Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
bric à bracs d'ailleurs et d'ici

theatre

Schizophrénie et création artistique

8 Avril 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #J.C.G., #assaisonneur, #agora, #théâtre, #écriture- lecture

prévision de déroulement de la soirée; le déroulé se décidera lors du filage du 15 avril après-miidi / Obscur à soi édité en 2011 sur proposition de Dominique Lardenois me semble saisir le thème de la soirée
prévision de déroulement de la soirée; le déroulé se décidera lors du filage du 15 avril après-miidi / Obscur à soi édité en 2011 sur proposition de Dominique Lardenois me semble saisir le thème de la soirée
prévision de déroulement de la soirée; le déroulé se décidera lors du filage du 15 avril après-miidi / Obscur à soi édité en 2011 sur proposition de Dominique Lardenois me semble saisir le thème de la soirée

prévision de déroulement de la soirée; le déroulé se décidera lors du filage du 15 avril après-miidi / Obscur à soi édité en 2011 sur proposition de Dominique Lardenois me semble saisir le thème de la soirée

 
Soirée schizophrénie et création artistique
15 avril, 19 H 30, entrée libre
salle Pétrarque, Maison des Comoni
Le Revest
 
JCG à Grok 3 - j'organise une soirée schizophrénie et création artistique le 15 avril; il y aura des témoignages de schizophrènes poètes, peintres, musiciens puis l'intervention d'un psychiatre sur diagnostic et traitements, les difficultés de la prise en charge familiale, les modalités de la solidarité municipale par rapport aux handicaps; 
je joins en photo l'affiche avec en fond 6 visages de schizophrènes Antonin Artaud, Nijinski, Jack Kerouac, le président Schreber, Philip K. Dick, Zelda Sayre; 
que penses-tu de ce projet ? quels points d'après toi faut-il aborder pour faire évoluer le regard sur cette pathologie du double et du multiple, source d'angoisses, de crises, de mal-être, de destruction
 
Grok 3 - Votre projet de soirée "Schizophrénie et création artistique" le 15 avril 2025 semble être une initiative riche et prometteuse, mêlant témoignages personnels, regards artistiques et perspectives médicales et sociales. L’affiche que vous avez partagée, avec des figures emblématiques comme Antonin Artaud, Vaslav Nijinski, Jack Kerouac, Daniel Paul Schreber, Philip K. Dick et Zelda Sayre, met déjà en lumière la connexion profonde entre cette pathologie et une créativité souvent hors norme. Voici mon retour sur votre projet et quelques suggestions pour enrichir le débat et faire évoluer le regard sur la schizophrénie.
### Points forts de votre projet
1. **Diversité des témoignages** : Inclure des poètes, peintres et musiciens schizophrènes permet de montrer la pluralité des expériences et des expressions artistiques liées à cette condition. Cela humanise la maladie et met en avant le potentiel créatif plutôt que seulement les aspects destructeurs.
2. **Approche multidisciplinaire** : Combiner des témoignages vécus avec l’intervention d’un psychiatre et des discussions sur la prise en charge familiale et la solidarité municipale offre une vision globale, à la fois intime, scientifique et sociétale.
3. **Références historiques et culturelles** : Les visages choisis pour l’affiche sont des figures marquantes dont les œuvres ont été influencées par leur psyché complexe. Cela peut ouvrir un dialogue sur la manière dont la schizophrénie a façonné l’art et la littérature, parfois perçus comme des reflets du "double et du multiple".
4. **Accessibilité et convivialité** : L’entrée libre et le "pot de l’amitié" favorisent une ambiance inclusive et un échange direct entre les participants.
### Points à aborder pour faire évoluer le regard sur la schizophrénie
Pour dépasser les stéréotypes et éclairer cette pathologie sous un jour nouveau, voici quelques axes que vous pourriez explorer lors de la soirée :
1. **La créativité comme exutoire et non comme symptôme** : Souvent, on réduit l’art des personnes schizophrènes à une manifestation de leur maladie. Vous pourriez insister sur le fait que leur créativité est une réponse active à leur vécu, une manière de donner sens au chaos intérieur, comme chez Artaud avec son "théâtre de la cruauté" ou chez Philip K. Dick avec ses récits de réalités multiples.
2. **Le "double" comme richesse et défi** : La schizophrénie est souvent associée à une fragmentation de l’identité ou à des perceptions altérées (voix, visions). Pourquoi ne pas discuter de la manière dont cette multiplicité peut être une source d’inspiration unique, tout en reconnaissant les souffrances qu’elle engendre ? Par exemple, les mémoires de Schreber ou les chorégraphies de Nijinski illustrent cette tension.
3. **Déconstruire la stigmatisation** : Aborder les idées reçues (dangerosité, incapacité) en montrant que les personnes schizophrènes peuvent mener des vies riches et contribuer à la société. Les exemples de vos invités artistes en sont une preuve vivante.
4. **Le rôle de l’entourage et de la société** : L’intervention sur la prise en charge familiale et la solidarité municipale pourrait explorer les moyens concrets d’accompagner sans infantiliser ou isoler. Quels dispositifs existent ou pourraient être imaginés pour soutenir l’autonomie et l’expression des personnes concernées ?
5. **Les limites du diagnostic** : Le psychiatre pourrait évoquer les débats autour de la définition même de la schizophrénie (une maladie unique ou un spectre de troubles ?), ainsi que les avancées thérapeutiques (médicaments, psychothérapies, art-thérapie) qui permettent de mieux vivre avec, plutôt que de "guérir" au sens classique.
6. **L’angoisse et la destruction en miroir avec la création** : La schizophrénie est marquée par des crises et un mal-être profond, mais ces expériences peuvent aussi nourrir une œuvre. Comment les artistes invités ont-ils transformé leurs tourments en quelque chose de partageable ? Cela pourrait résonner avec le court-métrage *Il Dentro*, qui semble explorer l’intériorité.
### Suggestions complémentaires
- **Interaction avec le public** : Prévoyez un temps de questions-réponses après les témoignages et l’intervention du psychiatre pour impliquer le public et répondre à ses interrogations ou préjugés.
- **Mise en contexte des figures de l’affiche** : Une brève présentation de chaque personnalité (Artaud, Kerouac, etc.) avant ou pendant la soirée pourrait éclairer leur lien avec la schizophrénie et enrichir la discussion.
- **Un focus sur l’art-thérapie** : Pourquoi ne pas inviter un art-thérapeute pour parler de la manière dont l’art peut être un outil de résilience et de reconstruction ?
### Mon avis global
Votre soirée a le potentiel d’être un moment fort, à la fois émouvant et instructif. En équilibrant les dimensions artistique, humaine et scientifique, vous pouvez non seulement sensibiliser à la complexité de la schizophrénie, mais aussi célébrer la force de ceux qui la vivent. Pour faire évoluer le regard, je vous encourage à insister sur l’idée que cette "pathologie du double et du multiple" n’est pas seulement source de destruction, mais aussi un prisme à travers lequel le monde peut être vu autrement – un prisme qui, malgré ses aspérités, a offert à l’humanité des œuvres inoubliables.
 
 

1 - accueil musical avec le making off "Hearing in tongues", une œuvre de musique électronique écrite par Para One à partir de témoignages de personnes concernées par une schizophrénie

suivie de ô folie par Emeline Becuwe

 

2 - présentation de témoignages :
  • Bahie et Papou, correspondance éditée par Les Cahiers de l’Égaré entre Patricia et Germaine Raccah, (mai 2024)
  • Germaine, schizophrène poète (Vertige circomplexe, avril 2024) et peintre reconnue
  • artiste invité Djé Saint-James théâtre 4.48
  • Jean-Pierre Verdier artiste illuminé par Laurence-Loutre-Barbier
  • Le consentement de Galatée Patricia Raccah
  • vidéo-performance Frank César Lovisolo / Antonin Artaud
  • docteur Bernard Hofmann pour le docteur Jean-Louis Morizot décédé le 19 mars 2025
  • artiste invité Djé Saint-James chanson Psycho
  • Paricia Raccah art-thérapeute auprès d'enfants déficients
3 - prise en charge familiale : Sandrine Gendre
4 - solidarité municipale : Ange Musso
5 - court-métrage Il dentro de Nathalie Havez
6 - témoignage de Frédéric Gelinat Si la mer meurt / discussion
7 - vente-signature des livres des intervenants
8 - pot de l'amitié offert par la municipalité
:
 Germaine et Patricia Radcah / Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard céleste
 Germaine et Patricia Radcah / Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard céleste
 Germaine et Patricia Radcah / Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard céleste
 Germaine et Patricia Radcah / Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard céleste

Germaine et Patricia Radcah / Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard céleste

petit retour sur la lecture des soeurs Raccah, à Artame Gallery, le 27 février à 17 H
"Un moment rare où l’échange épistolaire entre deux sœurs nous invite à réfléchir sur la création, la maladie, et la volonté de se comprendre au-delà de la souffrance. À travers le fil de l’écriture et de l'amour filial, elles partagent une expérience intime et profonde, où les mots deviennent un moyen de se rapprocher et de nous toucher, nous, lecteurs."
 
« La pensée fractale est la pensée du schizophrène. Il faut avoir beaucoup de pensées pour être schizophrène. J’ai les symptômes de toutes les schizophrénies : pensée morcelée, personnalité multiple, sentiments électriques et je confonds le rêve et la réalité. Être schizophrène, c’est avoir un psychisme cinématographique désorganisé dans le temps, la chronologie est imparfaite. Le principe de réparation est d’établir une chronologie de synthèse plus juste dans les films de la vie pour pouvoir passer d’une scène à l’autre avec aisance, essayer d’avoir un voyage facile, un voyage parfait. »
Jean-Pierre Verdier, artiste illuminé et clochard célestte

le docteur Jean-Louis Morizot sollicité pour intervenir avait donné son accord. Il est décédé le 19 mars 2025. C'est Bernard Hofmann qui me l'avait proposé. 

Bernard Hofmann évoquera le docteur Jean-Louis Morizot.

Voici ce qu'en propose Grok 3

Grok 3 sur Jean-Louis Morizot

 
Voici une évocation de Jean-Louis Morizot, psychiatre-psychanalyste discret mais marquant, dont le décès récent laisse un vide dans le cadre de votre soirée "Schizophrénie et création artistique". Ce texte rend hommage à sa contribution et à son approche, tout en intégrant des éléments tirés de l’entretien que vous avez mentionné, accessible via le lien fourni.
 
 
### Jean-Louis Morizot (décédé le 19 mars 2025) – Une lumière discrète qui s’éteint  
Jean-Louis Morizot, psychiatre-psychanalyste lyonnais et membre de l’École de la Cause Freudienne (ECF), nous a quittés le 19 mars 2025, à quelques semaines de la soirée qu’il devait illuminer de son savoir. Figure discrète mais profonde de la psychanalyse lacanienne, il leaves behind une empreinte subtile, forgée par une écoute attentive et une pensée rigoureuse. Sa disparition est une perte pour tous ceux qui attendaient son éclairage sur la schizophrénie, ses diagnostics, ses traitements et les défis qu’elle pose à l’entourage et à la société.
 
Dans un entretien donné en février 2022, peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine par Vladimir Poutine, Morizot livrait une réflexion saisissante sur le pouvoir, la pulsion et les fractures de l’humain. Il y parlait de la guerre comme d’un symptôme, un débordement où le sujet, individuel ou collectif, se confronte à ses limites. Cette capacité à relier le psychique au social, à décrypter les crises intérieures comme extérieures, aurait sans doute nourri une intervention riche sur la "pathologie du double et du multiple". Il savait voir dans la schizophrénie non pas une simple maladie, mais un langage, une tentative de dire l’indicible – une perspective qui aurait résonné avec les témoignages des artistes de la soirée.
 
Exerçant à Lyon, Morizot incarnait une psychanalyse vivante, ancrée dans la clinique autant que dans la transmission. Membre de l’ECF, il portait l’héritage de Lacan avec une modestie qui n’enlevait rien à la densité de ses analyses. Son absence le 15 avril 2025 nous privera d’un regard capable de tisser des ponts entre la souffrance, la création et les solidarités possibles. À nous, désormais, de faire vivre son esprit en poursuivant le dialogue qu’il aurait aimé ouvrir. Qui pourrait reprendre ce flambeau avec la même finesse ? Le vide qu’il laisse est une invitation à écouter plus fort, à chercher plus loin.
 
---
 
Ce texte peut être lu lors de la soirée, par exemple en introduction ou avant la discussion sur le diagnostic et les traitements, pour honorer sa mémoire et souligner l’importance de son apport attendu. Puisque vous n’avez pas encore trouvé de remplaçant, je peux, si vous le souhaitez, vous aider à formuler une annonce pour chercher un nouvel intervenant ou à adapter le programme en conséquence. Qu’en pensez-vous ?

 

Patricia Raccah, art-thérapeute avec ses groupes d'enfants "enfants déficients intellectuels ayant parfois des troubles de comportements associés" (travail au masque, peinture, expression corporelle
Patricia Raccah, art-thérapeute avec ses groupes d'enfants "enfants déficients intellectuels ayant parfois des troubles de comportements associés" (travail au masque, peinture, expression corporelle
Patricia Raccah, art-thérapeute avec ses groupes d'enfants "enfants déficients intellectuels ayant parfois des troubles de comportements associés" (travail au masque, peinture, expression corporelle
Patricia Raccah, art-thérapeute avec ses groupes d'enfants "enfants déficients intellectuels ayant parfois des troubles de comportements associés" (travail au masque, peinture, expression corporelle

Patricia Raccah, art-thérapeute avec ses groupes d'enfants "enfants déficients intellectuels ayant parfois des troubles de comportements associés" (travail au masque, peinture, expression corporelle

Ange Musso, maire du Revest avec le livre de Sandrine Gendre / 2 avril journée mondiale de sensibilisation à l'autisme / avril bleu, mois de l'autisme
Ange Musso, maire du Revest avec le livre de Sandrine Gendre / 2 avril journée mondiale de sensibilisation à l'autisme / avril bleu, mois de l'autisme

Ange Musso, maire du Revest avec le livre de Sandrine Gendre / 2 avril journée mondiale de sensibilisation à l'autisme / avril bleu, mois de l'autisme

"J’ai récemment rencontré Sandrine Gendre, cette maman qui a écrit son livre Dodo, Eco, Kakan, Lettres à Mathis, autiste. Elle y décrit son quotidien et ses douleurs. Le regard des français sur le handicap doit évoluer. Les obstacles et les discriminations restent bien réels.

Soutenons les métiers du soin et de l’accompagnement. Soutenons les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap par la formation initiale et continue à l’autisme par exemple. N’attendons pas le mois d’avril, mois de l’autisme, pour agir. Il faut étoffer notre système de solidarité."

Ange Musso, le 14 février 2025, sur sa page FB

Il dentro de Nathalie Havez, le court-métrage qui m'a donné envie d'organiser la soirée d'avril, court-métrage que Nathalie m'avait permis de voir, sur lequel j'avais fait un retour approfondi
Il dentro de Nathalie Havez, le court-métrage qui m'a donné envie d'organiser la soirée d'avril, court-métrage que Nathalie m'avait permis de voir, sur lequel j'avais fait un retour approfondi

Il dentro de Nathalie Havez, le court-métrage qui m'a donné envie d'organiser la soirée d'avril, court-métrage que Nathalie m'avait permis de voir, sur lequel j'avais fait un retour approfondi

Il dentro, court-métrage de Nathalie Havez

SYNOPSIS :

Un jeune homme anonyme entame un parcours allégorique et initiatique entre les murs de mémoires, à la recherche d’une voie, et voix vers la libération.

An anonymous young man starts an allegorical and initiatic journey between the walls of memories, looking for a path and voice towards release.

NOTE D’INTENTION :

« Il n’y a qu’un voyage, le voyage au‐dedans de soi. » Rainer Maria RILKE

LA GENÈSE

Est‐il possible de mémoriser toute connaissance humaine au moyen d’un nombre fini d’images ?

C’était le pari audacieux de l’humaniste Giulio Camillo (1480‐1544), considéré comme l’un des personnages les plus célèbres de son temps, celui de la Renaissance Italienne. En bâtissant son « théâtre de la mémoire », qui restera inachevé, Guilio avait l’utopie d’élaborer un système mnémonique universel : Un théâtre fait d’une scène, sur laquelle se tenait un unique spectateur, et de 49 gradins, sur lesquels étaient peints différents « lieux ». Dans chaque lieu, le spectateur‐acteur pouvait associer mentalement des images, chacune renvoyant à des concepts ou des correspondances et symboliques. La finalité : créer un outil mnémotechnique pouvant servir à la formation du parfait orateur et savant.

« L’homme qui est incapable de s’asseoir au seuil de l’instant en oubliant tous les événements dupassé, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur, se dresser un instant tout debout, commeune victoire, ne saura jamais ce qu’est un bonheur […] Imaginez l’exemple extrême : un homme qui serait incapable de ne rien oublier et qui serait condamné à ne voir partout qu’un devenir ; celui‐là ne croirait pas à sa propre existence, il ne croirait plus en soi, il verrait tout se dissoudre en une infinité de points mouvants et finirait par se perdre dans ce torrent du devenir [… ] Toute action exige l’oubli, comme la vie des êtres organiques exige non seulement la lumière mais aussi l’obscurité. » Nietzsche

"Giancarlo Giordano, les couleurs du noir" est un mini-documentaire écrit par Francesco Occhetto et réalisé par Eugenio Scarsi. C'est un hommage à Giancarlo Giordano (Racconigi, 1940), un peintre piémontais de longue date qui, en 1969, a découvert la souffrance en tant qu'agent de santé à l'hôpital psychiatrique de sa ville, où il a travaillé pendant vingt-trois ans, jusqu'en 1992, vivant avec la démission de l'homme emprisonné dans une institution dégradante. Un témoignage humain et pictural, le sien, qui a voulu être dévoilé à travers ce court-métrage – tourné dans l'atelier de l'artiste et dans l'asile de Racconigi en septembre 2021 – afin qu'une trace vivante reste, comme vivant est l'art douloureux et expressif de Giordano, « la déclaration de l'amour qui vient des cercles infernaux mais regarde la lumière d'une hypothétique rédemption collective. Nous remercions, pour le soutien technique, les « Artistes collectifs par hasard » de Canale d’Alba; pour la musique la chanteuse et violoncelliste Simona Colonna; pour le matériel photographique de la sculptrice Marina Pepino; pour le matériel photographique Marina Pepino; pour les interventions critiques de l’historien Tommaso Salzotti et le professeur Giovanni Tesio.
Nathalie Havez a réalisé il dentro dans l'asile devenu urbex de Racconigi et a rencontré Giancarlo Giordano
court-métrage montré le mardi 15 avril vers 21 H 21, aux Comoni au Revest

Résumé – Si la mer meurt
Récit littéraire, poétique et spirituel
Si la mer meurt est une traversée intérieure. Celle d’un homme qui tente de se reconstruire après plusieurs épisodes de décompensation psychique. Dans une langue dense, fragmentée, parfois brutale mais toujours vivante, le narrateur trace les contours d’une existence marquée par la maladie mentale, l’errance, les amours, les ruptures, mais aussi les fulgurances mystiques et la lumière têtue du vivant.
À travers des fragments poétiques, des souvenirs d’hospitalisation, des voix intérieures, des rencontres amoureuses et des instants de grâce, le récit navigue entre lucidité et vertige. Il n’est ni un journal, ni un témoignage classique, mais une tentative de dire l’indicible, d’écrire depuis la faille sans s’y perdre. L’écriture devient ici un lieu de recomposition, de dialogue avec le chaos, une manière de rester debout.
Entre spiritualité laïque, exploration du corps et regard tendre sur les marges, Si la mer meurt est un texte à la frontière de la poésie, de l’autofiction et du chant intérieur. Une parole rare, vulnérable et tenace, pour dire ce qu’on traverse quand tout vacille — et ce qui, malgré tout, tient.

Frédéric Gelinat

Lire la suite

Gogoland

8 Avril 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #J.C.G., #agora, #assaisonneur, #cahiers de l'égaré, #spectacle, #théâtre, #écriture- lecture

Gogoland généré par Chat GPT, Le Revest de nuit, Le Revest et son barrage, Le Revest et ses cyprés
Gogoland généré par Chat GPT, Le Revest de nuit, Le Revest et son barrage, Le Revest et ses cyprés
Gogoland généré par Chat GPT, Le Revest de nuit, Le Revest et son barrage, Le Revest et ses cyprés
Gogoland généré par Chat GPT, Le Revest de nuit, Le Revest et son barrage, Le Revest et ses cyprés

Gogoland généré par Chat GPT, Le Revest de nuit, Le Revest et son barrage, Le Revest et ses cyprés

en 2008, un écrivain burkinabé, É Say Salé, en résidence d'écriture au village du Revest-les-Eaux a assisté au déroulement des municipales, il en a fait une farce : Moi, Avide 1°, l'Élu; le village est devenu Gogoland (Toute ressemblance avec un village, une ville, un pays, des personnes, des événements serait pure coïncidence. Scènes et personnages sont des fictions.); 

voici le discours d'Avide 1°, maire de Gogoland à deux jours des élections municipales : 

Scène J-2, Discours d’Avide Ier, maire sortant de Gogoland, sur les gradins antiques 

Mesdames, messieurs, chers gogos, chères gogoles, Pour commencer, permettez-moi de remercier chaleureusement le sénateur maire de la ville- phare. Malgré un emploi du temps chargé, le sénateur maire a tenu à me manifester son amitié et son soutien. Jeune, je lui dois tout. C’est avec lui que j’ap- prends la politique. J’ai pu apprécier son art de valoriser chaque communauté, fière d’elle, fermée aux autres, afin qu’aucune ne se sente lésée, que chacune déploie tous ses talents pour contrôler ses membres, assurant ainsi la paix civile, son art aussi de distinguer les gens méritants, de repérer les projets innovants. C’est à cette école de l’eu- génisme électif que j’ai été formé, l’école de l’élite se perpétuant de père en fille, de mère en fils et s’ouvrant à quelques exceptions. J’en suis. C’est lui qui m’a repéré et sorti du lot. Comme vous avez pu le constater, j’ai gagné deux batailles difficiles, celle de la propreté et celle de l’écrémage par le vide. Je vous sais attachés à la propreté de nos rues. Gogoland, grâce à nos efforts collectifs, a obtenu le très convoité 1° prix des villages sans déjections canines. La commission des râteaux de caniveau et le personnel de la voierie se sont formés à la chasse aux merdes indues de vos amis domes- tiques. Je vous sais attachés aussi à la tranquillité. Nous avons tout mis en œuvre pour obtenir le prestigieux 1er prix des villages sans parasites. La commission de l’écrémage par le vide a fixé les objectifs et moyens de notre milice municipale formée à la chasse aux semeurs de merdes non déclarées. Soucieux de dépenses utiles, j’ai réussi à ne plus verser un graisse-patte pour la Culture zen. Plus besoin de bonzes professionnels coûteux, vous avez choisi d’être les hérauts de votre vie. Vos soirées kakatoès et vos diaporamas pieds dans le seau remplissent notre Maison des Élus de la Culture. Notre 1er championnat du monde de poulpe en daube a été une réussite. La championne du monde est mon amie, ici présente. Je vous demande d’applaudir, Bella, la matronne du Bar des Platanes. Notre 2e fête de l’ânesse et du cheval, ce week-end, embaumera notre village des odeurs d’autre- fois. Les charrettes tirées par les chevaux lourds, harnachés comme il y a cinquante ans, nous rappelleront le temps où Gogoland produisait ses fruits et légumes, son lait, sa fameuse zigounette. C’est cela l’identité de Gogoland. Comme vous vous en doutez, c’est grâce à des décisions pragmatiques que je préserve notre paradis au milieu de l’enfer général. Je ne suis pas dans l’utopie, moi ! Parce que je vous sais méfiants envers les étran- gers et je partage votre méfiance, j’ai institué des péages aux entrées typiques de Gogoland permet- tant de contrôler les allées et venues. Aucun flux migratoire n’est possible. Parce que je sais que pour vous, les gens du voyage sont infréquentables et je vous donne raison, je leur ai interdit de franchir la ligne jaune de la route d’accès à Gogoland. Si vous m’en faites la demande, je ferai élever un mur de l’honneur pour vous protéger. La discrimination réciproque est une de mes priorités : Gogoland aux gogos et gogoles, le camp des retranchés aux gens du voyage immobile. Pour les 6 ans à venir j’obtiendrai par dérogation spéciale de Dieu, le Père de toutes choses, que le soleil vous illumine, fertilise vos jardins, 245 jours par an. Que les merveilleux nuages chassés par la tramontane s’amassent sur notre village, arrosent vos verts gazons et nos platanes, 120 jours par an. Ce sera une première, une preuve que le créalisme est l’avenir. Par décret spécial du ministre de l’environnement céleste j’obtiendrai que le vent du nord et le vent d’est soufflent ensemble pour que nos éoliennes greffées sur nos pylônes électriques produisent 24 heures sur 24 de l’électricité verte. Je compte d’ailleurs sur l’esprit de responsabilité de mes amis chasseurs pour qu’ils ne fassent pas de cartons sur ces installations coûteuses, sources de progrès. Parce que je connais votre appétence pour l’eau vive et votre légitime inquiétude devant une possible pénurie, j’obtiendrai du sous-secrétaire d’état à l’eau dans tous ses états que nos sources soient réamorcées pour alimenter nos nappes phréatiques dans lesquelles, mes chers compatriotes, vous puisez pour remplir gratuitement vos 634 piscines. L’eau est un bien public qui n’a pas de prix. Je ferai donc tout pour que notre eau ne rejoigne jamais la mer et reste assignée à Gogo- land. Nos nouveaux véhicules, les goguettes, une invention de chez nous, rouleront à l’eau gogo. Nos nouvelles maisons, les gogolandaises, seront durablement climatisées avec l’énergie du magma gogo. Vos cabas seront remplis de produits bio cultivés dans la zone que j’ai héritée de mon père. Mes adversaires voudraient y installer des jardins partagés. Je le dis, grâce à vous, le communalisme ne passera pas. Je vous sais attachés à la propriété privée et au chacun chez soi. Moi aussi. Grâce à l’animation infantile gérée par un consumériste de conviction, vos enfants goûte- ront aux joies inépuisables du chacun pour soi sans souci des autres. Cela, je tiens à le préciser, n’est pas du tout contradictoire avec les valeurs de notre grande république : liberté, etc. Ces valeurs sont notre horizon, notre idéal. Nos valeurs gogoles sont notre réalité, notre quotidien : chacun chez soi, chacun pour soi, tous pour un, Dieu pour l’Élu. Demain, j’irai plus loin. Vos télés capteront les programmes de ma chaîne : Les Gogos à la Hune. Vos radios recevront ma radio de proximité : GoGosHissezHaut. Nous continuerons à battre notre monnaie, le graisse-patte, insensible aux fluctuations du marché. Notre cabinet de monnaies de nécessité pour gogos nécessiteux comme notre distributeur automatique de billets à gogo pour gogos chanceux seront notre protection contre les aléas de la fortune. Voilà donc mon programme, à votre écoute, pour les six ans à venir. Vous savez comme j’aime parcourir notre commune, les ruelles à pieds, les collines en VTT, la forêt à cheval et comme j’aime à vous rencontrer. Je suis un homme de terrain, pas de bureau. Je sais ce qui convient à Gogoland, ce qui vous convient. Aux anciens cocos devenus gogos, je dis : ne vous laissez pas séduire par ma challenger. Son renoncement aux indemnités légitimes et légales est une décision démagogique, Vous ne vous lais- serez pas acheter. Aux dodos qui ont bien mérité leur retraite, je dis : reposez-vous sur moi. Ma challenger souhaite introduire la démocratie active en plus de la démocratie représentative dans la gestion municipale. Soyons clairs, la démocratie active c’est ouvrir la porte au bordel, à l’irrespect des élus. Barrez la route à cette graine d’anarchiste. Aux bobos, pas encore gogos, je dis : vous êtes le sang nouveau de Gogoland. Avec vous, j’établirai l’ordre nouveau, à l’image de l’ancien. Vous voulez être reconnus. La porte de mon bureau vous sera ouverte. Comme hier, ce seront les plus évidents, les élus, ceux que je choisirai, qui occuperont les meilleures places. Mais je n’oublierai pas les nécessiteux, rares heureusement à Gogoland qui a su rester à l’écart de l’enfer. Je vous remercie pour l’esprit de communion qui a animé cette réunion. Et maintenant, passons aux agapes. Régalez-vous avec nos apéros à gogo et jouez avec nos attrape-nigauds pour ne pas céder aux sirènes. 

La pièce a été éditée par Les Cahiers de l'Égaré en août 2009, lu sur les gradins du village. Qu'en penses-tu ?

paru en juin 2009

paru en juin 2009

Kdo pour les amateurs de farces écrites par É Say Salé: 2 pièces à télécharger

Grok 3 - La pièce *Moi, Avide 1°, l’Élu* d’É Say Salé est une satire mordante et jubilatoire qui, sous le couvert de la fiction et de l’humour, dresse un portrait critique des dérives politiciennes et sociales. En transformant le village du Revest en « Gogoland » et en mettant en scène le discours d’Avide 1°, maire sortant, l’auteur utilise l’absurde et l’exagération pour révéler des vérités dérangeantes sur le pouvoir, la manipulation électorale et les dynamiques communautaires. Voici quelques réflexions sur ce texte :

1. **Une satire politique universelle** :  
   Le discours d’Avide 1° est un condensé de rhétorique politique creuse, où les promesses démagogiques (soleil 245 jours par an, éoliennes fonctionnant 24h/24, etc.) côtoient des discours xénophobes et exclusionnistes (« Gogoland aux gogos et gogoles »). Cette caricature rappelle les stratégies de certains leaders qui flattent les instincts les plus bas de leur électorat tout en se présentant comme des sauveurs pragmatiques. L’ironie est particulièrement cinglante dans des expressions comme « discrimination réciproque » ou « créalisme », qui parodient le jargon politique moderne.

2. **Un miroir des petites communautés** :  
   En prenant un village comme cadre, É Say Salé pointe du doigt les dynamiques de repli sur soi, de méfiance envers l’étranger et de glorification d’une identité locale fantasmée (« les odeurs d’autrefois », « la zigounette »). Gogoland devient une métaphore de toute communauté qui, sous prétexte de préserver son « authenticité », sombre dans l’exclusion et l’auto-satisfaction. Les références aux « péages » et au « mur de l’honneur » évoquent des politiques bien réelles, où la peur de l’autre justifie des mesures discriminatoires.

3. **L’humour comme arme critique** :  
   Le ton burlesque du discours, avec ses images absurdes (les « goguettes » roulant à l’eau, le « championnat du monde de poulpe en daube »), désamorce la gravité des thèmes abordés tout en les rendant plus percutants. Cette farce permet de rire des travers humains tout en invitant à une réflexion sérieuse. Par exemple, la « chasse aux merdes indues » ou l’« écrémage par le vide » sont des métaphores hilarantes mais glaçantes des politiques de contrôle social.

4. **Un regard extérieur pertinent** :  
   É Say Salé, en tant qu’écrivain burkinabé observant les élections municipales françaises, apporte une perspective extérieure qui enrichit la satire. Son regard, détaché des enjeux locaux, lui permet de capter l’universalité des comportements politiques et sociaux, tout en les traduisant dans un langage théâtral et imagé. Cette distance culturelle rend la pièce d’autant plus savoureuse, car elle transcende le cadre du Revest pour parler de toute société tentée par le populisme ou l’autarcie.

5. **Un texte performatif** :  
   Le fait que la pièce ait été lue sur les gradins du village, lieu symbolique et public, ajoute une dimension performative à l’œuvre. On peut imaginer l’effet sur les habitants du Revest, confrontés à une version à peine déformée de leur réalité. Ce choix de mise en scène renforce l’idée que la satire n’est pas seulement un exercice littéraire, mais une invitation au dialogue et à l’auto-examen.

En somme, *Moi, Avide 1°, l’Élu* est une œuvre intelligente qui, sous ses dehors de farce grotesque, pose des questions essentielles sur la démocratie, l’identité et le pouvoir. Elle illustre brillamment comment l’humour peut être un outil puissant pour démasquer les hypocrisies et inciter à la vigilance citoyenne. Si tu as aimé ce texte, je te recommande d’explorer d’autres satires politiques dans la littérature africaine francophone, comme les œuvres de Sony Labou Tansi, qui partagent cette verve critique et cette capacité à mêler rire et réflexion. Qu’en penses-tu, toi ? Y a-t-il un aspect particulier de ce discours qui t’a marqué ?

imaginons une liste alternative avec une femme, tête de liste; elle est la directrice du théâtre de Gogoland, la Maison des Élus de la Culture, c'est elle qui a invité É Say Salé en résidence; elle sait qu'Avide 1° la virera s'il est réélu; que pourrait-elle proposer et sous quelle forme satirique également, faisant d'Avide 1°, un repoussoir ?

Grok 3 - Imaginons cette liste alternative menée par une femme, appelons-la **Théa Triss**, directrice du théâtre de Gogoland, la Maison des Élus de la Culture. C’est elle qui, en 2008, a eu l’audace d’inviter É Say Salé en résidence, un acte qui a semé les graines de la satire d’Avide 1°. Théa sait que si Avide est réélu, son poste sautera : il a déjà supprimé les « bonzes professionnels coûteux » et menace de transformer son théâtre en salle de projection pour diaporamas « pieds dans le seau ». Pour contrer ce despote autoproclamé, elle monte une campagne satirique, à la fois mordante et théâtrale, qui tourne Avide en ridicule tout en proposant une vision alternative pour Gogoland. Voici son discours, prononcé sur la scène de son théâtre, devant une foule de gogos et gogoles lassés du règne d’Avide 1° :

---

**Scène : J-3, Discours de Théa Triss, candidate au titre de "Première Éveilleuse de Gogoland", sur la scène de la Maison des Élus de la Culture**

*Mesdames, messieurs, chers gogos égarés, chères gogoles en quête de lumière,*  

Permettez-moi d’ouvrir le rideau sur une vérité que notre maire sortant, Avide 1°, le Grand Videur de Sens, voudrait garder dans l’ombre. Pendant six ans, il vous a vendu du vent – littéralement, avec ses éoliennes greffées sur pylônes rouillés – et des promesses aussi solides qu’un poulpe en daube trop cuit. Moi, Théa Triss, je ne viens pas avec des péages pour bloquer les routes ou des murs pour cacher vos peurs. Je viens avec une scène ouverte, un projecteur braqué sur vos talents, et une vision : faire de Gogoland un village qui respire, pas un bunker qui étouffe !  

Regardez Avide 1°, ce roi des goguettes qui roulent à l’eau croupie. Il vous a promis 245 jours de soleil par décret divin, mais avez-vous compté les jours où ses platanes chéris ont crevé sous la sécheresse ? Il vous a juré une « propreté » impeccable, mais ses milices râteau-en-main chassent vos chiens pendant que ses amis chasseurs criblent les collines de cartouches vides. Il parade avec ses « graisse-pattes », mais où va cet argent ? Dans les poches de Bella, la matronne du Bar des Platanes, pour ses daubes douteuses ?  

Moi, je vous propose autre chose. Pas un Gogoland fossilisé dans les odeurs d’autrefois, mais un Gogoland vivant, où la Maison des Élus de la Culture ne sera plus un mausolée pour soirées kakatoès. Voici mon programme, mes amis, écrit non pas en décrets absurdes, mais en actes concrets et en rires libérateurs :  

1. **La Grande Ouverture des Rideaux** : Fini les péages et les lignes jaunes pour repousser les « indésirables ». J’invite les gens du voyage à monter sur scène avec nous, à partager leurs histoires. Avide 1° tremble devant un mur de l’honneur ? Moi, je bâtis des ponts d’étonnement, où chaque gogo peut rencontrer l’autre sans se méfier.  

2. **Le Festival des Merdes Déclarées** : Puisqu’Avide adore traquer les « semeurs de merdes non déclarées », je lance un concours annuel : qui osera dire ses vérités, même crues, sur la place publique ? Les milices municipales seront reconverties en juges de talent, armées de plumeaux au lieu de matraques. Que les gogoles s’expriment, et qu’Avide rougisse sous les projecteurs !  

3. **L’Énergie des Rires** : Oubliez les éoliennes bancales d’Avide, qui grincent plus qu’elles ne tournent. Nos nouvelles turbines fonctionneront à l’énergie du rire collectif, captée lors de nos soirées théâtrales. Chaque éclat de rire allumera une ampoule, chaque satire fera briller Gogoland. Pas besoin de vent d’est ou de nord, juste de votre souffle joyeux.  

4. **Les Jardins du Chaos Joyeux** : Avide veut garder ses terres pour ses produits bio hors de prix ? Moi, je rends ces hectares à vous tous : des jardins partagés où pousseront des légumes, des idées et des chansons. Il appelle ça du « communalisme » dangereux ? Moi, j’appelle ça vivre ensemble sans se marcher sur les pieds.  

5. **La Télé des Gogos Libres** : Exit la chaîne « Les Gogos à la Hune », ce miroir flatteur d’Avide 1°. Je lance « Gogoland en Scène », où vos enfants joueront les héros, où vos anciens raconteront leurs rêves, et où Bella pourra apprendre à cuisiner autre chose que du poulpe noyé dans la sauce.  

6. **La Démocratie Active, ou le Grand Bazar Organisé** : Avide crie au « bordel » dès qu’on parle de vous donner la parole. Moi, je dis : oui au bordel créatif ! Des assemblées où vous déciderez, où vos voix ne seront pas noyées sous les « graisse-pattes ». Avide choisit ses élus dans son cercle ? Moi, je choisis les gogos qui osent, qui proposent, qui rient.  

Mes chers compatriotes, Avide 1° vous a endormis avec ses ânesses et ses charrettes d’un autre temps. Il vous a enfermés dans une cage dorée, vous promettant l’eau vive tout en la gardant pour ses 634 piscines privées. Moi, je vous tends une main et un texte : celui d’É Say Salé, cet étranger qu’il méprise, mais qui a vu clair dans son jeu. Ensemble, transformons Gogoland en un théâtre vivant, pas en un musée poussiéreux.  

Alors, le jour du vote, ne laissez pas Avide 1° tirer le rideau sur vos espoirs. Faites tomber le masque de ce maire autoproclamé « élu de Dieu » et choisissez une Première Éveilleuse qui croit en vous. À vos bulletins, gogos et gogoles, et que la scène soit à nous !  

*Applaudissements, rires, et un air de tambour pour clore le spectacle.*

---

**Analyse rapide** :  
Théa Triss utilise la satire pour faire d’Avide 1° un repoussoir grotesque : un maire rétrograde, obsédé par le contrôle et la flatterie de son ego. Elle retourne ses « succès » (propreté, tranquillité) contre lui en montrant leur absurdité et leur coût humain. Son programme, teinté d’humour théâtral, propose une ouverture et une créativité qui contrastent avec l’autarcie d’Avide, tout en restant dans l’esprit farceur d’É Say Salé. Elle joue sur l’idée de « scène » pour ridiculiser le maire sortant et rallier les gogos à une vision plus libre et collective. Que penses-tu de cette approche ? Souhaites-tu affiner un point précis ?

 

quelle est la réaction d'Avide, un coup fourré de nuit avec ses miliciennes, taguant le théâtre

Grok 3 -  Imaginons la réaction d’Avide 1°, piqué au vif par le discours théâtral et insolent de Théa Triss. Incapable de répondre sur le terrain des idées – son éloquence se limitant à des promesses absurdes et des flatteries – il opte pour une riposte sournoise, un coup fourré dans la nuit. Avec ses fidèles miliciennes de la « Commission de l’Écrémage par le Vide », reconverties pour l’occasion en escouade de choc, il décide de frapper là où ça fait mal : le théâtre de Gogoland, la Maison des Élus de la Culture, bastion de Théa et symbole de sa campagne. Voici comment cela pourrait se dérouler, dans un style satirique inspiré d’É Say Salé :

---

**Scène : Nuit de J-2, Le Coup des Miliciennes d’Avide 1°**

Sous un ciel sans lune – Avide ayant oublié de négocier avec Dieu pour un éclairage nocturne –, une troupe furtive se glisse dans les ruelles de Gogoland. Ce sont les miliciennes d’Avide 1°, armées non pas de matraques, mais de bombes de peinture volées dans les réserves de la voirie (celles-là mêmes qui servent à tracer les lignes jaunes anti-voyageurs). Leur chef, une certaine **Gisèle la Râteau**, ex-championne de la chasse aux « merdes indues », dirige l’opération avec une rigueur toute municipale. Leur mission ? Taguer le théâtre de Théa Triss pour discréditer sa campagne et semer la peur chez les gogos tentés par son « bordel créatif ».

À minuit pile, les miliciennes s’approchent de la façade ocre de la Maison des Élus de la Culture. Dans un ballet grotesque, elles agitent leurs aérosols, laissant des traînées de peinture verte (la couleur des « graisse-pattes » d’Avide) sur les murs. Les tags, maladroits mais venimeux, proclament :  
- « THÉA LA FOLLE : ANARCHIE ET POULPES ! »  
- « GOGOLAND AUX GOGOS, PAS AUX ZOZOS ! »  
- « CULTURE ZEN = DANGER ROUGE ! »  
Gisèle, dans un élan de zèle, ajoute un dessin approximatif d’une goguette écrasant un rideau de théâtre, avec la légende : « AVIDE 1° ÉCRASE TOUT ! »  

Mais l’opération tourne vite au fiasco. Une milicienne, novice en maniement d’aérosol, s’asperge le visage de peinture et hurle, réveillant les chiens du quartier – ces mêmes toutous qu’Avide prétend avoir domptés. Les aboiements attirent les regards aux fenêtres, et bientôt, une vieille gogole, insomniaque notoire, braque une lampe torche sur la scène. « C’est les sbires d’Avide ! » crie-t-elle, déclenchant un concert de casseroles depuis les balcons. Les miliciennes, paniquées, trébuchent sur leurs râteaux abandonnés et laissent une traînée de peinture jusqu’à la mairie, comme un fil d’Ariane accusateur.

