40; l'enfant jusqu'à 6-7 ans est spontanément dans la conscience intuitive extra-neuronale (états modifiés de conscience), il a accès à des dimensions que nous perdons avec les apprentissages et l'éducation => une société sans école de Yvan Illich, François Roustang, Jean-Jacques Charbonnier
les programmes qui nous agissent ont été acquis entre le 6° mois de notre état de foetus
et l'âge de 7 ans, sous onde téta, en quasi-hypnose, ce sont des programmes inconscients, subconscients venus de notre milieu familial, socio-culturel, programmes hérités de notre "éducation", de l'éducation reçue, très souvent coercitive, pour notre "bien", éducation à la performance, à toujours se dépasser qui paradoxalement nous apprend à ne pas nous aimer, à nous juger négativement en permanence ;à partir de 7 ans, le néo-cortex ou lobe frontal entre en fonction, sous onde alpha, on pense, réfléchit, évalue, décide éventuellement de modifier le programme ; il se trouve que 95% de nos programmes inconscients nous pilotent quasi- automatiquement, que nous tentons d'agir sur nous avec 5% de conscience ; on ne fait pas le poids ; d'où les thérapies nouvelles à base d'hypnose pour reprogrammer ce qui est inconscient(1- vidéos essentielles de Bruce Lipton sur you tube et pour renouer avec l'animalité en nous, 2- être inspiré par Mister Gaga, Ohad Naharin)1-2-
moi - Rilke parle très bien de l'Ouvert et avant lui Hegel dans le magnétisme animal, hors parole, hors langage; ça ne se pense pas, ça se vit et c'est très difficile à retrouver, à trouver; je n'y suis pas encore arrivé malgré méditation et autres exercices dont atelier de TCH (trans-communication hypnotique)
7 avril 2019, JCG
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lettres ouvertes aux directeurs du Liberté et de l'Opéra - Blog de Jean-Claude Grosse
lettre envoyée par mail le 31 janvier, portée en mains propres le 1° février avec une gilette jaune J'ai pris l'initiative de ces deux lettres après celle de Jeanne valérie Held s'adressant a...
j'avais pris l'initiative de ces lettres ouvertes, le 31 janvier 2019, lettres portées sur place le 1° février; deux débats citoyens ont été organisés, présentés comme initiés par le Liberté; ça s'appelle de la récupération
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Débat citoyen au Théâtre Liberté - Blog de Jean-Claude Grosse
articles de Var Matin, le bocal varois de juin 2002 avec des auteurs algériens et des auteurs pieds-noirs, le livre franco-russe né du bocal agité au lac Baïkal en août 2010 pour les 10 ans du...
https://les4saisons.over-blog.com/2019/02/debat-citoyen-au-theatre-liberte.html
débat citoyen au Liberté pendant le mouvement des gilets jaunes, avec des gilets jaunes
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Débat citoyen à Châteauvallon - Blog de Jean-Claude Grosse
à Châteauvallon, le plateau, place de la Liberté à Toulon, parvis de la gare de Toulon le mercredi 6 mars j'interviens vers 40' pour rappeler le festival des possibles et proposer un genre ...
https://les4saisons.over-blog.com/2019/03/debat-citoyen-a-chateauvallon.html
débat à Châteauvallon pendant le mouvement des gilets jaunes, avec des gilets jaunes