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bric à bracs d'ailleurs et d'ici

ecriture- lecture

B bbb J / place aux joyeux

8 Janvier 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #J.C.G., #album, #développement personnel, #pour toujours, #écriture- lecture

noeuds de Michel Dufresne offert à JCG, vues à 8 H 45 depuis mon poste de travail, le 8 janvier 2023
noeuds de Michel Dufresne offert à JCG, vues à 8 H 45 depuis mon poste de travail, le 8 janvier 2023
noeuds de Michel Dufresne offert à JCG, vues à 8 H 45 depuis mon poste de travail, le 8 janvier 2023

noeuds de Michel Dufresne offert à JCG, vues à 8 H 45 depuis mon poste de travail, le 8 janvier 2023

Sappho de Mytilène Σαπφώ / Sapphṓ VII° av.J.C.
Sappho de Mytilène Σαπφώ / Sapphṓ VII° av.J.C.

Sappho de Mytilène Σαπφώ / Sapphṓ VII° av.J.C.

Αρχαίο κείμενο της Σαπφούς (7ος π. Χ. αιώνας)
Δέδυκε μὲν ἀ Σελάννα καὶ Πληίαδες,
μέσαι δὲ νύκτες,
παρὰ δ’ ἔρχεται ὤρα,
ἔγω δὲ μόνα κατεύδω

Μετάφραση Άκου Δασκαλόπουλου (1937-1998)
Να το φεγγάρι έγειρε,
βασίλεψε και η Πούλια.
Είναι μεσάνυχτα.
Περνά, περνά η ώρα.
Κι εγώ κοιμάμαι μόνη μου.

Μετάφραση Αργύρη Εφταλιώτη (1849-1923)
Το φεγγαράκι εμίσεψε
μεσάνυχτα σημαίνει,
οι ώρες φεύγουν και περνούν
κι εγώ κοιμάμαι μόνη

 

Texte ancien de Sappho (7e siècle av. J. C.)
Se sont couchées donc la lune et les Pléiades
mais au milieu de la nuit
les heures passent
et moi je dors seule.

Traduction à partir du texte d'Akos Daskalopoulos (1937-1998)
Voici la lune s'est penchée
s'est couchée aussi la Poulia1.
Il est minuit.
Passent, passent les heures.
Et moi je dors seule.

Traduction à partir du texte d'Argyris Eftaliotis (1849-1923)
La petite lune a migré
il se fait minuit
les heures partent et passent
et moi je dors seule.

un entretien avec Vladimir Jankélévitch sur le bonheur a engendré un échange entre Annie Bergou Eric Borgniet et moi
Bonheur avec B majuscule
bonheurs minuscules, bbbbb au pluriel et éphémères 
pas plus d'1 seconde selon Vladimir Jankélévitch ou Sylvain Tesson
je pratique le B et les petits b à gogo
est-ce indécent ?
un autre mot est possible, Joie avec J
je me suis dit 
propose une galerie de gens H J
Siddhartha Gautama, VI° av. J.C.
Siddhartha Gautama, VI° av. J.C.

Siddhartha Gautama, VI° av. J.C.

Le Dhammapadda, chapitre 15

LE BONHEUR

 

197Ah ! vivons heureux, sans haïr ceux qui nous haïssent ! Au milieu des hommes qui nous haïssent, habitons sans les haïr !

198Ah ! vivons heureux, sans être malades, au milieu de ceux qui le sont ! Au milieu des malades, habitons sans l’être !

199Ah ! vivons heureux, sans avoir de désirs au milieu de ceux qui en ont ! Au milieu des hommes qui ont des désirs, habitons sans en avoir !

200Ah ! vivons heureux, nous qui ne possédons rien ! Nous serons semblables aux dieux Abhâsvaras[1], savourant comme eux le bonheur.

201La victoire engendre la haine, car le vaincu ressent de la douleur. Celui qui vit en paix est heureux, sans plus songer ni à la victoire ni à la défaite.