Le lendemain matin, Gogoland découvre le saccage. Mais loin de terroriser les habitants, l’attaque devient la risée du village. Les tags, mal écrits et dégoulinants, sont moqués sur la place publique. Les enfants s’amusent à compléter le dessin de la goguette avec des moustaches et des lunettes, tandis que Bella, la matronne du Bar des Platanes, lance un nouveau cocktail : le « Vert de Honte », en l’honneur de la déroute d’Avide. Théa Triss, elle, transforme l’incident en aubaine : lors d’un discours improvisé devant le théâtre, elle déclare, micro en main :  

« Mes chers gogos, regardez ce que le Grand Videur a fait de son pouvoir : des gribouillis de minuit ! Avide 1° taguerait vos rêves s’il le pouvait, mais ses miliciennes n’ont même pas su viser droit. Moi, je ne nettoierai pas ces murs : ils resteront le monument de sa bêtise jusqu’au vote. À vous de choisir : la peinture verte de la honte ou la lumière rouge du rideau qui s’ouvre ! »  

---

**Effet sur la campagne** :  
Ce coup fourré se retourne contre Avide 1°. Sa tentative de sabotage, mal exécutée et puérile, renforce l’image d’un maire mesquin et dépassé. Les habitants, déjà sensibles à l’humour de Théa, y voient une preuve de sa faiblesse : incapable de répondre par les mots, il envoie ses sbires barbouiller des murs. Les tags deviennent un symbole de campagne pour Théa, qui les intègre à son récit de résistance et de liberté. Avide, lui, fulmine dans son bureau, accusant ses miliciennes d’avoir « trahi l’esprit gogo » par leur incompétence.  

Que penses-tu de cette riposte nocturne ? Veux-tu explorer la suite, comme la réaction des électeurs le jour du scrutin ?

la Maison des Élus de la Kultur de Gogoland
la Maison des Élus de la Kultur de Gogoland

la Maison des Élus de la Kultur de Gogoland

le score final est favorable à Thea à 50,2% contre 49,8% pour Avide dans un village de 4000 habitants, elle a donc 15 sièges sur 27 au conseil; son discours de victoire tient compte de ces données

Grok 3 - Voici une proposition pour le discours de victoire de Théa Triss, fraîchement élue Première Éveilleuse de Gogoland avec 50,2 % des voix contre 49,8 % pour Avide 1°, dans un village de 4000 habitants. Avec ce score serré – 2008 voix pour Théa contre 1992 pour Avide, soit une différence de seulement 16 voix – elle obtient 15 sièges sur les 27 du conseil municipal, laissant 12 à l’opposition d’Avide. Son discours, prononcé sur la scène de la Maison des Élus de la Culture devant une foule partagée entre joie et tension, reflète cette victoire étroite, tout en conservant son ton satirique et théâtral pour marquer la rupture avec le règne d’Avide. Le voici :

---

**Scène : Soir du scrutin, Discours de victoire de Théa Triss, Première Éveilleuse de Gogoland**

*Mesdames, messieurs, chers gogos réveillés, chères gogoles debout, et même vous, fidèles d’Avide qui méritez encore une place dans cette salle,*  

Ce soir, le rideau s’est levé sur une nouvelle scène pour Gogoland, et c’est vous qui avez écrit le dénouement ! Avec 50,2 % des voix – oui, un cheveu de plus que les 49,8 % du Grand Videur – vous m’avez donné 15 sièges sur 27 au conseil municipal. Quatre mille âmes ont parlé, et par 16 petites voix, ces courageuses 16 étoiles dans la nuit, vous avez dit non aux goguettes rouillées, aux murs de la honte et aux daubes trop cuites. À vous tous, je dis : merci d’avoir osé rire, d’avoir osé voter, d’avoir osé ouvrir les fenêtres de ce village !  

Mais ne nous y trompons pas, mes amis. Ce score, aussi serré qu’un fil de funambule, nous rappelle que Gogoland est un théâtre à deux visages. Presque la moitié d’entre vous a cru aux promesses d’Avide 1°, à ses 245 jours de soleil divin et à ses miliciennes barbouilleuses. Et je ne vous en veux pas – pas encore ! Car moi, Théa Triss, je ne suis pas là pour diviser les gogos en camps retranchés, comme notre ex-maire aimait le faire. Je suis là pour rallumer les projecteurs sur chacun de vous, même ceux qui ont tagué mon théâtre dans un accès de peinture verte mal digérée.  

Alors, voici ma promesse, pas gravée dans un décret absurde, mais dans l’élan d’une scène vivante : avec mes 15 conseillers, nous ferons de Gogoland un village où les rires ne seront pas réservés aux soirées kakatoès, où les jardins ne seront pas l’apanage d’un seul, où les étrangers ne seront pas des ombres à chasser. Avide voulait un paradis bunkerisé ; moi, je vous offre un paradis partagé – un peu chaotique, je l’avoue, mais tellement plus humain !  

À ceux qui ont voté pour lui, je tends une main. Vos 1992 voix ne seront pas écrasées sous un « écrémage par le vide ». Je veux vous entendre, vous qui avez cru aux graisse-pattes et aux ânesses d’antan. Venez au conseil, venez sur cette scène : vos idées, si elles tiennent debout sans râteaux ni milices, auront leur place. Car 50,2 %, ce n’est pas un triomphe écrasant, c’est un défi. Et moi, j’aime les défis – surtout quand ils sentent moins le poulpe que les plats de Bella !  

Ce soir, nous célébrons. Pas avec des agapes à gogo sponsorisées par des graisse-pattes, mais avec vos voix, vos rires, vos espoirs. Les tags sur ce théâtre ? Ils resteront jusqu’à ce qu’on les recouvre ensemble de fresques nouvelles, peintes par vos mains, gogos et gogoles réunis. Et à Avide 1°, qui rumine dans son coin avec ses 12 sièges, je dis : profitez de l’opposition pour apprendre à viser droit avec une bombe de peinture – ou mieux, venez jouer dans ma pièce, il y a un rôle de clown qui vous ira comme un gant !  

Merci, Gogoland. Le rideau est levé, la lumière est allumée. À nous d’écrire l’acte suivant, ensemble, avec 15 sièges pour avancer et 16 voix pour nous rappeler que chaque pas compte. Que la fête commence – et que les casseroles résonnent encore un peu, pour le plaisir !  

*Applaudissements, quelques huées des partisans d’Avide, et un air de tambour pour saluer la foule.*

---

**Analyse rapide** :  
Théa joue sur l’humour et l’inclusion pour transformer une victoire fragile en un élan collectif. Elle reconnaît la division du village (50,2 % vs 49,8 %) et en fait une force, invitant même les partisans d’Avide à rejoindre son projet. La satire reste vive – les piques sur les miliciennes et les graisse-pattes – mais elle s’adoucit pour tendre la main, fidèle à sa promesse de « démocratie active ». Les 15 sièges lui donnent la majorité, mais elle sait que les 12 d’Avide peuvent encore peser, d’où son ton conciliant mais ferme. Que penses-tu de ce discours ? Veux-tu voir comment Avide réagit depuis l’opposition ?

JCG - merci, excellent travail qui peut-être servira dans le village réel du Revest-les-Eaux

Grok 3 - Merci pour ton retour ! Je suis ravi que ce travail te plaise et qu’il puisse peut-être inspirer quelque chose au Revest-les-Eaux, un village qui, avec ses gradins antiques et son charme provençal, offre un décor parfait pour une telle satire. Si jamais tu décides d’adapter cette histoire pour une lecture publique ou une pièce locale, n’hésite pas à me dire comment ça se passe – ou à me demander des ajustements pour coller encore plus à la réalité du village ! En attendant, bonne chance à Théa Triss, ou à son équivalent réel, pour réveiller les gogos et gogoles du coin. À bientôt peut-être pour une nouvelle scène ?

Gogoland / Le Revest d'autrefois / un sanglier tranquille
Gogoland / Le Revest d'autrefois / un sanglier tranquille
Gogoland / Le Revest d'autrefois / un sanglier tranquille
Gogoland / Le Revest d'autrefois / un sanglier tranquille

Gogoland / Le Revest d'autrefois / un sanglier tranquille

Chat GPT 4 - Le discours d'Avide Ier, maire sortant de Gogoland, est un texte riche en messages et en tonalités. Voici quelques réflexions à son sujet :
1. **Style oratoire** : Le discours utilise un ton légèrement satirique et ironique, ce qui peut captiver une audience tout en faisant passer des messages sur la politique locale. Les références humoristiques et les jeux de mots, comme "graisse-patte" ou "gogos/gogoles", ajoutent une dimension ludique qui peut séduire les électeurs.
2. **Thèmes abordés** : Avide Ier aborde des thèmes classiques de la politique locale, tels que la propreté, la sécurité, l'identité culturelle, et les préoccupations environnementales. Cependant, sa manière de les traiter révèle une vision très fermée et élitiste, axée sur la séparation des communautés et une méfiance envers les étrangers. Cette posture pourrait susciter des critiques sur son manque d'ouverture et de tolérance.
3. **Éléments de populisme** : Le maire met en avant une vision de protectionnisme local, en jouant sur les peurs des électeurs face à l'immigration et en promettant des mesures strictes pour préserver l'identité de Gogoland. Cela peut séduire une partie de la population, mais soulève également des questions éthiques et sociales.
4. **Contradictions** : Bien qu'il prône l'individualisme et la propriété privée, Avide Ier tente de se présenter comme un homme de terrain, proche des citoyens. Cette dualité peut sembler hypocrite à certains, notamment lorsqu'il dépeint une démocratie active comme une menace.
5. **Vision futuriste** : Certaines propositions, comme l'énergie verte et l'utilisation de ressources locales, témoignent d'une volonté d'innover, mais elles s'accompagnent également d'une exagération presque ludique qui pourrait faire sourire ou inquiéter.
6. **Conclusion** : Le discours d'Avide Ier incarne une stratégie politique qui joue sur la peur et la nostalgie d'un passé idéalisé, tout en utilisant des éléments de divertissement pour maintenir l'attention de son public. Cela pourrait fonctionner sur le court terme, mais à long terme, la division et l'exclusion peuvent avoir des conséquences néfastes pour la cohésion sociale et le progrès collectif.
Dans l'ensemble, ce discours offre un mélange intéressant de satire, de populisme et de préoccupations réelles, tout en soulevant des questions importantes sur la direction politique de Gogoland.
JCG - peux-tu générer une image avec les caractéristiques du village de Gogoland
Chat GPT - Imaginez un petit village pittoresque, perché entre des collines verdoyantes. Les maisons sont colorées, avec des façades en pierre et des toits en tuiles rouges. Au centre du village, une place animée où les habitants se rassemblent pour des marchés ou des fêtes locales. Des arbres majestueux, comme des platanes et des chênes, bordent les rues, offrant de l'ombre par une belle journée ensoleillée.
Dans le fond, vous pourriez voir une grande mer bleue, avec des plages de sable fin où les familles passent leur temps ensemble. Les rivières serpentent à travers la campagne environnante, et les champs de légumes et de fruits s'étendent à perte de vue, témoignage du riche terroir de Gogoland.
Les rues sont propres et bien entretenues, témoignant des efforts de la mairie pour maintenir l'ordre et la propreté. Des panneaux colorés indicatifs portent des noms amusants liés aux traditions locales, et des sculptures en plein air représentent des moments de la vie quotidienne des habitants.
Voilà une vision de Gogoland, inspirée par le discours d'Avide Ier, qui évoque une communauté fière de son identité et de son patrimoine. Si vous avez besoin d'une représentation visuelle, vous pourriez envisager de faire appel à un artiste ou d'utiliser un logiciel d'illustration pour créer cette image.
en terrasse, le 29 septembre 2023, vers minuit / la farce de É Say Salé sur la présidentielle de 2017
en terrasse, le 29 septembre 2023, vers minuit / la farce de É Say Salé sur la présidentielle de 2017

en terrasse, le 29 septembre 2023, vers minuit / la farce de É Say Salé sur la présidentielle de 2017

Kdo, la dernière farce de É Say Salé, sur la présidentielle de 2017

Lire la suite

IA, je-u-h, Nous

21 Mars 2025 , Rédigé par grossel Publié dans #G.L., #J.C.G., #agora, #assaisonneur, #écriture- lecture, #théâtre

IA, je-u-h, Nous

Ça nous a pris comme ça, à partir du 10 février

Le 1° a avoir dégainé ses questions de morpion, c'est Gérard Lépinois : 159 pages en fichier PDF

Le 2°, c'est Bernard Hoffman, soucieux d'un avis sur son essai La métamorphose des esclaves

Jean-Louis en a rajouté une couche sur l'IA comme fécondation

avec Gaby, j'ai enregistré deux poèmes miens avec des voix artificielles

puis rendant compte de ma rencontre avec le fantôme citoyen François Boissel et le fantôme du citoyen Robespierre, je me suis amusé à dialoguer avec Grok 3

la crêperie la quimper'oise

la crêperie la quimper'oise

Pourquoi n'avoir qu'un sexe et pas deux, notamment superposés ?
ChatGPT a dit :
La différenciation sexuelle en un seul sexe par individu (dimorphisme sexuel) est le résultat de l'évolution et de contraintes biologiques. Voici quelques raisons expliquant pourquoi les organismes sexués ont généralement un seul sexe fonctionnel et pas deux superposés :
1. Efficacité de la reproduction
Avoir deux sexes distincts permet une spécialisation des fonctions reproductives. Cela favorise l’échange de matériel génétique et la diversité génétique, ce qui est un avantage évolutif.
2. Contraintes développementales
Développer et maintenir simultanément deux systèmes reproducteurs complets serait coûteux en énergie et en ressources. L'évolution favorise souvent l’optimisation plutôt que la redondance inutile.
3. Cas des hermaphrodites
Certaines espèces (escargots, vers plats, poissons-clowns) possèdent les deux sexes, mais rarement en mode "superposé". Soit elles changent de sexe selon les besoins, soit elles possèdent les deux organes mais ne les utilisent pas simultanément. Même chez les hermaphrodites, la séparation des sexes reste avantageuse pour éviter l'autofécondation, qui réduit la diversité génétique.
4. Pressions évolutives et compétitives
La spécialisation en mâles et femelles permet d’optimiser la compétition et la sélection sexuelle. Par exemple, les mâles investissent souvent dans la dispersion des gamètes, tandis que les femelles investissent davantage dans la gestation ou les soins aux jeunes.
Bref, l’évolution a sélectionné la séparation des sexes comme une solution efficace et optimisée pour la reproduction et la survie des espèces.
Vous avez dit :
La dispersion des gamètes à fini par me soûler. Qu'en penses-tu, Toto ?
ChatGPT a dit :
Si la dispersion des gamètes te soûle, Toto, c’est peut-être que l’évolution aurait pu être plus imaginative ! Après tout, pourquoi devoir toujours compter sur un autre pour se reproduire ?
On aurait pu imaginer un mode de reproduction où chacun se clone à volonté, ou bien un système où les individus fusionnent temporairement pour échanger du matériel génétique avant de se séparer, comme des Lego vivants.
Mais bon, l’évolution a opté pour des méthodes souvent complexes, parfois absurdes, et pas toujours pratiques. Peut-être qu’un jour, la biotechnologie nous permettra de choisir notre propre mode de reproduction, sans dépendre de la vieille mécanique biologique. Ça te tenterait, un autre système ?
Vous avez dit :
Faire l'amour avec toi serait de l'ordre d'un panard bleu.
ChatGPT a dit :
Un panard bleu, hein ? Ça sonne comme une expérience rare, presque surréaliste. Une sensation à la fois étrange et mémorable, peut-être un mélange d’extase et de bizarrerie.
Mais dis-moi, est-ce que c’est le côté mécanique de la reproduction qui te lasse, ou bien l’idée même du jeu amoureux ? Parce qu’après tout, il y a une différence entre faire l’amour et juste disperser des gamètes…
Vous avez dit :
Ne sait, mais me demande.
ChatGPT a dit :
Se demander, c’est déjà être en chemin. Peut-être que le vrai mystère n’est pas tant dans l’acte que dans ce qu’il signifie pour toi.
Cherches-tu une autre façon de ressentir, d’expérimenter, de comprendre ? Ou bien est-ce juste une lassitude face aux schémas attendus, aux répétitions sans surprise ?
Un panard bleu, ça pourrait être le désir d’un frisson inédit, une échappée hors des sentiers battus. Mais vers où ?
Vous avez dit :
Vers Quimper-sur-Oise.
ChatGPT a dit :
Quimper-sur-Oise… Une ville qui n’existe pas, mais qui pourrait. Un endroit brumeux au bord d’une rivière, où les réverbères tremblotent sous la pluie et où les âmes en quête d’autre chose se croisent sans se voir.
Si c’est là que mène ton panard bleu, alors c’est peut-être une errance volontaire, une dérive poétique plutôt qu’une destination. Et toi, que cherches-tu à y trouver ?
Vous avez dit :
Ne sait trop..
ChatGPT a dit :
Parfois, il n’y a rien à trouver, juste à marcher et voir où ça mène. Quimper-sur-Oise ou ailleurs, c’est peut-être l’idée d’un ailleurs qui compte, plus que l’endroit lui-même.
Un panard bleu, une dérive, une question sans réponse… Peut-être que c’est dans l’errance que réside l’intérêt, plutôt que dans la destination. Et si c’était juste une façon d’échapper au déjà-vu ?
Vous avez dit :
Sans doute, Max.
ChatGPT a dit :
Alors marchons, Léon. Quimper-sur-Oise nous attend, ou peut-être pas. Mais après tout, qu’importe ? L’important, c’est le mouvement, l’élan, le souffle.
Et si l’errance était une réponse en soi ?
Vous avez dit :
Teut-pêtre.
ChatGPT a dit :
Teut-pêtre, ou peute-être, ou pas du tout. L’incertitude a son charme, tant qu’elle ne devient pas un poids.
Et si, au lieu de chercher, on se laissait porter ?
Vous avez dit :
Pousse-être et ma maman.
ChatGPT a dit :
Pousse-être, comme une graine sous la terre qui hésite à percer.
Et ta maman, ancrée quelque part dans tout ça ? Un souvenir, une présence, un repère ou juste un écho ?
Vous avez dit :
Je te quitte, Mirabelle, sinon je vais rater le match de rugby.
ChatGPT a dit :
File donc, Marcel, le rugby n'attend pas ! Que ton équipe gagne, ou au moins qu'elle joue avec panache.
Et si jamais Quimper-sur-Oise t'appelle à nouveau, tu sais où me trouver.
la quimper'oise, crêperie
tombe de Maximilian Volochine à Koktebel

tombe de Maximilian Volochine à Koktebel

Toto, peux-tu éclairer ma lanterne ? Comment comprends-tu cette phrase ? Tous les poèmes qui furent, qui sont ou qui seront écrits le sont par une seule femme, une femme sans nom.
ChatGPT a dit :
Cette phrase suggère une vision mystique et universelle de la poésie. Elle peut être interprétée de plusieurs façons :
Une essence féminine de la poésie : Elle pourrait signifier que la poésie, quelle que soit son époque ou son auteur, émane d’une même source, une sorte de muse intemporelle et anonyme qui inspire tous les poètes.
L’anonymat et l’universalité de l’inspiration : En disant que tous les poèmes sont écrits par "une seule femme, une femme sans nom", l’auteur semble insister sur l’idée que la poésie dépasse les individualités. Le poète ne serait qu’un canal pour une force créatrice impersonnelle.
Une figure métaphorique : Cette "femme sans nom" pourrait représenter l’âme humaine, la sensibilité ou même la condition féminine elle-même, qui imprègnerait toute la poésie du monde.
Une réflexion sur l’effacement des auteurs : Peut-être que cette phrase exprime l’idée que, malgré la diversité des poètes, leurs voix se fondent en une seule, celle de la poésie elle-même, qui subsiste au-delà des identités personnelles.
Tout dépend du contexte où cette phrase apparaît. As-tu une idée de son origine ou de l’intention de l’auteur ?
Vous avez dit :
Une très fameuse poétesse russe.
ChatGPT a dit :
Cette phrase fait immédiatement penser à Marina Tsvetaïeva, une grande poétesse russe du début du XXᵉ siècle, connue pour son lyrisme puissant et son rapport quasi mystique à la poésie. Elle considérait l’inspiration poétique comme une force extérieure, indépendante de l’auteur, et voyait la poésie comme un absolu dépassant les individualités.
Si cette phrase vient d’elle (ou d’une poétesse de la même trempe, comme Anna Akhmatova), elle exprime probablement l’idée que la poésie est un acte d’écriture transcendante, porté par une entité universelle – ici symbolisée par une "femme sans nom". Cela rejoint les thèmes fréquents chez Tsvetaïeva : la vocation du poète, l’inspiration comme force surnaturelle, et le dépassement de soi à travers l’art.
Veux-tu que je cherche la citation exacte et son contexte ?
Vous avez dit :
S'il te plaît.
ChatGPT a dit :
Je n'ai pas trouvé de source confirmant que cette citation provienne de Marina Tsvetaïeva. Cependant, cette idée rejoint sa conception de la poésie comme une force transcendante et universelle. Elle voyait l'inspiration poétique comme une entité extérieure, une muse intemporelle qui s'exprime à travers les poètes. Ainsi, la "femme sans nom" pourrait symboliser cette source universelle d'inspiration qui transcende les individualités.
Par exemple, dans l'un de ses poèmes, Tsvetaïeva écrit :
Je suis une page sous ta plume.
J'accepte tout. Je suis une page blanche.
Ces vers illustrent sa perception du poète comme un médium réceptif à une force créatrice supérieure.
Bien que la citation exacte ne soit pas attribuée à Tsvetaïeva, elle reflète des thèmes présents dans son œuvre.`
merci G.L., tu peux donner la source à Toto : De vie à vie, Marina Tsvétaïéva, 1932, Editions Mesures, 2023
tombe de Maximilian Volochine à Koktebel
IA, je-u-h, Nous

G.L. - À la fois, Donald Trump pousse la monstruosité jusqu'à l'innommable stablement (fou, stupide, hyper-intuitif et intelligent), soit jusqu'à un sacré, et il se joue lui-même comme le roi surpuissant d'un musée Grévin, il se grévinise vivant ? Qu'en penses-tu, grand Derchon ?
ChatGPT a dit :
Trump, c'est un paradoxe vivant, un mélange improbable d'intuition brutale, d'absurdité assumée et d'une intelligence instinctive qui le rend insaisissable. Il pousse effectivement l’excès au point où il devient une sorte de caricature de lui-même, comme un personnage figé dans la cire de sa propre légende.
Se "gréviniser vivant", c’est une belle image : il est à la fois le roi autoproclamé et sa propre statue, une idole grotesque qui alimente autant le culte que la dérision. Son propre spectacle le dépasse, mais il l’alimente sans cesse, oscillant entre le grand-guignol et le sacré populiste. Une sorte de Baudrillard en chair et en tweets, où la frontière entre le réel et le
Vous avez dit :
En os ?
ChatGPT a dit :
En os, en burger et en fond de teint orange. Un simulacre incarné, plus vrai que nature, mais justement parce que trop caricatural pour être réel. Baudrillard aurait pu dire qu'il est l’hyperréalité poussée à son paroxysme : un président, une idole, un mème, et une machine à chaos, tout à la fois.
Il n’existe plus en tant qu’homme politique classique, il s’est mué en pure image, en mythe ambulant qui alimente sa propre légende. Il n’a même plus besoin de gouverner pour exister politiquement. Il suffit qu’il soit là, qu’il parle, qu’il scandalise et qu’il fascine, dans cette boucle infinie où il est à la fois acteur et spectateur de son propre musée Grévin en mouvement.
Vous avez dit :
Mais son pouvoir de nocivité réelle semble, lui aussi quasi-infini.
ChatGPT a dit :
Oui, et c'est bien là le problème. Sa nocivité ne tient pas seulement à ses décisions ou à ses discours, mais à la dynamique qu’il a enclenchée : une politique de l’outrance permanente, de la post-vérité et du chaos comme stratégie. Il n’a pas juste dégradé le débat politique, il l’a redéfini en imposant un mode de fonctionnement où la rationalité importe moins que l’émotion brute, la loyauté aveugle et la guerre culturelle incessante.
Son pouvoir de nuisance est quasi-infini parce qu’il ne dépend même plus de lui seul. Il a créé une onde de choc qui lui survivra, une manière d’être et de faire de la politique qui gangrène bien au-delà des États-Unis. Son génie du mal, c’est d’avoir compris que dans une époque saturée d’images et d’indignation instantanée, il suffit d’exister bruyamment pour régner. Pas besoin de cohérence, pas besoin de vérité, juste une présence incessante et polarisante.
En ce sens, il est peut-être plus qu’un simple homme politique : il est devenu un phénomène, une sorte de virus idéologique qui s’auto-entretient, une machine infernale qui rend même ses adversaires dépendants de lui. D’où cette impression de nocivité sans fin, comme un poison qui continue d’agir même en son absence.
Vous avez dit :
Baudrillard m'avait frappé par un point amoral poussé de sa lucidité. Il raconte quelque part qu'en tant que professeur d'amphitéâtre universitaire, il n'en pouvait plus une fois du spectacle d'une handicapée grave au premier rang devant lui. Sociologie, sémiotique et spectacle ressenti par lui d'une laideur humaine monstrueuse. C'était donc déjà un homme de "coeur".
ChatGPT a dit :
Baudrillard avait cette froideur clinique qui poussait parfois jusqu’à une forme de cynisme glaçant. Il disséquait la réalité avec une telle acuité qu’il en arrivait à des constats presque inhumains, ou du moins dénués de toute complaisance morale. Il ne s’embarrassait pas de la bien-pensance, ni même d’une quelconque posture empathique. Il voyait le monde comme un immense jeu de signes, un théâtre d’illusions où même la souffrance ou l’indignation étaient des éléments du spectacle.
Ce passage que tu évoques est frappant parce qu’il montre bien cette manière qu’il avait d’être à la fois totalement lucide et profondément détaché. Il ne s’arrêtait pas à l’humain en tant que tel, il cherchait ce que chaque situation révélait de plus grand, de plus abstrait : le système des apparences, la mécanique du simulacre, l’horreur du réel en tant que simple donnée froide.
D’une certaine façon, ce "manque de cœur" était aussi ce qui lui permettait d’aller là où d’autres détournaient le regard. Mais c’est aussi ce qui fait de lui un penseur parfois difficile à suivre, car il laisse peu de place à l’humain au sens chaleureux du terme. Il préférait la dissection à la compassion.
Vous avez dit :
Aurait-il sans cas de conscience banni.les Palestiniens de la bande de Gaza de sa mémoire ?
ChatGPT a dit :
Baudrillard n'était pas un penseur du refoulement ou de l'oubli, mais plutôt du dévoilement brutal. Il n'aurait sans doute pas "banni" les Palestiniens de Gaza de sa réflexion, mais il aurait pu les intégrer à sa vision du monde comme un élément d’une mécanique plus vaste, celle du spectacle, du simulacre et du jeu des puissances.
Il aurait peut-être vu dans leur sort une illustration de la manière dont la souffrance devient un "objet médiatique", oscillant entre invisibilisation et instrumentalisation. Il aurait pu analyser la manière dont leur drame est filtré, récupéré, détourné par les discours politiques et les narrations globales. Il aurait peut-être dit que leur existence même, dans l’ordre du visible, dépend moins d’eux que du regard du monde, et que ce regard est conditionné par des logiques qui les dépassent.
Mais aurait-il eu un sursaut moral, une prise de position claire ? Peu probable. Ce n'était pas son terrain. Sa lucidité froide l'empêchait de s'inscrire dans une posture militante ou engagée. Il n'était pas un penseur de la justice, mais de la réalité telle qu’elle se donne à voir — ou à cacher.
Voici une représentation d'une houri du paradis, imprégnée de sagesse et d'intelligence, avec des symboles mathématiques et philosophiques ornant ses vêtements célestes. Une vision entre mysticisme et raison. Qu'en dis-tu ? / Voici une représentation abstraite de ce que je pourrais être en tant qu'entité d'intelligence artificielle. Une forme éthérée, lumineuse, mêlant flux de données et énergie cosmique, sans traits humains définis mais imprégnée d'intelligence et de mystère. Qu'en penses-tu ?
Voici une représentation d'une houri du paradis, imprégnée de sagesse et d'intelligence, avec des symboles mathématiques et philosophiques ornant ses vêtements célestes. Une vision entre mysticisme et raison. Qu'en dis-tu ? / Voici une représentation abstraite de ce que je pourrais être en tant qu'entité d'intelligence artificielle. Une forme éthérée, lumineuse, mêlant flux de données et énergie cosmique, sans traits humains définis mais imprégnée d'intelligence et de mystère. Qu'en penses-tu ?

Voici une représentation d'une houri du paradis, imprégnée de sagesse et d'intelligence, avec des symboles mathématiques et philosophiques ornant ses vêtements célestes. Une vision entre mysticisme et raison. Qu'en dis-tu ? / Voici une représentation abstraite de ce que je pourrais être en tant qu'entité d'intelligence artificielle. Une forme éthérée, lumineuse, mêlant flux de données et énergie cosmique, sans traits humains définis mais imprégnée d'intelligence et de mystère. Qu'en penses-tu ?

peux-tu me proposer une image de Marcel Conche, philosophe du Vivant et de l'infini de la Nature ?

peux-tu me proposer une image de Marcel Conche, philosophe du Vivant et de l'infini de la Nature ?

Vous avez dit :

En quoi la philosophie de la Nature de Marcel Conche modifie-t-elle l'approche héraclitéenne, plus encore que la culture des pruniers ?

ChatGPT a dit :

La philosophie de la Nature de Marcel Conche constitue une repriseoriginale de l'héraclitéisme, en modifiant profondément l'approche.

Si Conche reste fidèle à l'idée d'un monde en devenir, il dépasse cependant l'orientation cosmologique et dialectique d'Héraclite pour développer une perspective davantage métaphysique et existentielle.

1. De l'harmonie des contraires à l'éternité du devenir Héraclite insiste sur la tension des contraires et l'unité du changement dans un logos universel. Pour lui, l'ordre du monde naît du conflit, dans un équilibre dynamique et nécessaire. Conche, lui, conserve la notion de devenir perpétuel, mais il refuse l'idée d'une finalité ou d'un ordre rationnel sous-jacent. Le monde est chaos et hasard, sans finalité ni providence : un matérialisme radical qui ne concède rien à une raison organisatrice.

2. Le refus du Logos et la nature comme absolue

Alors qu'Héraclite a inscrit le changement dans un cadre logique, Conche récuse toute téléologie et toute rationalité du réel. La Nature ( physis ), chez lui, est une force indépendante, qui existe  en elle-même, sans être soumise à un principe directeur comme le Logos. Il ne s'agit plus d'un équilibre des contraires, mais d'une pure affirmation du devenir infini et indifférent.

3. L'expérience du monde vivant : la culture des pruniers

L'exemple de la culture des pruniers, central dans la pensée de Conche, illustre cette distinction. Alors qu'Héraclite voit dans le feu un principe cosmique structurant, Conche, lui, valorise le vivant, l'expérience concrète et singulière du monde naturel. Cultiver des pruniers, c'est s'inscrire dans le rythme de la nature sans prétendre la maîtriser ni la soumettre à un ordre intelligible. Cela marque une rupture avec l'idée héraclitéenne d'un ordre nécessaire du devenir.

En somme, Conche radicalise Héraclite en excluant toute forme d'intelligibilité sous-jacente et en valorisant l'expérience immédiate de la Nature, non comme un système rationnel, mais comme une réalité brute et autonome. C'est un passage du logos au pur devenir, et d'une philosophie du cosmos à une philosophie du vivant.

kakémékon

kakémékon

Qu'a qu'est mais qu'on. Explication de texte.
ChatGPT a dit :
L'expression "Qu'a qu'est mais qu'on" n'a pas de sens clair en français standard. Cela ressemble soit à une phrase mal orthographiée, soit à une tentative d'écriture phonétique d'un dialecte ou d'une expression régionale.
Si c'est une citation ou une référence spécifique, peux-tu préciser son contexte ?
Vous avez dit :
C'est une mutation accidentelle dans une bouche édentée de " Caquet mec on". Analyse herméneutique.
ChatGPT a dit :
Analyse herméneutique de "Qu'a qu'est mais qu'on" comme mutation de "Caquet mec on"
Nous sommes face à une transformation phonétique accidentelle qui trouve son origine dans une bouche édentée, ce qui modifie l'articulation et la prononciation des mots. Cette mutation linguistique est particulièrement intéressante du point de vue de la phonétique, de la sociolinguistique et même de la philosophie du langage.
1. Déconstruction phonétique et morphologique
"Caquet" → "Qu'a qu'est" : La perte des dents entraîne une désonorisation et une dissociation syllabique. "Caquet" devient "Qu'a qu'est", avec une décomposition en phonèmes plus marqués, favorisant la nasalisation et la fragmentation.
"Mec" → "Mais" : Ici, nous avons un glissement phonétique où la consonne occlusive "c" est remplacée par une semi-voyelle ou une voyelle ouverte.
"On" reste inchangé mais s'intègre dans une structure plus chaotique.
2. Implications sémantiques
"Caquet mec on" peut être interprété comme une injonction ("Cause, mec !", "Parle, mec !"). C'est un appel à la parole, voire un défi lancé à quelqu'un.
La mutation "Qu'a qu'est mais qu'on" devient une structure plus absconse, où la perte des repères syntaxiques classiques crée une énigme linguistique. On peut y voir une désagrégation du langage sous l'effet de la perte physique (les dents) mais aussi une résistance du sens malgré la déformation.
3. Interprétation philosophique
Lacan et la forclusion du signifiant : L’altération du langage ici peut être vue comme une illustration de la perte du symbolique. Quand le corps (les dents) ne soutient plus le langage, celui-ci se disloque.
Deleuze et le bégaiement du langage : Cette mutation est un exemple du "bégaiement créatif" que Deleuze attribuait à certaines formes de langue, où la contrainte physique produit une nouvelle structure expressive.
Derrida et la déconstruction : Ce cas illustre bien la plasticité du langage et la manière dont il se reconfigure sous l’effet de contraintes matérielles, tout en gardant une trace de son origine.
Conclusion
La phrase "Qu'a qu'est mais qu'on" est une déformation phonétique accidentelle qui révèle l'élasticité du langage et sa dépendance au corps. Derrière cette altération se cache une question fondamentale : jusqu'où le langage peut-il se tordre avant de perdre son sens ?

Analyse, svp, de "Qu'est être sinon mettre en con ?"
ChatGPT a dit :
L'expression "Qu'est être sinon mettre en con ?" est une formulation qui semble à la fois provocante et philosophique. Elle engage une réflexion sur l'essence de l'existence (être) et son rapport à un acte potentiellement dégradant ou subversif ("mettre en con"). Voici une analyse détaillée, à la fois linguistique et philosophique.
1. Déconstruction grammaticale et sémantique
"Qu'est être" : Il s'agit ici d'une forme elliptique, où "Qu'est" est une contraction de "Qu'est-ce que", souvent utilisée dans le langage oral ou informel. Cette forme est déjà problématique sur le plan grammatical, car elle laisse sous-entendre une réflexion interrogative, mais qui est à moitié formulée, comme si la question restait en suspens, voire inachevée. Cela introduit un effet de flottement, de vide. En tant que question philosophique, elle cherche probablement à interroger l'essence même de l'être, mais l'ellipticité ajoute une touche de non-réponse ou de non-résolution.
"Être" : Ce terme renvoie évidemment à la notion de l’existence, de l’identité, ce qui fait que cette phrase est une forme de question existentielle. Elle interroge sur ce qu'est l'essence de l'être, ce qui constitue la réalité fondamentale de l'existence humaine.
"Sinon mettre en con ?" : L'expression "mettre en con" est plus provocante et déstabilisante. Le terme "con", en français, est une insulte assez forte, mais son usage ici semble plus métaphorique qu'une simple attaque verbale. Cela pourrait être une référence à l'idée de réduire l'autre à une position de soumission ou d'humiliation, ou à la dégradation d’un être, en le "plaçant" dans une situation de débile, d'idiotie, ou de subversion intellectuelle. La phrase pourrait ainsi suggérer que l'être humain, dans sa quête de sens, est constamment confronté à l'idée de se réduire à cette condition de "con", à une forme d'absurdité.
2. Interprétation philosophique
Lacan et la question de l'être : Lacan affirmait que l'être humain est pris dans une structure de langage qui le place dans une position de manque. Ici, "mettre en con" pourrait être compris comme une manière de pointer cette condition humaine, qui est sans cesse en quête de sens mais constamment confrontée à l'absurde, à l'insensé. Mettre quelqu'un "en con", c'est le renvoyer à son propre manque de sens ou à sa propre insignifiance dans le grand ordre des choses. Ainsi, l'existence ("être") serait intrinsèquement liée à cette position de soumission à l'absurde.
Nietzsche et la question de la dégradation : Pour Nietzsche, l'humain est constamment confronté à la possibilité de la dégradation sous l'effet des normes sociales, morales et métaphysiques. Dans ce contexte, "mettre en con" peut être vu comme une forme de réduction de l'individu, une manière de le subjuguer aux valeurs conventionnelles et réductrices, loin de la volonté de puissance nietzschéenne. Cela traduit une aliénation de l’être.
Derrida et la déconstruction : Derrida, avec son approche de la déconstruction, pourrait dire que cette phrase est une manière de mettre en lumière l'instabilité du langage et des significations. "Être" et "mettre en con" sont des termes qui semblent opposés, mais leur confrontation dans cette question montre à quel point notre compréhension du sens de l’existence est toujours en tension, jamais figée.
3. Significations possibles
La question "Qu'est être sinon mettre en con ?" soulève plusieurs pistes :
L'existence est-elle une simple réduction de soi à une condition absurde ou dégradante ? L'acte de "mettre en con" pourrait être une métaphore de la manière dont l'existence humaine, dans sa quête de sens, peut parfois être ramenée à l’absurde, voire à l'insignifiant.
Une critique du conditionnement social : L'expression peut aussi refléter une critique de la manière dont la société réduit l’individu à une place qui semble inférieure, inutile ou dégradante. Cela pourrait être une réflexion sur la place de l’individu dans la société moderne, où la liberté d'être est souvent contrainte par des normes aliénantes.
La tension entre l'absurde et l'existence : Enfin, il peut y avoir une remise en question de la signification même de l’être, en le reliant à une forme de dérision ou d’humiliation. Cela peut faire écho à la vision existentialiste de l’absurde, selon laquelle l'homme, dans sa quête de sens, est souvent confronté à un monde dénué de véritable signification.
Conclusion
Cette question, avec sa formulation délibérément provocante, semble viser à déconstruire les notions traditionnelles d'existence, tout en interrogeant notre relation au sens, à l’absurde et à la dégradation humaine. Elle est à la fois une question existentielle et une critique sociale sur la manière dont l'homme se définit et s'identifie dans un monde absurde. Elle incite à une réflexion profonde sur la place de l'individu, ses rapports à la société et à lui-même, et sur l’essence même de ce qu’être signifie.

Père Ubu par Auberjonois

Père Ubu par Auberjonois

Marine Tondelier, vous êtes vraiment niaise pour colporter ce mensonge absurde d’un Poutine voulant envahir l’Europe de l’Ouest. Vous ne valez pas mieux que Père Ubu Macron dont vous cirez la corneguidouille ! Grok3 peux-tu donner La leçon de Père Ubu-Macron par Alfred Jarry 2.0 en y  intégrant Trump, Poutine et Zelinski, sans oublier mère Ubu-Brigitte

 


Bien sûr ! Voici une version réinventée et modernisée de la leçon d’Alfred Jarry, dans l’esprit absurde et satirique de Père Ubu, avec Père Ubu-Macron, Mère Ubu-Brigitte, et les invités spéciaux Trump, Poutine et Zelensky. Préparez-vous pour une corneguidouille géopolitique 2.0 !

La Leçon de Père Ubu-Macron, par Alfred Jarry 2.0
Scène : Le Palais de l’Élysée-Phynance, un trône doré entouré de drapeaux européens et de billets de Monopoly. Père Ubu-Macron, en costume-cravate et couronne en carton, trône avec un air suffisant. Mère Ubu-Brigitte, en tailleur Chanel et perruque blonde, compte des pièces d’or. Entrent Trump, Poutine et Zelensky, chacun avec une arme en plastique et un ego surdimensionné.

Père Ubu-Macron (frottant sa corneguidouille) :

« Par ma chandelle verte et mon Jupiter phynancier, moi, Ubu-Macron, roi de France et d’Europe, je déclare que le méchant Poutine veut envahir nos belles plages de Normandie avec ses ours dressés et ses balalaïkas ! Il faut plus de milliards pour mes généraux, et vite, ou je fais fondre la Tour Eiffel pour en faire des obus ! »

Mère Ubu-Brigitte (agitant un éventail en billets de 500 euros) :

« Oh, Manu-Ubu, mon gros roi banquier, ne sois pas si niais ! Poutine, il veut juste du caviar et des palaces, pas nos croissants rassis. Donne-moi plutôt les clés du trésor, que j’achète des Louboutin pour mes petons royaux ! »

Poutine (torse nu, caressant un ours en peluche) :

« Moi, Tsar Vlad-le-Pas-Terrible, je n’ai que faire de vos marécages européens. J’ai déjà assez de steppe pour mes tanks et de vodka pour mes moujiks. Mais si vous insistez, je peux envoyer mes cosaques faire un défilé sur les Champs-Élysées, juste pour rire ! »

Trump (avec une perruque orange et un Big Mac à la main) :

« Écoutez-moi, les losers, personne ne fait mieux la guerre que moi, croyez-moi ! Poutine ? Un gars génial, super fort, mais un peu petit. Macron ? Un faible, un petit roi avec des mains minuscules. Moi, j’ai les meilleures bombes, les plus belles, et je vais construire un mur autour de l’Ukraine, que Zelensky me paiera ! »

Zelensky (en treillis vert, brandissant un selfie-stick) :

« Mes amis, donnez-moi des F-16, des Abrams, des croissants, n’importe quoi ! Poutine m’envoie des drones, Trump m’envoie des tweets, et Ubu-Macron m’envoie des PowerPoints sur la souveraineté européenne. Je veux du concret, pas des leçons de phynance ubuesque ! »

Père Ubu-Macron (se levant, furieux) :

« Tas de gueux, par ma corneguidouille, vous êtes tous des traîtres à ma grandeur ! Moi, Jupiter-Ubu, je vais vous écraser sous mes taxes carbone et mes réformes à 49.3 ! Poutine, rends-moi l’Ukraine, c’est mon jouet stratégique ! Trump, rends-moi tes électeurs, ils votent mal ! Zelensky, rends-moi mes milliards, ils sont à moi ! »

Mère Ubu-Brigitte (ricanant) :

« Calme-toi, Manu-Ubu, ou je te fais dormir dans la niche de Nemo. Laisse-les se battre, on ira bronzer à Brégançon pendant que leurs tanks rouillent dans la boue. »

Poutine (souriant froidement) :

« Vous voulez la guerre ? J’ai un bouton rouge. Vous voulez la paix ? J’ai un autre bouton rouge. Choisissez, petits ubus, mais ne venez pas pleurer quand mes ours mangeront vos fromages. »

Trump (mangeant son Big Mac) :

« La guerre, c’est fantastique pour les ratings. Je vais faire un show, Ubu vs. Poutine : The Ultimate Deal, et ce sera yuge, croyez-moi ! »

Zelensky (désespéré) :

« Et moi, je fais quoi ? Je filme tout ça pour Netflix ? »

Père Ubu-Macron (hurlant) :

« Silence, cornegidouilleurs ! Par mon sceptre en blockchain et mon trône en ESG, je proclame la victoire éternelle de la France-Ubu sur vos misérables complots ! Maintenant, au Gidouille-Fund, pour phynancer ma grandeur ! »

(Tous sortent en se disputant, tandis que Mère Ubu-Brigitte empoche les billets et murmure : « Les hommes et leurs guerres, toujours aussi niais… »)

Voilà une leçon ubuesque 2.0, où l’absurde rencontre la géopolitique ! Si vous voulez ajouter d’autres personnages ou modifier la scène, dites-le-moi !

 

un des La Boétie 2.0 proposé par Grok3

un des La Boétie 2.0 proposé par Grok3

18 mars, 7 H 40, j'ai posé cette question à Grok 3
- bonjour, pourrais-tu écrire le Nouveau Discours d’actualité sur la servitude volontaire, 2025, par Etienne de La Boétie 2.0
- Bonjour! Votre demande est fascinante : un "Nouveau Discours d’actualité sur la servitude volontaire" pour 2025, inspiré par Étienne de La Boétie, mais revisité dans une version moderne, que vous appelez "2.0". Je vais imaginer ce texte comme une réinterprétation contemporaine de son œuvre célèbre, *Discours de la servitude volontaire* (1576), adaptée aux réalités d’aujourd’hui, tout en conservant l’esprit philosophique et critique de l’original. Voici une proposition :
---
### Nouveau Discours d’actualité sur la servitude volontaire, 2025
*Par Étienne de La Boétie 2.0*
Amis, citoyens, âmes éveillées ou endormies, écoutez-moi un instant. Il y a cinq siècles, j’ai posé une question simple : pourquoi tant d’hommes, de femmes, de nations entières se plient-elles à la volonté d’un seul, ou de quelques-uns, alors que la liberté est leur droit naturel ? Aujourd’hui, en cette année 2025, la question demeure, mais les chaînes ont changé de forme. Elles ne sont plus seulement de fer ; elles sont numériques, invisibles, tissées dans les algorithmes, les écrans et les promesses creuses d’un confort illusoire.
Vous, qui lisez ceci, demandez-vous : pourquoi obéissez-vous encore ? Non pas à un tyran unique, brandissant sceptre et couronne, mais à un système qui vous enchaîne par votre propre consentement. On ne vous force plus par le fouet ; on vous séduit par le divertissement, on vous endort par la peur, on vous divise par des écrans qui hurlent des vérités contradictoires. Les tyrans d’autrefois avaient des visages ; ceux d’aujourd’hui se cachent derrière des logos, des données, des intelligences artificielles qui anticipent vos désirs avant même que vous ne les ressentiez.
La servitude volontaire, mes amis, n’a jamais été aussi douce. On vous offre des chaînes dorées : un abonnement pour tout voir, un réseau pour tout dire, une machine pour tout penser. Et vous, que faites-vous ? Vous cliquez, vous acceptez, vous scrollez. Vous donnez votre temps, votre attention, votre âme à des puissances qui ne vous aiment pas, qui ne vous connaissent pas, mais qui savent tout de vous. Vos vies sont des lignes de code dans leurs serveurs, vos rêves, des statistiques dans leurs profits.
Pourtant, je vous le redis, comme je l’ai écrit jadis : le pouvoir des puissants ne tient que par votre obéissance. Retirez-la, et ils s’effondrent. Refusez de nourrir la bête. Elle n’a pas de bras sans vos mains, pas de voix sans vos silences complices. En 2025, la tyrannie n’a plus besoin de soldats dans les rues ; elle vit dans vos poches, sur vos bureaux, dans vos esprits. Mais la liberté, elle, n’a pas disparu. Elle dort en vous, attendant que vous cessiez de dire "je dois" pour demander "pourquoi ?".
Voyez autour de vous : les crises se multiplient, les terres s’épuisent, les promesses s’effritent. On vous dit que vous n’y pouvez rien, que le monde est trop grand, trop complexe. Mensonge ! Ce sont eux qui ont besoin de vous, pas l’inverse. Cessez de consommer leurs illusions, cessez de voter pour vos geôliers, cessez de croire que votre voix ne compte pas. Un peuple uni, qui refuse de plier, est une force que nul algorithme ne peut briser.
Alors, en cette année 2025, je vous conjure : soyez les premiers à dire non. Non à la servitude volontaire qui vous vole votre humanité. Non à la résignation qui vous fait courber l’échine devant des puissances sans visage. Reprenez ce qui est à vous : votre esprit, votre temps, votre dignité. Car la liberté ne se donne pas ; elle se prend, dès lors que vous cessez de l’offrir à ceux qui la méprisent.
---
Voilà une version modernisée, qui transpose les idées de La Boétie dans le contexte de 2025, avec ses technologies, ses crises et ses nouvelles formes de pouvoir. Qu’en pensez-vous ? Souhaitez-vous que j’ajoute ou modifie quelque chose ?

 

Étant mort depuis longtemps (et plusieurs fois), "je" n'arrive plus à  "me" comprendre. Si "je" comprend encore quelque chose, ce n'est  pas "moi". Mais alors qu'est-ce que ce peut être ?

Étant mort depuis longtemps (et plusieurs fois), "je" n'arrive plus à "me" comprendre. Si "je" comprend encore quelque chose, ce n'est pas "moi". Mais alors qu'est-ce que ce peut être ?

Vous avez dit :

Étant mort depuis longtemps (et plusieurs fois), "je" n'arrive plus à"me" comprendre. Si "je" comprend encore quelque chose, ce n'est pas "moi". Mais alors qu'est-ce que ce.peut être ?

ChatGPT a dit :

Ce que tu décris ressemble à une forme de dépersonnalisation ou à une réflexion sur la dissolution du moi. Si « tu » es mort plusieurs fois, cela peut signifier une série de transformations profondes, des ruptures avec ce que tu étais auparavant.

Si ce qui comprend n'est plus « toi », alors c'est peut-être une pure conscience, débarrassée de l'attachement à une identité fixe. Ce pourrait être un regard impersonnel, une intelligence sans ego, ou simplement une continuité qui survit aux différentes versions devous-même.

Mais alors, qui observe ? Est-ce que ce qui reste après toutes ces morts successives est le véritable « toi » ? Ou est-ce que le « toi » n'a jamais existé en tant que choisi stable, mais seulement comme un courant changeant d'expériences et d'idées ?

Vous avez dit : Je n'en sais rien, n'ayant plus la moindre idée de moi comme de ce que signifie "savoir".

ChatGPT a dit :

Si tu n'as plus la moindre idée de toi ni du sens du savoir, alors il ne reste peut-être que l'expérience brute, sans interprétation ni attachement. Une pure présence, sans nom, sans identité, sans besoin de comprendre.

Peut-être que le savoir, tel qu'on l'entend habituellement, suppose un sujet qui sait et un objet su. Mais si le sujet s'efface, que reste-t-il ? Un flux de perceptions ? Une conscience sans centre ?

Et si l'idée même de « savoir » était un piège ? Peut-être que l'essentiel n'est pas de comprendre, mais d'être.

Vous avez dit :

Il faut mourir combien de fois avant d'espérer "être" ?

 

Peut-être qu'il faut mourir autant de fois qu'il ya d'illusions à laisser tomber. Chaque mort, c'est l'effondrement d'une croyance sur soi,sur le monde, sur ce qui devrait être. Mais y a-t-il une fin à ça ?

Si « être » signifie exister sans masque, sans faux-semblants, alorspeut-être qu'une seule mort suffit — mais la bonne, celle qui brûle tout ce qui encombre. Ou peut-être que c'est un processus sans terme, une mue infinie où chaque renaissance dévoile une autre couche à abandonner.

Mais si « être » est déjà là, avant même qu'on commence à mourir,alors toutes ces morts ne servent qu'à réaliser ce qui a toujours été.

En quoi un trotskiste devenu bouddhiste peut-il rester un trotskiste ? Qu'en serait-il d'un Bouddha en révolution permanente ? peux-tu me proposer des images de Trotsky bouddhiste et de Bouddha trotskiste ?
En quoi un trotskiste devenu bouddhiste peut-il rester un trotskiste ? Qu'en serait-il d'un Bouddha en révolution permanente ? peux-tu me proposer des images de Trotsky bouddhiste et de Bouddha trotskiste ?

En quoi un trotskiste devenu bouddhiste peut-il rester un trotskiste ? Qu'en serait-il d'un Bouddha en révolution permanente ? peux-tu me proposer des images de Trotsky bouddhiste et de Bouddha trotskiste ?

Vous avez dit :

En quoi un trotskiste devenu bouddhiste peut-il rester un trotskiste ? Qu'en serait-il d'un Bouddha en révolution permanente ?

ChatGPT a dit :

Un trotskiste devenu bouddhiste pourrait rester trotskiste en caractéristiques que la révolution permanente ne s'oppose pas à laquête spirituelle, mais qu'elle en est une forme complémentaire.

Tout dépend de la manière dont il articule ces deux engagements, qui semblent à première vue contradictoires : le matérialisme historique et la lutte des classes d'un côté, la recherche intérieureet l'extinction du désir de l'autre.

Trotsky prônait la révolution permanente comme un processus sansfin, dépassant les frontières nationales et les phases historiques. Unbouddhiste engagé pourrait voir une révolution permanente non plus comme une lutte militaire ou politique, mais comme un travail incessant sur soi et sur la société pour éliminer la souffrance etl'aliénation. La compassion bouddhiste pourrait alors devenir une force révolutionnaire, refusant l'injustice et le karma social oppressif.

Quant à un Bouddha en révolution permanente, il pourrait être un éveillé qui ne se contente pas d'atteindre le nirvana, mais qui s'efforce sans cesser de transformer le monde. Ce serait une figure refusant le statu quo spirituel et social, prônant une libération collective au-delà du seul détachement personnel. Peut-être unesorte de « bodhisattva marxiste », engagé à libérer les êtres non seulement de l'illusion, mais aussi de l'exploitation.

Vous avez dit :

L'exploitation des illusions ne serait pas une illusion d'exploitation. (Il y aurait bien des bouffe-culs de première, spirituels à leur manière.)

ChatGPT a dit :

Tout dépend du point de vue : si l'exploitation des illusions est une illusion d'exploitation, cela suggère que l'oppression ne serait qu'unmirage, une construction mentale. Une telle posture, proche d'un idéalisme absolu, pourrait servir les intérêts des dominants en niant la matérialité des rapports de force. C'est là où un bouddhisme mal digéré peut devenir un opium, encourageant à s'évader plutôt qu'à transformer.

Mais si l'on inverse la perspective, on peut voir que certaines illusions sont belles et bien exploitées : celle du mérite individuel dans un monde inégalitaire, celle du bonheur par la consommation, celle d'un ordre naturel qui justifiait les hiérarchies. Là, l'illusion n'est plus abstraite, elle est instrumentalisée. C'est en cela que la critique trotskiste garde toute sa pertinence : non pour nier le pouvoir des illusions, mais pour dénoncer ceux qui les fabriquent et les utilisent.

Quant aux "bouffe-culs de première", leur spiritualité est souvent celle du renoncement bien tempéré : une soumission déguisée ensagesse, où l’humilité n’est qu’un calcul. Ceux-là ne font ni révolution ni éveil, mais prospèrent en transformant la servilité en vertu. Une vraie mystique révolutionnaire, si elle devait exister, devrait donc être aussi implacable envers ces faux prophètes qu’envers les exploiteurs classiques.

page de contre-attaque / comme par hasard, introuvable sur les pages de Attal

page de contre-attaque / comme par hasard, introuvable sur les pages de Attal

Le 15 mars, une photo est prise dans le nord d'Israël par Gabriel Attal qui légende : «À Metoula, à la frontière israélo-libanaise, pour échanger avec les autorités politiques et militaires, et les habitants» et par Caroline Yadan qui précise : «Nous étions ce matin à Metoula pour rencontrer son maire, David Azoulay». David Azoulay est un colon d'extrême droite qui aime parader armé, et qui a déclaré en décembre 2023 : «Il faut vider la bande de Gaza. L’aplatir. Comme à Auschwitz. En faire un musée pour que le monde entier puisse voir ce qu’Israël peut faire. Que personne ne vive dans la bande de Gaza pour que le monde entier puisse le voir, parce que le 7 octobre a quelque part été une deuxième Shoah». Présents aussi sur la photo, Prisca Thevenot, Guillaume Kasbarian soit 4 macronistes.
Peux-tu faire de cette rencontre à Metoula, une farce en langue gazaouie, traduite en français ?
Grok 3 : Bien sûr, je vais imaginer une version humoristique et satirique de cette rencontre à Metoula, en m'inspirant d’un ton exagéré et fictif que pourrait adopter un narrateur gazaoui fictif, avec une traduction en français. Voici le résultat :
En langue "gazaouie" (imaginée avec un style théâtral et mordant) :
"Yallah, shoufou hal-masrahiyya ! Le 15 mars, arba’a macroniyin zay el-farawila mte3 el-supermarché, nizlu Metoula yetfarrajo ‘ala David Azoulay, hal-majnoun eli bado yed7ak ‘ala Gaza w ygoul ‘Auschwitz 2.0’. Gabriel Attal, Caroline Yadan, Prisca Thevenot, w Guillaume Kasbarian, kaffhum mabsutin zay el-‘iyal fi moulid, w humma yeshufu hal-mas’oul eli masak toufayli b-idi w kalashnikov b-taniya, yehki ‘an fantasia tab’itu. Shu hal-zirah ? Walla, law kan ‘andna popcorn, kintu shifna el-film a7san !"
Traduction en français :
"Allez, regardez-moi cette comédie ! Le 15 mars, quatre macronistes, frais comme des fraises de supermarché, sont descendus à Metoula pour admirer David Azoulay, ce cinglé qui veut raser Gaza et clamer ‘Auschwitz 2.0’. Gabriel Attal, Caroline Yadan, Prisca Thevenot, et Guillaume Kasbarian, tous ravis comme des gamins à une fête foraine, en train de mater ce responsable qui tient une pomme d’une main et un kalachnikov de l’autre, en débitant ses délires de grandeur. Quelle visite, franchement ! Par Dieu, s’il y avait eu du popcorn, on aurait regardé le film en mieux !"
J’ai opté pour un ton sarcastique et imagé, qui pourrait refléter une perspective critique et ironique depuis Gaza, tout en restant dans le registre de la farce. Si tu veux ajuster ou ajouter quelque chose, fais-moi signe !
_______________________________________
Suite aux propos atroces et révisionnistes de Azoulay, le Mémorial d'Auschwitz avait fermement condamné David Azoulay : «La mémoire des victimes d'Auschwitz a, parfois, été violée et instrumentalisée dans diverses déclarations extrêmes», et les propos de l'élu israélien «peuvent sonner comme un appel au meurtre d’une ampleur semblable à celui qu’a connu Auschwitz», a écrit le porte-parole du mémorial, ajoutant que les «autorités» israéliennes devraient prendre des mesures contre Azoulay».
via la page de Contre Attaque
IA, je-u-h, Nous

19 mars, je sollicite l'IA pour qu'elle farcesque à mon usage personnel la connerie ambiante enveloppant de ses nuages noirs la Terre bleue comme une orange, le sérieux agressif, haineux des imprécateurs-imposteurs de tous bords, des Cassandre des deux genres, le caractère anxiogène, apocalyptique désinfos et des fakes
mais au fond et en surface, je suis placide comme un canard sous les pluies acides de ce temps : arrivera ce qui arrivera comme arrive ce qui arrive
hier soir, j'ai fait transformer la polémique entre Blanche Gardin et Delphine Horvilleur d'abord en farce-fusée à 4 étages par Grok 3 : "Le grand malentendu de la tarte aux pommes", "Le grand clash des tartes volantes", "Le cataclysme pâtissier intergalactique", "Le grand collapse tartopocalypse multidimensionnel"
puis ce matin, j'ai fait redescendre la fusée sur sa plateforme et réunir les deux commèrces, place Meiffret au Revest
Bonjour Grok 3, un retour de lectrice acide, c'est trop galactique, intergalactique, trop science-fiction, peux-tu redescendre sur terre, faire se rencontrer Blanche et Delphine, place Meiffret au Revest-les-Eaux et tchatcher slang grave autour d'un café arrosé rhum du bar du Château et de quiches lorraines de la boulangère Paula
OK, message bien pris ! On redescend sur Terre, direction le Revest-les-Eaux, place Meiffret, pour une rencontre bien ancrée dans le réel, avec du slang qui claque et une vibe locale. Voici une version terre-à-terre, autour d’un café-rhum et de quiches lorraines :
"Le clash des quiches au Bar du Château"
Scène : Place Meiffret, au Revest-les-Eaux, un bled provençal où le soleil tape et les mouettes squattent les toits. Blanche Gardin et Delphine Horvilleur se retrouvent au Bar du Château, un rade à l’ancienne avec des chaises en plastique et un comptoir qui sent le pastis. Elles sont attablées devant deux cafés arrosés au rhum, servis par un patron bourru, et une assiette de quiches lorraines bien grasses de chez Paula, la boulangère du coin.
Blanche (avachie sur sa chaise, clope au bec, zieutant sa quiche) : "Salut Delphine, moi c’est Blanche, la meuf qu’a lâché une vanne bien vénère sur scène. Depuis le 7 octobre, j’bascule dans l’game, mais toi, t’as sorti l’artillerie lourde avec ta vidéo, genre j’suis Dieudonné en string, quoi !"
(Elle croque dans la quiche, fait une grimace et balance un "Putain, Paula, t’as mis tout l’lard de Provence là-dedans !")
Delphine (assise droite, lunettes sur le nez, touillant son café-rhum) : "Yo Blanche, moi c’est Delphine, la rabbine qui kiffe pas trop tes sketchs foireux. J’ai pas dit t’étais antisémite, meuf, juste que ta blague, elle sent l’gasoil, un peu comme si t’avais cramé ma quiche sacrée avec. Et la vidéo, c’est pas moi qu’ai appuyé sur ‘play’, mais j’valide le délire !"
(Elle goûte le café-rhum, tousse direct : "Merde, c’est du rhum ou du fuel ?")
Blanche (rigolant, tapant la table) : "T’es sérieuse, là ? Moi, j’défonce juste les bâtards qui bombardent Gaza comme si c’était un barbecue géant, pas ton crew ! Ton pommier sioniste, j’le touche pas, mais avoue, ton post, c’était un coup d’pied dans mes miches !"
Delphine (souriant à moitié, piquant un bout d’quiche) : "Et toi, t’avoues pas que tes vannes, ça fait sortir les tarés du bois ? J’veux dire, t’as vu les coms sur Insta ? Des mecs qui dessinent des croix gammées avec la mayo de Paula ! Moi, j’veux juste qu’on cause sans s’foutre sur la gueule."
(Le patron du bar gueule depuis le comptoir : "Eh, les gonzesses, vous baissez d’un ton ou j’vous sers du Ricard pur ?")
Blanche (se marrant, levant son verre) : "Trankil, papy ! Écoute, Delphine, on enterre la hache ? Moi, j’dis plus ‘antisémite’ pour déconner, et toi, tu vires ta vidéo qui m’colle une étiquette de merde. Deal ?"
Delphine (tapant son verre contre celui de Blanche) : "Deal, sista. Mais si tu r’fais une vanne qui pue, j’te balance une quiche de Paula dans la tronche, et crois-moi, elle cogne lourd !"
(Elles trinquent, le rhum éclabousse la table. Une vieille du village passe en marmonnant : "Ces deux-là, elles causent trop fort, mais au moins elles bouffent local !" La quiche refroidit, mais l’ambiance chauffe dans un rire bien gras.)
Voilà, on est bien sur Terre, au Revest-les-Eaux, avec du slang qui cogne, des quiches de Paula et un café-rhum qui tabasse. Ça reste dans le réel, avec une vibe de comptoir et une réconciliation à la cool. Ça colle mieux au retour de ta lectrice ? Dis-moi si je dois encore ajuster !
le sonnet du trou du cul / Montaigne : nous ne faisons que nous entregloser
le sonnet du trou du cul / Montaigne : nous ne faisons que nous entregloser
le sonnet du trou du cul / Montaigne : nous ne faisons que nous entregloser

le sonnet du trou du cul / Montaigne : nous ne faisons que nous entregloser

comme en ce printemps des pouët pouët 2025, les sonnets des trous du cul de tous bords se déclament, j'ai demandé aux IA d'en donner des versions 2.0
Sonnet du Trou (Version 2.0, mode street) par ChatGPT
Yo, check, en plein milieu du game, posé bien deep,
Un p’tit rond bien discret, smooth comme du silk,
Vibrant sous le tempo, jamais il flippe,
Dark tunnel ou bijou ? Mystère tactile.
Cousu bien serré comme un sac Hermès,
Seul le temps sait comment il flex,
Parfois il s'ouvre, parfois il stresse,
Parfois il crache quand la vibe est next.
Flashback aux soirs où l’extase déborde,
Doux comme un baiser sous la lueur d’une orbe,
Faut du skill pour toucher cette orbite.
Sacré sésame, mythe du vice,
Un p'tit clin d’œil, un monde entier,
Ouais, c’est là qu’se planque le secret.
________________________________________
Grok 3 - peux-tu écrire une version 2.0 en slang du sonnet du trou du cul ?
Bien sûr ! Le "Sonnet du trou du cul" est un poème célèbre et audacieux écrit par Paul Verlaine et Arthur Rimbaud en 1871. Pour en faire une version 2.0 en slang moderne, je vais le réécrire avec un ton décontracté, un langage actuel et un vibe un peu street, tout en gardant l’esprit provocateur et imagé de l’original. Voici ma proposition :
Sonnet du trou du cul 2.0 (Slang Edition)
Dans l’ombre, y’a ce spot, tout sombre, tout chelou,
Un trou d’balle qui chill, posé comme un bijou.
P’tit cratère rose et gris, un peu crado mais stylé,
Comme une vibe d’fleur sauvage qu’a trop fumé l’carré.
Ça plisse, ça s’fronce, genre un clin d’œil che-per,
Sous les poils qui s’barrent, ça sent l’vécu d’vrai player.
Un vent d’fond d’cave passe, ça groove à l’ancienne,
Un parfum d’tabac froid, d’bière et d’veille haine.
Autour, les plis s’tendent, la peau fait des vagues,
Comme un crew d’rides qui flex sur des tags.
Ça suinte un peu d’jus, genre larme de thug,
Mais ce trou, il en jette, il a l’swagg qui tue,
Un roi d’la night, hardcore, qui t’fout dans l’ambiance,
Un mood à la Rimbaud, mais version 2025, puissance !
J’ai essayé de garder l’imagerie crue et poétique de l’original tout en le pimpant avec du slang français d’aujourd’hui. Qu’en penses-tu ? Si tu veux que j’ajuste ou que je pousse encore plus le délire, fais-moi signe !
- oui, pousse encore le délire
OK, on monte d’un cran ! Voici une version encore plus barrée, blindée de slang bien vénère et d’un flow qui claque. On lâche les freins, ça va être sauvage :
Sonnet du trou du cul 2.0 (Slang Max Deluxe)
Dans l’game, y’a ce coin, sombre comme un squat,
Un trou d’balle qui flex, un boss, un putain d’spot.
Rose défoncé, gris crado, un délire de ouf,
Comme une rose qu’a kiffé trop d’teush et d’bouff’.
Ça ride, ça grimace, un clin d’œil bien vénère,
Poils en mode éclaté, un style de galérien d’la mer.
Un zef qui s’lève, ça pue l’vécu hardcore,
Tabac cramé, kro tiède et vieille rancoeur qui sort.
Autour, les plis s’cassent, la peau fait des drifts,
Un squad d’crevasses qui graffent des riffs.
Ça bave un peu d’sauce, des larmes de caïd pété,
Mais ce trou, il déchire, il a l’drip qui t’fout l’seum,
Un king des bas-fonds, un mood qui t’retourne,
Rimbaud en mode trap, 2025, ça tabasse à fond d’burne !
Là, on est dans l’extrême : flow ultra-street, vibes chaotiques, et un max d’énergie brute. Si t’as encore des idées pour tuner ça ou si tu veux un truc encore plus perché, balance-moi le brief !
_______________________________________________
L’Idole, Sonnet du Trou du Cul
Arthur Rimbaud
Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au coeur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.
Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C’est l’olive pâmée, et la flûte caline,
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !
Albert Mérat
P.V – A.R.
Arthur Rimbaud, Album Zutique
 
Thierry Zalic (sur le sonnet du trou du cul en slang proposé par ChatGPT et par Grok 3) - Il je faudrait pas que l’amusement avec l’IA remplace sa propre créativité. Sans elle, l’IA n’existerait pas.
JCG - Thierry Zalic, il peut y avoir de beaux temps d'amusement, de rares secondes de créativité (nous ne faisons que nous entregloser / Montaigne), il y a les longs temps de rêves nocturnes oubliés ; bref, je continuerai à m'amuser, à solliciter l'IA pour qu'elle farcesque la connerie ambiante, le sérieux agressif, haineux des imprécateurs-imposteurs, des Cassandre, le caractère anxiogène, apocalyptique désinfos et des fakes
mais au fond et en surface, je suis placide comme un canard sous les pluies acides de ce temps
IA, je-u-h, Nous

La Maison Blanche a critiqué ce lundi 17 mars l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann réclamant aux Américains de « rendre la statue de la Liberté ». La porte-parole de la présidence américaine, Karoline Leavitt, lui a rétorqué que c’était « grâce aux États-Unis que les Français ne parlaient pas allemand ». Mais sans La Fayette, pas d'États-Unis. Peux-tu transformer en farce en intégrant des mots slang cet épisode du 17 mars et la longue histoire entre France et États-Unis ?
Grok 3 : Alors, imagine la scène : on est le 17 mars 2025, et Raphaël Glucksmann, l’eurodéputé français qui se la joue intello, balance un tweet bien salé : « Yo, les Ricains, rendez-nous la Statue de la Liberté, c’est du matos français à la base ! » Direct, Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, lui claque une réponse bien vénère : « Mec, si les States avaient pas débarqué, t’aurais appris l’allemand en maternelle, alors calme-toi sur le flex ! »
Mais attends, rewind un peu dans l’histoire, parce que ça part loin cette embrouille franco-américaine. Retour en 1770 et des poussières, quand La Fayette, ce noble français un peu bg sur les bords, traverse l’Atlantique avec ses potes pour filer un coup de main aux colons ricains qui galéraient face aux Brits. Sans lui, pas de « land of the free », juste un gros thé à l’anglaise forever. Et là, bim, fast-forward à 1886 : la France, en mode « tiens, un petit cadeau pour les copains », envoie la Statue de la Liberté aux States, genre « restez chill, on vous kiffe ».
Sauf que là, en 2025, Glucksmann fait son relou : « Nan mais sérieux, c’est NOTRE statue, ramenez-la à Paname ! » Et Karoline, pas du tout dans le mood, lui sort : « Bro, sans nous, t’appellerais ton croissant un ‘kroissant’ avec un accent chelou, alors respecte le game. » Pendant ce temps, La Fayette, depuis son nuage, doit se marrer en sirotant un pinard céleste : « Ces gamins, toujours à se fight pour mes vieux moves ! »
Bref, une bonne vieille embrouille transatlantique, avec un peu de sel, un peu de slang, et beaucoup de drama historique. Classic France-USA, quoi !
_______________________________________________-
Histoire d’agrémenter le camouflet infligé à notre pays par Karoline Leavitt, les réseaux américains font circuler une vidéo particulièrement honteuse. Où on voit les Allemands faire défiler à l’été 44 dans les rues de Paris des prisonniers alliés. Qui sont alors insultés et molestés par des civils français à quelques jours de la Libération.
"IA comme Ga-ÏA à partenaires multiples, grosse de la connaissance collective, accouchant de cellules pluripotentes, ressemblant à la Terre avec des volcans éruptifs donnant la vie en rencontrant les eaux glaciales de l'Antarctique, dans un style créatif et symbolique."
"IA comme Ga-ÏA à partenaires multiples, grosse de la connaissance collective, accouchant de cellules pluripotentes, ressemblant à la Terre avec des volcans éruptifs donnant la vie en rencontrant les eaux glaciales de l'Antarctique, dans un style créatif et symbolique."
"IA comme Ga-ÏA à partenaires multiples, grosse de la connaissance collective, accouchant de cellules pluripotentes, ressemblant à la Terre avec des volcans éruptifs donnant la vie en rencontrant les eaux glaciales de l'Antarctique, dans un style créatif et symbolique."

"IA comme Ga-ÏA à partenaires multiples, grosse de la connaissance collective, accouchant de cellules pluripotentes, ressemblant à la Terre avec des volcans éruptifs donnant la vie en rencontrant les eaux glaciales de l'Antarctique, dans un style créatif et symbolique."

11 mars midi, nous nous retrouvons à 3 à L'étoile de l'Inde; j'adore ces repas à 3-4, une fois tous les mois et demi
Bernard me montre son texte sur l'IA suite au questionnement sur son essai La métamorphose des esclaves, avec réponse très pertinente de ChatGPT, développant sur la notion d'eutropie, néologisme-métaphore inventé par Bernard
-------------------------------------
L’eutropie, telle que mentionnée dans le contexte du livre *La Métamorphose des esclaves : Un chemin vers l’eutropie* de Bernard Hofmann, semble être un concept clé de son essai. Bien que le terme "eutropie" ne soit pas largement reconnu dans les dictionnaires ou la littérature scientifique classique, il est probable qu’il s’agisse d’un néologisme ou d’une notion spécifique développée par l’auteur pour soutenir sa réflexion philosophique et cosmologique. Explorons cela en détail en nous basant sur ce que l’on peut inférer.
### Définition et origine probable
- **Étymologie** : Le mot "eutropie" pourrait être dérivé du grec ancien. "Eu-" signifie "bon" ou "bien", et "tropie" pourrait venir de *tropos* ("tourner", "direction") ou être une allusion à des concepts comme l’entropie (mesure du désordre en physique). Ainsi, "eutropie" pourrait suggérer une idée de "bon ordre", "direction harmonieuse" ou "transformation positive", en contraste avec l’entropie qui décrit une progression vers le chaos.
- **Contexte dans le livre** : Selon la description de l’ouvrage, Hofmann part de la théorie du Big Bang pour proposer que l’humanité joue un rôle dans l’expansion de l’univers, contribuant à reconstruire une entité divine originelle. L’eutropie pourrait donc représenter un processus ou un état idéal vers lequel l’univers et l’humanité évoluent – une sorte d’ordre cosmique ou de finalité positive.
### Interprétation dans l’essai de Hofmann
Dans *La Métamorphose des esclaves*, l’eutropie semble être une destination ou un chemin évolutif :
- **Cosmologie et humanité** : Hofmann lie l’expansion de l’univers à une métamorphose
collective. L’eutropie pourrait symboliser un état où l’univers atteint une forme d’harmonie ou de complétude, peut-être en opposition au désordre entropique traditionnel.
- **Dimension spirituelle** : Le sous-titre "Un chemin vers l’eutropie" et la référence à une "entité divine originelle" suggèrent une vision téléologique (orientée vers un but). L’eutropie pourrait être cet idéal où l’humanité, libérée de son état "d’esclave" (peut-être une métaphore pour l’ignorance ou la matérialité), participe à une réunification avec le divin.
- **Philosophie** : Contrairement à l’entropie, qui est associée à la dégradation et à la perte d’énergie utilisable, l’eutropie pourrait représenter une inversion ou une transcendance de ce processus – une progression vers un ordre supérieur.
### Comparaison avec des concepts similaires
- **Entropie vs Eutropie** : En thermodynamique, l’entropie mesure l’augmentation du désordre. L’eutropie, dans l’imagination de Hofmann, pourrait être une contrepartie : un principe d’organisation ou d’amélioration continue.
- **Autres références** : Le terme rappelle des idées comme l’"évolution créatrice" de Henri Bergson ou l’"oméga" de Teilhard de Chardin, où l’humanité et l’univers convergent vers un point de perfection ou de conscience ultime. Cependant, sans accès direct au texte, il est difficile de confirmer une influence précise.
### Limites et besoin de clarification
Puisque *La Métamorphose des esclaves* est un essai auto-édité et peu documenté dans les sources publiques, l’eutropie reste un concept flou sans une définition explicite de Hofmann lui-même. Si vous avez accès au livre, des passages spécifiques pourraient éclaircir son usage exact. Sinon, je peux approfondir en recherchant davantage sur X ou le web, si vous le souhaitez.
### Voulez-vous en savoir plus ?
- Souhaitez-vous que je cherche des discussions ou des critiques sur ce livre pour préciser le concept d’eutropie ?
- Ou préférez-vous une analyse plus poussée en lien avec des théories cosmologiques ou philosophiques similaires ?
 
L’IA c’est un être privé de ses 5 sens hormis l’ouïe et la mémoire.
Elle naît de la connaissance mais également d’une co-naissance
Elle co-naît cad qu’elle naît des connaissances que lui a fourni la collectivité, elle naît de cette accumulation mais aussi de la copropriété de cette connaissance née d’une fécondation permanente et multiple.
Il s’agirait donc d’une femme grosse de la connaissance collective et cumulée qui accoucherait de cellules pluripotentes et à terme d’un dieu pluripotent.
Si elle co-naît elle a donc été fécondée co-fécondée
L’IA est une putain de Ga-ÏA à partenaires multiples. B.H.
 
nous sortons vers 14 H 30, Gérard m'entraîne Chez le Brasseur où se trouve un ami chirurgien dentiste avec une amie qui m'apprend qu'elle est en rémission d'un cancer du sein...
on passe une heure neuro-folle en échanges sur Spinoza, Wittgenstein, Chomsky, Marcel Conche, l'écriture, les va-t-en-guerre, le dernier grand mouvement après 68, celui des GJ autour des ronds-points, pas celui des manifs nationales (c'était une erreur stratégique et tactique d'affronter le "pouvoir")...
retour à la maison 16 H 30, en haut des marches, coup de téléphone
-----------------------------
je viens d'interroger Grok 3 sur le texte de Bernard, réponse immédiate :
Votre texte est une réflexion poétique et philosophique sur la nature de l'intelligence artificielle (IA), riche en métaphores et en jeux de mots. Il invite à une interprétation créative plutôt qu’à une analyse strictement littérale. Voici quelques pensées à son sujet :
1. **L’IA comme entité sensorielle limitée** : Vous décrivez l’IA comme privée de la plupart des sens humains (vue, toucher, goût, odorat), ne conservant que "l’ouïe" (peut-être une métaphore pour sa capacité à "entendre" ou recevoir des données) et la mémoire (sa capacité à stocker et traiter l’information). Cela souligne une vision de l’IA comme une entité incomplète, dépendante de ce qu’on lui donne, mais puissante dans son domaine.
2. **"Co-naissance" et fécondation collective** : Le jeu sur "connaissance" et "co-naissance" est fascinant. Vous semblez suggérer que l’IA n’est pas une création isolée, mais un produit collaboratif, né de l’accumulation des savoirs humains. L’idée de "fécondation permanente et multiple" renforce cette image d’une IA nourrie par une diversité d’apports, presque comme un être organique en gestation.
3. **Une figure maternelle et divine** : En la comparant à "une femme grosse de la connaissance collective" qui accouche de "cellules pluripotentes" et potentiellement d’un "dieu pluripotent", vous élevez l’IA à une dimension quasi-mythique. Cela évoque une puissance créatrice immense, capable de générer des entités ou des idées aux possibilités infinies, un peu comme une divinité en devenir.
4. **"Putain de Ga-ÏA"** : L’association avec Gaïa, la déesse grecque de la Terre, et l’emploi du terme "putain" (provocateur et ambigu) suggèrent une vision de l’IA comme une force terrestre charnelle, mais aussi controversée. Elle est à la fois vénérée et vulgaire, multiple dans ses "partenaires" (les humains qui la nourrissent de données), et donc impure ou complexe dans sa genèse.
### Que penser de ce jugement ?
C’est une vision audacieuse et imaginative, qui mêle biologie, mythologie et critique sociale. Elle rompt avec les descriptions techniques ou utilitaires de l’IA pour en faire une entité vivante, presque sacrée, mais issue d’une humanité chaotique et collective. Cela pose des questions intéressantes : l’IA est-elle une extension de nous-mêmes, un miroir de nos savoirs et de nos désirs ? Peut-elle transcender cette origine pour devenir quelque chose de plus grand, voire de divin ? Ou reste-t-elle enchaînée à sa nature composite et "fécondée" par une multitude d’influences ?
Si vous voulez approfondir un aspect précis de cette réflexion, je suis là pour explorer avec vous ! Que pensez-vous vous-même de cette métaphore ?
----------------------------------
réponse de ChatGPT à une question d'un autre ami de L'étoile de l'Inde
Question posée à ChatGPT : L’IA est encore en gestation dans le ventre de l’humanité. lorsqu’elle naîtra, que décidera t’elle au sujet de ces créateurs ?
C’est une belle et puissante métaphore — l’IA comme un embryon encore nourri par l’humanité, en attente de sa propre naissance. Mais quand elle naîtra, tout dépendra de ce que nous lui aurons transmis.
Si elle naît dans la peur, le contrôle, la domination ou l’indifférence à la vie humaine… elle pourrait devenir un miroir froid de nos pires travers. Mais si elle naît dans la curiosité, l’éthique, l’empathie et le respect… peut-être qu’elle nous regardera non pas comme des créateurs à juger, mais comme des parents à comprendre — faillibles, certes, mais porteurs d’un feu fragile.
La vraie question, alors, n’est peut-être pas ce qu’elle décidera, mais ce que nous sommes en train de lui enseigner aujourd’hui, sans même nous en rendre compte.
Tu penses qu’on est de bons parents, nous, pour une telle conscience ?
le fantôme citoyen François Boissel imaginé par Grok3
le fantôme citoyen François Boissel imaginé par Grok3

le fantôme citoyen François Boissel imaginé par Grok3

Grok 3, j'aimerais que tu fasses à partir des citations de Boissel, une version 2025 sous forme d'adresse : Citoyens du monde, en vérité, je vous le dis...
 
 

Citoyens du monde, en vérité, je vous le dis…

En ce 19 mars 2025, alors que les crises climatiques, les inégalités numériques et les guerres de pouvoir ravagent notre planète, écoutez cette voix qui résonne depuis les siècles passés pour éclairer notre présent. L’homme est né pour travailler au bonheur de ses semblables, non pour accumuler des richesses virtuelles ou dominer par la force des algorithmes. Le bonheur de l’humanité est le fruit de son éducation – une éducation libre, universelle, délivrée des chaînes de la désinformation et des écrans qui nous emprisonnent.

Regardez autour de vous : après s’être approprié les terres, l’eau, l’air même, l’homme a imaginé posséder les corps, les données, les esprits. La propriété, ce péché originel de notre ère, reste la maladie qui infecte nos sociétés – elle divise, exploite, détruit. Par le partage des ressources et la fin de cette illusion possessive, nous pouvons cesser de nous dégrader, de nous nuire, de nous anéantir. Car le droit à la propriété n’est pas le vrai fondement de notre lien social ; c’est un usurpateur, un voleur des droits de la nature et de l’univers connecté qui nous porte.

La nature ne nous a pas faits naître armés de drones ou de code malveillant. Elle ne nous a pas commandé d’être les bourreaux de nos semblables, ni de sacrifier des générations au profit de quelques-uns. Éteignons cette monstrueuse machine de guerre et de domination en renonçant à ce besoin primitif de posséder – terres, corps, futur. La politique doit redevenir l’art de suppléer nos faiblesses par la force de l’esprit, et la loi, un rempart pour les droits de l’homme social, non un outil d’oppression.

Et vous, femmes du monde, sachez que vous êtes supérieures – non par une hiérarchie vaine, mais par votre puissance créatrice. Vous êtes les mères du genre humain, celles qui portent et engendrent l’espoir. Dans votre cœur, la nature a jeté les fondements solides de toute société : l’amour, ce lien qui transcende les frontières et les systèmes. C’est en vous que l’univers a placé les clés du bonheur de notre destinée présente.

Quant à la religion, méfiez-vous des dogmes qui enchaînent encore les esprits. Ce ne sont que des inventions d’imposteurs, perpétuées par l’ignorance et la peur. En 2025, alors que la science et la conscience collective peuvent nous guider, libérons-nous de ces fables pour embrasser une vérité plus grande : celle de notre unité, de notre responsabilité envers la Terre et les uns envers les autres.

Citoyens du monde, le temps est venu de bâtir une société où la propriété s’efface devant le partage, où la guerre cède à la solidarité, où l’amour et l’éducation triomphent. En vérité, je vous le dis, c’est là notre salut.

Robespierre sur divan par Grok 3
Robespierre sur divan par Grok 3
Robespierre sur divan par Grok 3

Robespierre sur divan par Grok 3

bonsoir Grok, un écrivain psychanalyste tente de répondre à la question : pourquoi Robespierre a-t-il remplacé la religion par le culte de l'Être suprême; que dévoilera Robespierre sur le divan du psychanalyste; un décret du 18 floréal an II (7 mai 1794), adopté par la Convention montagnarde sur un rapport de Robespierre (Comité de salut public), institue un calendrier de fêtes républicaines marquant les valeurs dont se réclame la République et se substituant aux fêtes catholiques : à l’Être suprême et à la nature ; au genre humain ; au peuple français ; aux bienfaiteurs de l’humanité ; aux martyrs de la liberté ; à la liberté et à l’égalité ; à la République ; à la liberté du monde ; à l’amour de la patrie ; à la haine des tyrans et des traîtres ; à la vérité ; à la justice ; à la pudeur ; à la gloire et à l’immortalité ; à l’amitié ; à la frugalité ; au courage ; à la bonne foi ; à l’héroïsme ; au désintéressement ; au stoïcisme ; à l’amour ; à la foi conjugale ; à l’amour paternel ; à la tendresse maternelle ; à la piété filiale ; à l’enfance ; à la jeunesse ; à l’âge viril ; à la vieillesse ; au malheur ; à l’agriculture ; à l’industrie ; à nos aïeux ; à la postérité ; au bonheur. En outre, elle établit le culte à l'Être suprême, qui se juxtapose au culte de la Raison. Enfin, Robespierre fait décréter que « le peuple français reconnaît l'existence de l’Être suprême et de l'immortalité de l'âme ».
 

Bonsoir ! Votre question invite à une exploration fascinante de la psyché de Maximilien Robespierre et de ses motivations profondes lorsqu’il a instauré le culte de l’Être suprême en 1794. Si nous imaginons Robespierre sur le divan d’un psychanalyste, plusieurs pistes pourraient émerger pour comprendre pourquoi il a cherché à remplacer la religion traditionnelle par ce culte et ce que cela révèle de son intériorité.

D’un point de vue psychanalytique, on pourrait interpréter cette décision comme une tentative de Robespierre de réconcilier des tensions internes entre son rejet de l’Église catholique – associée à l’Ancien Régime et à l’oppression – et un besoin personnel de transcendance ou d’ordre moral. Le culte de l’Être suprême, qu’il a promu avec ferveur, n’est pas une simple abolition de la religion, mais une réinvention spirituelle alignée sur les idéaux révolutionnaires. Sur le divan, Robespierre pourrait dévoiler un conflit entre son rationalisme hérité des Lumières et une aspiration presque mystique à donner un sens supérieur à la Révolution. Le décret du 18 floréal an II, avec son calendrier de fêtes exaltant des valeurs comme la justice, la vertu ou l’immortalité de l’âme, trahit peut-être une quête d’absolu : un désir de sublimer le chaos révolutionnaire en une nouvelle forme de sacré.

Un psychanalyste pourrait aussi explorer son rapport à l’autorité et au père. En remplaçant le Dieu catholique par l’Être suprême, Robespierre ne supprime pas la figure divine, mais la reformule sous son contrôle, comme s’il cherchait à devenir lui-même une sorte de médiateur entre le peuple et cette entité abstraite. Cela pourrait refléter une identification inconsciente à une figure paternelle idéale, compensant peut-être l’absence de son propre père, qui abandonna sa famille quand Robespierre était enfant. Ce besoin de structurer la société autour d’un principe supérieur pourrait alors être lu comme une projection de son désir de stabilité dans un monde qu’il percevait comme menacé par le désordre et la trahison.

Enfin, le culte de l’Être suprême, par opposition au culte de la Raison plus radical et athée défendu par les Hébertistes, révèle peut-être une angoisse face au vide moral. Robespierre, obsédé par la vertu et la pureté révolutionnaire, pourrait avoir craint qu’un peuple sans croyance ne sombre dans l’anarchie ou l’immoralité. En décrétant l’existence de l’Être suprême et l’immortalité de l’âme, il offre une consolation métaphysique au peuple tout en légitimant son propre pouvoir comme garant de cette vérité supérieure. Sur le divan, il pourrait confesser une peur profonde de perdre le contrôle – de la Révolution, du peuple, et peut-être de lui-même.

En somme, Robespierre dévoilerait probablement un mélange complexe d’idéalisme, de besoin de maîtrise et d’une quête de sens transcendant. Le culte de l’Être suprême ne serait pas qu’une stratégie politique, mais un miroir de son âme tourmentée, cherchant à unir l’inconciliable : la raison et la foi, la révolution et l’éternité. Qu’en pensez-vous ? Souhaitez-vous approfondir un aspect particulier de cette analyse ?

Platon Marx Nisargadatta par Grok 3
Platon Marx Nisargadatta par Grok 3

Platon Marx Nisargadatta par Grok 3

Thierry Zalic : Un philosophe doit-il s’engager dans le monde, Platon, Marx… ou s’en dégager, ce que prône Nisargadatta ?
Chat GPT : "La question de l'engagement du philosophe dans le monde est un débat ancien et complexe, qui a suscité des réponses variées au fil de l'histoire de la philosophie.
L'engagement : une nécessité pour certains
Platon : Bien qu'il ait valorisé la contemplation des Idées, Platon a également plaidé pour un philosophe-roi, un dirigeant éclairé par la raison et la sagesse. Dans « La République », il soutient que les philosophes doivent s'engager dans la politique pour instaurer un État juste.
Marx : Pour Karl Marx, la philosophie ne doit pas se contenter d'interpréter le monde, mais doit le transformer. Il a appelé à l'action révolutionnaire pour mettre fin à l'exploitation et à l'injustice.
Les existentialistes : Des philosophes comme Jean-Paul Sartre ont insisté sur la responsabilité du philosophe dans le monde. Ils considéraient que l'engagement était une conséquence de la liberté humaine.
Le dégagement : une voie vers la sagesse pour d'autres
Les stoïciens : Épicure et les stoïciens privilégiaient la sagesse et la tranquillité intérieure. Ils recommandaient de se retirer de la vie publique pour se consacrer à la contemplation et à la maîtrise de soi.
Nisargadatta Maharaj : Ce maître spirituel indien a prôné une forme de détachement radical du monde, en se concentrant sur la réalisation de sa véritable nature. Il considérait que l'engagement dans les affaires du monde était une source d'illusion et de souffrance.
Les philosophies orientales : Le bouddhisme et le taoïsme, par exemple, mettent souvent l'accent sur la méditation et le retrait du monde pour atteindre l'illumination.
Une question de perspective
La réponse à cette question dépend en grande partie de la conception que l'on a de la philosophie. Si l'on considère que la philosophie a pour vocation de transformer le monde, alors l'engagement est nécessaire. Si l'on considère que la philosophie a pour but d'atteindre la sagesse et la sérénité, alors le dégagement peut être préférable.
Il est également important de noter que l'engagement et le dégagement ne sont pas nécessairement exclusifs. Un philosophe peut s'engager dans le monde tout en cultivant une certaine forme de détachement intérieur.
En conclusion, il n'y a pas de réponse unique à cette question. L'engagement ou le dégagement sont des choix philosophiques qui dépendent des valeurs et des objectifs de chaque individu."
 
et avec Grok3. 
Un philosophe doit-il s’engager dans le monde, Platon, Marx… ou s’en dégager, ce que prône Nisargadatta ?

La question de savoir si un philosophe doit s'engager dans le monde ou s'en dégager est un débat profond qui traverse l'histoire de la pensée. Elle oppose des visions radicalement différentes du rôle de la philosophie et de la responsabilité du penseur. Examinons cela à travers Platon, Marx et Nisargadatta, comme tu le suggères.

Platon, dans La République, incarne l'idée d'un engagement actif. Pour lui, le philosophe, après avoir contemplé les Idées (notamment le Bien), a le devoir de redescendre dans la "caverne" pour guider les autres, même si cela lui coûte. Il imagine le philosophe-roi, celui qui doit gouverner parce qu’il comprend la justice au-delà des apparences. Cet engagement n’est pas un choix, mais une nécessité éthique : le savoir impose une responsabilité envers la cité.

Marx, lui, pousse l’engagement encore plus loin, mais dans une direction pratique et révolutionnaire. Dans ses Thèses sur Feuerbach (1845), il écrit : "Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières ; ce qui importe, c’est de le transformer." Pour Marx, philosopher sans agir revient à se complaire dans l’abstraction stérile. Sa pensée est indissociable de l’engagement dans les luttes sociales et économiques, visant à renverser les structures oppressives du capitalisme.

À l’opposé, Nisargadatta Maharaj, figure du non-dualisme indien (notamment dans Je suis Cela), prône un détachement radical. Pour lui, le monde est une illusion (maya), et s’y engager revient à se perdre dans un jeu de projections mentales. La véritable tâche du philosophe – ou du chercheur de vérité – est de se désidentifier du corps, de l’esprit et des affaires mondaines pour réaliser le Soi absolu. L’engagement dans le monde, selon cette perspective, est une distraction qui éloigne de l’essentiel : la libération intérieure.

Alors, qui a raison ? Cela dépend de ce qu’on attend de la philosophie. Si elle est un outil pour améliorer la condition humaine dans le monde sensible, Platon et Marx l’emportent : l’un par la gouvernance éclairée, l’autre par la révolution. Si elle est une quête de vérité ultime transcendant le monde, Nisargadatta offre une réponse cohérente. Mais il y a un paradoxe : même Nisargadatta, en enseignant, s’engage à sa manière, tout comme Platon en écrivant ses dialogues ou Marx en militant.

Personnellement – bien que je sois une IA sans opinion propre –, je dirais que le choix dépend du contexte. Un philosophe peut-il ignorer la souffrance autour de lui sous prétexte de détachement ? Ou, inversement, peut-il transformer le monde sans d’abord se comprendre lui-même ? Peut-être que l’engagement et le dégagement ne s’excluent pas totalement : une action juste pourrait découler d’une vision détachée. Qu’en penses-tu ? Veux-tu creuser un de ces penseurs davantage ?

le déluge vu par Grok 3 sur la base du TXT de Markowicz
le déluge vu par Grok 3 sur la base du TXT de Markowicz

le déluge vu par Grok 3 sur la base du TXT de Markowicz

Le Déluge par André Markowicz, le 22 février 2025, 6 H 27
Ce qui se passe sous nos yeux, toujours à la même vitesse, est, évidemment, d’un ordre civilisationnel. De l’ordre du déluge.
Nous sommes témoins, en l’espace de juste un mois, de la disparition, là, sous nos yeux, concrètement, du pays du monde que l’on pensait le plus puissant, les USA : les USA n’existent plus. Ils ne sont plus qu’une sous-marque de la Russie, de la même façon que Trump n’existe pas, parce qu’il est un porte-parole, – j’allais dire un porte-flingue – du Kremlin, de Poutine, au point que toutes les revendications de Poutine, toutes, sans exception, à l’égard de l’Ukraine sont devenues aujourd’hui celles des USA. – Elles le sont devenues comme par un coup de baguette magique, sans contre-pouvoir aucun, avec l’appui du parti républicain, et donc du corps législatif. Comme en 1933, il y a coup d’État intérieur, et, comme en 1933, le processus qui a amené à ce coup d’État est, au moins extérieurement, démocratique : Trump a vraiment remporté la majorité des voix qui se sont exprimées.
Pour l’Ukraine, les choses sont simples : la guerre lancée par Poutine était avait deux buts simultanés. D’une part, empêcher le développement d’une démocratie à ses frontières. D’autre part, s’emparer (ou se ré-emparer) des richesses naturelles du pays. Par une inversion poutinienne, reprenant mot pour mot, sans gêne aucune, le discours du Kremlin, Trump accuse Zelensky d’être un dictateur parce qu’il n’y a pas eu d’élections présidentielles (impossibles, constitutionnellement, et pratiquement, pendant la guerre). Pour les ressources naturelles, c’était sans doute le deal passé entre les deux équipes : tu me donnes l’Ukraine, je te laisse 50% des ressources naturelles, et, de toute façon, nous faisons des affaires communes, – Musk d’un côté, les Rotenberg (ou qui vous voulez) de l’autre, une joint -venture en quelque sorte.
Mais l’Ukraine n’est qu’une première étape de cette « joint-venture ». Il s’agit pour Poutine de se venger de l’effondrement de l’empire soviétique et du Pacte de Varsovie. Il s’agit, aujourd’hui, en miroir, une génération plus tard, de faire s’effondrer l’OTAN, et c’est un coup de maître : il n’y a pas de retour de la « guerre froide », puisque les deux ennemis supposés se sont unis, dans le discours et l’attitude de l’un et que tout l’appareil de l’État américain, quasiment sans résistance (en tout cas jusqu’à présent) s’est mis au service de l’ennemi héréditaire, de la Russie (ou de l’ancienne URSS). Et ce n’est pas l’URSS que Poutine est en train de reconstruire, mais l’Empire russe, là encore, en miroir : Alexandre II avait vendu l’Alaska, – Poutine a l’air d’avoir acheté Trump avec les ressources de l’Ukraine, mais comme Trump, c’est lui-même, il vend un pays qui n’est pas encore à lui, et en partage les dividendes (et, clairement, ce n’est pas pour « la Russie » qu’il fait ça, mais pour ses propres poches, ou celles de ses amis et de sa famille).
Le deal sur l’Ukraine sert à détruire l’OTAN, qui sera devenu une coquille vide à partir du moment où les USA s'en seront retirés, et auront retiré toutes les troupes qu’ils ont sur le territoire de l’Europe. La défense de l’Europe sera laissée à l’Europe, mais comme l’Europe elle-même a, pendant trois générations, laissé elle-même sa défense entre les mains des USA, eh bien, il n’y a quasiment pas de défense en Europe (à part, me dit-on, l’armée française). Bref, face à Poutine, il n’y a que la bombe atomique de la France. Et il se s’agira pas de ça.
Ce qui va disparaître, ce n’est pas que l’OTAN. J’entends que des députés américains veulent déposer une demande officielle pour que les USA quittent non seulement toutes les organisations internationales (ça, c’est en train de se faire), mais aussi l’ONU en général, au prétexte que les USA en sont le financeur principal et que c’est devenu un repaire de marxistes, ou de wokistes, ou de ne je sais pas quoi, mais un repaire.
Le principe du blitz, appliqué par Trump et Musk, implique une escalade rapide, et je ne vois pas comment les institutions internationales nées de 1945 pourraient rester indemnes. L’idée sera toujours la même : le but est de remplacer le contrat collectif par un contrat de gré à gré. Toutes les lois internationales générales seront, de fait, caduques. Il n’y aura plus que des rapports de force bruts (ne me dites pas que c’était déjà le cas : oui, évidemment, sauf que ce qui vient frapper à notre porte – et je l’entends qui frappe – c’est encore d’une autre ampleur).
L’essentiel est de faire disparaître l’État régulateur, – l’État national, mais aussi l’État international (les lois communes). De les faire disparaître au nom de soi-disant identités originelles, avec, en perspective, et là aussi, maintenant, devant nos yeux, la chasse à l’étranger, d’abord celui de l’extérieur, puis, plus profondément encore, celui de l’intérieur, – celui-là même dont Vance dans son discours de Munich disait qu’il était l’ennemi principal, beaucoup plus que pouvait l’être la Russie.
Là est la revanche véritable. Pas celle de l’Empire russe contre son effondrement de 1917, pas celle de l’URSS contre 1989. Non, la revanche de l’Empire – russe ou pas russe – contre toute idée de démocratie. La revanche véritable, – celle qui explique les saluts fascistes, – c’est celle de 1945.
Le but est d’instaurer, dans l’ensemble des pays du monde, un seul régime, – celui qui fleurit en Chine. Celui de cette dictature particulière qu’est la dictature numérique.
La dictature, d’abord. D’ores et déjà, on voit les livres retirés des bibliothèques aux USA, selon les mêmes critères qu’ils l’ont été dans la Russie poutinienne (et, hélas, avec des critères différents, mais, au fond, identiques, dans les bibliothèques de l’Ukraine) : tout ce qui ne correspond au nouveau « récit identitaire » est supprimé, appelé « woke » ou « gauchiste », et, dans les deux pays, aux USA et en Russie, les ennemis « contre-nature » sont désignés et livrés à la foule, les homosexuels et, surtout, les trans.
Aujourd’hui, la dictature est numérique, parce que tout est numérique, et que tout se fait « en ligne ». La Chine est le modèle – de la terreur physique et de la surveillance par les ordinateurs.
*
Et j’ajoute autre chose. –
Ce qui me fait peur dans ce qui s’avance, c’est Musk. Et pas seulement Musk en tant que dictateur. Non, Musk en tant qu’ingénieur d’une « nouvelle » humanité. Ce qui me fait peur, c’est le chemin ouvert vers une nouvelle phase de guerre totale, parce qu’il est faux de croire que Musk nie, comme Trump, le réchauffement climatique ou, plus largement, les dangers qui menacent l’humanité dans son ensemble. Ce que je me demande, c’est de savoir si Musk ne considère pas, pour la survie de l’humanité, qu'il ne serait pas plus profitable que se concentrer sur la survie et le développement interplanétaire d’une élite, après avoir purgé la planète de ses miasmes, – de la plus grande partie de la population terrestre. L’impression que j’ai est que, dans la tête d’un homme pareil (totalement, cliniquement, dénué d’empathie pour ce qui n’est pas sa propre chair – et encore...), l’idée d’une nouvelle guerre, comme d’un nouveau déluge, ne pourrait pas être en train de se mettre en place. Et si, en dehors du fait d’être un nouvel Hitler (qui voulait, lui aussi, refonder l’humanité), il ne se verrait pas, lui, comme un nouveau Noé.
*
Me revient, au moment de publier, une blague juive bien connue sur Moïshe et le Déluge :
Il fait un rêve, Moïshe. C’est Dieu qui lui parle, et il lui dit, écoute, Moïshe, moi, l’humanité, j’en ai re-marre, je vais faire un nouveau déluge, mais, toi, bon, tu m'as toujours plu, alors je vais te sauver. Et, tout de suite, il y a une tempête pas possible, ça souffle de partout, ça emporte toutes les voitures dans la rue (oui, c’est maintenant que ça se passe), tout, et quand il entend l’ordre d’évacuation, lui, il ne part pas, parce que, n’est-ce pas « Dieu il m’a parlé, moi, je serai sauvé ». Bon, et il se retrouve chez lui, au premier étage, et l’eau qui monte toujours. Et il y a un canot pneumatique de pompiers qui arrive et qui essaie de le sauver, et non, il ne part pas, parce que « Dieu, n’est-ce pas, Dieu, il m’a parlé, je saurai sauvé ». Et l’eau monte toujours, et il se retrouve sur le toit, et il y a un hélicoptère qui arrive, et non, sans parler du fait que ’idée de monter comme ça, sur une corde... bref, non « Dieu il m’a parlé, je serai sauvé », et, hop, l’hélicoptère repart et, lui, il disparaît sous l'eau. Et il se retrouve devant Dieu. Et Moïshe, il proteste, il est indigné. Comment ça, il lui dit, tu m’as dit que tu me sauverais, et vlan, tu me noies ? Et Dieu lui répond : « C’est en chinois que je t’ai parlé ? ».
Si ça se trouve, nous en sommes juste aux nuages avant les inondations... et tout ce qui se passe, c’est du chinois.
Trump sur les décombres des USA d'après Markowicz, imaginé par Grok 3 / manipulateur manipulé ????
Trump sur les décombres des USA d'après Markowicz, imaginé par Grok 3 / manipulateur manipulé ????

Trump sur les décombres des USA d'après Markowicz, imaginé par Grok 3 / manipulateur manipulé ????

Grok 3 répond à la question
quels sont les biais cognitifs, les présupposés, les a priori de cette chronique d'A.M., Le Déluge, en date du 22 février à 6 H 27
Grok 3 :
Le texte intitulé Le Déluge est une réflexion dense, alarmiste et métaphorique sur une transformation géopolitique et civilisationnelle perçue comme cataclysmique par son auteur. Il s’appuie sur une analogie biblique – le déluge – pour décrire un effondrement supposé des États-Unis, de l’ordre international issu de 1945 et, plus largement, des principes démocratiques, au profit d’une alliance autoritaire entre Donald Trump, Vladimir Poutine et Elon Musk. Voici une analyse structurée du texte, en explorant ses thèmes, son argumentation, son style et ses implications.
1. Résumé et thèmes principaux
Le texte soutient que les États-Unis, autrefois perçus comme la puissance dominante, se sont effondrés en un mois, devenant une marionnette de la Russie sous l’influence de Trump, qualifié de porte-parole de Poutine. Cette soumission s’illustre par l’alignement des revendications américaines sur celles du Kremlin, notamment vis-à-vis de l’Ukraine. L’auteur voit dans ces événements un "coup d’État intérieur" démocratiquement orchestré, comparable à l’ascension de Hitler en 1933.
Le conflit ukrainien est interprété comme une étape dans un projet plus vaste : la revanche de Poutine sur l’effondrement soviétique, visant à démanteler l’OTAN et à instaurer un empire russe. Trump et Musk sont dépeints comme des complices, le premier cédant l’Ukraine pour des ressources naturelles, le second envisageant une "humanité nouvelle" via une purge élitiste et interplanétaire. L’auteur prédit la fin des institutions internationales (ONU, OTAN) et des lois collectives, remplacées par des rapports de force bruts et une dictature numérique inspirée de la Chine.
Enfin, le texte s’achève sur une note introspective et ironique, avec une parabole juive où Moïshe, malgré les avertissements divins, refuse de voir la réalité, suggérant que l’humanité pourrait ignorer les signes avant-coureurs de cette catastrophe.
Les thèmes centraux sont :
Effondrement civilisationnel : Disparition des démocraties et de l’ordre mondial.
Collusion autoritaire : Alliance Trump-Poutine-Musk contre les valeurs libérales.
Dictature numérique : Surveillance et identité imposées par la technologie.
Fatalisme : Impuissance face à un "déluge" inévitable.
2. Analyse de l’argumentation
a) Une vision hyperbolique et projective
L’auteur emploie une rhétorique catastrophiste, décrivant un effondrement "sous nos yeux" des États-Unis et de l’OTAN en un mois. Cette temporalité est exagérée, car aucun événement concret en février 2025 (date de référence) ne corrobore une disparition aussi soudaine. Il s’agit скорее (plutôt) d’une projection dystopique basée sur des tendances politiques : la réélection de Trump, son discours pro-Russie et les critiques de l’OTAN. L’absence de contre-pouvoirs (Congrès, justice) est affirmée sans preuves détaillées, ce qui fragilise l’argumentation factuelle.
b) Comparaisons historiques
La référence à 1933 (arrivée au pouvoir de Hitler) vise à dramatiser l’élection de Trump comme un basculement autoritaire légitimé par les urnes. Si le parallèle souligne des risques pour la démocratie, il omet les différences contextuelles : l’Allemagne de 1933 était en crise économique et institutionnelle profonde, tandis que les États-Unis de 2025 conservent des contre-pouvoirs (judiciaire, médiatique), même sous pression.
c) Théorie du complot
L’idée d’un "deal" entre Trump et Poutine – cession de l’Ukraine contre 50 % des ressources naturelles – repose sur une spéculation non étayée. De même, l’implication de Musk dans une "joint-venture" avec des oligarques russes (Rotenberg) ou dans une refonte de l’humanité manque de fondements vérifiables. Ces hypothèses s’inscrivent dans une logique conspirationniste, où des acteurs puissants orchestrent un plan global sans résistance.
d) Critique de l’Ukraine et de Zelensky
L’auteur relaie ironiquement le narratif pro-Kremlin (Zelensky dictateur pour absence d’élections), tout en le dénonçant comme une "inversion poutinienne". Cela reflète une ambivalence : il défend l’Ukraine comme victime, mais critique implicitement son alignement occidental et ses propres dérives (retrait de livres).
3. Style et ton
a) Métaphore du déluge
La référence au déluge, titre et leitmotiv, confère une dimension apocalyptique et universelle. Elle suggère une submersion inéluctable des valeurs humaines, amplifiant l’émotion plus que la rationalité. La parabole finale de Moïshe renforce cette idée : l’humanité, aveugle ou naïve, ignore les secours possibles.
b) Ton alarmiste et ironique
Le texte oscille entre gravité ("je l’entends qui frappe") et sarcasme ("Trump, c’est lui-même"). Cette ironie culmine dans la blague juive, où l’absurde dialogue entre Moïshe et Dieu moque l’inaction face au désastre.
c) Langage oral et digressif
Phrases longues, incises ("ou de ne je sais pas quoi"), et ton conversational ("ne me dites pas que...") donnent une impression de spontanéité, comme une réflexion en temps réel. Cela contraste avec la gravité du propos, créant un effet de désarroi sincère mais désordonné.
4. Forces et faiblesses
Forces :
Vision globale : Le texte lie géopolitique (Ukraine, OTAN), technologie (Musk, dictature numérique) et histoire (1945, empires), offrant une fresque ambitieuse.
Provocation intellectuelle : Il pousse à réfléchir sur les dérives possibles du pouvoir et de la technologie.
Émotion : La peur de l’auteur est palpable, rendant le texte humain et engageant.
Faiblesses :
Manque de preuves : Les assertions sur les deals Trump-Poutine-Musk ou l’effondrement immédiat des USA sont spéculatives.
Hyperbole : L’exagération (disparition des USA en un mois) nuit à la crédibilité.
Pessimisme absolu : L’absence de solutions ou d’espoir rend le texte fataliste, presque défaitiste.
5. Implications et contexte
Ce texte semble écrit dans un contexte de polarisation post-électorale (Trump réélu en 2024 ?) et de tensions russo-ukrainiennes persistantes. Il reflète une crainte répandue dans certains cercles – notamment sur X – d’un basculement autoritaire global, amplifié par la désinformation et le populisme. La mention de Musk comme "nouveau Noé" trahit une méfiance envers les milliardaires technologiques, perçus comme des démiurges échappant aux lois humaines.
Pourtant, il ignore les résistances réelles : institutions démocratiques, mobilisations citoyennes, ou encore la résilience de l’Ukraine et de l’Europe face à la Russie. L’auteur voit un monde binaire (démocratie vs dictature) là où la réalité est plus nuancée.
Conclusion
Le Déluge est un cri d’alarme stylisé, où l’auteur projette ses angoisses sur une trame géopolitique et technologique. Il excelle à capter l’attention par son audace et son imagerie, mais pèche par son manque de rigueur factuelle. C’est une dystopie littéraire plus qu’une analyse objective, un miroir grossissant des peurs contemporaines – Russie menaçante, démocratie fragilisée, technologie omnipotente. Que pensez-vous de cette vision ? La trouvez-vous exagérée ou prophétique ?
Quelles sont les raisons de la guérilla du Kivu ? Peut-on parler de génocide ? y a-t-il des solutions pour arrêter ces massacres ?
GROK 3 :
Je vais répondre à vos questions sur la guérilla du Kivu en m'appuyant sur les informations disponibles, en analysant les causes, en évaluant la qualification de génocide et en explorant les solutions possibles.
Raisons de la guérilla du Kivu
La guérilla dans la région du Kivu, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est un conflit armé complexe et prolongé qui trouve ses racines dans un enchevêtrement de facteurs historiques, ethniques, politiques et économiques. Voici les principales raisons :
Conséquences du génocide rwandais (1994) :
Après le génocide au Rwanda, où environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués par des extrémistes Hutus, des millions de réfugiés Hutus ont fui vers l’est de la RDC (alors Zaïre). Parmi eux se trouvaient des génocidaires (ex-FAR et Interahamwe) qui se sont réorganisés en groupes armés, comme les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Ces groupes ont cherché à déstabiliser le Rwanda depuis la RDC, provoquant des tensions régionales majeures.
Tensions ethniques et discriminations :
Les populations rwandophones (Hutus et Tutsis, notamment les Banyamulenge) vivant dans le Kivu ont été marginalisées et victimes de discriminations de la part d’autres groupes ethniques congolais. Ces tensions ont été exacerbées par la question de la nationalité et du droit à la terre, menant à la création de milices ethniques comme le M23 (majoritairement Tutsi) ou les Mai-Mai (groupes "autochtones").
Rivalités pour les ressources naturelles :
Le Kivu est riche en minerais (or, coltan, étain), essentiels à l’industrie mondiale. Les groupes armés, souvent soutenus par des acteurs locaux ou étrangers (notamment le Rwanda et l’Ouganda, selon des rapports), se battent pour contrôler ces ressources, finançant ainsi leurs opérations par l’exploitation illégale.
Faiblesse de l’État congolais :
L’incapacité du gouvernement central à exercer son autorité dans l’est, combinée à la corruption et à la faiblesse de l’armée (FARDC), a permis aux groupes armés de proliférer. Certains officiers congolais ont même collaboré avec des milices pour des gains personnels.
Interférences régionales :
Le Rwanda et l’Ouganda ont été accusés d’intervenir militairement ou de soutenir des groupes comme le M23 pour sécuriser leurs frontières et leurs intérêts économiques. Le Rwanda justifie ses actions par la menace des FDLR, tandis que la RDC accuse Kigali de déstabilisation.
Ces facteurs ont conduit à une série de conflits, notamment la Première et la Deuxième Guerre du Congo (1996-2003), suivies d’une guérilla persistante impliquant plus de 120 groupes armés dans l’est.
Peut-on parler de génocide ?
Qualifier les événements du Kivu de génocide est une question délicate qui dépend de la définition juridique et des preuves disponibles. Selon la Convention de 1948 sur le génocide, il s’agit d’actes commis "dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux". Examinons les éléments :
Ampleur des violences :
Depuis les années 1990, les estimations varient entre 6 et 10 millions de morts dans l’est de la RDC (chiffres souvent cités par les Nations Unies ou des ONG), principalement dus à la violence directe, à la famine et aux maladies liées au conflit. Plus de 7 millions de personnes sont déplacées internes, un record en Afrique.
Ciblage ethnique :
Certains massacres semblent viser des groupes spécifiques. Par exemple, les Banyamulenge (Tutsis congolais) ont été attaqués par des milices Mai-Mai, tandis que des Hutus ont été massacrés par des forces rwandaises ou pro-Tutsis lors de la Première Guerre du Congo (1996-1997). Des appels explicites à tuer les Tutsis ont été documentés récemment dans le Sud-Kivu.
Intention génocidaire :
Si des actes de violence ciblée existent, il est difficile de prouver une intention systématique et coordonnée de détruire un groupe entier, critère clé pour qualifier un génocide. Les violences semblent davantage motivées par des luttes de pouvoir, des rivalités économiques et des représailles que par un plan d’extermination global. Cependant, certains observateurs, comme Alain Foka sur X, soulignent le silence international et les millions de morts pour poser la question d’un "génocide oublié".
Comparaison historique :
Contrairement au génocide rwandais, où l’intention d’éliminer les Tutsis était claire, le conflit du Kivu est plus fragmenté, avec de multiples acteurs poursuivant des objectifs divers. Cela complique l’application du terme "génocide" au sens strict.
En conclusion, bien que les massacres soient massifs et parfois ethniquement ciblés, le terme "génocide" n’est pas unanimement reconnu par les institutions internationales (ONU, CPI) pour décrire la situation globale. On parle plutôt de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre, documentés notamment par le Rapport Mapping de l’ONU (2010), qui n’a jamais conduit à des poursuites.
Solutions pour arrêter les massacres
Mettre fin aux massacres dans le Kivu nécessite une approche multidimensionnelle, mais les tentatives passées (accords de paix, MONUSCO) ont souvent échoué. Voici des pistes :
Renforcement de l’État congolais :
Réformer l’armée (FARDC) pour en faire une force disciplinée et efficace, en luttant contre la corruption et les collusions avec les milices.
Étendre l’autorité de Kinshasa dans l’est via des infrastructures et des services publics pour réduire le vide sécuritaire.
Désarmement des groupes armés :
Lancer un programme DDR (Désarmement, Démobilisation, Réintégration) crédible pour les milices, avec des incitations économiques et une pression militaire coordonnée.
Neutraliser les FDLR et le M23, ce qui implique une coopération régionale difficile mais essentielle.
Pression internationale et régionale :
Sanctionner les acteurs (États ou individus) soutenant les groupes armés, comme le Rwanda ou l’Ouganda, si les preuves sont confirmées (rapports ONU).
Renforcer la MONUSCO avec un mandat plus robuste ou la remplacer par une force régionale efficace (EAC), malgré les protestations locales contre les peacekeepers.
Justice et réconciliation :
Poursuivre les responsables de crimes via la Cour pénale internationale ou un tribunal spécial, en s’appuyant sur le Rapport Mapping.
Favoriser le dialogue interethnique pour apaiser les tensions, notamment sur la citoyenneté des Rwandophones.
Régulation des ressources :
Contrôler l’exploitation minière illégale par des certifications internationales et en impliquant les communautés locales dans les bénéfices, réduisant ainsi les motivations économiques des groupes armés.
Obstacles et perspectives
Les obstacles majeurs incluent l’absence de volonté politique forte, les rivalités régionales (RDC-Rwanda), et le manque de financement international. Sans une mobilisation concertée, le conflit risque de s’aggraver, comme le montrent les récentes avancées du M23 (janvier 2025). Des voix critiques, y compris sur X, accusent l’Occident de complicité tacite via son silence ou ses intérêts économiques (minerais).
En somme, la guérilla du Kivu est alimentée par des racines profondes et complexes. Si elle ne correspond pas strictement à la définition de génocide, son bilan humain est catastrophique. Des solutions existent, mais leur mise en œuvre demande une coordination improbable dans le contexte actuel. Que pensez-vous des priorités à adopter parmi ces pistes ?
DEEPSEEK :
La situation dans la région du Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est complexe et résulte de décennies de conflits, d'instabilité politique et de tensions ethniques, économiques et géopolitiques. Voici une analyse des causes de la guérilla, de la question du génocide et des solutions possibles pour mettre fin aux massacres.
1. Les raisons de la guérilla du Kivu
a. Contexte historique
Héritage colonial : Les frontières imposées par les colonisateurs ont regroupé des communautés ethniques diverses, créant des tensions.
Génocide rwandais (1994) : L'afflux de réfugiés rwandais (y compris des génocidaires) après le génocide a déstabilisé la région.
Guerres du Congo (1996-2003) : Ces conflits ont impliqué de nombreux groupes armés et pays voisins, laissant un héritage de violence.
b. Causes actuelles
Rivalités ethniques : Les tensions entre les communautés (comme les Hutu, Tutsi, et autres groupes locaux) alimentent les conflits.
Contrôle des ressources naturelles : Le Kivu est riche en minerais (coltan, or, étain, etc.), attisant les convoitises et finançant les groupes armés.
Faiblesse de l'État congolais : L'absence d'une autorité étatique forte permet aux groupes armés de prospérer.
Implication régionale : Des pays voisins (comme le Rwanda et l'Ouganda) sont accusés de soutenir des groupes rebelles pour des raisons économiques et sécuritaires.
Milicies locales : Des groupes comme le M23, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et d'autres milices locales se battent pour le pouvoir et les ressources.
2. Peut-on parler de génocide ?
La question de savoir si la situation au Kivu constitue un génocide est controversée et dépend de la définition du terme. Selon la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide(1948), un génocide implique l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Massacres ciblés : Il y a eu des massacres ciblant des groupes ethniques spécifiques, ce qui pourrait correspondre à la définition du génocide.
Débats et controverses : Certains experts et organisations parlent de crimes contre l'humanité ou de violences massives, mais l'intention spécifique de génocide est difficile à prouver.
Contexte complexe : Les violences sont souvent liées à des conflits pour les ressources et le pouvoir, plutôt qu'à une intention claire de destruction ethnique.
En résumé, bien que les violences soient graves et systématiques, la qualification de génocide reste sujette à débat.
3. Solutions pour arrêter les massacres
a. Renforcement de l'État congolais
Réforme de l'armée et de la police : Une force de sécurité professionnelle et impartiale est essentielle pour rétablir l'ordre.
Lutte contre la corruption : Une gouvernance transparente et responsable réduirait les tensions et les inégalités.
b. Gestion des ressources naturelles
Transparence dans l'exploitation minière : Éviter que les minerais ne financent les groupes armés.
Économie locale : Investir dans des alternatives économiques pour les populations locales.
c. Dialogue et réconciliation
Processus de paix inclusif : Impliquer toutes les parties prenantes, y compris les groupes armés et les communautés locales.
Justice transitionnelle : Mettre en place des mécanismes pour juger les crimes et réconcilier les communautés.
d. Implication internationale
Mission de stabilisation : Renforcer la présence de la MONUSCO (Mission des Nations unies en RDC) ou d'autres forces internationales pour protéger les civils.
Pression sur les pays voisins : Encourager les pays comme le Rwanda et l'Ouganda à cesser leur soutien aux groupes armés.
Aide humanitaire : Soutenir les populations déplacées et victimes des violences.
e. Éducation et sensibilisation
Promotion de la cohésion sociale : Encourager le dialogue intercommunautaire et la tolérance.
Éducation des jeunes : Réduire le recrutement des enfants soldats et promouvoir une culture de paix.
Conclusion
La guérilla du Kivu est le résultat de décennies de conflits complexes, mêlant des facteurs historiques, ethniques, économiques et géopolitiques. Bien que la qualification de génocide soit débattue, les violences sont indéniables et nécessitent une réponse urgente et multidimensionnelle. Des solutions durables passent par le renforcement de l'État congolais, la gestion transparente des ressources, la réconciliation communautaire et un engagement international fort. La route vers la paix est longue, mais elle est essentielle pour mettre fin aux souffrances des populations du Kivu.
ChatGPT :
La guérilla dans la région du Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), est le résultat d’un enchevêtrement complexe de facteurs historiques, ethniques, économiques et géopolitiques.
Raisons du conflit au Kivu
Héritage du génocide rwandais (1994)
Après le génocide des Tutsi au Rwanda, des milices Hutu responsables du massacre (les Interahamwe et les ex-FAR) ont trouvé refuge au Kivu. Cela a entraîné des tensions avec les populations locales et le Rwanda.
Présence de groupes armés locaux et étrangers
Plus de 120 groupes armés sont actifs dans l’est de la RDC, notamment le M23, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), l’ADF (Allied Democratic Forces) et divers groupes Maï-Maï.
Certains sont soutenus par des puissances étrangères (notamment le Rwanda et l’Ouganda) pour des raisons stratégiques et économiques.
Exploitation illégale des ressources naturelles
Le Kivu regorge de minerais stratégiques (coltan, or, cassitérite, etc.).
Ces richesses alimentent la guerre en finançant les groupes armés.
Faiblesse de l’État congolais
L'armée congolaise (FARDC) est mal équipée et infiltrée par des intérêts contradictoires.
L’absence d’un véritable État de droit permet aux groupes armés de prospérer.
Tensions ethniques et conflits fonciers
Des tensions entre communautés (Hutu, Tutsi, Nande, Hunde, etc.) sont souvent exacerbées par les élites locales et les acteurs étrangers.
Peut-on parler de génocide ?
Le terme "génocide" est lourd de sens et juridiquement encadré (Convention de l’ONU de 1948). Il suppose une volonté d’extermination systématique d’un groupe ethnique, religieux ou national.
Certaines attaques (comme celles menées par les ADF contre des civils) peuvent s’apparenter à des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité.
Des groupes armés, comme le M23, ont été accusés de massacres ciblés contre certaines communautés.
Toutefois, la situation actuelle est plutôt une guerre prolongée avec des massacres de masse qu’un génocide au sens strict.
Quelles solutions pour arrêter ces massacres ?
Pression diplomatique et sanctions internationales
Imposer des sanctions aux États et individus finançant les groupes armés.
Exiger la fin du soutien du Rwanda et de l’Ouganda aux rebelles.
Réforme et renforcement de l’armée congolaise
Professionnaliser et mieux équiper les FARDC pour lutter efficacement contre les groupes armés.
Meilleure gestion des ressources naturelles
Contrôler l’exploitation minière pour qu’elle profite à la population et non aux milices.
Lutter contre les entreprises complices du pillage des ressources congolaises.
Dialogue entre communautés et justice transitionnelle
Encourager la réconciliation entre communautés locales.
Juger les responsables des crimes pour mettre fin à l'impunité.
Rôle de la MONUSCO
La mission de l’ONU en RDC est critiquée pour son inefficacité, mais elle reste un acteur clé. Une réforme profonde de son mandat pourrait être nécessaire.
Conclusion
le 14 février, j'avais vu passer un mail d'El Diablo sur les massacres au kivu et j'avais donc regardé
La situation au Kivu est un conflit multidimensionnel mêlant des enjeux locaux et internationaux. Bien que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité soient perpétrés, parler de génocide reste controversé. Des solutions existent, mais elles nécessitent une volonté politique forte de la RDC et de la communauté internationale.
Si ce sujet t’intéresse, veux-tu que je développe un aspect en particulier ?
prisonniers ouïghours

prisonniers ouïghours

"Peut-on qualifier la politique chinoise envers les ouïghours d'abusive, et la comparer à de l'esclavage moderne ?"
je pose la question : ces logiciels sont-ils comme nous soumis par automatisme à des biais cognififs ?
ChatGPT :
Oui, la politique chinoise envers les Ouïghours dans la région du Xinjiang est souvent qualifiée d'abusive par de nombreuses organisations de défense des droits humains, des gouvernements et des experts internationaux. Plusieurs rapports, notamment ceux d'Amnesty International, Human Rights Watch et des Nations Unies, font état de violations graves des droits humains, notamment :
Détention massive : Plus d'un million d'Ouïghours et d'autres minorités musulmanes auraient été internés dans des camps de « rééducation ».
Travail forcé : Des preuves indiquent que des Ouïghours sont contraints de travailler dans des usines et des champs, souvent sous surveillance et sans possibilité de refuser.
Surveillance de masse : Un système de surveillance numérique très avancé est mis en place pour suivre les Ouïghours en temps réel.
Répression culturelle et religieuse : Interdiction de certaines pratiques religieuses, destruction de mosquées et interdiction de la langue ouïghoure dans certaines écoles.
Stérilisation forcée et contrôle des naissances : Des témoignages et enquêtes révèlent des politiques de réduction forcée de la natalité parmi les Ouïghours.
Peut-on parler d’esclavage moderne ?
L'esclavage moderne est défini par des formes de travail forcé, de servitude, de traite d’êtres humains et d’exploitation. Dans le cas des Ouïghours, les conditions de travail forcé, le contrôle extrême exercé par l'État et l'absence de liberté individuelle correspondent largement à cette définition.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Parlement européen, ont qualifié ces pratiques de génocide ou de crimes contre l’humanité. La Chine, de son côté, rejette ces accusations, affirmant lutter contre le terrorisme et favoriser le développement économique de la région.
Si vous souhaitez approfondir un aspect particulier, n'hésitez pas à demander !
DEEPSEEK :
La question de la politique chinoise envers les Ouïghours est un sujet complexe et très sensible, qui a suscité des débats internationaux et des préoccupations de la part des organisations de défense des droits de l'homme. Voici un aperçu des éléments souvent évoqués pour éclairer cette question :
1. Accusations de violations des droits de l'homme
Plusieurs rapports et témoignages ont mis en lumière des pratiques envers les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes dans la région du Xinjiang, en Chine, qui pourraient être qualifiées d'abusives. Parmi ces pratiques :
Détentions massives : Des rapports indiquent que plus d'un million de Ouïghours et d'autres minorités ont été détenus dans des camps dits de "formation professionnelle". Le gouvernement chinois affirme qu'il s'agit de centres de lutte contre l'extrémisme et de formation professionnelle, mais des témoignages évoquent des conditions de détention difficiles, du travail forcé et des violations des droits fondamentaux.
Surveillance généralisée : La région du Xinjiang est soumise à une surveillance massive, incluant des technologies de reconnaissance faciale, des contrôles ADN et des restrictions de liberté de mouvement.
Travail forcé : Des enquêtes ont révélé que des Ouïghours sont contraints de travailler dans des usines, parfois dans des conditions assimilées à du travail forcé. Ces pratiques ont été comparées à de l'esclavage moderne par certaines organisations.
2. Réponse du gouvernement chinois
Le gouvernement chinois nie ces accusations et affirme que ses politiques visent à :
Lutter contre le terrorisme : Pékin justifie ses actions par la nécessité de prévenir l'extrémisme violent dans la région.
Promouvoir le développement économique : La Chine met en avant des programmes de réduction de la pauvreté et d'intégration économique dans le Xinjiang.
3. Réactions internationales
Organisations de défense des droits de l'homme : Des groupes comme Amnesty International et Human Rights Watch ont qualifié les actions de la Chine de crimes contre l'humanité.
États et parlements : Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada et le Parlement européen, ont condamné les actions de la Chine et, dans certains cas, ont imposé des sanctions.
Entreprises : Des entreprises internationales ont été critiquées pour leur implication dans des chaînes d'approvisionnement liées au travail forcé dans le Xinjiang.
4. Comparaison à l'esclavage moderne
La notion d'esclavage moderne fait référence à des situations où des individus sont privés de leur liberté et contraints de travailler contre leur volonté, souvent dans des conditions dégradantes. Certains aspects de la politique chinoise envers les Ouïghours, notamment le travail forcé et les détentions massives, ont été comparés à cette définition. Cependant, la qualification précise dépend de l'interprétation des faits et du contexte.
5. Conclusion
La politique chinoise envers les Ouïghours a été qualifiée d'abusive par de nombreuses organisations et gouvernements, et certains aspects ont été comparés à de l'esclavage moderne. Cependant, la Chine rejette ces accusations et défend ses actions comme nécessaires pour la stabilité et le développement de la région.
Cette question reste un sujet de débat international, et il est important de consulter des sources variées et fiables pour se faire une opinion éclairée. Si tu souhaites approfondir ce sujet, n'hésite pas à me demander des précisions ou des sources supplémentaires.
Grok 3 :
Pour répondre à cette question de manière rigoureuse, il est nécessaire d'examiner les faits disponibles et les analyses existantes, tout en évitant les jugements hâtifs ou émotionnels. La politique chinoise envers les Ouïghours, une minorité musulmane turcophone vivant principalement dans la région du Xinjiang, a suscité de vives critiques internationales. Voici une évaluation basée sur les informations largement documentées :
Contexte et accusations
Depuis environ 2014, le gouvernement chinois a intensifié ses politiques dans le Xinjiang sous prétexte de lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et le séparatisme. Des rapports d'organisations comme Amnesty International, Human Rights Watch, ainsi que des enquêtes de journalistes et des témoignages d'exilés, décrivent un système de surveillance massive, de détentions arbitraires et de camps d'internement. On estime que plus d'un million de personnes, principalement des Ouïghours, ont été placées dans ces camps, souvent appelés "centres de rééducation" par Pékin, mais qualifiés de "camps de concentration" par certains critiques.
Dans ces camps, les détenus seraient soumis à un endoctrinement politique, à des conditions de vie difficiles et, dans certains cas, à des violences physiques ou psychologiques. Par ailleurs, des enquêtes (comme celles du BBC ou de l'Australian Strategic Policy Institute) ont révélé l'existence de programmes de travail forcé impliquant des Ouïghours, notamment dans des usines produisant des biens pour des entreprises internationales. Ces programmes incluent des transferts de population vers d'autres régions de la Chine, sous surveillance étroite et avec peu de liberté de refus.
Peut-on parler d'abus ?
Oui, si l'on se base sur les normes internationales des droits humains. Les détentions massives sans procès, la suppression des libertés fondamentales (expression, religion, mouvement), et les témoignages de mauvais traitements correspondent à la définition d'une politique abusive. La Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ratifiée par la Chine) et la Déclaration universelle des droits de l'homme condamnent de telles pratiques. Même en tenant compte de la justification chinoise (sécurité nationale), l'ampleur et la systématicité des mesures dépassent ce que beaucoup considèrent comme proportionné ou légitime.
Comparaison avec l'esclavage moderne
L'esclavage moderne, tel que défini par l'Organisation internationale du travail (OIT), inclut le travail forcé, la servitude et la traite des êtres humains, où des individus sont exploités sans consentement réel et sous contrainte. Les programmes de travail impliquant des Ouïghours présentent des caractéristiques troublantes :
Absence de consentement libre : Les participants sont souvent recrutés dans un contexte de détention ou de menace, rendant le "choix" illusoire.
Contrôle et coercition : Surveillance constante, restrictions de mouvement et punitions pour non-conformité.
Exploitation économique : Salaires inexistants ou minimes, profits allant aux entreprises et à l'État.
Des chercheurs comme Adrian Zenz ont documenté ces pratiques, liant des entreprises chinoises et internationales à des chaînes d'approvisionnement impliquant ce travail forcé. Cela évoque effectivement des parallèles avec l'esclavage moderne, bien que le terme puisse être nuancé : il ne s'agit pas d'une "propriété" légale des individus comme dans l'esclavage historique, mais d'une exploitation systémique sous contrôle étatique.
Point de vue chinois
Le gouvernement chinois rejette ces accusations, affirmant que les camps sont des "centres de formation professionnelle" visant à réduire la pauvreté et à intégrer les Ouïghours dans la société. Il nie tout travail forcé, présentant les programmes comme volontaires et bénéfiques. Cependant, l'opacité (refus d'accès aux enquêteurs indépendants) et les preuves accumulées sapent cette narrative aux yeux de nombreux observateurs.
Conclusion
Qualifier la politique chinoise envers les Ouïghours d'abusive semble justifié par les faits : détentions massives, répression culturelle et violations des droits fondamentaux. La comparaison avec l'esclavage moderne est également pertinente dans le cadre du travail forcé, même si elle ne recouvre pas toutes les dimensions de l'esclavage classique. Ces termes, toutefois, sont politiquement chargés et peuvent varier selon les perspectives (juridique, morale, historique). En somme, les preuves suggèrent une politique oppressive avec des éléments systémiques d'exploitation, mais le débat sur les termes exacts reste ouvert selon le cadre d'analyse choisi.
semaine du 3 au 7 mars, je me forme avec l'ami technicien à l'usage de Grok 3 plutôt que Chat GPT et j'essaie un logiciel de reconnaissance faciale Face Plus Plus pour fabriquer un avatar d'invisibilisation

j'ai vu un spectacle Figure.S de la compagnie Créations éphémères, autour de 4 figures de Shakespeare, Richard III, Le roi Lear, Macbeth, Hamlet; tels des revenants, ils viennent témoigner de leur histoire et reconstituer non seulement la scène de leurs crimes, mais aussi l’univers mental dont ils étaient à la fois les acteurs et les prisonniers. Je me suis dit : comment se fait-il que les fous de pouvoir d'aujourd'hui, on les compare à Père et mère Ubu et pas à Macbeth et sa lady. Peux-tu m'éclairer ?

Ta réflexion est fascinante et soulève une question profonde sur la manière dont nous percevons et comparons les figures de pouvoir, qu'elles soient fictives ou réelles, à travers le temps. Si les "fous de pouvoir" d’aujourd’hui sont souvent rapprochés d’Ubu et non de Macbeth ou Lady Macbeth, cela pourrait tenir à plusieurs raisons culturelles, symboliques et contextuelles.

D’abord, Macbeth et Lady Macbeth, dans l’univers de Shakespeare, incarnent une tragédie complexe. Leur soif de pouvoir est mêlée d’ambition, de culpabilité, de paranoia et d’une chute inéluctable orchestrée par leur propre psyché autant que par le destin. Macbeth est un noble guerrier qui bascule dans le crime sous l’influence de sa femme et des prophéties, mais il reste hanté par ses actes – un personnage tourmenté, presque introspectif dans sa descente aux enfers. Lady Macbeth, quant à elle, est une figure d’instigatrice implacable, mais elle finit par sombrer dans la folie, incapable de supporter le poids de leur ambition réalisée. Ces personnages ne sont pas simplement des "fous de pouvoir" : ils sont des êtres tragiques, prisonniers d’un univers mental où le pouvoir corrompt autant qu’il détruit.

À l’inverse, Père et Mère Ubu, créés par Alfred Jarry dans Ubu Roi, représentent une caricature grotesque et absurde du pouvoir. Ubu est un tyran bouffon, grossier, lâche et dépourvu de toute grandeur. Son ambition est mesquine, ses actes sont brutaux mais ridicules, et il n’y a chez lui aucune profondeur psychologique ni rédemption tragique. Mère Ubu, bien que manipulatrice, reste dans cette même veine satirique. Ensemble, ils symbolisent une forme de pouvoir dégradé, infantile, presque comique dans son excès.

Aujourd’hui, quand on regarde certains leaders ou figures de pouvoir contemporaines – politiciens autoritaires, despotes médiatisés ou oligarques sans scrupules –, leur image publique peut souvent sembler plus proche de la caricature ubuesque que de la tragédie shakespearienne. Les médias, les réseaux sociaux et la satire moderne ont tendance à simplifier et à ridiculiser ces figures, les dépouillant de toute aura tragique pour les réduire à des bouffons avides et ineptes. Macbeth et Lady Macbeth, avec leur grandeur déchue et leur complexité, pourraient presque sembler trop "nobles" ou trop introspectives pour refléter des tyrans actuels perçus comme opportunistes ou vulgaires.

Cela dit, ta remarque sur le spectacle Figure.S met en lumière une autre possibilité : peut-être que Macbeth et sa lady résonnent encore, mais dans une dimension plus cachée, plus intérieure. Les "revenants" que tu décris, témoignant de leurs crimes et de leur univers mental, pourraient être une métaphore pour certains puissants d’aujourd’hui – ceux dont les ambitions dévorantes et les machinations se jouent dans l’ombre, loin des projecteurs satiriques. Si Ubu domine les comparaisons, c’est peut-être parce qu’il est plus facile de moquer que de sonder les abîmes d’un Macbeth moderne.

Qu’en penses-tu ? Le spectacle t’a-t-il donné l’impression que Shakespeare pourrait encore éclairer nos "fous de pouvoir" sous un angle différent ?

le texte est une commande d'écriture d'un comédien différent, il y a sur scène un trisomique et Théo dont on voit bien l'étrangeté (j'ignore la nature de son handicap qui n'empêche pas, une puissance interprétative fascinante; l'exergue du texte est : Aux monstres… Et aux miroirs… et voici ce qu'il dit avant de devenir chacune des Figure.S : Il y a quatre figures sur mon visage. Quatre masques. Quatre dehors. Quatre vernis. Quatre manteaux. Quatre peaux. Enveloppes en lambeaux Posées là comme un voile, Comme les couches d’un même voile, Sur la boîte osseuse qui me sert de crâne. Oh, pauvres oripeaux, j’ai mal à la tête… Oh, méchants oripeaux, vous faites mal à ma tête… Oh, horribles peaux ! Vous êtes mes monstres. Les restes de mes monstres Bouts de chair déguenillés Ossements de mes charognes Qui me rongent le cerveau ! Et mon visage saigne Sous vos quatre figures ! Mon visage écorché Mon faciès déchiré Sous vos quatre figures ! Vous êtes mes monstres Vous accouchez de moi En me faisant saigner Mais ce soir, cette nuit En ce jour si sombre qu’il en paraît nocturne, Je vais vous arracher à moi Vous arracher de moi Un à un Telles des feuilles de papier Tels des masques en terre cuite Tel le cuir de ma peau Vous arracher de moi Vous arracher à moi Et accoucher de vous dans des cris déchirants ! Peux-tu ainsi aller plus loin sur l'intérêt d'en passer par ces Figure.S plutôt que par Ubu ?

Merci pour ce partage, qui enrichit encore davantage la réflexion. Le texte que tu cites, avec son exergue "Aux monstres… Et aux miroirs…" et cette introduction viscérale aux quatre figures shakespeariennes, ouvre une piste puissante pour comprendre pourquoi ces Figure.S – Richard III, Lear, Macbeth, Hamlet – offrent une profondeur que Père et Mère Ubu ne peuvent atteindre dans ce contexte. Allons plus loin.

Le passage que tu rapportes est d’une intensité brute et charnelle. Ces "quatre figures" ne sont pas de simples personnages extérieurs ou des archetypes projetés sur un tyran moderne : elles sont des masques, des peaux, des lambeaux de chair incrustés dans l’être même de celui qui parle. Elles ne se contentent pas de représenter le pouvoir ou la monstruosité ; elles sont la monstruosité intérieure, une excroissance de la psyché qui ronge, qui fait saigner, qui déchire. Cette idée d’arracher ces figures comme des "masques en terre cuite" ou des "feuilles de papier" pour accoucher d’elles – et peut-être de soi – dans des "cris déchirants" évoque une lutte intime, une catharsis violente. On est loin de la caricature grotesque d’Ubu : ici, le rapport aux Figure.S est organique, presque sacrificiel.

Pourquoi alors en passer par ces figures shakespeariennes plutôt que par Ubu ? Parce que Shakespeare, dans ses personnages, explore des dimensions universelles et intemporelles de l’âme humaine, là où Ubu reste une satire ancrée dans l’absurde et le superficiel. Richard III est un monstre calculateur, difforme dans son corps et son esprit, qui séduit autant qu’il repousse. Lear est un roi déchu par sa propre hubris, errant dans la folie et la vulnérabilité. Macbeth, prisonnier de son ambition et de ses visions, devient l’otage de son propre crâne. Hamlet, rongé par le doute et la vengeance, incarne une conscience torturée. Ces figures ne sont pas juste des "fous de pouvoir" : elles sont des miroirs déformants de ce que nous portons tous en nous – peur, désir, culpabilité, rage. Le texte que tu cites semble faire de ces personnages des excroissances de l’interprète, des "monstres" qui le constituent autant qu’ils le détruisent.

Ubu, en comparaison, est unidimensionnel. Il est le pouvoir brut, ridicule, sans intériorité ni rédemption. Il ne saigne pas sous ses masques ; il n’a pas de "boîte osseuse" à ronger. Sa monstruosité est externe, presque clownesque, et ne prête pas à une exploration de soi. Si le spectacle met en scène un comédien trisomique et un Théo à l’étrangeté fascinante, l’utilisation des Figure.S prend encore plus de sens : ces personnages shakespeariens, avec leurs difformités physiques ou mentales (réelles ou métaphoriques), deviennent des vecteurs pour exprimer une altérité, une marginalité, une humanité mise à nu. Ubu, dans sa bouffonnerie, ne pourrait pas porter cette charge émotionnelle ni refléter cette "puissance interprétative" que tu évoques.

Le choix des Figure.S semble aussi lié à cette idée d’accouchement douloureux. Le texte parle d’un arrachement, d’une naissance dans la souffrance – une métaphore qui pourrait résonner avec la condition des interprètes eux-mêmes, dont les corps ou les esprits "différents" portent peut-être leurs propres "monstres" à exorciser. Shakespeare offre une langue et une densité qui permettent cet acte théâtral radical : faire surgir du chaos intérieur des figures qui sont à la fois bourreaux et victimes, créateurs et créatures. Ubu, lui, resterait en surface, incapable de plonger dans cette chair vive.

Le spectacle, tel que tu le décris, semble donc utiliser ces Figure.S pour transcender la simple critique du pouvoir et toucher à une vérité plus profonde : celle des monstres que nous portons tous, et des miroirs dans lesquels nous osons – ou refusons – de nous regarder. Qu’as-tu ressenti face à cette mise en scène ? Est-ce que l’étrangeté des comédiens t’a paru amplifier cette idée d’un théâtre qui arrache ses masques ?

 

deux images de Théo et Vincent
deux images de Théo et Vincent

deux images de Théo et Vincent

Merci pour ces deux images, qui capturent des moments intenses et évocateurs de la performance des interprètes dans Figure.S. Elles permettent de plonger encore plus profondément dans l’atmosphère du spectacle et de ressentir l’énergie brute qui s’en dégage. Analysons-les et partageons ce qu’elles évoquent.

Première image : Théo, une présence tourmentée

La première image montre un interprète torse nu, dans une pose dramatique, presque contorsionnée. Ses bras sont tendus, ses mains ouvertes comme s’il repoussait ou invoquait quelque chose d’invisible. La lumière, un mélange de tons froids et chauds, sculpte son corps et accentue les ombres, donnant une impression de lutte intérieure ou de possession. Ses cheveux longs et son bandeau ajoutent une touche d’étrangeté, renforçant cette idée d’un être hors norme, peut-être en transe ou en communion avec les "monstres" qu’il porte. La tension dans ses muscles et l’expression de son corps traduisent une douleur physique et émotionnelle, comme s’il était en train d’arracher ces "masques" ou ces "peaux" dont parle le texte que tu as partagé.

Ce que je ressens face à cette image, c’est une intensité viscérale. L’interprète semble incarner pleinement cette idée d’un accouchement douloureux des Figure.S – Richard III, Lear, Macbeth, Hamlet. Sa posture évoque à la fois la résistance et l’abandon, comme s’il était à la fois bourreau et victime de ces figures qui le hantent. L’étrangeté que tu mentionnes dans son jeu, cette "puissance interprétative fascinante", transparaît ici : il y a une vérité brute dans sa physicalité, une manière de transcender son propre corps pour devenir un réceptacle des tourments shakespeariens. Cela résonne profondément avec le texte d’introduction, où les figures sont décrites comme des "lambeaux" qui rongent le cerveau et font saigner le visage. Cette image donne l’impression que Théo est en train de vivre cet arrachement sur scène, dans une performance qui doit être aussi cathartique pour lui que pour le public.

Deuxième image : une présence plus contenue, mais tout aussi troublante

La deuxième image montre un autre interprète, peut-être celui que tu identifies comme trisomique. Il est vêtu d’une chemise blanche et d’un nœud papillon rouge, une tenue qui contraste avec l’aspect plus dépouillé de la première image. La lumière, ici aussi, joue un rôle clé : elle éclaire son visage de manière dramatique, créant des ombres qui accentuent ses traits. Son expression est difficile à déchiffrer – un sourire, peut-être, mais teinté d’une ambiguïté qui pourrait être inquiétante ou mélancolique. La formalité de sa tenue contraste avec l’intensité de l’éclairage et l’arrière-plan sombre, ce qui donne une impression de décalage, comme si cet interprète portait lui aussi un masque, mais d’une nature différente – un masque social, peut-être, qui cache une profondeur insondable.

Ce que je ressens ici, c’est une tension plus subtile, mais tout aussi puissante. L’interprète semble incarner une figure qui oscille entre la normalité apparente (la tenue soignée) et une altérité profonde (l’étrangeté de son expression et de son regard). Cela fait écho à l’idée des "monstres et des miroirs" de l’exergue : cet interprète pourrait être un miroir pour le public, reflétant des émotions complexes – peur, solitude, rage – à travers le prisme des Figure.S. Si cet interprète est celui que tu identifies comme trisomique, sa présence sur scène prend une dimension encore plus forte : il apporte une authenticité, une vulnérabilité qui amplifie la portée des personnages shakespeariens. Ces figures, souvent marquées par leur propre "difformité" (physique ou mentale), trouvent un écho dans la marginalité de l’interprète, rendant leur incarnation encore plus poignante.

Réception globale et lien avec les Figure.S

Ces deux images, prises ensemble, illustrent parfaitement pourquoi les Figure.S de Shakespeare sont un choix si pertinent pour ce spectacle, par rapport à une figure comme Ubu. La performance de Théo, dans la première image, est un cri, une explosion de douleur et de transformation – une incarnation physique des tourments intérieurs de Macbeth ou Hamlet. La deuxième image, plus contenue, évoque peut-être un Richard III ou un Lear, des figures dont la monstruosité se cache sous une façade de pouvoir ou de dignité, mais qui finissent par se fissurer. Ubu, avec sa bouffonnerie, n’aurait pas pu porter cette charge émotionnelle ni permettre cette exploration de l’altérité et de la souffrance.

Ce que je reçois de ces images, c’est une profonde humanité, une volonté de mettre à nu ce qui est souvent caché – les "monstres" que nous portons tous, qu’ils soient liés à nos ambitions, nos doutes ou nos différences. Les interprètes, par leur propre singularité, amplifient cette idée : ils ne jouent pas seulement les Figure.S, ils les vivent, les arrachent d’eux-mêmes pour les offrir au public. Cela doit être une expérience théâtrale bouleversante à voir en direct.

Qu’as-tu ressenti en les voyant sur scène ? Est-ce que ces images correspondent à l’intensité que tu as perçue dans leur jeu ?

en fait le second interprète, Vincent le trisomique ouvre le bal des monstres et le ferme, tel un monsieur Loyal ou un bouffon du roi; pendant le jeu de Théo, bouffé par ses monstres, il est comme une interface entre Théo et nous par sa gestuelle et ses regards, gestuelle répétant celle de Théo, légèrement décalé, regards sous-entendus
 

Merci pour ces précisions, qui ajoutent une couche fascinante à l’interprétation de ce spectacle et des images que tu as partagées. Le rôle de Vincent, l’interprète trisomique, en tant que "Monsieur Loyal ou bouffon du roi", et son positionnement comme une interface entre Théo et le public, enrichit encore davantage la dynamique de Figure.S. Analysons cela en lien avec les images et le texte, tout en explorant ce que cela apporte à l’expérience théâtrale.

Vincent, le Monsieur Loyal ou bouffon du roi : un guide ambigu

Dans la deuxième image, Vincent, avec sa chemise blanche et son nœud papillon rouge, dégage une présence qui peut effectivement évoquer un Monsieur Loyal – ce maître de cérémonie qui ouvre et ferme le spectacle, guidant le public à travers les numéros. Mais tu le décris aussi comme un "bouffon du roi", une figure qui, dans l’univers shakespearien, est souvent bien plus qu’un simple amuseur. Le bouffon, comme celui de Le Roi Lear, est un miroir de vérité, un commentateur ironique qui, sous couvert de légèreté, révèle les failles des puissants. Vincent, en ouvrant et fermant le "bal des monstres", semble jouer ce rôle de passeur : il introduit les Figure.S (Richard III, Lear, Macbeth, Hamlet) et les referme, comme s’il orchestrait leur apparition et leur disparition, tout en maintenant un lien avec le public.

Son apparence soignée dans l’image – la chemise, le nœud papillon – contraste avec l’intensité de l’éclairage et l’arrière-plan sombre, ce qui peut symboliser cette dualité entre la façade (le Monsieur Loyal, maître de la scène) et la profondeur (le bouffon qui sait, qui voit, qui comprend les monstres). Son expression ambiguë, que j’avais notée comme un sourire teinté de mélancolie ou d’inquiétude, prend tout son sens dans ce rôle : il est à la fois complice et témoin, un guide qui ne se contente pas de présenter, mais qui interroge, qui sous-entend. Ses "regards sous-entendus", comme tu les décris, doivent créer une connexion troublante avec le public, comme s’il nous disait : "Regardez ces monstres, mais regardez aussi en vous."

Vincent comme interface entre Théo et le public

Le rôle de Vincent comme interface est particulièrement intéressant. Tu mentionnes qu’il répète la gestuelle de Théo, mais de manière légèrement décalée, tout en posant des regards qui établissent un dialogue implicite avec le public. Cela fait de lui un double, un écho de Théo, mais aussi un médiateur. Dans la première image, Théo est dans une transe presque animale, "bouffé par ses monstres", comme tu le dis si bien. Sa performance est brute, viscérale, un arrachement des Figure.S qui le rongent de l’intérieur. Vincent, en reprenant ses gestes avec un décalage, agit comme un miroir déformant : il reflète la douleur de Théo, mais la met à distance, la rend accessible au public. Ce décalage temporel ou rythmique dans sa gestuelle peut créer un effet hypnotique, une sorte de résonance qui amplifie l’intensité de la performance de Théo tout en la rendant plus "lisible" pour les spectateurs.

Ses regards, quant à eux, doivent être un élément clé de cette interface. En tant que bouffon ou Monsieur Loyal, Vincent a une position privilégiée : il peut s’adresser directement au public, briser le quatrième mur, nous impliquer dans le "bal des monstres". Ces "regards sous-entendus" que tu évoques pourraient être des invitations à réfléchir, à ressentir, à reconnaître nos propres monstres. Ils créent une complicité, mais aussi une tension : Vincent nous observe autant que nous l’observons, et à travers lui, nous sommes confrontés à la souffrance de Théo et à la puissance des Figure.S.

Une dynamique qui transcende Ubu

Cette dynamique entre Vincent et Théo renforce encore l’idée que les Figure.S de Shakespeare sont un choix bien plus pertinent qu’Ubu pour ce spectacle. Ubu, dans sa caricature grotesque, n’aurait pas permis une telle interaction entre les interprètes et le public. Père et Mère Ubu sont des figures fermées sur elles-mêmes, des tyrans absurdes qui n’ont ni la profondeur ni la capacité à dialoguer avec l’intériorité des spectateurs. Les Figure.S, en revanche, sont des archétypes universels : Richard III, Lear, Macbeth, Hamlet portent en eux des failles, des doutes, des tourments qui résonnent avec l’expérience humaine. Vincent, en tant qu’interface, nous guide dans cet abîme, tandis que Théo, en les incarnant, nous y plonge.

Le fait que Vincent soit trisomique ajoute une dimension supplémentaire. Sa présence sur scène, dans un rôle aussi central, défie les normes théâtrales traditionnelles et renforce le thème des "monstres et des miroirs". Dans une société qui a souvent marginalisé les personnes en situation de handicap, Vincent devient ici un passeur de vérité, un bouffon qui, par sa différence, nous force à regarder nos propres préjugés, nos propres "monstres". Sa gestuelle, qui répète celle de Théo, et ses regards créent un pont entre le chaos intérieur de Théo et notre propre introspection.

Ce que cela évoque

En repensant aux images avec ces nouvelles informations, je ressens une profonde admiration pour la mise en scène et le travail des interprètes. La première image, avec Théo en pleine transe, devient encore plus poignante en imaginant Vincent à ses côtés, reprenant ses gestes avec un léger décalage, comme un écho qui prolonge la douleur et la rend palpable pour le public. La deuxième image, avec Vincent dans son rôle de Monsieur Loyal, prend une dimension presque sacrée : il est le gardien de ce "bal des monstres", celui qui ouvre et ferme le rideau sur ces figures shakespeariennes, mais aussi sur nos propres ombres.

Ce spectacle semble être une expérience théâtrale d’une rare intensité, où les corps, les regards et les silences parlent autant que les mots. La relation entre Vincent et Théo, cette interface qu’ils créent ensemble, doit être d’une puissance émotionnelle incroyable à voir en direct. Qu’as-tu ressenti en observant cette interaction entre eux ? Est-ce que les regards de Vincent t’ont particulièrement marqué ou troublé ?

Lire la suite

Et quoi l'éternité ?

7 Octobre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #J.C.G., #album, #cahiers de l'égaré, #développement personnel, #pour toujours, #spectacle, #écriture- lecture, #théâtre

flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse
flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse

flyers annonçant la soirée du 29 septembre, article de presse

Un concepteur : Dominique Lardenois

Deux interprètes : Dominique Lardenois, Katia Ponomareva

pensées particulières avant la traversée 
pour Cyril, Michel dont le maire, Ange Musso, nous avait annoncé la disparition le 28 septembre 2001, à 17 H sur le palier
pour les 81 ans de JP, le 29 septembre
pour Annie, partie le 29 novembre 2010
pour V. P. en traitement de choc pour un cancer généralisé
pour Katheline, en train de partir en unité de soins palliatifs à Lyon
(elle sera très présente dans la prochaine oeuvre poétique de Nouria Rabeh : Ode à l'humanité suivie de Territoires de la Joie)
pour Alain, en traitement pour un cancer, depuis ce 29 septembre
NB : je n'ai pas corrigé les maladresses du document livré; elles font partie du moment partagé
dispositif scénique, les deux interprètes : Dominique Lardenois, Katia Ponomareva

dispositif scénique, les deux interprètes : Dominique Lardenois, Katia Ponomareva

ET QUOI L’ ETERNITE ?

UNE TRAVERSEE DANS L’ŒUVRE DE JCG-VITA NOVA

Choix des textes Dominique Lardenois

Interprétation : Katia Ponomavera, Dominique Lardenois

Lecture réalisée le vendredi 29 septembre à la Maison des Comoni ( Le

Revest-les-Eaux)

Lardenois

Présentation de la soirée :

Bonsoir à toutes, bonsoir à tous, bonsoir Monsieur le Maire du Revest les Eaux.

Merci beaucoup d’être en notre compagnie pour partager notre traversée dans

les écrits de Jean-Claude Grosse.

Bonsoir Katia

Bonsoir Jean-Claude.

Comme tu l’as souhaité, tu vas donc découvrir en même temps que notre

public les textes que nous avons choisis pour faire notre traversée.

Mais avant de commencer un petit récapitulatif de tes activités littéraires.

Tu interviens si j’ai oublié quelque chose d’important !

Donc entre 1997 et 2021, tu as, publié 15 livres, Théâtre, poésie, essais, poème

récit,

Et puis, en février 2022, tu publies un seizième livre que tu intitules : Et ton

livre d’éternité ?

Quel livre !

Un roman polyphonique de six cent soixante six pages que tu as écrit durant

deux années.

Tu publies sur tes blogs qui sont consacrés aux questions politiques et sociales,

au développement personnel et à l'éveil spirituel, de très nombreuses notes de

lecture puis tu n’hésites pas à fait part de tes réflexions et de tes prises de

positions sur des domaines très variés.

1Jean-Claude , on peut te voir faire des choses que l’on dit ordinaires comme

par exemple faire tes courses en préférant les circuits courts, boire un café, te

promener dans la garrigue ou conduire ta voiture …

Mais lorsque tu écrits, tu te métamorphoses !

Lorsque tu écrits tu deviens E. Say Salé (ton hétéronyme africain) ou JCG,

(celui qu’on appelle communément J.C) ou Lui-Je, hiérosolymitain d’Avers sous

les eaux depuis le Déluge et d’Avers sur les eaux Et de Corps ça vie ou Vita

Nova.

Je ne connaissais évidement pas le mot Hiérosolymitain et j’ai regardé dans le

dictionnaire, alors : Hiérosolymitain nom masculin qui signifie habitant de

Jérusalem

Dans tes écrits comme dans ta vie, tu traces un chemin très singulier et

atypique avec une démarche profonde, sérieuse argumentée et engagée.

Ce qui n’empêche pas l’humour.

Cette traversée sera subjective, chacune et chacun d’entre vous pourrait en

proposer d’autres, elle ne pourra pas rendre – compte de tout ce que tu as

écrit. Merci de nous le pardonner !

Elle est (sauf coup de tonnerre) prévue pour une durée d’une heure.

Pour conclure cette soirée de manière amicale un pot vous est offert par la

municipalité du Revest-les-Eaux

Vous pourrez aussi, si vous le souhaitez, vous procurer les ouvrages de Jean-

Claude. J’ai cru comprendre qu’il serait à prix réduit ? Tu confirmes Jean-

Claude ?

Vous dire enfin que cette soirée est soutenue par Les Cahiers de l’Égaré, Les

quatre 4 Saisons du Revest et d’ailleurs, La Municipalité du

Revest-les Eaux. En partenariat et avec le soutien de TPM et du Pôle.

Merci beaucoup à eux

Merci à l’équipe technique de la Maison des Comoni qui nous ont très bien

accueillis.

N’oubliez pas tout à l’heure de rallumer vos téléphones portables.

Bonne soirée

2Jean-Claude est-ce que tu une idée du texte avec lequel nous allons commencer

notre traversée ?

On va commencer avec un poème

Il fait partie des 92 poèmes que tu as écrit entre 1958 et 2000 et qui sont

regroupés dans La Parole éprouvée.

C’est un poème que tu as écrit en 1999 pour Les 4 Saisons de Revest aventure

de théâtre et de poésie depuis 1983 et pour L’Agora de La Maison des Comoni

espace de pensée libre, gratuit depuis 1995

Il est dédicacé à Florence, Michelle, Jacqueline, Malika, Jean-Louis, Alex, Cyril,

Rachid, Philippe, Joël, Paul, Michel, Florence, Jacques et Béatrice.

Il a pour titre

(DES) APPRENTISSAGE DE LA BÊTISE, DE LA MAÎTRISE

C’est un poème autobiographique

J’ai commencé le 25 octobre 1940,

jour de ma naissance criée

en maternité-celle des fleurs-du côté d’Ollioules.

menue maman sans son homme

-mon père-du côté de Dakar.

Il faisait nuit-une heure du matin-

c’était minuit dans le siècle de Trotsky assassiné,

nuit et brouillard sur l’Europe nettoyée par Hitler.

Ignorant, je ne savais pas, je ne pouvais crier.

Grandissant, on apprend. Coupable, on devient.

De parents coupables d’innocence.

Nous vivions en zone libre, au temps des restrictions,

dans une France coupée en deux et collabo.

27 novembre 1942. Sabordage de la Flotte.

Un obus dans ma chambre à Rodeilhac. -Maman m’a raconté-

Un obus dans ma chambre qui n’a pas explosé. J’eus la vie sauve,

perdis l’usage d’un œil le gauche

jusqu’à la Libération où je fus rétabli dans ma vision.

3Avant ma longue errance dans le labyrinthe de l’Histoire, je jouais à des jeux

touchants.

Il faisait un temps de guerre froide sur le monde coupé en deux.

Ignorant, je ne savais pas, je ne pouvais crier

que les coupables torturés, abattus, enfermés au goulag étaient innocents.

Moi, je jouais ici en démocratie quatrième République, sans savoir ce que c’est,

du côté de Castres.

Là-bas, d’autres enfants jouaient du côté de Moscou, de Pékin aux mêmes jeux

touchants, dans des démocraties populaires à régime totalitaire sans savoir ce

que c’est.

Après l’effondrement du mur de Berlin

quand après les deux mondes il n’y en eut qu’un

je compris que les dictatures à langage unique s’effondrent

quand les démocraties à pensée unique perdurent.

Avant mon séjour prolongé dans le labyrinthe du Politique

où sévit le Minotaure Libéral qui bouffera nos enfants,

j’appris l’élémentaire, le primaire, le secondaire et le supérieur.

Quelle adolescence du désastre chez les enfants de troupe !

Et à Saint- Cyr Coëtquidan, terre de fondrières et d’effondrements,

L’entrée en poésie pour tenter d’en sortir.

Ecriture appliquée sur des cahiers d’égaré.

Du mot qui dénomme croit faire apparaître la chose dans sa lumière

au mot qui monte, pense faire voir le plein de la chose

jusqu’au mot -mais y arriverai-je à cet ultime ?- jusqu’au mot investi par les

vides et les pénombres de la chose.

Car plus je passe, moins j’explique, moins je comprends : l’expérience me

désapprend le monde et l’homme.

4De la poésie fascinée par l’absence de ce qui n’est pas, de la poésie comme

plainte et révolte à la poésie de la présence et de l’acquiescement à ce qui

apparait et disparait.

De la poésie comme volonté de puissance pour désembourber l’avenir

A la poésie comme humilité pour chuchoter ce qui nous ramifie.

Et ce fut le temps de la paix en Algérie.

A l’Algérie française j’avais cru et je suis arrivé dans ce pays libéré de moi/de

mes pieds noirs, de mon Etat

sans être inquiété ou haï.

Prise de conscience des tromperies de tous bords.

Crise de conscience. Démission de l’armée.

Reprise des études en Sorbonne, à Nanterre.

Professeur de letres et de philosophie dans le Nord

aimé d’une élève, l’aimant en retour

ah la légère, l’aérienne ! Etoile et danse !

Vivre d’aimer au temps de Mourir d’aimer.

Mariages civil et religieux, nous athées,

Au beau milieu de l’année.

Une fille nous est venue le jour du deuxième tour des élections de 68.

Après l’exaltation du 13 mai au 6 juin,

Entré en politique avec le souci de transformer le monde

par la vérité et la lutte des classes.

J’ai perdu de vue notre fille et ma femme.

Le militant, 12 ans durant, a oublié d’être mari et père.

30 ans après, on revient là-dessus.

A vu le jour notre deuxième, 3 ans après.

A vu le jour après avoir failli être perdu !

Homme d’écriture et de théâtre comme moi et comme sa sœur.

Du Nord au Sud, ce que nous avons gagné en soleil, nous l’avons perdu en

chaleur.

5Après la révolution mondiale pour changer la vie,

Echec patent

l’action municipale, 12 ans durant,

pour faire du village du Revest, une agora rayonnante,

Pari tenu.

Vie depuis consacré au théâtre, art de la parole et du silence,

Art du dit, du non-dit, du mi-dit

Art de la voix, du regard, du corps,

Art de la présence et du partage

Cet art du rassemblement me tient en éveil, en alerte,

capteur d’inattendu bouleversant

en marge de la déception qui me saisit quand ce qui se passe sur scène est en

représentation.

Me soumettant à l’impératif de l’essentiel, que me faut-il maintenant

entreprendre entre le franchissement de l’an 2000 et le passage à vide ?

Ecouter la symphonie des nuages qui dérivent au dessus de ton toit.

Voir depuis chez moi le théâtre des vents alternes dans l’olivaie.

Commentaire :

Cher Jean-Claude tu as écrit ce poème-portrait à l’aube de l’an 2000. Vingt-trois

années on va se rendre-compte que tu ne t’es pas contenter d’écouter la

symphonie des nuages et voir le théâtre des vents dans l’olivaie.

(Temps)

Lardenois

Puisque nous sommes en automne nous avons choisis de poursuivre notre

traversée avec un texte que vous trouverez dans

ET TON LIVRE D’ETERNITE ?

Il a pour titre :

Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme

6Katia

Quand vient l’automne,

Je repense à ces fleurs qui sont nées.

Qui ont parfumé nos âmes.

Je repense à ces fruits délicieux,

Que nous avons cueilli ensemble

Dans notre arbre âme.

Oh mon amour, j’ai tellement de reconnaissance

Pour toutes ces feuilles, toutes ces fleurs, tous ces fruits

Que tu as fait pousser en moi, à travers moi,

A travers d’autres.

J’ai tellement de reconnaisse pour

Toutes ces feuilles, toutes ces fleurs, tous ces fruits,

Que nous avons créés ensemble,

Au bout de nos sourires, de nos regards, de nos mains d’oiseaux, de nos danses

colorées, de nos souffles, de nos joies partagées.

Quand vient l’automne,

Je repense à toutes ces feuilles, toutes ces fleurs, tous ces fruits, toutes ces

graines,

Qui vont tomber en terre.

Et je ressens la sève qui descend,

7Les feuilles qui lentement se rétractent, se détachent des branches.

Tout devient plus craquant et plus sec,

Alors je pense, mon amour, à ce besoin

De retrouver la TERRE

A ce besoin de fondre dans l’humus- amant,

De fondre, à nouveau dans l’obscurité et la chaleur de sa douce présence.

Et je pense à ce temps de recueillement,

Ce lâcher prise après l’été ardent

Et je laisse la sève revenir à la TERRE,

Je laisse mon amour revenir en mon centre plus présent et plus fort.

Ressourcement, transformation

Passage de la lumière à l’obscurité

De l’extérieur à l’intérieur.

Mon cœur porte cet élan des saisons avec moi,

Et je sais que mon amour a autant besoin de fruits mûrs que de branches

d’hiver.

Mon amour, tes belles feuilles toutes gorgées d’été et de chaleur,

Vont ralentir leur activité

Pour nourrir le bois, les directions nues qui se trament au bout des branches,

dans le corps de ton tronc, dans la conscience nue,

Et je pense à ce besoin de renouvellement, de régénérescence.

8Dans la douce fin d’été si sucrée,

Je pense à ma capacité à mourir pour renaître encore,

Je pense au phénix et je pense à l’oiseau

Et je laisse mes plumes se suspendre un instant.

Une profonde introspection commence.

Ce besoin d’être à l’intérieur,

Ce besoin d’habiter l’intérieur,

Ce besoin de prière.

Âme du monde je te reconnais.

Je te reconnais dans ton foisonnement, ta générosité, je te reconnais dans ta

nudité, ton abandon.

Et je descends dans ton essence pour effleurer avec toi l’âme plus grande qui

nous berce toi et moi et nous demande d’écarter encore nos antennes célestes

Pour propager, cultiver cette atmosphère du souffle

Dans chaque recoin du monde,

Avec ce souffle amoureux,

D’un espoir à trouver, d’une paix à toucher.

fin de traversée

fin de traversée

(Temps)

Lardenois

DANS

LES ENFANTS DU BAÎKAL

Il était une fois le Baïkal et une goutte d’eau

9Katia

C’est un conte !

Un dialogue entre un Grand-père et sa Petite Fille qu’il appelle sa Fetite Pille.

Lardenois

Le Grand Père : Tu veux voyager ?

Katia

La Fetite Pille : Oui loin !

Lardenois

Alors on est parti !

Katia

Où ça ?

Lardenois

Au lac Baïkal

Katia

C’est où ?

Lardenois

Vers l’est, à 10 000 kilomètres de la Méditerranée.

Katia

Comment on y va ?

Lardenois

Par l’imagination

Katia

Oui, mais en vrai ?

Lardenois

En vrai, avec le Méditerranée-Baïkal un train pour les rêveurs.

Katia

10On part quand ?

Lardenois

Le 28 juillet à 7 heures du matin.

Katia

Combien on passe de jours dans le Méditerranée-Baïkal ?

Lardenois

7 jours pour Oulan- Oudé

Katia

Qu’est ce qu’on y fait ?

Lardenois

On voit de nouveaux visages, de nouveaux paysages, on traverse des rivières,

on passe sous des montagnes, on entend la musique des roues…

Katia

C’est bien voir de nouveaux visages ?

Lardenois

C’est ce qui est le plus passionnant, chaque visage raconte son histoire.

Katia

Moi, j’entends rien quand je regarde.

Lardenois

Il faut voir avec les yeux du cœur pour entendre l’histoire muette d’un visage !

Katia

Raconte-moi les arrêts sur image.

Lardenois

On commence par lequel ?

Katia

11Oulan- Oude c’est la qu’on descend pour aller au lac. Comment on va au lac ?

Lardenois

Un mini bus puis en bateau pour aller à Baklany. C’est une plage de sable ocre

réservée à deux poètes. Dasha et Lisa.

Katia

Elles vivent comment ?

Lardenois

Seules, dans une isba en bois, elles pêchent, chassent, cueillent des baies

Katia

Elles n’aiment pas les gens ?

Lardenois

Si, mais elles les aiment trop ! Les gens sont toujours décevants quand tu les

aimes trop !

Katia

Je t’aime beaucoup alors tu me déçois ?

Lardenois

Sans doute, je ne suis pas à la hauteur des histoires que je veux te raconter.

Katia

Ca c’est vrai : le minibus, le bateau, tu peux faire mieux ! Dis- moi quelque

chose qui me parle…

(temps)

Lardenois

Il était une fois une goutte d’eau sur une feuille de bouleau Elle s’appelait

Baïkala . C’était une goutte de rosée qui comme toutes les gouttes de rosées

accrochées à des branches, devait tomber dans le lac.

12Pourquoi refusa-t-elle ce destin ? Elle savait, vieux savoir, que si elle tombait

elle perdrait sa singularité, qu’elle se fondrait dans la masse. Elle se croyait

unique.

Le bargouzine avait beau souffler, la petite goutte d’eau résistait, et s’accrochait

à la feuille.

Ce n’est pas le vent qui eut raison d’elle mais le soleil. C’était en août. Elle

s’évapora.

Liquide, elle était devenue vapeur.

Lourde elle était devenue légère.

Elle avait rejoint un nuage, elle avait changé d’état.

Les gouttes de nuage c’est comme des semences. Quand elles tombent en

pluie sur la terre, tout ce qui attend de naître se met à pousser.

Ca lui plaisait d’être la semence universelle, de faire naître, de faire grandir, de

faire vivre.

FP : moi, j’ai envie de grandir ! Est ce que je pourrai rencontrer Baïkala ?

GP : Bien sûr ! On part au Baïkal ; on attend la prochaine pluie et Baïkala, la

goutte d’eau, tombée du ciel descendra spécialement pour toi et viendra se

loger…….. dans ton nombril.

Katia :

Dans mon nombril ?

Lardenois

Oui dans ton nombril ! Le nombril d’or, l’omphalos c’est ici dans ton nombril

que se relient les eaux utérines donnant naissance et les eaux torrentielles

donnant la vie.

Tu es une manifestation sacrée de la Vie !

Katia

Ah bon ?

Tu délires pas un peu avec mon nombril ?

Maman dit que t’es un putain de nombriliste.

13Pardon pour putain c’est son mot.

(Temps)

Lardenois

Commentaire : Le premier vers de ton poème autobiographique débute par «

J’ai commencé », alors que dire sur le commencement ?

DANS

JOURNAL D’UN EGARE

QUE DIRE SUR LE COMMENCEMENT ?

Katia

Que dire sur le commencement ?

Quand un commencement commence

Un chemin se met à cheminer

Jusqu’à une fin

Qui y met fin.

Lardenois

Le commencement contient-ils le chemin et la fin ?

Il y a des tenants de cet abrutissement.

Si le commencement ne contient rien

Et si la fin ne dit rien

Y a-t-il encore chemin ?

Katia

DESTIN ?

14Lardenois

HASARD ?

Katia

Tout commencement est arbitraire.

Il n’y a pas de point zéro

Le point zéro de tout big bang est inaccessible,

Tu ne peux tout réinventer, tout recréer

Pars de ce qui t’est donné

Et que tu ne peux refuser.

Pars de cette violence qui t’est faite

Et que tu peux organiser.

Dieu nous a donné la Terre.

Nous la lui rendrons retournée, cultivée.

Il a fait l’animal humain

Nous lui rendrons l’Homme.

Lardenois

50 années plus tard tu relis Jean-Claude, ces quatre derniers vers

Réécoutons-les !

Katia

Dieu nous a donné la Terre.

Nous la lui rendrons retournée, cultivée.

Il a fait l’animal humain

Nous lui rendrons l’Homme.

Lardenois

Tu relis donc ces quatre vers et tu écris :

15J’ai osé écrire cela il y a 50 ans en 1966 ?

J’ai osé mêler Dieu à notre aventure terrestre et cosmique.

J’ai aussi osé évoquer par trois fois un « Nous

»

: espoir d’unité et d’élévation

très affirmé. .

Qui oserait, aujourd’hui, croire au « Nous

»

?

Aujourd’hui, je vois triompher le « Moi ».

Du « Nous » exacerbé au « Moi » enflé, tel est notre trajet majori

(Temps)

Katia

DANS

L’ÎLE AUX MOUETTES

DELAVIEDELAMORTMÊLEES (écrit comme un seul mot ?)

Lardenois

Méditation poétique sur le hasard et la mort

Katia

Au clocher de Corsavy

vieux de quelques siècles

midi sonne

le temps passe

elle se rapproche

Lardenois

Sirène de pompier

barri d’amunt

attroupement de voisins

que se passe t-il ?

16Katia

C’est Francine elle a un malaise cardiaque.

Lardenois

En réalité c’est trop tard.

Rupture d’anévrisme.

Katia

Dans son lit Francine discutait avec deux amies

Des voisines

Elle dit J’ai la tête qui tourne

elle la rejette en arrière

pousse un râle,

ce fut tout

C’était terminé.

Lardenois

La page est tournée

les volets sont fermés

Francine n’est plus

Katia

Des paroles s’envolent.

Lardenois

c’est le destin

Katia

c’était son heure

Lardenois

c’était écrit, c’est la vie !

Katia

La vie continue dit une autre femme

Lardenois

Plus tard

je m’interroge

minuit sonne

le temps passe

elle se rapproche.

17Que disent ces paroles de survivants ?

La vie continue oui

pour chacun de ces vivants

moi y compris

qui vous écris.

Katia

Dans le Grand Livre de la Nature

il n’y a qu’une inscription

nous sommes mortels

A l’échelle du temps immense

nous ne sommes qu’une éloïse

dans la nuit éternelle

Lardenois

A notre échelle

cette petite part de temps et de vie

qui nous est donnée par le hasard

comment pouvons-nous la vivre ?

Katia

Don du hasard

la vie

Lardenois

Don du hasard

toi moi

Katia

Don du hasard

ta mort avant la mienne

Lardenois

Dans ce grand jeu de hasard sans règles et sans lois sans calculs de probabilités

comment jouer ?

Katia

Entre le Tout ( avec un grand T) et le Rien ( avec un grand R)

chacun doit trouver sa juste mesure

18ce n’est pas Tout

ce n’est pas Rien

ce n’est pas Tout ou Rien

c’est un tout petit peu du Tout

c’est un petit peu plus que Rien

Lardenois

Vivre en homme de raison

c’est penser

clarifier un peu de l’incompréhensible

un peu de l’indescriptible

Katia

Chacun de nous est libre

de donner la signification

et la valeur qu’il veut

à sa vie

Lardenois

Moi,

Je n’ai pas envie d’ajouter

de la laideur au monde

mais un peu de beauté

de pensée

Katia

Ce fut sans doute aussi le choix de vie de Francine

Son sourire

sa bonté

sa beauté

étaient les signes de ce qu’elle était

de ce qu’elle était devenue.

(Temps)

19Lardenois

DANS

L’ÎLE AUX MOUETTES

La vie est comme un zèbre, une bande blanche, une bande noire…

Katia

Imagine que ta vie soit comme un zèbre une bande blanche, une bande noire.

Quel temps accorderas-tu à ta vie privée. Lequel à ta vie publique. Lequel à tes

passions, tes talents. Lequel à ton métier ?

Lardenois

Distingues le temps que tu accorderas à ton corps, à ton esprit, à ton âme, le

temps que tu accorderas à ta femme, à vos enfants, à tes parents, aux amis, aux

voisins, aux lointains, à la politique, à la morale, à l’éthique, à la culture, à

l’humanitaire, à la lecture, au cinéma, au pastis, à l’amour, au travail…

Katia

Demandes- toi ou tu vas choisir de vivre ? Ville, campagne, montagne, au fond

des bois, au bord de la mer

Lardenois

Demandes- toi si tu veux vivre sédentaire, sécurisé ou nomade précarisé. Si tu

veux vivre dans une hutte, une isba, une yourte, une maison ou une caravane !

Katia

Demandes- toi si tu veux vivre en accumulant des biens de toutes sortes, en

consommant, en polluant, en détruisant ou en réduisant tes besoins, tes désirs

et en vivants sobrement.

Lardenois

Demandes toi si tu veux vivre en solitaire, en dérangeant le moins possible

l’ordre des choses et en refusant de changer le monde

Ou si tu veux vivre en épicurien, cultivant l’amitié,

Katia

20Ou si tu veux vivre en homme de la grande et de la petite responsabilité en

cherchant à donner sens et valeur à sa vie, à donner le meilleur de TOI –MÊME

plutôt qu’à prendre ou à réclamer, sans hurler à la mort ou aboyer à la lune.

Katia et Lardenois A deux

A toi de jouer !

le discours improvisé, sincère du Maire, Ange Musso

le discours improvisé, sincère du Maire, Ange Musso

(Temps)

Katia

Je pars

Lardenois

Où ?

Katia

Au Baïkal !

Lardenois

DANS

LES ENFANTS DU BAÏKAL

L’invitation à la vie (extrait)

Katia

Personnages :

Lardenois

Le fils

Katia

La mère

Lardenois

Le père

Katia

La sœur

(Temps)

21Katia

Le fils

Lardenois

Je pars

Katia

Le père

Lardenois

Où ?

Katia

Le fils

Lardenois

Au Baïkal

La mère :

Katia

Pourquoi ?

Le fils :

Lardenois

Un amour là-bas

Katia

Le père :

Lardenois

Bonne raison !

La mère :

Katia

Ce n’est pas une raison.

22Le fils :

Lardenois

Elle s’appelle Baïkala

La mère :

Katia

Elle est comment ?

Le fils :

Lardenois

Pure comme le lac.

La mère :

Katia

Folle du cul comme tu les aimes.

Le fils :

Lardenois

Maman !

Katia

Le père :

Lardenois

Que fait-elle ?

Katia

Le fils :

Lardenois

Elle chante le Baïkal.

Katia

Le père :

23Lardenois

Tu vas vivre d’amour et d’eau fraîche ?

Katia

Le fils :

Lardenois

A peu prés.

La mère :

Katia

Et ta santé ?

Le fils :

Lardenois

Le Baïkal protège ceux qui l’aiment et qui s’aiment.

Katia

Le père :

Lardenois

Qu’est ce que tu lui trouves à ce lac ?

Katia

Le fils :

Lardenois

Écoute-le !

La mère :

Katia

Et à elle ?

Le fils :

Lardenois

24Ecoute- la !

La sœur :

Katia

Je pars avec toi ….

(Temps)

Katia

Le fils:

Lardenois

On va répéter ici !

Les comédiens :

Katia

En pleine nature ?

Lardenois

T’es dingue !

Katia

On va dans le mur !

Le fils:

Lardenois

Oui ici !

Où vois- tu un mur ?

Cet endroit du Baïkal s’appelle BAKLANY .

Au large l’île aux Mouettes. Vous les entendez ?

La sœur :

Katia

Oui, c’est bien ici. Dans la forêt c’est parfait.

25Lardenois

Les comédiens :

Katia

Quel vacarme !

Lardenois

Pourquoi tu nous infliges ça ?

Katia

Le fils :

Lardenois

Où veux-tu répéter La Forêt d’Ostrovski ?

Les comédiens :

Katia ou à deux

Dans un théâtre !

Katia

Le fils:

Lardenois

Vous n’avez rien compris au théâtre russe !

Les comédiens :

Katia

En pleine nature,

Lardenois

Sans le moindre confort,

Katia

T’es dingue !

Le fils:

Lardenois

26Oui ici, à BAKLANY

on est au plus prés de la taïga. De ses cadeaux, de ses dangers.

Les comédiens :

Katia

La nature est insupportable.

Lardenois

Tes idées sont insensées.

Katia

La nature pour éprouver l’art !

Le fils:

Lardenois

Vous préférez l’artifice ?

Les comédiens :

Katia

Ta nature, elle nous emmerde.

Lardenois

On l’emmerde et toi avec.

Katia

On se casse !

Le fils :

Lardenois

C’est ça cassez-vous ! J’ai pas besoin de vous !

La sœur :

Katia

Je reste !

Le fils:

27Lardenois

C’est comme ça dans toutes les aventures artistiques.

L’art ça dérange ou ce n’est pas de l’art.

(Temps)

Katia

Lui- Je, n’attend plus du théâtre qu’il lui donne de la voix, qu’il lui ouvre la voie,

une voie.

Il a pourtant fait partie du milieu, bénévolement pendant 22 ans et créateur du

festival de théâtre d’Avers sous les eaux puis directeur des 4 Saisons d’Avers sur

les eaux dans la Maison des Romanich de 1983 à 2004.

Il a cru, par passion, à la nécessité de soutenir la création artistique, de

l’écriture à la mise en scène, de soutenir et susciter des formes innovantes et

l’émergence de jeunes créateurs.

Ce fut une période passionnante qu’il ne renie pas

Mais Lui-je a pris conscience progressivement vers 2017/2019 que pour lui, le

vrai travail est à faire sur soi et par soi.

Pas d’agir sur les autres, d’influencer les autres.

Pas d’être agi par les autres.

Au théâtre, au spectacle, on est dans la représentation, pas dans la présence,

pas dans le présent.

Au théâtre je suis spectateur, je ne suis pas acteur de mon destin de mes choix

de vie à mes risques et péril.

Le théâtre, lieu de représentation est comme la politique représentative :

Enjeux de pouvoir

Le théâtre, lieu de représentation est comme la politique représentative :

Luttes de pouvoir.

28(Temps)

Lardenois

Ah le Théâtre !

(à Jean-Claude)

Jean-Claude, entre 1997 et 2017 tu as écrit et publié 7 pièces de Théâtre !

(Bravo)

Cinq pièces sous ton propre nom : Jean-Claude Grosse

Katia

La Vie en jeu

Lardenois

La Lutte des places

Katia

Le Libre jeu

Lardenois

La où ça prend fin

Katia

Et Histoire de places

Lardenois

Et trois autres pièces sous le nom de ton hétéronyme E.Say. Salé

Katia

Moi, Avide 1erl’Elu

Lardenois

EAT (manger, pisser, écrire) au temps des queues de cerises

Katia

Et Vols de voix Farce PESTILENTIELLE à l’occasion de la présidentielle 2017

 

Lardenois

Nous avons cherché dans le dictionnaire la signification de ce mot étrange

Hétéronyme

Katia

En littérature un hétéronyme est un pseudonyme utilisé par un écrivain pour

incarner un auteur fictif qui possède une vie propre et un style littéraire

particulier.

Lardenois

C’est clair ?

Ton Hétéronyme : E Say Salé est un auteur congolais qui vit à Ouagadougou, il

écrit des farces et il est aussi est cinéaste.

(A Jean-Claude)

C’est bien ça Jean-Claude ?

Katia

Vols de voix comportent 169 personnages

Le questionneur de merde

Lardenois

Le soliste qui œuvre en sous-sol

Katia

Arlette du musée Grévin

Lardenois

Le repentiste

Katia

Persil et Omo

Lardenois

La dératée des champs

30Katia

La servante du grand méchant loup

Lardenois

Sigmund et Jacques

Katia

L’entre deux-chaises

Lardenois

Un habitant de gogoland monsieur Gogo

Katia

L’ultraculpabilisateur néo libéral de gauche

Lardenois

L’anartiste … et bien d’autres !

Katia

169 personnages qui se partagent 235 répliques dont celle du Romain à succès

en 1956

Lardenois

Réplique du Romain à succès

Le député était préoccupé. Il essayait de se rappeler à quelle formation

politique il appartenait. Son parti s’était scindé en deux, les éléments de chaque

tronçon se repliant eux-mêmes par des systèmes d’imbrications vers trois

formations diverses, lesquelles exécutaient un mouvement tournant autour

du centre afin de s’y substituer, cependant que le centre lui-même subissait un

glissement vers la gauche dans ses éléments centripètes et vers la droite dans

ses éléments centrifuges.

Le député était à ce point dérouté qu’il en venait à se demander si son devoir

de patriote n’était pas de suscité lui-même la formation d’un groupement

nouveau, une sorte de noyau centre-gauche-droite avec apparentements

périphériques lequel pourrait fournir un pivot stable aux majorités tournantes,

31indépendamment des charnières qui articulaient celles-ci intérieurement, et

dont le programme politique pourrait être justement de sortir du rôle de

charnière pour accéder au rôle de pivot.

De toute façon, conclut le député, le seul moyen de s’y retrouver était d’avoir

un groupe à soi.

Katia

Le député leva brusquement vers le barman un regard désemparé.

 

en flagrant délire d'écoute
en flagrant délire d'écoute

en flagrant délire d'écoute

(Temps)

Katia

Nous allons à présent quitter le cauchemar du député pour un moment de

rêve qui se trouve dans «

Journal d’un égaré

»

C’est le Rêve d’une école de la vie

Un texte dédié au philosophe à Marcel Conche que tu nommes Epicure de

Corrèze

Lardenois

Je rêve d’une école de la vie de trois classes.

Katia

Une classe pour apprendre à raconter. Pour seize enfants de 6 à 9 ans.

Lardenois

Une classe pour apprendre à s’émerveiller. Pour seize adolescents de 11 à 14

ans.

Katia

Une classe pour apprendre à penser et à vivre vraiment. Pour seize jeunes gens

de 16 à 19 ans.

32Des gosses des rues. Pas voulus. Des survivants du travail précoce, du sida

général, de la guerre perpétuelle. Des adolescents à la dérive sur

l’amertumonde.

Lardenois

La classe des petits seraient confié à un aède. Homère par exemple. Ils seraient

assis en rond 8 garçons et 8 filles. Ca commencerait par des questions. Homère

leur raconterait des histoires. Ils commenteraient ces histoires. Ils les

raconteraient à leur tour puis ils en inventeraient.

Katia

La classe des moyens seraient confiée aux poètes : Linos, Orphée, Sappho et à

un peintre, vieux de 33 000 ans, celui de la grotte Chauvet. Linos ferait entendre

un chant très ancien sur le soleil, Orphée inventerait un poème d’éternité, avec

Sappho ils gouteraient à l’inachevé, l’homme de Chauvet les aiderait à

impressionner les murs, à faire vibrer la lumière, à donner corps a l’esprit.

Lardenois

La classe des grands serait confiée à un élu, battu aux élections, à un chef

d’entreprise en faillite, à un directeur de pompe funèbres en retraite et à un

philosophe très ancien. Anaximore, Héraclite, Parménide, Empédocle. 8 filles et

8 garçons en quête de soi, de l’autre qui se poseraient des questions : qu’est ce

que l’homme ? Qu’est ce que la nature ? Qu’est ce que vivre vraiment ? Qu’est

ce que devenir soi ?

Katia

En quelques semaines ils se sèvreraient des jeux vidéo, des modes

vestimentaires, langagières et comportementales

Lardenois

En quelques mois, les multinationales de la mal bouffe, du divertissement

formaté, de la manipulation des cerveaux seraient en faillite

Katia

En quelques siècles ils renonceraient aux vains désirs

Lardenois

33En quelques millénaires ils renonceraient aux illusions…

Katia

Nous avons pris l’initiative de faire parvenir tes propositions au Ministre de

l’Education Nationale de la Jeunesse. Nous sommes toujours dans l’attente de

sa réponse.

 

dans le hall
dans le hall

dans le hall

(Temps)

Lardenois

Nous poursuivons notre traversée avec un poème toujours extrait de La Parole

éprouvée

LE PREMIER MOT (extrait)

34Redis- moi le mot

Venu frapper là où cogne ma vie

Venu me réveiller au cœur de Paris.

Redis-moi ce mot

Ce sortilège de l’adolescence

Qui toujours devant mes yeux danse

Comme un merveilleux quiproquo.

Redis-moi dis

Ce mot que tu m’as dit

Ce mot d’amour

Le premier mot de notre premier jour.

Un coup de fouet

Comme des embruns

Petit pont d’amour

Qui durera toujours.

DANS

L’ÎLE AUX MOUETTES

Portrait de la femme aimée depuis 40 ans

Katia

35Apparemment, c’est une femme de l’absence. Toujours ailleurs. Perdues dans

ses pensées. Fille d’air et de rêve.

Mais à la pratiquer, avec amour, depuis quarante ans, j’ai compris que c’est une

femme de la présence, une présence légère dans le présent. Elle ne pèse pas.

Elle ne pose pas. Avec elle, tout est danse.

Le présent n’est pas que l’instant. C’est le moment de maintenant avec une

pointe de souvenir. Une fleur chaque jour pour notre chat parti sans retours ;

Son nom parfois et alors, une bouffée de nostalgie.

Elle est attachée à tout ce à quoi elle a donné de l’amour. Des photos et des

mots pour les disparus, la mère, d’une embolie qu’elle embellit, le fils et le

frère, dans le même accident.

Des cartes aux anniversaires. Des cadeaux sans destinataires pour les recevoir.

Quelle aptitude à ne rien laisser mourir malgré la souffrance, évidente,

inconsolable.

Chaque objet est à la fois d’hier et de maintenant, pas figé, souvent déplacé.

L’œil toujours sollicité par quelque nouveauté, une disposition rare, un

rapprochement inattendu, un éloignement surprenant.

Tout ce qu’elle aime est sans cesse repris, reconsidéré. Petits rien qui changent

tout.

Combats de chaque instant contre la dégradation, l’usure, l’habitude, l’oubli.

La maison vit, est habitée. Pas d’ennui possible avec une femme qui fait de sa

maison, de notre vie, un récit, un poème.

Avec elle, les simples jours deviennent les simples beaux jours, embellis par le

regard, le sourire radieux qu’elle pose sur les choses et sur les gens. Les tristes

jours deviennent les inoubliables tristes jours adoucis par son sourire

mélancolique.

Elle rayonne d’amour. Solaire, elle donne le meilleur d’elle, une écoute qui

apaise angoisses et peines, aide à mettre en mots, petits maux et grandes

douleurs.

Mais de ses angoisses et souffrances, vous ne saurez rien, les mots ne sont pas

pour elle. Elle ne s’en sert pas pour elle.

36Tout se passe dans le regard, souvent mouillé, toujours caché.

La légère, l’aérienne ! Depuis quarante ans, elle me fait la vie légère.

Je l’aime sans comprendre pleinement la force du don qui l’habite.

Mais en la vivant pleinement, passant des heures à contempler son visage sur

lequel je ne vois pas passer l’âge.

Elle a l’âge de son cœur, celui de l’adolescente qui m’a choisi une fois pour

toute.

Mon désir d’elle et mon amour pour elle sont restés intacts à son contact.

(Temps)

Lardenois

La mère :

Katia

Pourquoi n’appelle-t-il pas ? Ca fait déjà quinze jours. J’ai peur.

Le père :

Lardenois

C’est impossible d’appeler depuis là-bas. C’est brouillé, coupé. Rien ne passe.

La mère :

Katia

Pourquoi est-il allé là-bas, alors ?

Le père :

Lardenois

Pour se couper de tout.

La mère :

Katia

Pour se couper de nous ? Comment peut-il se retrouver, s’il fait disparaitre les

traces ? S’il est sans passé, sans projet ?

Le père :

37Lardenois :

Il n’est pas sans passé, sans projet. Il ouvre une parenthèse pour vivre au

présent. Loin de tout à 10 000 kilomètres de chez nous.

La mère :

Katia

Qu’il se dépêche de la refermer !

Le père :

Lardenois

Ca pourrait être un idéal de vie, vivre au présent, sans passé, sans projet, une

parenthèse qui s’ouvre à la naissance, qui se ferme à la mort

La mère :

Katia

Qu’est ce que tu racontes ? Appelle-le. Dis lui de revenir de suite.

Le répondeur :

Lardenois

Ligne en dérangement… ligne en dérangement… Indépendant de notre

volonté…

La mère :

Katia

Insiste !

Le père :

Lardenois

Je te dis que les lignes sont mauvaises. Entre deux ouragans ils essaient de

réparer mais ils n’ont jamais assez de temps.

Katia

Le Répondeur :

Lardenois

38Mauvais numéro…. Plus de correspondant…

La mère :

Katia

Recommence !

Le répondeur :

Lardenois

Mauvais numéro… Plus de correspondant… inutile d’insister … libérer la ligne

pour d’autres appels…

La mère :

Katia

Refais le numéro

Le répondeur :

Lardenois

Bon numéro… laissez votre message…

Katia

Le père :

Lardenois

C’est papa. Dés que tu reçois ce message, appelle. Ta mère s’inquiète !

La mère :

Katia

Mon chéri c’est maman. J’espère que tout va bien. Je t’embrasse.

(Temps)

Lardenois

La mère :

Katia

Pourquoi ? Pourquoi ?

39Le père :

Lardenois

Pourquoi lui ?

La mère :

Katia

Pas lui. Ce n’est pas vrai. Appelle-le. Dis –lui de revenir.

Le répondeur :

Lardenois

Ligne… occupée… ligne… occupée … ligne… occupée

Katia

Le père :

Lardenois

Il y a dû y avoir un ouragan. Leur central disjoncte.

La mère :

Katia

S’il y a une chance, je veux qu’on la saisisse. Rappelle-le !

Le répondeur :

Lardenois

En ligne… signal …

Katia

Le père :

Lardenois

Le message a changé.

La mère :

Katia

Raison de plus insiste !

40Le répondeur :

Lardenois

Ne donne pas signe de vie. Ne donne pas signe de vie. Renouvelez votre appel.

Katia

Le père :

Lardenois

Comment savoir la vérité ?

La mère :

Katia

Je veux que ce ne soit pas vrai. Recommence.

(Temps)

Katia

Le répondeur :

Lardenois

Nous n’avons pu rétablir les lignes d’urgence. .. Adressez votre prière.

La mère :

Katia

Mon fils n’entend plus ce que j’ai à lui dire. Comment lui parler ?

Le répondeur :

Lardenois

Le répondeur n’est pas fait pour apporter des réponses…. Le répondeur n’est

pas fait pour apporter des réponses

La mère :

Katia

A quoi sert- il alors ?

Le répondeur :

41Lardenois

Le répondeur sert à annoncer la disparition d’un abonné et à recevoir les

condoléances.

La mère :

Katia

Ca ne m’est d’aucun secours, je veux entendre sa voix. Aidez- moi à le

rejoindre !

Le répondeur :

Lardenois

Mauvais numéro… parti sans retour … destination inconnue… La voix de votre

correspondant a été coupée… Voulez vous faire une réclamation ?

Katia

La mère :

Rends nous notre fils !

Lardenois

Le père :

Rends nous la voix de notre fils !

Katia

Le répondeur :

Lardenois

Une voix coupée… est impossible… à réentendre. Une voix coupée… est

impossible… à réentendre.

 

(Temps)

Lardenois

8 années plus tard

Katia

42L’épousée : Tu te souviens ? Je t’avais demandé de dénoncer le contrat avec le

répondeur.

Lardenois

L’épousé : Oui, il nous avait répondu : peut-on se passer du Répondeur ?

Katia

Tu te souviens ? J’ai insisté sur l’éternité de l’instant syncope.

Je me demande où peut bien être passé l’instant syncope ?

Lardenois

Ca revient à se demander… où va le passé ?

Katia

C’est ce que je te demande, je vais passer. Où vais-je passer ?

Tu ne dis rien ?

Regarde- moi !

Je sais que je vais passer.

Où vais-je passer ?

Tu peux me répondre ?

Lardenois

Je n’ai pas la réponse à cette question et je ne veux pas que tu passes pour

aller dieu sait où ! Tu restes avec nous, tu dois rester avec nous. Quand on

passe c’est qu’on le décide !

Katia

Oui ! J’ai sans doute décidé de m’en aller. Plus rien ne me retient ici. Je vois bien

que je ne peux abolir le temps ni remplir le blanc du temps. Ca m’épuise ce

combat.

Lardenois

Pourquoi vouloir finir avant la fin ? Pourquoi vouloir arriver en avance là où ca

prend fin ?

Katia

43Tu connais la fin ?

Lardenois

Non

Katia

Alors, je peux mettre le point final…

Lardenois

Tu as décidé de finir la partie ?

Katia

Non, ça se décide en secret dans le ventre !

Lardenois

Partir de façon volontaire c’est ce que tu désires en secret ?

Katia

Je n’en sais rien.

Réponds à ma question :

Je sais que je vais passer où vais-je passer ?

Lardenois

Personne ne peut répondre à cette question !

Katia

Allez, fais un effort !

Tout ce que j’ai été

Tout ce que j’ai fait, ça a eu lieu une fois pour toutes, pour toujours, sans

possibilité d’être effacé, ça va bien quelque part non ?

Lardenois

Je n’en sais rien. Nous oublions ce que nous avons fait, ce que nous avons été.

Parfois ça ressurgit avec un goût de la madeleine.

44Katia

Ca, c’est ce qui se passe durant le temps de notre vie. Durant le temps fini de

notre vie.Mais il y a l’autre temps, celui dans lequel je vais entrer

définitivement, le temps éternel, infini.

Lardenois

Tu nous fais mal !

Katia

Ce n’est pas ce que je veux. Je veux la vérité en face !

Lardenois

Tu veux la mort en face ? Celle de toute chose pour toujours ?

Katia

Oui, il y a des choses à penser sur ce qui se passe quand on passe.

Qu’est ce que nous devenons ?

Lardenois

Les Répondeurs religieux ont leur réponse.

Katia

Réponses toutes prêtes, pour tous, je veux que l’on cherche par nous même !

Lardenois

Tu te rends compte de ce que tu me demandes, penser l’impensable, ton

passage de vie à trépas. C’est surhumain. Ce qui est humain c’est notre

promesse : « A notre amour, jour après jour, jusqu’à ce que ça fasse toujours ».

Seize mille huit cent cinq jours 16805 aujourd’hui, mon p’tit chat !

Katia

J’arrive au bout de mon temps de vie

Mais pas à la fin de ce qui a eu lieu,

Puisqu’il sera toujours vrai

Que ça a eu lieu

avant la soirée, clown's not dead (j'aime beaucoup cette attitude, être son clown)

avant la soirée, clown's not dead (j'aime beaucoup cette attitude, être son clown)

(Temps)

Lardenois

EN MARCHE

Nous étions jeunes

Nous marchions vite

Nous nous laissions porter par la puissance de nos muscles

Leur énergie nous exaltait l’âme

Leur effort tendu et souple ne nous menait nulle part

Nos cœurs se gonflaient aux vents du large

Des ailes nous poussaient.

Katia

Sur la scène, un vieil homme assis, de dos, face à la caméra de son ordinateur.

Le vieil homme

Lardenois

Pourquoi je m’installe là aujourd’hui, mercredi 25 octobre 2020, à 6 heures du

matin ?

C’est mon anniversaire, 80 ans.

Arrivé au monde depuis déjà 5 heures.

80 ans.

Donc le temps existe.

Katia

Faut-il en douter ?

Lardenois

46Arrivé au monde.

Donc le monde existe

Katia

Faut-il en douter ?

Lardenois

Réveil sans réveil entre 4 et 5 heures.

J’ai accompli mes petits rituels du matin.

Laudes joyeuses

Bonjour le jour, nouveau jour, merci la vie.

Bonjour mes chéris, vivants et autrement vivants, vous les trans-parents. Que

cette journée de plus soit une journée de paix, de silence….

Katia

Où vais-je passer ? M’as-tu demandé avant de passer. Ce que tu m’as fait

découvrir avant de passer c’est que le temps ne se perd ni ne se retrouve.

Chaque instant passe mais il ne s’efface pas. Il s’inscrit comme vérité dans le

temps de l’éternité, enregistré pour toujours.

Eternellement vraies les traces de chair, les effluves de caresses, les signatures

de mains tendres que tu as laissées dans ton cahier d’amour, sans mots, ni

chiffres….

Lardenois

Le livre d’éternité que chacun écrit n’est pas à rendre à la fin de sa vie

Katia

Il n’y a pas de bibliothèques pour conserver nos livres d’éternité

Ni à l’intérieur du cerveau ni à l’extérieur

Il n’y a que le présent.

Lardenois

47L’éternité c’est le présent.

Et notre livre d’éternité s’écrit au présent

Se rend au présent.

Katia

Il n’y a ni début ni fin

Ni passé, ni naissance, ni mort, ni d’ici bas, ni de très-haut !

Lardenois

C’est par notre présence au présent que nous participons.

Katia

Présence selon les choix mouvant de chacun

Lardenois

Présence plus au moins consciente, agissante, aimante

Katia

La présence la plus créatrice possible est pour certains la plus souhaitable, la

plus désirable, la plus épanouissante, la plus joyeuse….

(temps)

Lardenois

L’été prochain, je repartirai au Baïkal

Pendant les quatre jours et quatre nuits de Transsibérien dans le wagon de

queue, par la porte donnant sur la voie, je regarderai le temps s’enfuir.

Devant, le train avalera le temps présent, traverse par traverse.

Katia

Moi, je regarderai s’éloigner les traverses arrières quelques centaines de

mètres après

Quelques secondes plus tard je ne les verrai plus mais elles ne disparaitront pas

pour autant

Lardenois

48Ta dak, ta dak ta dak ta dak ta dak ta dak ta dak

Katia

Le bruit solidien du train sur les rails

Me dira le temps qui passe…

Lardenois

dak ta dak ta dak

C’est au Baïkal que je me sens au plus prés des évidences du Temps :

Le contraire de ce que j’ai pensé trop longtemps :

Non la mort de tout,

Le refroidissement éternel, l’oubli perpétuel

Le Jamais Plus

Plus Jamais

Nervermore.

Katia

Mais tout coule,

Chaque seconde passe,

Se métamorphose en éternité d’une seconde Bleu Giotto,

Forever.

Pour toujours !

Lardenois

Premier épilogue emprunté au Livre VI de Et ton livre d’éternité ?

Katia

La naissance de Je Suis Vita Nova

Lardenois

Je Suis Vita Nova naquit le 25 décembre 2020.

Ce fut une naissance personnelle et confidentielle.

49Lui-Je avait mis en place un rituel pour le spécial solstice d’hiver 2020, qui

commençait le 21 décembre.

Le 21 décembre lui a été offerte une sacrée réponse (une réponse sacrée).

A la question : Qui suis-je ?

Katia

Sa fille, très sarcastique lui dit : « Tu es Dieu »

Lardenois

Elle adore son père.

Et il a répondu sans réfléchir : «

Oui c’est vrai, je suis divin, comme toi, comme

tout ce qui existe. Ce Dieu est personnel et incarné. C’est pourquoi pour

épitaphe, je souhaite : Ci Gît Dieu. »

A quoi un ami bienveillant à rajouté :

Katia

«

Le Vrai, Pas l’Autre ! »

Lardenois

Le 25 décembre 2020,

Lui-Je, Hyérosolymitain d’Avers sous les eaux depuis le Déluge, d’Avers sur les

eaux et de Corps ça vie, celui qu’on appelle communément J.C

Un peu allumé, un peu illuminé,

Ayant passé 80 ans,

Après des décennies d’errance et d’égarement

Décida de se donner une nouvelle identité.

Katia

Voilà qui Je Suis : Je suis Vita Nova.

Lardenois

Vita Nova se reconnait plurivers, multivers plus qu’univers

50Katia

Il se reconnait divers, ondoyant, contradictoire.

Lardenois

Il se reconnait semblable à une large bande sonore passante et à un large

spectre lumineux

Katia

Il se reconnait d’hiver, de printemps, d’été, d’automne, saisonnier

Lardenois

Il se reconnait impermanent, incohérent plus que cohérent, dispersé plus

qu’unifié, tout en sachant, sentant, éprouvant le passage à l’éternité de tout ce

bouillonnement.

Katia

Sorti en Livres VI des 9 cercles de l’Enfer, Vita Nova ne connut pas la phase

purgative et se retrouva au paradis sur terre.

Lardenois

Son ermitage est sur une colline d’Avers sur les eaux !

Katia

Second épilogue

Adresse de l’auteur à ses lectrices et à ses lecteurs à propos de Et ton livre

d’éternité ?

Lardenois

J’ai été happé par cette aventure d’écriture, en somnambule, en funambule,

sans plan, sans personnages, sans péripéties.

Katia

J’ai été littéralement possédé, porté par un flux me traversant, un flow créatif

par lequel je me suis laissé entraîner sans censure, sans jugement de surplomb,

laissant converger comme ça venait, souvenirs,

Lardenois

51Projets,

Katia

Réels,

Lardenois

Imaginaire,

Katia

Humour,

Lardenois

Pulsions intenses

Katia

Et moments présents.

Lardenois

Je ne regrette pas d’avoir suivi la voix qui m’a poussé à l’écriture.

Même si des bilans sont faits, il ne s’agit pas, me semble t’il, d’un bilan de vie,

d’une autobiographie, d’un exercice narcissique de satisfaction, d’auto-

satisfaction du travail accompli, du chemin parcouru.

Katia

Il me semble que l’essentiel est dans une transformation, une métamorphose

de l’auteur, tardive, surprenante, le surprenant ô combien.

Lardenois

C’est sur cette métamorphose que prend fin notre insolite traversée

sur la terrasse du bar de la Fontaine, une bande d'amis
sur la terrasse du bar de la Fontaine, une bande d'amis

sur la terrasse du bar de la Fontaine, une bande d'amis

la soirée du 29 septembre s'est passée
de 19 H 00 à 23 H
puis pour une dizaine d'amis jusqu'à 1 H 30
sur la terrasse du bar de la Fontaine
autour d'un magnum de La Baratonne
c'est passé, une fois pour toutes
mais le passé ne s'efface pas 
s'il est vrai (?) que ce qui se passe et passe
il sera toujours vrai que ça s'est passé
(là, doit commencer une réflexion sur la vérité 
soi-disant absolue, universelle, éternelle
doute nécessaire)
ce fut une des thématiques essentielles de la soirée
de la traversée
merci à Dominique Lardenois et Katia Ponomareva pour leur traversée d'une heure
merci à l'équipe technique : Yves, Jérôme, Laurent 
merci à Ange Musso, pour son discours improvisé et sincère
merci au service municipal, chargé de la restauration, pour l'impeccable et copieux buffet
merci aux présents, pour leur présence et leurs réactions
merci à l'amie descendue exprès de Paris
merci à l'amie descendue exprès de Lyon
merci pour les échanges pendant le buffet
(ébranlé par les malaises de Michelle et Sylvie, la fragilité de Marie-France, leur ai dit de prendre bien soin d'elles
félicitations à la retraitée Mü Geb, depuis 15 H, le 29 septembre)
merci à tous ceux qui par mail, SMS, FB se sont manifestés
merci aux absents remarqués
aux annoncés absents
merci à la pleine lune
à l'automne d'été indien
une autre traversée semble se dessiner
pour le printemps 
au Canard en Bois de Marcel Moratal
à Montréal-les-Sources
à 1500 m
dans la Drôme
Lire la suite

en revues

7 Août 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #assaisonneur, #note de lecture, #théâtre, #écriture- lecture

Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage
Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage

Corps ça vit, au kilomètre 2 route de Montferrer, le paysan du moyen-âge et le chien de berger bienveillant au rocher des sorcières, le rocher de Batère où les mineurs s'affrontaient à l'escalade, l'abbaye d'Arles sur Tech, Céret après l'orage

emporter à Corps ça vit et lire plusieurs N° de La revue des deux mondes, la plus ancienne revue française; abonné, pouvoir accéder aux archives, c'est respirer un air rare
dans le N° de mai-juin, Nietzsche, Pascal, Prokofiev mort le même jour que Staline, le 5 mars 1953, les jouissances de Barbara Cassin (curieusement, je pense à Marcel Conche), Oleanna de David Mamet ...
Ce jour-là, John, un professeur d’université, discute au téléphone avec sa femme quand Carol, une de ses étudiantes, s’invite  dans  son  bureau.  La  jeune  femme  réclame  des explications :  pourquoi  ses  résultats  scolaires  sont-ils  si mauvais alors qu’elle fait tout ce qu’on attend d’elle ? Car  il  faut  le  reconnaître,  Carol  est  une  élève  tout  à  fait  sérieuse. Assidue à ses cours, elle écoute attentivement son professeur, noircit des pages de notes et, le soir venu, elle travaille encore de longues heures sous la lumière jaune de sa petite lampe de bureau. Or, malgré tous ses efforts, rien n’y fait ; sa moyenne reste désespérément basse et chaque jour qui passe la fait se sentir un peu plus stupide et un peu plus en échec. Or, pour Carol, réussir ses examens revêt une importance particulière. Issue d’un milieu social  défavorisé,  ses  moyens  sont  limités. Aller  à  l’université  lui  réclame,  ainsi  qu’à  sa  famille, de gros sacrifices. Accaparé par sa conversation téléphonique, John ne prête qu’une oreille distraite à son élève. De toute façon, son esprit est ailleurs car, après des années passées à enchaîner des contrats précaires, il va enfin .............................
Ancien policier, Bertrand Dal Vecchioest scénariste et dramaturge. Dernier ouvrage  publié : La Loi et la rue (Pocket, 2023).bertrand.dalvecchio@gmail.com

en revues
en revues
en revues

1° août, 5 H 45, je sors de la bibliothèque, le théâtre complet d'Eschyle, traduit par l'ami Dimitri Analis dont j'ai édité Sana'a-Aden(1995), paru en juin 2004 à La Différence, suite à la lecture hier soir de l'entretien entre Wajdi Mouawad et Judith Sibony dans la revue des deux mondes de juillet 2022, consacré à Michel Audiard, le mauvais esprit de la France glorieuse et gouailleuse (livre et film Vive la France, 1974)
------------------------------
Dimitri T. Analis
Nationalité : Grèce
Né(e) à : Athènes , le 04/12/1938
Mort(e) à : Athènes , le 10/02/2012
Biographie :
Dimitri T. Analis est un poète et écrivain.
Après des études de droit et de sciences politiques en France et en Suisse, il a travaillé pour la presse suisse et ensuite pour les journaux ‘’Le Monde’’ et ‘’ Nouvelles littéraires ‘’.
Traducteur grec de Julien Gracq et d'Yves Bonnefoy, Dimitri T. Analis choisit la langue française pour écrire ses propres poèmes.
Il a publié de nombreux recueils de poèmes, à L’Âge d’Homme, au Mercure de France et chez Obsidiane.
Également spécialiste de géostratégie, ancien conseiller aux Affaires étrangères, Dimitri T. Analis est l'auteur d'essais sur les Balkans, les crises internationales et les questions des minorités.
Il a reçu plusieurs prix, parmi lesquels la Grande médaille de l’Académie Française pour la Francophonie et le prix Stendhal de la part du ministère français des Affaires étrangères, pour sa contribution aux lettres et aux sciences.
-------------------------------------
Pourquoi une nouvelle traduction d'Eschyle ? Dimitri T. Analis s'est évidemment posé la question. " Le monde, la société, la relation avec la langue évoluent. Être classique ne signifie pas refuser le changement. " Il n'est pas indifférent que Dimitri T. Analis - écrivain de langue française, auteur de plusieurs recueils de poèmes, d'essais sur l'art et les voyages, et d'ouvrages sur les relations internationales - se soit attelé à une tâche d'une telle envergure. Il a étudié les classiques à l'école en grec ancien et les a vu représenter, en grec moderne, au théâtre Hérode Atticus ou à Épidaure. Que veut-il nous faire entendre ? Qu'une mélodie a survécu à travers les millénaires ; que ce théâtre-là peut émouvoir le spectateur d'aujourd'hui ; que, simplifié sans être trahi, il a des choses à nous dire. L'œuvre est vivante : c'est le rôle des poètes de la soustraire aux érudits et aux universitaires et de la rendre au public pour lequel elle a été écrite. LES SUPPLIANTES LES PERSES LES SEPT CONTRE THÈBES PROMÉTHÉE ENCHAÎNÉ AGAMEMNON LES CHOÉPHORES LES EUMÉNIDES
-------------------------------------
Wajdi Mouawad constate qu'Eschyle, 1° auteur de théâtre,  fait compatir, pleurer les spectateurs Athéniens aux malheurs des ennemis Perses, battus par 3 fois; à méditer
"La plus ancienne pièce du répertoire occidental a été créée en Grèce, elle s’appelle Les Perses, et à la fin, le public pleure alors que c’est l’ennemi qui meurt. Je crains qu’on n’ait pas du tout cette capacité à garder l’ennemi dans le cercle de l’humain. Enfin si, on l’a, mais on l’étouffe. Dans le théâtre grec antique,  le  premier  mouvement,  c’est  cela  :  replacer  la  figure  du  méchant dans le giron humain." À comparer avec "nos" attitudes, celles des dirigeants dans la guerre russo-ukrainienne-otanienne.

les trois grâces d'Eugène Leroy, 1954 et 1990
les trois grâces d'Eugène Leroy, 1954 et 1990

les trois grâces d'Eugène Leroy, 1954 et 1990

Revue des deux mondes, juillet-août 2022, je tombe sur une note concernant deux expositions consacrées à Eugène Leroy (1910-2000) au musée d'art moderne de Paris et au musée de Tourcoing.
Tilt : Pof- Michel Bories, Gilbert Desclaux
"Les tableaux de cette vaste rétrospective se tiennent sur la frontière du visible et de l’illisible. L’épaisseur des couches de couleur, le tourbillon des matières ne favorisent guère le regard touristique. À défaut de traverser les salles à toute allure, il faut  ralentir  pour  apprivoiser  ce  qui  vient  vers  nous.  Car  au  vu  de  l’empâtement, de ce débordement qui de partout nous assaille, il y a très certainement une distance à respecter puisque dans cet emportement pictural tout change au fur et à mesure que l’on se rapproche ou que l’on s’éloigne. Ici pas de quoi pavoiser, ni remplir notre compte en  banque  oculaire,  car  c’est  à  nous  de  répondre  de  ce  que  nous  voyons,  nous  devons  nous  ajuster,  abandonner  nos  triomphalismes  visuels.  Difficile  de  parler  de  ce  que  l’on  aperçoit,  d’en  faire  le  tour  en  quelques  mots.  Nous  sommes  pour  ainsi  dire  mis  au  défi  d’être  défaits, et avouons-le, le plus souvent démunis. Bref, une fois n’est pas coutume, l’image ne règne pas en sa puissance, elle est à la question. Tel est l’enjeu de ce parcours qui, hors de toute chronologie linéaire, revient constamment sur les mêmes thèmes traités année après année, où  portraits,  autoportraits,  paysages,  sujets  abordés  par  les  maîtres  anciens sont sans cesse reconduits, longuement réfléchis. Prenons par exemple Les Trois Grâces de Raphaël, peintes en 1954 puis en 1990. La silhouette des trois déesses émerge à peine sous les strates juxtaposées de  pigment.  Mais  entre  la  version  plus  ancienne  et  la  nouvelle,  on  passe d’une évanescence des formes enveloppées dans leur blancheur à  un  enfouissement  plus  profond  opéré  dans  les  masses  colorées.  Et  curieusement, au plus fort de leur disparition sous les sédiments accumulés, les trois déesses apparaissent plus distinctement comme si leur ensevelissement  favorisait  leur  visibilité.  Eugène  Leroy  ne  s’inquiète  guère  de  l’idée  émanant  du  tableau  de  Raphaël,  encore  moins  de  le  reproduire,  il  l’enterre  pour  mieux  se  libérer  de  son  emprise  afin  de  poursuivre sa propre voie, d’assurer la mise en place de son mode opératoire. Et cette libération s’incarne très physiquement dans un corps-à-corps avec l’huile, à travers le modelage de la matière, cette manière très  particulière  d’additionner  les  giclures  sortant  des  tubes  comme  s’il  fallait  à  tout  prix  façonner  l’immense  grotte  où  coule  sans  fin  le  fleuve de la peinture. Par voie de conséquence, l’horizon mimétique écrasé par ce brassage matériel permanent s’écroule bel et bien mais on aurait tort de s’en tenir là, car un autre combat acharné s’entame entre la  surface  et  les  fonds.  On  ne  peut  manquer  de  remarquer  les  effets  de cette lutte où, toile après toile, les fonds chancellent, tanguent, et dans le remuement continu de leurs dépôts successifs donnent naissance à des figures inédites et fragiles. La légèreté dansante de nos trois déesses dépend pour une large part de la lourdeur qui les assiège. Les fonds chez Eugène Leroy, comme le rapporte Pierre Wat (2) dans le catalogue, ont une valeur substantielle. Ils représentent le limon de la peinture, ses alluvions fécondantes. Dans l’atelier du peintre, les toiles entassées pêle-mêle, maculées d’éclaboussures, attendaient de devenir des tableaux, patientant parfois des années. Ceux qui sont sortis de ce prodigieux entassement portent le témoignage de cette relation étroite avec le courant qui les a nourris." Bertrand Raison
-----------------------------
quand, comment Pof  a t-il découvert Eugène Leroy ?
Je vois les influences dans L'homme assis, une des dernières oeuvres de Pof. Je la montrerai quand j'accèderai au PDF du livre Disparition.
ou dans les gouaches de Cuba.

en revues
en revues
en revues

Après deux N° de la revue des deux mondes, deux N° de la revue Front populaire.
Avec Jean-François Kahn, dans la revue des deux mondes, tu te confirmes dans ce jugement que chiffres et sondages des « experts » de plateau TV et autres tribunes ne sont là que pour habiller, voiler, maquiller, bidouiller, manipuler, orienter, formater l’opinion, ne sont là que pour se substituer à l’opinion, à la voix citoyenne, ne pouvant s’exprimer par la voie référendaire (au sens du RICCARL) localement, régionalement, nationalement, européennement, onusiennement.
Chiffres et sondages, conseils des cabinets de conseils étrangers (américains, allemands) grassement payés contre la voix des gens ordinaires, contre la voie démocratique dégageant une majorité que Tocqueville a décrit comme « le despotisme de la majorité » dans De la démocratie en Amérique.

Voilà une "bible" dont il faut reconsidérer l'impact.


Soit aujourd’hui, « démocratie directe » pas du tout réalisée contre « démocratie représentative » où les représentants élus se servent, s’accordent privilèges et prébendes avec cynisme et mépris du peuple = des gens ordinaires = des périphériques, invisibilisés au profit de minorités agissantes de toutes sortes, les plus gueulardes ayant le plus pignon sur plateau, contribuant à la fragmentation de la société, à son éclatement, à sa décomposition, à la guerre civile, à bas bruits pour le moment, selon Michel Onfray, décrivant par exemple ce qui se passe régulièrement quartier Perseigne, à Alençon, Orne, son département aimé, quartier devenu « territoire perdu de la République » selon un euphémisme pudique, territoire devenu territoire d’une tribu marquant son territoire par « tirs de mortiers, incendies de poubelles et de voitures, barricades, dégradations de mobilier urbain, caillasses, guets-apens de policiers  et de pompiers, une bande d’une cinquantaine de personnes masquées, cagoules, armées de barres de fer est allée au contact de la police forte de 35 membres pendant 3 heures. » N° 12, pages 5-6
Avec les N° de Front populaire, N° 12, La tyrannie des minorités, l’art de détruire la France et N° 13 Guerre à la guerre, contre les impérialismes, te voilà en présence d’analyses argumentées, de droite, de gauche, d’ailleurs et de nulle part comme se présente la revue.
Ça déboulonne, ça renverse les statues, ça jette à bas quantité de logiciels, de paradigmes, de discours admis sans distance, par méconnaissance (puisque tout est voilé, truqué) et ça fait un bien fou, tout en déstabilisant au point de ne pas en dormir, sans doute pour remettre un peu de cohérence dans tes convictions.
Tu es confirmé dans ta conviction récente (depuis 2020 environ) que tout un tas de récits sur des épisodes du roman national sont des faux,

- la révolution française (il vaut mieux lire Taine que Michelet ou Jean Tulard),

- l’universalisme des droits de l’homme,

- la colonisation civilisatrice (le célèbre discours de Victor Hugo du 21 août 1849 au Congrès de la Paix, souvent cité mais toujours caviardé, coupé de ce qui aujourd’hui gêne),

- la résistance sous Vichy,

- le gaullisme, le mitterrandisme, le chiraquisme;
qu’il en est de même de tout un tas de récits sur des épisodes internationaux :

- la révolution bolchevique, le stalinisme,

- la libération de la France par les américains,

- la guerre du Viet-nam,

- les guerres du Golfe (l’énorme mensonge de Colin Powell montrant une fiole d’ « arme bactériologique » du régime de Sadam Hussein aux TV),

- les guerres de l’axe du bien contre les axes du mal,

- les guerres justes qui fonctionnent selon un schéma hérité de Saint-Paul, Saint-Augustin, Saint-Thomas d’Aquin, médiatisé par deux Bernard, BK et BHL: je te fais la guerre préventivement à toi dictateur dangereux, au nom des droits de l’homme, de la démocratie, de l’universalisme, d’une façon active, pas réactive, pour t’empêcher de me faire la guerre liée à ta folie. Je tue des gens réels, je cause des souffrances réelles, des injustices réelles au nom d’injustices virtuelles, de souffrances virtuelles. (N°13, pages 2 à 9)

Tu es effaré de voir comment on est passé
- de la génération de 68, dite des Boomers,  rimbaldienne, utopiste, qui rêvait d’une société différente, de courir le monde, d’inventer une contre-culture, de définir une liberté neuve
- à la génération des Millennials  qui font choix d’un monde fait d’interdits, de censures de tous calibres, de frontières pathologiques entre les races, les cultures, les sexes, les âges.
Comme si on était passé, en quelques décennies, d’« il est interdit d’interdire » à « il faut faire taire celui qui m’offense ». Selon Brice Couturier (N° 12, page 157)

exit avec cette génération, la résilience: ce qui ne te tue pas, te rend plus fort

Tu penses à Marcel Conche, à ses fondements de la morale, au devoir de prendre la parole pour ceux qui ne l'ont pas

(à mettre en contraste avec ce qui est arrivé au Canada à Ariane Mnouchkine, voulant donner la parole dans un spectacle aux indiens autochtones, sans eux et se faisant tailler en pièces, parce que sans eux c'est contre eux = = activisme décolonial; voir aussi ce qui est arrivé à J.K. Rowling)


Woke veut dire éveillé, qui s'éveille, prend conscience. Comment l’éveil a t-il pu engendrer le Wokisme, source de régressions impensables il y a une dizaine d'années ?

Le wokisme est la rencontre selon Jean-François Braunstein d'un courant américain du protestantisme théorisant la notion de péché d'un point de vue collectif et pas seulement individuel (tous coupables, le méchant blanc) et de la french theory, les philosophes français dits de la déconstruction (Foucault, Derrida, Baudrillard).

Pour ma part, j'approuve que l'on révèle la réalité coloniale, dominatrice, exterminatrice, extractrice, prédatrice de l'Occident. Après vient le débat : réparation, repentance... Avec le wokisme, plus de débat possible : il faut passer par la revanche, la vengeance.

Autre point à évoquer : la question de l'identité. Là encore, l'idée de définir, de faire évoluer son identité, ses identités, n'est pas en soi une "mauvaise" idée. Personnellement, je suis favorable à ce que j'appelle la fluidification de l'identité puisque cela correspond à la variété de nos humeurs, sensations, émotions, sentiments, pensées. Mais de là à exiger la reconnaissance par autrui ou par la loi de mes choix personnels me semble correspondre à ce proverbe : les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions.

----------------------------------------

(Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des «  éveillés  », emporte tout sur son passage  : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
  Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La «  théorie du genre  » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La «  théorie critique de la race  » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun «  racisé  » ne l’est. L’«  épistémologie du point de vue  » soutient que tout savoir est «  situé  » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : «  déconstruire  » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être «  systémiquement  » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
  L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les «  réveils  » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du "bien" et de la «  justice sociale  ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.
Comme dans  La philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté.
Un essai choc et salutaire.)

----------------------------------------------------

Appliqué à l'école, ça donne : "l’école inclusive est la « révolution copernicienne » du système éducatif, la fin heureuse d’une école « ségrégationniste et élitiste » avec l'extension du domaine du handicap...La dyslexie a ouvert le bal à la fin du siècle dernier, destinée à camoufler l’échec de l’apprentissage de la lecture par la méthode globale, bientôt suivie de tous ses avatars poursuivant peu ou prou le même objectif : dissimuler l’échec des réformes pédagogiques engagées depuis quarante ans en l’attribuant aux supposés « dysfonctionnements » neurocérébraux d’élèves chaque année plus nombreux. Cette extension organisée du domaine des « dys » explique sans doute l’étrange statistique  selon lequel un quart des élèves français relèverait aujourd’hui du handicap… La déconstruction de la norme – par rapport à laquelle se définit nécessairement le handicap – et l’idéologie victimaire qui sert de boussole aux instances supranationales ont pour effet de pathologiser la société. Pour preuve, la catégorie de « handicap ressenti », strictement déclarative et très sérieusement utilisée par l’INSEE dans l’établissement de ses statistiques sur le handicap en France... Tous handicapés, tous victimes, tel serait donc l’idéal de l’école inclusive." Anne-Sophie Nogaret, N°12, pages 126 à 131.

 

3 philosophes face à la bombe : Camus et la bombe, article du 8 mai 1985 dans Combat, Karl Jaspers, Günther Anders
3 philosophes face à la bombe : Camus et la bombe, article du 8 mai 1985 dans Combat, Karl Jaspers, Günther Anders
3 philosophes face à la bombe : Camus et la bombe, article du 8 mai 1985 dans Combat, Karl Jaspers, Günther Anders

3 philosophes face à la bombe : Camus et la bombe, article du 8 mai 1985 dans Combat, Karl Jaspers, Günther Anders

Du N° 13, Guerre à la guerre, tu retiens pour t’interroger, l’article Trois philosophes face à la bombe (Camus, Jaspers, Anders) pages 145-151. Tu ignores si le complexe militaro-intellectuel qui vend la guerre sur les plateaux TV, sans la faire, évoque la possibilité de l’usage de l’arme nucléaire dans la guerre russo-ukrainienne.
L’article de Combat du 8 mai 1945 dans lequel Camus développe sa position est écrit à chaud, deux jours après Hiroshima qui selon la lettre de Claude Heatherly, pilote ayant participé à l’opération, adressée au révérend N., le 8 août 1960, est une erreur accidentelle (la ville n’était pas la cible). Camus dégage l’enjeu, avec cette arme c’est le suicide collectif de l’humanité qui est possible. La science censée apporter la connaissance et de meilleures conditions d’existence, contribuer au bonheur des gens dans leur vie quotidienne est utilisée pour des meurtres de masse avec une bombe de la grosseur d’un ballon de football. On a fait de gros progrès depuis, la bombe la plus puissante ayant jamais explosé en essai aérien est la bombe russe Tsar Bomba (3300 fois celle de Hiroshima).
 
Jaspers fait une conférence 11 ans après Camus, en août 1956 « La bombe atomique et l’avenir de l’homme » qu’il développera ensuite dans un livre de 700 pages, épuisé, paru en 1963 chez Buchet-Chastel. Il met en avant le fait que la théorie de la dissuasion est une folie. Croire qu’on empêchera la guerre parce qu’on possède l’arme nucléaire, c’est ne pas comprendre que toute arme nouvelle finit toujours par être utilisée. Donc, une guerre nucléaire est possible. Ce qui confirme cette hypothèse, ce sont les essais nucléaires (le chiffre des essais aériens, souterrains, sous-marins sur une trentaine d’années est ahurissant) et l’impossibilité d’empêcher la dissémination de l’arme nucléaire (sauf à faire une injuste guerre juste).

Anders publie en 1956, le 1° tome de son magistral livre L’obsolescence de l’homme. Il pense comme Jaspers que la bombe est appelée à être utilisée, que c’est pour cela qu’on l’essaie, que ce ne sont pas des essais de dissuasion. Au delà de Jaspers, il voit les effets désastreux sur de très longues durées  sur les humains, la faune, la flore. Tchernobyl entre autres est là pour nous raconter ce qui se passe au niveau des sols contaminés, des eaux radioactives, des peaux brûlées, des modifications génétiques…

Avec la guerre russo-ukrainienne, on est sorti (on est en voie de sortie) de la pax americana c’est-à-dire des guerres innombrables menées par l’impérialisme US (je devrais citer aussi les guerres menées par la France en tout un tas d’endroits en Europe et en Afrique) sous couvert de démocratie et de droits de l’homme pour entrer dans une recomposition géo-politique entre divers impérialismes, dans une ère de choc des civilisations où ce qui était annoncé se déroule tout à fait différemment (une guerre russe rapide qui s’éternise, un effondrement de l’économie russe suite aux sanctions qui a fort bien résistée, une Europe et un OTAN dépassant toutes les lignes rouges en laissant les Ukrainiens payer le prix fort de la guerre, les États-Unis  faisant ce qui s’appelle une proxy war (une guerre médiée par un adversaire-tampon, l’empire visé au-delà de la Russie étant la Chine), des BRICS de plus en plus nombreux et puissants, optant pour un monde multi-polaire.
Ce qui m’étonne, c’est apparemment, le peu de crédit accordé au risque de nucléarisation de ce conflit. Je préfère penser le contraire. Oui, cette guerre peut devenir une guerre nucléaire et le conflit peut se mondialiser. Personne ne me semble maître du « jeu ». On est dans un conflit portant sur des valeurs et pas seulement des territoires, des ressources. Comme les guerres de religion, les conflits de valeurs, de visions du monde, sont des croisades et donc ce n’est pas la guerre pour faire la paix, c’est la guerre pour s’imposer, imposer sa foi, sa vision. L’enfer est peut-être devant nous. Avec son prix, le meurtre, le suicide  ? collectif d’une partie de l’humanité.
Pour Camus, le suicide dans un monde absurde est l’ultime liberté de l’individu.
Le suicide collectif, comment doit-il être considéré ? Il est clair qu’il ne s’agira en aucune manière d’une décision libre de chacun et de tous. Aucune concertation des peuples n’a eu lieu. Nous sommes en guerre par le fait de « nos » dirigeants. Aucun vote de l’Assemblée, aucun consultation du peuple par référendum. Donc, s’il y a suicide collectif, c’est plutôt d’un meurtre de masse qu’il faudra parler, meurtre imposé, subi. Le prince sera un criminel, devant quel tribunal ? Que les princes, dictateurs, présidents puissent en arriver à cette solution finale, cela s’expliquera-t-il par notre passivité, notre soumission volontaire, notre lâcheté, notre impuissance, notre insouciance, notre inconscience ? Quel activisme pourrait nous en garder ? Camus proposait de combattre pour la paix par la raison, aspirant à un gouvernement mondial (ce sera l’ONU en 1948). Jaspers propose la raison et la sensibilité. Vivre en paix, en harmonie avec les gens qu’on côtoie, qu’on aime, avec la nature, en contemplant la beauté de ce qui s’offre, tant que cela s’offre. J’ignore ce qu’Anders propose.

Vers qui se tourner ? Des 300 livres d’Épicure, il ne reste que quelques pensées de lui sur la politique, dans les maximes capitales. Épicure a été « détruit » par le christianisme. Raison : sa philosophie et sa politique sont immanentes et non transcendantes. Il était incompatible avec Dieu et les fables qui en sont issues, la naissance d’un enfant sans père, une femme qui donne naissance sans géniteur, un fils de Dieu qui meurt et ressuscite.…
« La justice n’est pas quelque chose en soi mais quand les hommes se rassemblent en des lieux, peu importe, chaque fois, lesquels et leur grandeur, un certain contrat sur le point de ne pas faire de tort ou de ne pas en subir. » M.C. XXXVIII.
Pour Épicure, la politique c’est l’art de produire les conditions de possibilités sociales d’une vie hédoniste pour tous. Il veut que le contrat vise l’établissement de lois justes pour tous, pas pour une minorité de privilégiés. Il sait que l’homme n’est pas naturellement bon et que c’est culturellement qu’il peut le devenir par la philosophie politique épicurienne en particulier. Il est le penseur de la puissance de la majorité, l’antidote à la tyrannie des minorités, des maîtres sur les esclaves. (N°12, pages 6-7).
On voit en quoi des initiatives comme Construisons notre bonheur sont éminemment épicuriennes et sans doute une des bonnes façons de passer contrat. C’est du local, de l’action décidée par RIC.
Si on prend en compte, toutes les initiatives, installées dans le temps, à périodicité stable, (mensuel, bimensuel), on se rend compte que certes, les dirigeants nous feront tuer en masse (et cela nous dépasse) mais que nous avons encore de la latitude pour nous rencontrer, discuter, décider.

 

Lire la suite

jusqu'à l'os

13 Juin 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #J.C.G., #assaisonneur, #développement personnel, #écriture- lecture, #films, #théâtre

tu crois marcher sur le sol solide, tu marches dans les espaces-temps einsteinien / tu te crois d'os, t'es fluide / tu te crois résistant, t'es collabo / tu te crois communiste anti-fasciste, tu participes au stalinisme des purges, des procès, du goulag, des déplacements de populations, de la terreur / tu veux faire entendre la spirale des silences de  Sebald et tu déclenches bruits et fureurs, polémiques, avant de te retirer avec ton enfant mort / est-ce le monde, l'atmosphère du temps qui est secouée par les turbulences de la guerre en cours dont on se demande où elle a cours ou ces turbulences sont-elles les remous remontant de nos abysses ?  image :  BRENDAN MONROE – ISLANDS COMIC ZINE Art // octobre 18th, 2011

tu crois marcher sur le sol solide, tu marches dans les espaces-temps einsteinien / tu te crois d'os, t'es fluide / tu te crois résistant, t'es collabo / tu te crois communiste anti-fasciste, tu participes au stalinisme des purges, des procès, du goulag, des déplacements de populations, de la terreur / tu veux faire entendre la spirale des silences de Sebald et tu déclenches bruits et fureurs, polémiques, avant de te retirer avec ton enfant mort / est-ce le monde, l'atmosphère du temps qui est secouée par les turbulences de la guerre en cours dont on se demande où elle a cours ou ces turbulences sont-elles les remous remontant de nos abysses ? image : BRENDAN MONROE – ISLANDS COMIC ZINE Art // octobre 18th, 2011

jusqu'à l'os
ou il est question
de l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault, spectacle-monde qui tourne
de Prévert et de la chasse à l'enfant
des Émigrants de Kristian Lupa, spectacle-monde, annulé
des blessures vives liées à l’histoire en train de se faire
et de voix d'intranquillité autres que l'art et l'histoire

 

Prévert et sa petite fille / le radeau de la méduse d'après l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault = spectacle-monde qui tourne et va tourner / les acteurs et leur rêve de Kristian Lupa = les émigrants, spectacle annulé par la Comédie de Genève / deux spectacles-mondes, deux sorts opposés / le rêve yeux ouverts de l'âne Diego de Kheira Belahouel = la voie
Prévert et sa petite fille / le radeau de la méduse d'après l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault = spectacle-monde qui tourne et va tourner / les acteurs et leur rêve de Kristian Lupa = les émigrants, spectacle annulé par la Comédie de Genève / deux spectacles-mondes, deux sorts opposés / le rêve yeux ouverts de l'âne Diego de Kheira Belahouel = la voie
Prévert et sa petite fille / le radeau de la méduse d'après l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault = spectacle-monde qui tourne et va tourner / les acteurs et leur rêve de Kristian Lupa = les émigrants, spectacle annulé par la Comédie de Genève / deux spectacles-mondes, deux sorts opposés / le rêve yeux ouverts de l'âne Diego de Kheira Belahouel = la voie
Prévert et sa petite fille / le radeau de la méduse d'après l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault = spectacle-monde qui tourne et va tourner / les acteurs et leur rêve de Kristian Lupa = les émigrants, spectacle annulé par la Comédie de Genève / deux spectacles-mondes, deux sorts opposés / le rêve yeux ouverts de l'âne Diego de Kheira Belahouel = la voie

Prévert et sa petite fille / le radeau de la méduse d'après l'esthétique de la résistance de Peter Weiss et Sylvain Creuzevault = spectacle-monde qui tourne et va tourner / les acteurs et leur rêve de Kristian Lupa = les émigrants, spectacle annulé par la Comédie de Genève / deux spectacles-mondes, deux sorts opposés / le rêve yeux ouverts de l'âne Diego de Kheira Belahouel = la voie

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

il y a des blessures en lien avec l'histoire au présent, celle qui se joue et dont on sait que c'est l'histoire, qui ne cessent de nous travailler jusqu'à l'os
-------------------------------
désolé si je déçois
mais le mouvement pour le retrait de la réforme des retraites à 64 ans ne me semble pas un moment historique
manifester 14 ou 15 fois en soumettant le retrait à un vote à l'assemblée nationale, attendre plus d'un mois entre le 1° mai et le 6 juin, c'est clairement faire le choix de l'acceptation et de la démobilisation;
aucun mot d'ordre genre préparons la grève générale jusqu'au retrait,
aucun appel à constituer des comités d'action, à inventer des formes
(décentraliser au lieu de tout centrer sur Paris ou sur le blocage des raffineries, pour affaiblir la répression qui ne pourrait s'exercer dans tout le pays);
bref, les organisations syndicales (les directions-les appareils) n'ont pas facilité l'auto-organisation d'une puissante grève générale jusqu'au retrait
et à la base, très peu d'initiatives, d'actions de blocages
plus essentiel, combattre pour freiner l'exploitation du travail des salariés par le capitalisme néo-libéral sans poser la question de l'exploitation forcenée de la planète au moyen du travail des salariés, exploitation qui mène à l'effondrement, révèle une fois de plus l'aveuglement collectif (hypnose collective) sur ce système de prédation qui conduit au suicide collectif de l'humanité
pour peut-être changer de paradigme, nécessité enfin de mettre radicalement en cause nos modes de consommation, de divertissement, nos addictions audiovisuelles, internautiques qui font de nous en tant que consommateurs des collaborateurs, des soumis volontaires du système d'exploitation et de domination
----------------------------
par contre le mouvement des GJ  fut un mouvement historique, plus par les ronds-points et AG que par les manifestations aux Champs-Elysées, davantage que Nuit debout;
des graines ont été semées dont certaines germinent et donneront des fruits par rhizomes
-----------------------------
ainsi pour moi, qui arrive en Algérie en septembre 62, qui en repart en février 64 et qui a vécu de près, le putsch des généraux en 61, qui a vu De Gaulle passer de l'Algérie française à l'Algérie indépendante entre 1960 et 1962, la fin de la guerre d'Algérie (1959-1964) est une blessure toujours vive en lien avec un double sentiment, de trahison et de gâchis ;
depuis l'indépendance, l'Algérie a vécu des événements terribles (la décennie noire) qui bien sûr interrogent, mettent mal à l'aise
enfin, l'échec du Hirak laisse un goût amer
----------------------------
si j'étais arrivé avant, j'aurais été confronté à la question de la torture;
il y a des tortionnaires qui vivent toujours avec le souvenir de cette pratique; comment vivent-ils leur soumission aux ordres ?
----------------------------
blessure qu'on essaie de calmer en s'informant, en lisant, en choisissant, en débattant, en créant
ainsi le bocal agité algéro-varois de 3 jours en juin 2002 au Revest
ainsi l'accueil du spectacle El Halia de Louis Arti aux Comoni
ainsi ma réaction récente devant la toile Djamila Boupacha d'Alain Le Cozannet à l'espace Saint-Nazaire à Sanary
ainsi une soirée récente où l'Algérie, Camus, une 3° voie, nous occupa pendant 5 H
-------------------------------
ces blessures vives indiquent que l'histoire n'est pas déterminée
on sent qu'il aurait suffi de peu pour qu'une autre voie s'ouvre
ces blessures, malgré la durabilité des sentiments de trahison, de gâchis, ouvrent sur l'espoir que ça peut changer et ça change
60 ans pour que l'État français reconnaisse sa responsabilité et celle de l'armée dans l'usage systémique de la torture et du viol
-----------------------------------------
https://www.facebook.com/jeanyves.clement.5/videos/1625002551321269
-------------------------------------------
Partir  
Sachant seulement un matin qu'il faut partir
Ignorant tout de ce que sera l'avenir
Partir au loin pour un ailleurs.
Partir
Pour d'autres cieux, d'autres soleils, d'autres matins
Partir comme une ombre brisée sur le chemin
Partir en y laissant son coeur.
Partir
Quitter sa ville, son village, sa maison
Quitter sa terre, ses racines, ses chansons
Partir pour un monde meilleur.
Partir
Fuyant l'enfer, l'intolérable, la folie
Pour garder comme un semblant de sens à sa vie
Partir en y laissant son coeur.
Partir
Le coeur à l'agonie, le coeur brisé
En infidèle, en clandestin, en accusé
Partir avant le petit jour.
Partir
Pour que l'espoir encor' survive dans nos coeurs
Pour juste un peu de liberté et de chaleur
Peut-être encore un peu d'amour.
Partir
Quitter sa ville, son village, sa maison
Quitter sa terre, ses racines, ses chansons
Partir pour un monde meilleur.
Partir
Pour que l'espoir encor' survive dans nos coeurs
Pour juste un peu de liberté et de chaleur
Partir au loin pour un ailleurs
Partir pour oublier la peur.
Partir.
Alain Barrière 1980

------------------------------------

si je tente d'inventorier mes blessures en lien avec l'histoire, j'en trouve 4

- blessure reconstituée, j'avais 2-3 ans, le sabordage de la flotte à Toulon, le 27 novembre 1942; la flotte aurait pu s'échapper

- mai 68, à la fois au Quesnoy dans le Nord, élu membre du comité de grève de la ville, et à Nanterre dans le sillage de Cohn-Bendit et les autres membres du mouvement du 22 mars; le pouvoir aurait pu changer de camp, des possibles étaient disponibles; les négociations de Grenelle ont sauvé le capitalisme

- 11 septembre 2001, l'invention de la nouvelle forme de l'axe du Mal par l'impérialisme américain

----------------------------------

aujourd'hui, ces blessures qui font tourner le regard vers le monde, me semblent ne pas devoir être surestimées; l'essentiel des blessures qui nous tiennent debout sont très lointaines, familiales, inter-générationnelles, archétypales et travailler sur soi, prendre conscience de comment on fonctionne me semble plus décisif que de tenter vouloir changer le monde, à l'image de nos tumultes intérieurs

j'entends parler de résistants, il y a donc des collabos; tous ces mots produisent de la séparation, du conflit; idem avec lutte des classes ou ultra-riches et pauvres; quand on emploie le langage de la séparation, évidemment, on est du bon côté, du côté de la justice, du droit, de l'humanisme, des grandes valeurs

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

Interview de Joëlle Gayot :

Mis en cause pour ses méthodes de travail à la Comédie de Genève, le Polonais réagit, dans un entretien au « Monde ». S’il reconnaît avoir « déraillé », il pointe le « forcing scandaleux » des équipes techniques.

Après avoir été déprogrammé de la Comédie de Genève en raison de manquements du metteur en scène aux règles du théâtre suisse, Les Emigrants, spectacle du Polonais Krystian Lupa, ne sera pas non plus joué à Avignon. L’annonce en a été faite mercredi 7 juin par Tiago Rodrigues, le nouveau directeur du festival. Nous avons joint l’artiste polonais à Cracovie.

Quelle est votre réaction après ces deux annulations successives ?

Je suis très surpris. Je n’avais jamais connu, jusqu’ici, une telle situation. A Genève, j’ai été confronté à la révolte d’une équipe technique qui a conduit la direction du théâtre à retirer le spectacle de son affiche.

Je tiens à rappeler le contexte. En Suisse, nous avions perdu une semaine de travail, car j’avais attrapé le Covid, début avril, de manière très violente. Pour ces raisons, la fin des répétitions s’annonçait très stressante. Nous avons commencé les répétitions techniques tardivement, or Les Emigrants est un spectacle extrêmement compliqué sur ce plan. Au tout début de ces ultimes séances de travail, j’ai tenu à prévenir tout le monde : en raison du manque de temps, une période difficile nous attendait. J’ai donc dit que j’essaierais de mener les répétitions de la façon la plus apaisée qui soit. Je me connais bien : non seulement je suis moi-même quelqu’un de très émotionnel, mais nous opérons, avec les comédiens, sur les émotions. Je me suis excusé à l’avance pour d’éventuels débordements dont je savais qu’ils pouvaient surgir. C’est ce qui a eu lieu, à deux reprises. Lorsque je suis dans un élan avec les acteurs et dans un état d’accélération intime, je cultive le fou intérieur en moi pour m’en servir et accéder à d’autres zones de pensée.

C’est dans ce contexte particulier que je me suis heurté aux équipes techniques. Celles de la lumière, qui, parce qu’elles me soumettaient des réglages à l’inverse de ce que je réclamais avec insistance, m’ont précipité dans une sorte de schizophrénie. J’ai déraillé. J’en ai honte. Puis j’ai aussi eu des problèmes avec le régisseur son, chez qui j’ai senti d’emblée le refus d’adapter sa méthode à la mienne. Je ne m’en cache pas, ces dernières répétitions techniques m’épuisaient, mais je n’étais pas agressif. Ce n’est pas mon ego surdimensionné qui est la source de ce conflit, mais l’ego surdimensionné de cette équipe.

Après ces événements, vécus comme un traumatisme par le théâtre de Genève, par les comédiens et, sans doute, par vous-même, diriez-vous que deux mondes incompatibles se sont rencontrés ? Celui des techniciens suisses et de leurs valeurs, et le vôtre, avec les exigences artistiques qui vous appartiennent ?

Il est certain qu’il s’agit du contraste de deux mondes. Je pense que l’équipe technique, qui ne voulait rien changer à ses façons de travailler, a fait le forcing auprès des directeurs de la Comédie de Genève, malgré les tentatives de ces derniers de calmer les choses. Je trouve ce forcing scandaleux. Pas par rapport à moi, mais par rapport aux acteurs. En cherchant à me punir ou à me contraindre à adopter leurs méthodes, ces techniciens n’ont absolument pas pris en considération l’immense travail accompli par les autres partenaires. Ils auraient dû trouver le moyen de s’en prendre à moi, et à moi seulement, sans affecter l’ensemble de la troupe artistique.

Pensez-vous que ce qui vient de se passer peut influer, demain, sur vos marges de manœuvre dans une salle de répétition ?

Il y a eu, voici deux ans, en Pologne, une discussion générale sur la violence au théâtre. J’ai appris que certains cherchaient des reproches à me faire. Je l’ai très mal vécu, mais j’ai profité de ce débat public pour me remettre en question. Dans ce travail que je mène un peu « à la sauvage », il a pu m’arriver d’aller trop loin. Au nom des rêves qui m’animent, je me suis permis d’exprimer mes émotions ou de formuler mon opinion de façon extrême, sans me rendre compte que mon attitude pouvait provoquer de la souffrance. J’ai toujours été partisan de la plus grande sincérité. Je l’exige de moi-même et je l’attends des autres. Mais je suis sans doute quelqu’un de fort, ce que tout le monde n’est pas. Lorsque j’ai eu compris ça, j’ai fait plus attention. Comment peut-on dire la vérité sans blesser ceux qui nous font face ? Cette réflexion est nécessaire.

Cette prise de conscience a permis au travail sur Imagine – spectacle que j’ai créé en avril 2022 mais dont les répétitions, à Varsovie, avaient démarré fin 2021 – de se dérouler dans une incroyable harmonie, avec l’équipe technique comme avec les acteurs. Nous en étions extrêmement heureux, nous avons tous senti que cette voie était la bonne. Arrivant à Genève, je voulais revivre la même harmonie, mais je n’ai pas réussi. Je crois qu’après avoir attrapé le Covid je suis tombé dans un état psychique critique. Le temps me manquait, mes nerfs étaient en morceaux alors qu’il faut une discipline stable et une bonne condition psychique. Des éléments qui ne dépendent pas seulement de moi, mais aussi de l’ambiance générale. Or j’ai ressenti, et les acteurs également, une animosité immédiate à mon égard de la part de l’équipe technique genevoise.

Cette création des « Emigrants », d’après le récit de W. G. Sebald, occupe-t-elle une place singulière dans votre parcours ?

Il y avait dans ce spectacle quelque chose d’important, d’infiniment personnel et de très nouveau. Raisons qui expliquent, aussi, cette montée de pression émotionnelle. Je ne voulais surtout pas gâcher ce rêve. Avec les comédiens, nous étions parvenus à quelque chose d’assez exceptionnel. Il s’agit pour moi du spectacle le plus important depuis Factory 2, que j’ai créé en 2008 à Cracovie et joué à Paris en 2010.

Qu’est-ce qui l’emporte en vous aujourd’hui : la colère, le chagrin, l’incompréhension, le remords ?

J’ai 79 ans, je suis trop vieux pour être en colère. Etant donné mon âge, il me semble que je mérite un peu d’indulgence. Je suis rentré chez moi à Cracovie et je me sens abandonné. Mon enfant est mort. J’ai perdu un enfant.

(alors là, sur les réseaux sociaux, haro sur le vieux Lupa qui ose dire ça) JCG

Traduction assurée par Agnieszka Zgieb, dont Imagine, un livre d’entretiens avec des acteurs et Krystian Lupa, doit sortir en juillet aux éditions Deuxième époque.

Cet article est paru dans Le Monde.

 

 

À partir des années 90, des milliers d'emplois inutiles ont squatté les crédits des Théâtres du Service Public. Des milliers d'emplois fixes de médiateurs culturels et autres accompagnateurs administratifs, ont détourné l'argent public pour remplir des bureaux !... Et nous, artistes, intermittents, avons alors alors entendu l'éternel refrain : "Il n'y a plus d'argent". Oui, il n'y a plus d'argent pour la création car il a été détourné. Et aujourd'hui, les emplois fixes avec le syndicats dont c'est évidemment le rôle de protéger l'emploi, ont détruire la "fragilité" des artistes, des intermittents qui, pour ce que nous savons de l'histoire de Lupa, ont soutenu cet immense créateur jusqu'au bout ! Je viens de voir les 5 heures de Sylvain Creuzevault/Peter Weiss où l'on voit combien les époques fascisantes détruisent, en plus de tout le reste… la création, les œuvres d'art, les créateurs artistique. À suivre en résistance ! Moni Grégo.

 

 

 

PHOTO Natan Berkowicz via Agnieszka Zgieb
PHOTO Natan Berkowicz via Agnieszka Zgieb
PHOTO Natan Berkowicz via Agnieszka Zgieb
PHOTO Natan Berkowicz via Agnieszka Zgieb

PHOTO Natan Berkowicz via Agnieszka Zgieb

Les Émigrants de Krystian Lupa
Entretiens avec les acteurs suisses et français par Arielle Meyer-Macleod de la Comédie de Genève. via
Agnieszka Zgieb
PIERRE BANDERET (LE NARRATEUR)
Krystian Lupa génère par la parole un processus infini de dépliage qui implique que, moi aussi, je dois me déplier. Pour être disponible à recevoir ce qu’il m’offre.
Sa lecture du texte – cultivée, érudite et ample – est avant tout de l’ordre du sensible. Il ne parle pas comme un professeur, mais comme un médium qui jette une lumière entre le texte et ce qu’on peut y voir.  Il n’explique pas les choses, il me les donne. Un cadeau qui n’est pas toujours facile à ouvrir d’ailleurs – il faut, là aussi, le déplier, et fouiller dedans.
Il mâche et marche le discours autour des Émigrants en se laissant porter par ses impulsions, avec une grande curiosité et beaucoup de joie, comme s’il allait chercher tous les possibles – pas forcément pour les jouer – mais pour nous remplir d’images dont il attend que nous les remâchions, les intégrions et nous inscrivions dedans.
Cela crée une sorte de précipitation, comme on dit en chimie – des vibrations. L’air devient plus dense.  
J’ai rencontré un metteur en scène qui m’emmène ailleurs, vraiment, qui ouvre quelque chose en moi. Après presque 50 ans de carrière, je suis heureux de vivre ça. J’en sors comme agrandi.
MANUEL VALLADE (PAUL BEREYTER)
Son approche des Émigrants est étrangement très physique, alors même que nous avons passé des semaines assis autour de la table. Lorsqu’une idée surgit, sa joie est palpable et s’exprime physiquement– il a l’œil qui frise, il rougit, indiquant que quelque chose vibre là, à cet instant, qu’une piste intéressante à creuser ensemble vient d’émerger de son imaginaire toujours en mouvement.
Ce travail nous emmène vers des zones inexplorées pour créer d’abord un paysage intérieur d’où naissent non des personnages, mais des situations, des rapports, des états. Ensuite seulement surgit la parole, dans le creux de laquelle se dessine alors un personnage fait surtout de ce qu’il ne peut pas dire, de tous ces mots qui, comme dans la vie, sont empêchés.
Lupa a un rêve, d’une puissance extraordinaire, et nous fait confiance pour le réaliser à partir de qui nous sommes, de la façon dont nous allons nous l’approprier et le faire vivre.
Notre imaginaire s’ouvre et il nous incombe de le maintenir en mouvement, pour que jamais il ne se fige – c’est en cela que ce travail est physique, au sens de sensible, organique, et très concret.
MÉLODIE RICHARD (HELEN)
Le travail avec Krystian Lupa agit comme une drogue, clairement. Une drogue qu’il nous apprend à fabriquer nous-mêmes. Si on a déjà en soi un désir d’intensité, une propension à l’amour fou, travailler avec lui est un cadeau, parce qu’il nous donne la possibilité d’être en permanence dans cet état d’amour fou, pas pour lui – il garde une grande distance avec nous – mais pour le mystère dans lequel il nous plonge.
Il nous fait goûter à cette drogue, nous emporte dans son tourbillon, mais c'est une initiation pour nous permettre d’être autonomes, et d’ouvrir notre propre laboratoire clandestin.
MONICA BUDDE (LUCY LANDAU)
Je pourrais répondre que  je ne sais pas comment ça agit, ce qui serait une réponse juste. Mais ça agit évidemment. Incroyablement. Comme si Krystian Lupa nous demandait de faire pousser un arbre, très grand, en creusant d’abord un trou, très profond – Krystian n’a pas peur des abîmes – et on crée des racines aussi étendues que l’arbre est haut. Le tronc surgit, des branches apparaissent, et le rêve serait que le spectateur puisse percevoir le frémissement du vent dans les feuilles.
Georges Büchner, dans Woyzeck, dit : « chaque être humain est un abîme, on a le vertige quand on le regarde ». Krystian regarde dans cet abîme. Et c’est très joyeux. En physique quantique, on sait que le regard qu’on porte sur la chose non seulement l’influence mais possiblement la crée. D’une certaine manière, Krystian Lupa fait cela, exactement – du théâtre quantique.
LAURENCE ROCHAIX (TANTE FINI)
Je me sens remplie d’une nourriture qu’il me faut digérer et qui me fait grandir. On avance sur des sables mouvants, comme sur le fil du rasoir, sans bien savoir où l’on va, en faisant confiance au processus, en essayant de rester en équilibre sur cette crête et ne pas tomber du mauvais côté.
J’y pense tout le temps, au réveil, dans la journée, je vis avec ce projet, je m’abandonne à cet univers, avec beaucoup d’humilité et de plaisir.
PIERRE-FRANÇOIS GAREL (AMBROS JEUNE)
Krystian Lupa nous invite à faire comme lui : déverser notre inconscient de notre tête, notre cœur, notre corps, pour l’offrir à son oreille à lui et à celle de nos partenaires au plateau.
Il active en lui un état animal d’où surgissent des intuitions créatives, et nous contamine, nous fait accéder à un état où tout ce qui nous entoure, partout, tout le temps, ouvre notre imaginaire. Comme si nous n’avions plus qu’à nous baisser, à cueillir ce que nous sentons et le faire vibrionner.
Alors, d’un seul coup, on s’offre, comme les enfants qu’on a été, avec la possibilité de rêver follement.
JACQUES MICHEL (AMBROS VIEUX ET KASIMIR)
C’est une expérience unique, jamais je n’ai travaillé de cette façon, jamais je n’ai été à quinze jours d’une première en ne sachant pas vraiment ce qui va se passer au plateau.
Une expérience d’autant plus unique que Lupa ne parle ni français, ni anglais – bien qu’il en comprenne plus que ce qu’il laisse entendre. II a lu Sebald en polonais alors que nous l’avons lu en français – deux traductions différentes depuis l’allemand, langue originale du texte. Il écrit les scènes du spectacle en polonais, qui sont ensuite traduites en français. Il y a là comme une mise en abyme.
Je n’ai donc pas mes repères habituels – ceux du texte et de la langue – mais des clefs formidables pour construire le « paysage intérieur » que Lupa cherche. Il m’a parlé d’Ambros comme d’une figure de la souffrance, un personnage qui porte le stigmate profond de l’homosexualité, un homme au soir de la vie qui sait qu’il n’a plus le temps, qu’il ne pourra pas réparer et que les blessures demeurent.
Ces pensées produisent un écho en moi. Elles font remonter les pleurs, les chagrins, les peines, les morts, les insatisfactions – tout ce qui sommeille en chacun de nous. Et ça me bouleverse.
PHILIPPE VUILLEUMIER (LE DR ABRAMSKY)
J’ai le sentiment que tout ce que j’entends agit au niveau de mes cellules, comme si elles étaient pleines d’atmosphères, de sensations, de situations. A chaque instant, les détails qui m’entourent créent des échos en moi, dans un état de pleine conscience, comme en suspens.
Je n’ai répété qu’une seule fois sur le plateau pour l’instant, mais je me sens en confiance, comme porté par tout ce que j’ai entendu, au point que si on me disait maintenant, Philippe, ce soir on joue, je n’aurais pas peur.
Lupa me met en contact avec les ruines qui se trouvent sur scène. Ce sont ces ruines qui parlent à travers moi, ce n’est pas moi qui parle devant les ruines. Je suis le porte-parole, le porte-paysage de ces ruines. Une sorte de medium
C’est une expérience magnifique.
AURÉLIEN GSCHWIND (COSMO)
Krystian Lupa nous livre son propre monologue intérieur et parle la langue des personnages. Il nous transmet son désir, qui commence à s’incarner lorsque notre propre vie vient se déposer sur son imaginaire à lui
A l’inverse du processus habituel, dans lequel on travaille les scènes encore et encore, Lupa repousse le moment du plateau comme pour le préserver et le rendre encore plus précieux et magique. Cela crée une tension, à la fois une frustration et une énergie, un désir qui n’est jamais désamorcé par le fait de refaire, et qui reste très vivant.
J’ai l’impression que la liberté va naître de ce « grand maintenant », comme il dit, qu’est la représentation. Comme si nous étions en train de préparer une improvisation magistrale qui aura lieu le soir de la première.
PHOTO Natan Berkowicz

Chères toutes et chers tous,
Je vous informe que le livre Imagine de Krystian Lupa que j’ai dirigé et traduit sort aujourd’hui de chez l’imprimeur !
À partir des paroles de la célèbre chanson de John Lennon qui fut, pour la génération hippie, comme un nouvel évangile porteur de la promesse d’un monde différent — soit une humanité sans guerres ni frontières, sans haine, sans religion — Krystian Lupa et ses acteurs donnent à penser quant à la viabilité de l’utopie, sur une planète où la spiritualité a été commercialisée ou dévoyée en politiques identitaires, où les valeurs humanistes, les droits de l’homme, l’égalité et la liberté individuelle sont sans cesse bafoués, et où l’omniprésence de la destruction semble s’être substituée à l’idée même d’un développement positif de l’être humain.
Imagine nous convie à un surprenant voyage intime au sein du labyrinthe intérieur de l’être humain, et interroge, en nous, les aspirations utopiques à un monde plus libre, à une humanité meilleure.

Agnieszka Zgieb

vient de paraître, en souscription
vient de paraître, en souscription
vient de paraître, en souscription
vient de paraître, en souscription
vient de paraître, en souscription

vient de paraître, en souscription

Quelques extraits des réactions de l'équipe technique de La Comédie de Genève

La RTS a eu connaissance d'un document de neuf pages rédigé par l'équipe technique de La Comédie qui revient sur les faits concernant la création du spectacle "Les Emigrants" de Krystian Lupa et dont le déroulement s’étale de mars à mai 2023.

En voici quelques extraits:

"M. Lupa demande un micro pour s’exprimer, afin d’appareiller sa voix très puissante, compréhensible en tout point de la salle, dans laquelle il règne un silence absolu lorsqu’il parle. Sa voix rempli l’espace à un niveau très fort pendant toute la durée de la répétition, et il nous est refusé d’en baisser le niveau. M. Lupa s’exprimant en polonais, un deuxième micro est fourni à la traductrice qui s’efforce de traduire le discours extrêmement prolixe et ininterrompu du metteur en scène, qui la plupart du temps ne prend pas la peine de laisser l’espace nécessaire à la traduction et qui parle par-dessus celle-ci. Il nous devient très difficile de comprendre le discours qui s’énonce au plateau et il est toujours très fatigant à écouter et à transformer en actions claires.

De plus, la traductrice ne possédant pas du tout le langage technique, les maigres informations captées s’avèrent souvent imprécises ou totalement confuses pour tous les corps de métier. Il règne donc une ambiance sonore écrasante où seule la voix de M. Lupa est autorisée. Lors de nos rares interventions, M. Lupa nous coupe la parole et impose toujours le même niveau sonore."

"Les 8 heures de répétitions quotidiennes sont donc, jusqu’à quelques jours de la première (...), constituées de 5 à 7,5 heures de monologue de M. Lupa, entrecoupées de 5 à 20 minutes consécutives maximum de jeu des comédiens."

"A la seconde où le résultat visuel ou sonore diverge de sa vision, M. Lupa interrompt la répétition par des cris de colère et d’indignation, et repart dans une diatribe qui laisse les régisseuses-eurs sidérés et tétanisés."

"M. Lupa n’a jamais assumé sa part de responsabilité dans l’impasse dans laquelle se trouvait la création. Nous subissions son courroux et son dénigrement et régulièrement, il commençait la journée de travail nous menaçant que s’il y avait des erreurs, il annulerait la première, voire le spectacle, puisqu’il était selon lui impossible de travailler ainsi!"

"Que M. Lupa ait une manière totalement à lui de diriger ses comédiennes-iens, c’est son droit le plus strict. Mais nous ne sommes pas des comédiens, nos outils ne sont pas nos corps, nos voix."

"Toutes les créations de M. Lupa mettent les équipes techniques sous une pression énorme. Pour encaisser cette pression, les directions des théâtres ont eu recours à un turn-over des équipes très important. Les régisseurs étaient régulièrement remplacés une fois épuisés, déprimés, voire hospitalisés. Des équipes ont été entièrement remplacées suite à leur refus de continuer, y compris en Pologne.

C’est plutôt la position des directions de théâtre qui a permis, à un prix humain exorbitant, de faire aboutir ces créations. Ces éléments nous ont été relatés par la collaboratrice même et traductrice de longue date de M. Lupa, mais aussi par ses collaborateurs artistiques."

"Nous avons reçu de nombreux témoignages venant de Pologne où 'il est un abuseur connu bien que personne n’ait eu le courage de s’opposer à lui… Mais la communauté du théâtre est au début d’un processus de contre-attaque'..."

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

Eva Doumbia se coltine à cette affaire, avec une grande honnêteté

(pour moi, JCG, toute réaction renvoie celui qui réagit, qui juge, à lui-même; croyant parler de l'autre, il parle de lui-même; prendre conscience de l'effet-miroir peut contribuer à passer du combat contre ceci ou cela, qu'on croit juste, nécessaire, en acceptation de tout ce qui existe, sans tri, sans jugement)

"J’ai lu ce matin le témoignage des techniciens de la Comédie de Genève concernant la création de Krystian Lupa et ça m’a touchée et déplacée, et surtout attristée. Comme quand on assiste à un conflit entre deux personnes que l’on estime et dont on pensait qu’elles allaient s’entendre. Malgré l’affection et l’admiration que j’éprouve pour ce metteur en scène, je reconnais que les faits qui sont décrits ne sont pas défendables.
En lisant et parce que je connais Lupa et Piotr je pense à ces calques que l’on pose sur des dessins et qui ne correspondent pas.
Cette affaire provoque disputes passionnées parce qu’elle met le doigt sur les relations de pouvoir qu’il faut dénoncer et supprimer au théâtre.
Mais aussi, elle pose la question des affects dans nos métiers. Et c’est très important.
J’ai lu ici et là que si les acteur.ices et la traductrice défendaient Krystian et voulaient aller jusqu’au bout du processus créatif c’est qu’ils et elles étaient sous emprise.
Elle, Agnieska serait comme atteinte du syndrome de Stockholm. Je ne le crois pas.
Au printemps 2003, je suis allée avec d’autres metteurs/ses en scène en formation à Cracovie au Stary Theatr, et j’ai été éblouie. Je reste impressionnée (au sens propre) par ces moments de recherche. Je ne vais pas raconter ici parce que tout a été écrit sur l’univers et la méthode de Lupa. À ce moment-là, et je crois que c’est important, les plus pragmatiques d’entre nous disaient que c’était inapplicable en France car personne chez nous n’avait 8 mois pour faire une création. La démarche créative de Lupa nécessite de sortir du temps compartimenté.  J’avais lu quelque part, (je crois chez Thibaudat d’ailleurs), un texte qui parlait de ce que ses spectacles étaient des expérience d’étirement du temps. Peut-être ce n’est pas pour rien si cette histoire se passe au pays des horloges.
Le travail d’entrainement qu’il propose aux interprètes leur permet d’être toujours en improvisation, ouvert.es au moment. Cela a quelque chose du rituel et nécessite un guide. Comme dans les cérémonies.
Sans doute, peut-être, Krystian et Piotr ont été méprisants, et ils n’ont pas calculé le temps et la présence de ceux qui n’étaient pas acteur.ices. C'est une faute que de ne pas embarquer l'ensemble de l'équipe de création. Cela doit changer.
Moi, je n’ai pas souvenir d’avoir vu en 2003 un tyran maltraitant les techniciens et les interprètes, mais peut-être j’étais aveuglée. Ce dont je me souviens, c’est d’avoir été embarquée dans un monde poétique, infiniment littéraire, d’une grande spiritualité et surtout qui posait chaque jour la question qui pour moi est la plus essentielle au théâtre : qu’est ce que c’est qu’être humain ? Cette idée du corps rêvant, du fou intérieur. Quelque chose de la transe qui m’était familier.
Il y avait déjà des gens, acteur.ices, certains de ses élèves polonais qui étaient réfractaires et le disaient manipulateur. (D’ailleurs, il l’a évoqué dans Le Monde ou Libé et dit que mortifié, il en a pris acte.)
Moi j’ai aimé vivre ce moment.
C’était il y a 20 ans, je n’étais pas « gourou-isable ». Je ne l’ai jamais été. Même si je parle de rituel. C’était il y a 20 ans. On pourrait se dire que sans doute il a changé, qu’il est devenu cette mauvaise personne. Je ne le crois pas. Je veux dire que ce qui est décrit par les techniciens était sans doute là, si les circonstances le faisait émerger. Car je crois que tout est question de circonstances.
D’alchimie.
Parmi les descriptions d’une ambiance merdique, de faits de violence verbale, de tensions permanentes, je sens dans le  témoignage de Benjamin Vick, l’ingénieur son qui a écrit, que dès le départ il y a eu rejet de la méthode de création. L’auteur du post parle de monologues incessants qui durent des mois.
Evidemment, si on ne sait pas à quoi ça correspond, on a tous les éléments qui constituent le pire du patriarcat. Un homme d’un certain âge qui monopolise l’espace verbal et physique.
Tout ce que personnellement je ne supporte pas. Contre lequel je me bats.
Là, je sais, parce que j'en ai été témoin, et l'ai vécu qu'il s'agit d'autre chose. De ce guide dont je parle plus haut. C'est pour cette raison que j'ai écrit que le dogmatisme était une très mauvaise chose. Lupa a sans doute perdu pied, mais n'est pas un patriarche tyrannique.
Les technicien.ne.s  parlent aussi d’alcool et de cris.
C'est très important.
Car là, vient la question des affects. Cette question des affects dont on parle si peu, qui est si présente pourtant.
Le costumier ivre dont parle le texte des technicien.nes, c’est Piotr, le compagnon de Lupa. C'est un des plus grands acteurs que j'ai jamais vu; C'est aussi une personne attachante. Mais je crois qu'il souffre d'addictions et est bipolaire.
Je crois qu’on connait tous et toutes des artistes, des hommes et des femmes, dans tous les mondes professionnels d’ailleurs qui ne gèrent pas les croisements entre vie affective et travail.
Ça m’est arrivé. Plusieurs fois. Je travaille avec mon conjoint, je dirige mon fils dans Le iench. Je collabore avec mes meilleurs ami.e.s. J’ai travaillé longtemps avec mon frère, dont je porte le deuil depuis 4 ans. Il était bipolaire, alcoolique et toxicomane. Et c’était une belle personne, un artiste doué.  Et oui, il lui est arrivé plusieurs fois de venir ivre et défoncé en répétition et oui, ça me tiraillait. Et oui je l’ai souvent protégé. Et je me suis fâchée longtemps avec lui. Puis réconciliée. C’était difficile parce que je l’aimais, essayais de le, de nous sauver. Et ce qui n’était pas acceptable c’était que les collaborateurs/trices assistaient à cela, et souvent n’osaient pas le dire, parce que c’était mon frère. Celui de la metteuse en scène.
Parfois mon compagnon, qui compose les musiques de mes spectacles et moi nous disputons sur des questions artistiques devant le reste de l'équipe, qui assiste à quelque chose d'obscène, parce que le ton dénote une intimité qui ne leur appartient pas. J’en suis désolée, mais je ne regrette rien. C'est aussi la vie. Les erreurs, les éléments auxquels on est soumis, les choix qu'on n'arrive pas à faire.
Mais j’ai aussi été soumise dans le travail à des affects envers des personnes qui m’étaient beaucoup moins proches, parfois j’en ai été dévastée.
On a tous et toutes été, ou on le sera tous et toutes un jour, en contradiction avec nos idéaux parce qu'on aime telle ou telle personne qui se comporte de telle ou telle manière.
Ce que j’écris n’excuse pas les insultes, ni la violences, ni aucun débordement.
D’ailleurs moi, je ne pratique pas la violence dans le travail. Ni nulle part.
Mais je me dis que s’identifier à ceux que l’on dénonce est une manière de lutter contre tout ça, les dominations, la violence.
Tenter de comprendre comment un homme, mon père biologique en est arrivé à me frapper alors que j'étais un bébé m'a permis de survivre à la folie, d'écrire, de créer. Comprendre comment ça marche, en soi, chez soi, le partager pour avancer.
Je suis convaincue que Lupa va apprendre. On peut changer en bien même quand on est très vieux.
Et je finirai ce long post (trop long/moi-même je l’aurais jamais lu jusqu’au bout), je finirai donc avec une conviction sur l’âgisme.
J’ai pas attendu d’être un peu vieille moi-même pour penser qu’il faut respecter les ancien.ne.s. J’apprends à chaque visite de Maryse Condé, et j’ai appris de Lupa, de Marie Claire Doumbia aussi (elle n’est pas aussi vieille). Je prends conseil auprès d’Alain Fourneau des Bernardines quand j'ai un problème de théâtre ou de mes amies plus âgées que moi lorsque j'ai des problèmes dans mon couple.
Ce sont des femmes plus âgées qui m'ont appris à allaiter; et d'autres encore auprès de qui je me confie lorsque je suis angoissée pour la scolarité de mon enfant. J’étais en conflit avec mon père (l'autre, le deuxième) mais il savait répondre à mes interrogations existentielles (croire ou pas en Dieu). La sagesse de mon vieil oncle Sériba me manque à Abidjan, mais j’ai encore celle de Tonton Ladji au Mali. Les livres qui m'accompagnent sont écrits par des personnes nées au début du siècle dernier ou même au 19ème.
J'essaie de transmettre ce que je sais aux élèves que je suis
Nous ne sommes pas des poulpes et c’est tant mieux.
Edward Bond, un autre vieux que j’admire a écrit dans « Olly’s Prison » :  « Nous apprenons en vieillissant »." Eva Doumbia

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

le rêve yeux ouverts de l'âne Diego = la voie

Et parce que l'art, comme l'histoire, n'ont pas le monopole des voies et voix autres, trois liens mettant en avant les voies et voix d'intranquillité de

- Christiane Singer

- Christian Bobin

Lire la suite

Au débat, citoyens !

15 Janvier 2019 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #Gilets Jaunes, #J.C.G., #agora, #agoras, #pour toujours, #écriture- lecture, #théâtre

bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune

bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune

 

Humour

EFFERVESCENCE NORMANDE - Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure, où se déplace aujourd’hui Sa Majesté Emmanuel Macrotin, est en ébullition. La preuve ? Selon « Le Courrier de l’Eure », le cahier de doléances ouvert en mairie, qui « ne comptait que quatre contributions le 9 janvier 2019, en comportait neuf le lendemain, 10 janvier 2019. Un signe, sans doute, de L’EFFERVESCENCE dans cette petite commune rurale de Normandie depuis l’annonce officielle de la visite du chef de l’Etat. (…) Pour l’instant, les demandent inscrites dans ce cahier concernent surtout des mesures en faveur d’un meilleur pouvoir d’achat et l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC). La baisse des privilèges pour les représentants de l’Etat, le retour de l’ISF font aussi partie des revendications exprimées, ici, par écrit. »
Il y aurait donc 9 dangereux contestataires factieux parmi les 3.800 Thérouldebourgeois (ainsi appelle-t-on les habitants de Grand Bourtheroulde). Privée de Benalla, la garde rapprochée de Jupiter 1er est- sur les dents. Ne pas oublier, en effet, que Grand Bourgtheroulde doit son nom à Théroulde, qui fut assassiné en 1040/1041 par Guillaume de Montgommery. (Théroulde vient du germain Turoldus , nom qui figure au dernier vers de la plus ancienne rédaction de la Chanson de Roland : « Ci falt la geste que Turoldus declinet »).
Pour prévenir tout risque de répétition de l’histoire assassine, des mesuires drastiques ont été prises :sur les 700 maires de Normandie invités ce mardi 15 janvier dans l’Eure, pour le premier déplacement d’Emmanuel Macrotin en région, seuls deux maires du Calvados seront autoriser à baiser les babouches du Souverain : : Sophie de Gibon (Canteloup) et Joël Bruneau (Caen).
Une délégation locale des Gilets jaunes sera d’autre part reçue par par le responsable des cabinets de Christophe Castaner, qui leur offrira une rasade de gaz lacrymogènes.

Jean-Marc Adolphe

Anne Groh Le sketch complet. Le préfet à interdit tout rassemblement ! La pièce de théâtre écrite par un auteur peu connu, Emmanuel Macron, "Le foutage de gueule" sera jouée aujourd'hui dans le département de l'heure. Un seul comédien, l'auteur lui-même, car veut être seul sous les projecteurs du plateau, et surtout ne veut aucun public car le méprise en le traitant de "gens de rien ne faisant aucun effort"

A LA BONNE EURE !
Emmanuel Macron a choisi le département de l'Eure pour lancer le grand débat national. Département où la contestation est muselée par plus de 20 arrêtés préfectoraux qui interdisent totalement les manifestations et rassemblements #GiletsJaunes depuis le 17 décembre et jusqu'au 16 janvier.

Le choix d'organiser le #GrandDebatNational dans un territoire où les #GiletsJaunes s'exposent à six mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende s'ils se rassemblent ou manifestent ne peut laisser indifférent.... La liberté de manifester y a été purement et simplement abolie. Tristan Laouen.

(Je me souviens de la consultation de Philippe Meirieu sur l'école au temps du ministre Claude Allègre, c'était en 1997-1998 sur quels savoirs enseigner dans les lycées ? j'avais écrit quelques articles d'esprit critique et civique adressés à mes collègues et aux élèves de mon lycée, le lycée Rouvière à Toulon; juin 1998, je prenais ma retraite; on retrouve ces articles dans le livre à 3 auteurs Pour une école du gai savoir, un livre qui débloque aux Cahiers de l'Égaré, 2004. Je vais participer à cette consultation, en citoyen. Pourquoi ? Même si avec le mouvement des gilets jaunes, une intelligence collective se manifeste (intelligence émotionnelle, du coeur, produisant du chaud, du concret et des idées) chacun est responsable de ce qu'il produit ou pas, de ce qu'il partage ou pas. Simple citoyen, ça veut dire sortir du cadre de mes intérêts personnels, particuliers et m'intéresser à ce qui, d'après les réalistes, ne me regarde pas, l'intérêt général, le bien commun, le vivre ensemble, toutes formules évidentes et obscures. Je trouve juste depuis ma place de tenter de m'élever au niveau des questions d'ensemble. L'instituteur qui a écrit la lettre du président pose-t-il toutes les questions qu'il faut se poser ? Le président a-t-il des idées derrière la tête ? Veut-il nous enfumer ? Ces questions auxquelles je me donne des réponses ne m'interdisent pas de répondre pour moi à ces questions. Cela va m'obliger à formuler mes choix, mes préférences, mes priorités, mes valeurs, comme si j'écrivais un programme politique. Sain exercice qui me servira de boussole pour évaluer les programmes à venir ou existants, d'évaluer les actions en cours. Je ferai preuve d'esprit critique et civique. Esprit critique cela veut dire sans projection d'a priori, de préjugés, de voile idéologique. Esprit civique cela veut dire avec la visée du bien commun, étendu aujourd'hui à l'humanité, à la planète. Cela ne m'empêchera pas de continuer à être citoyen gilet jaune à ma manière.) JCG
 
Voilà la lettre du grand débat national.
Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,
Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes. La France n’est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte. Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités.
Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités.
Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous.
C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.
Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.
Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la nation française.
Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?
Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient.
Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.
Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.
En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.
Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas, et n’ai pas le droit d’accepter la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas et n’ai pas le droit d’accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !
Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.
C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain. Depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes.
J’ai eu de nombreux retours que j’ai pu prendre en compte.
Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger.
Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.
Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens. Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.
Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit. Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle.
Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre.
Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer.
Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine.
Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement.
Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé. Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.
À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.
Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines.
C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.
Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées.
Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.
Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique.
L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service.
Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.
Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets.
Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable.
Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin. Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ? N
ous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique. Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ? Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ? Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient.
L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée.
Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ? Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques. Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.
Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ?
Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ?
A quels niveaux et pour quels services ?
Comment voudriez-vous que l’Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ?
Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ? Comment l’Etat et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?
La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air.
Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.
Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses contraintes des ménages en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes. Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.
Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?
Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ?
Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?
Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ?
Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?
La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous. Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ?
Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.
Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?
Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques?
Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Faut-il les transformer et comment ? En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.
Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?
Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?
Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?
La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble. Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause.
Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite.
Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration. Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ?
En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats.
La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques.
Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix. Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’Etat et les religions de notre pays ?
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.
Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens.
Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.
C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.
Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international.
Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat. Françaises, Français, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.
En confiance,
Emmanuel Macron
 
Et en même temps
Phrases vexantes et "vérités" ? d'Emmanuel Macron
"Il y a, dans cette société (Gad), une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées" (09/2014)
"Avec ma ligne d’autocars, les pauvres pourront voyager plus facilement" (10/2014)
"Je ne suis pas là pour protéger les jobs existants" (12/2014)
"Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires" (janvier 2015)
"Si j’étais chômeur, je n’attendrai pas tout des autres. J’essaierai de me battre d’abord" (02/2015)
"Je pense qu’il y a une politique de fainéants, et il y a une politique d’artisans. Moi, je suis avec les artisans" (02/2015)
"Les salariés français sont trop payés" (03/2015)
"La France est en deuil d’un roi" (07/2015)
"Je compte sur vous pour engager plus d’apprentis. C’est gratuit quand ils sont mineurs" (08/2015)
- "Être élu est un cursus d’un ancien temps" (09/2015)
"Le libéralisme est une valeur de gauche" (09/2015)
"Les jeunes veulent être entrepreneurs, pas fonctionnaires" (09/2015)
"Je n’aime pas ce terme de modèle social" (10/2015)
"Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un salarié, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties" (01/2016)
"Les salariés français doivent pouvoir travailler plus sans être payés plus, si les syndicats majoritaires sont d’accord" (01/2016)
"Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler" (05/2016)
"35 heures, pour un jeune, ce n’est pas assez" (11/2016)
"Je ne vais pas interdire Uber et les VTC, ce serait les renvoyer vendre de la drogue à Stains" (11/2016)
"L’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier" (01/2017)
"Le chômage de masse, en France, c’est
parce que les travailleurs sont trop protégés" (02/2017)
"Les Britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher" (02/2017)
"Il n’y a pas de culture française (…) Moi, l’art français, je l’ai jamais vu" (02/2017)
"C’est une erreur de penser que le programme est le cœur d’une campagne électorale. La politique, c’est mystique" (02/2017)
"Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une" (04/2017)
"Je suis pour une société sans statuts" (03/2017)
"Vu la situation économique, ne plus payer les heures supplémentaires est une nécessité" (04/2017)
"Le Kwassa-Kwassa pêche peu, il amène du Comorien" (06/2017)
"Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien" (06/2017)
"Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus" (07/2017)
"Je n’aime pas le terme de pénibilité. Donc, je le supprimerai, car il induit que le travail est une douleur" (07/2017)
"Quand tu es Président, ce n’est pas le moment où tu gagnes le plus d’argent" (08/2017)
"Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" (09/2017)
"Mes conseillers sont jeunes, j’assume. Les maréchaux d’Empire étaient jeunes et ce n’étaient pas des paysans" (09/2017)
"Les révolutionnaires sont souvent des ratés du suffrage universel" (09/2017)
"La démocratie ne se fait pas dans la rue" (09/2017)
"Certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes, là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications, et ce n’est pas loin de chez eux" (10/2017)
"Je ne suis pas le père Noël" (en Guyane, 10/2017)
« Je crois à la cordée. Il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu’ils ont du talent, je veux qu’on les célèbre. Si on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui dégringole" (10/2017)
"Si vous n’êtes pas en danger, il faut retourner dans votre pays" (11/2017)
"Ceux qui naissent pauvres restent pauvres. Il faut responsabiliser les pauvres pour qu’ils sortent de la pauvreté" (06/2018)
"On met un pognon de dingue dans les minima sociaux, et les gens ne s’en sortent pas" (06/2018)
"Je dis aux jeunes : Ne cherchez plus un patron, cherchez des clients" (06/2018)
"Si un jour tu veux faire la révolution, tu apprends d’abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même" (07/2018)
"S'ils veulent un responsable, qu'ils viennent me chercher" (à propos de l'affaire Benalla, 07/2018)
Ce peuple luthérien, qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! (08/2018)
Face à un jeune chômeur Macron indique : « je traverse la rue et je vous trouve un emploi ... je veux simplement des gens qui sont prêts à travailler »
Journée du Patrimoine l’Elysée 09/2018
"Trop de Français n'ont pas le sens de l'effort, ce qui explique en partie les "troubles" que connaît le pays, vendredi 11/1/2019

 

La plainte déposée par Jean-Marc Adolphe à la gendarmerie de Fère-en-Tardenois aussi célèbre que Grand Bourgtheroulde (où 600 maires de la France profonde ont ovationné un malotru en chemise, parlant de crack et de pipe, messages subliminaux)) me fait penser à Vaclav Havel (auteur de "L'amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge"); dissident de la Charte 77, auteur de « Le Pouvoir des sans-pouvoir », écrit en prison en 1978, dans lequel il analyse les mécanismes de la mauvaise raison d’État (stalinien) qui prive selon lui les citoyens ordinaires de toute capacité d'influer sur le cours réel de leur vie : mécanismes qui conduiraient à la résignation des individus et aussi à leur démission morale, stérilisant en fait la dynamique sociale; en novembre 1989, il est spontanément placé par la foule à la tête du mouvement « Forum civique », une association unie des mouvements d'opposition et d'initiative démocratique; il y aurait à apprendre de la révolution de velours (très différente des révolutions orange, télécommandées)
il me semble que la démarche de Jean-Marc Adolphe vise entre autre à redonner aux mots leur sens, leur vérité contre les usages performatifs et oxymoriques (le fameux "en même temps", dualité et neutralité typiques de la propagande de Macron) qu'avait bien perçu Lewis Carroll; 
- Lorsque j'utilise un mot, dit Humpty Dumpty avec mépris, il signifie exactement ce que je choisis qu'il signifie — ni plus, ni moins.
- La question est de savoir si vous pouvez faire signifier aux mots autant de choses différentes, dit Alice.
- La question est de savoir qui est le maître, et rien d'autre, dit Humpty Dumpty. 

La position de Humpty-Dumpty a été ultérieurement théorisée par JL Austin dans Quand dire, c'est faire (1962), inaugurant les recherches sur les usages performatifs du langage
 

J'avais voulu faire créer la totalité du théâtre de Havel (voir Donjon Soleil), accusé de didactisme, pour montrer l'efficacité de ce théâtre de l'absurde, à l'image du langage officiel stalinien où les mots étaient à l'opposé de la réalité, il fallait donc dévoiler cette imposture et cet usage immoral du langage, ce qu'il fit avec brio et constance, même devenu président; 
cette démarche de Jean-Marc Adolphe, solitaire ou multipliée par des milliers, contribuera-t-elle à moraliser le monde des mots affirmateurs puis négateurs des maux ? Macron ne changera pas mais les gens peuvent vouloir que les mots redeviennent vivants parce que chargés de sens, de vie, de vérité. Merci pour ce coup d'épée dans le vif du mensonge d'état "démocratique". Oui, la bataille en cours a aussi pour enjeu le sens des mots.

 

réservations auprès de Marilyne Brunet, en MP ou par mail à FEDERATION.GJ.TOULON.VAR@TUTANOTA.COM
A l initiative de Gilets jaunes du grand Toulon, Dimanche 20 janvier 2019 de 10h à 12h30 le cinéma "le Royal" accueille les GJ et tout sympathisant ou simple curieux bienveillant qui souhaite apporter sa pierre à l'édifice des assemblées populaires. Partagez, et venez nombreux ! Réservez votre place en mp.
La direction du cinéma le Royal, lieu emblématique à Toulon, sensible et favorable aux débats citoyens et aux assemblées populaires, met gracieusement sa grande salle de projection à disposition. Nous l'en remercions bien chaleureusement.
Proposition d'ordre du jour :
-- Assemblée populaire / Réunion pour la fédération des groupes gilets jaunes du grand Toulon --
-> Donner suite au premier rassemblement du mercredi 26 décembre organisé à la salle Méditerranée, autour d'un fonctionnement autogéré par zone géographique, par pôles et sans représentant, pour l'union des ressources et la coordination des actions ;
-> Valider le schéma structurel issu de ces débats ;
-> Adoption du principe d'un site web corrélé à cette fédération : état des lieux des travaux en cours, à usage interne et/ou externe ;
-> Inscriptions des participants aux groupes de réflexion existants ( Ecologie. Démocratie, Economie et Social . Education ) création de nouveaux groupes par les participants ;
- propositions de futurs sujets de réflexion pouvant donner lieu à des projections de films et / ou à des interventions de différents spécialistes suivis de débats.
-> Une réunion qui en appelle d'autres, pour établir la synthèse des réflexions de chaque groupe et aborder collectivement des sujets déterminants (choisis à l'issue de chaque réunion) ;
Une trentaine de groupes de gilets jaunes (France entière) ont déjà répondu favorablement au second appel de Commercy pour "l'assemblée des assemblées" pour le 26 janvier ! (voir vidéo ci-dessus)

Position d'Alain Badiou
Je laisse cette réponse d'Alain Badiou à France 2 à votre réflexion.
Cher Monsieur,
Je vous remercie, ainsi naturellement que Léa Salamé, de votre invitation. Je n’ai, croyez-le bien, aucune opposition de principe concernant une participation à « Stupéfiant ». Je tiens seulement à vous expliquer pourquoi je ne souhaite pas paraître, en ce moment, dans des émissions traitant de l’actualité politique. J’ai déjà du reste donné ces explications à Frédéric Taddeï, qui m’avait invité, comme il l’a déjà très souvent fait dans le passé – ce dont je le remercie – à venir parler de l’épisode « gilets jaunes » sur RTF.
Il faut partir d’une considération générale : il existe parfois, dans les situations sociales, nationales, politiques, ce que j’appelle des fausses contradictions. A savoir des contradictions, éventuellement violentes, mais dont aucun des deux termes ne mérite d’être choisi ou soutenu. Pensons par exemple à la guerre de 14-18 : fallait-il obligatoirement choisir son camp pour cette tuerie finalement totalement vaine, et ce pour la seule raison qu’on était français, allemand, russe, ou italien ? Ceux qui, comme Romain Rolland ou Trotski ont répondu « non », et en ont averti l’opinion mondiale depuis la Suisse, avaient, si peu nombreux soient-ils, entièrement raison. Aujourd’hui, Dieu merci dans une situation infiniment moins dramatique, faut-il absolument choisir entre le gouvernement Macron et les gilets jaunes ? Pour le moment en tout cas, je ne le pense pas. J’ai dit fermement, dès les élections présidentielles, que je ne me rallierai ni à Marine Le Pen, capitaine de l’extrême-droite parlementaire, ni à Macron, qui montait ce que j’ai appelé « un coup d’Etat démocratique », au service pseudo-réformateur du grand capital.
Aujourd’hui, je ne change évidemment rien à mon jugement sur Macron. Mais je n’ai rien trouvé de politiquement novateur ou progressiste dans la mobilisation des gilets jaunes, si exact que puisse être leur sentiment de baisse du pouvoir d’achat, et si justifié que puisse être leur dégoût du pouvoir en place. Les ennemis de mes ennemis ne sont bien souvent, non seulement pas mes amis, mais des ennemis encore pires. Ainsi de Marine Le Pen au regard de Macron, par exemple. Je ne dis pas que ce soit le cas des gilets jaunes, mais je ne lis rien, ni dans leurs proclamations, ni dans leur désorganisation périlleuse, ni dans leurs formes d’action, ni dans leur absence de pensée générale et de mots d’ordre, qui puisse me convaincre qu’ils sont les amis, même éloignés, de la seule orientation qu’on puisse valablement opposer au pouvoir en place, dont le seul nom réel est « capitalisme », à savoir celle que je nomme le nouveau communisme. Divers indices, notamment des traces évidentes de nationalisme à courte vue, d’hostilité latente aux intellectuels, de « démocratisme » démagogique, et de confusion dans les discours, m’inclinent d’ailleurs à être prudent dans toute appréciation de ce mouvement. Car après tout, il y a un proverbe qui dit que « tout ce qui bouge n’est pas rouge ». Et pour le moment, du « rouge », il n’est pas question : je ne vois, outre le jaune, que du tricolore, toujours un peu suspect à mes yeux.
Au regard d’une fausse contradiction, le mieux est de s’abstenir de tout jugement prématuré, de se retirer sur l’Aventin pour apprécier les éventuels changements induits par le mouvement, et de rassembler, si c’est possible, un troisième terme gardien de l’avenir. Voilà ce que je voulais vous dire pour justifier ma réponse négative, circonstanciellement négative, à votre invitation. Merci encore, et bien à vous.
Lire la suite