202Il n’est pas de feu comparable à la  passion, de désastre égal à la haine, de malheur tel que l’existence individuelle, de bonheur supérieur à la quiétude.

203La faim est la pire des maladies, les agrégations d’éléments, le plus grand des malheurs. Pour celui qui sait qu’il en est ainsi, le Nirvâna est le bonheur suprême.

204La santé est la meilleure des acquisitions ; le contentement, la meilleure des richesses ; la confiance, le meilleur des parents ; le Nirvâna, le bonheur suprême.

205Après avoir savouré le breuvage de l’isolement, et celui de la quiétude, on ne craint plus rien, on ne pèche plus, et l’on savoure celui de la loi.

206Pleine de charme est la visite aux Aryas, plein de charmes leur commerce. Débarrassé de la vue des sots, on serait à jamais heureux.

207Celui qui marche en compagnie d’un sot souffre tout le long de la route. La société d’un sot est aussi désagréable que celle d’un ennemi ; la société d’un sage, aussi agréable que celle d’un parent.

208Celui qui est un sage, un savant, ayant beaucoup appris, patient comme une bête de somme, et fidèle à ses vœux, un Arya, — ce mortel vertueux, doué d’une heureuse intelligence, suivez-le, comme la lune suit le chemin des étoiles. 

  1.  

Abhâsvara, lumineux, éclatant.

Jésus, à chacun d'imaginer son visage de Jésus qui est le visage de l'amour inconditionnel y compris de ses ennemis, ce qui n'est pas un sentiment naturel; avec Jésus on change de niveau / il y en a qui combattent pour un autre visage du Christ, moins blanc; va-t-on assister à un déferlement wokiste sur comment représenter Jésus ?
Jésus, à chacun d'imaginer son visage de Jésus qui est le visage de l'amour inconditionnel y compris de ses ennemis, ce qui n'est pas un sentiment naturel; avec Jésus on change de niveau / il y en a qui combattent pour un autre visage du Christ, moins blanc; va-t-on assister à un déferlement wokiste sur comment représenter Jésus ?

Jésus, à chacun d'imaginer son visage de Jésus qui est le visage de l'amour inconditionnel y compris de ses ennemis, ce qui n'est pas un sentiment naturel; avec Jésus on change de niveau / il y en a qui combattent pour un autre visage du Christ, moins blanc; va-t-on assister à un déferlement wokiste sur comment représenter Jésus ?

Les béatitudes

A la vue de ces foules, Jésus monta sur la montagne. Il s'assit et ses disciples s'approchèrent de lui. Puis il prit la parole pour les enseigner; il dit:

«Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient! Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés! Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés! Heureux ceux qui font preuve de bonté, car on aura de la bonté pour eux! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu! 10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient! 11 Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. 12 Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. En effet, c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

13 »Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, 15 et on n'allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que, de la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu'ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste.

Christ et la loi

17 »Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 En effet, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé. 19 Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera aux autres, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.

21 »Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre[a]; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’ 22 Mais moi je vous dis: Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement; celui qui traite son frère d’imbécile[b] mérite d'être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d'être puni par le feu de l'enfer. 23 Si donc tu présentes ton offrande vers l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse ton offrande devant l'autel et va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande. 25 Mets-toi rapidement d'accord avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu n'en sortiras pas avant d'avoir remboursé jusqu'au dernier centime.

27 »Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère.[c] 28 Mais moi je vous dis: Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. 29 Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer. 30 Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer.

31 »Il a été dit: Que celui qui renvoie sa femme lui donne une lettre de divorce.[d] 32 Mais moi, je vous dis: Celui qui renvoie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère.

33 »Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens: Tu ne violeras pas ton serment, mais tu accompliras ce que tu as promis au Seigneur.[e] 34 Mais moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu35 ni par la terre, parce que c'est son marchepied,[f] ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi. 36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux pas rendre blanc ou noir un seul cheveu. 37 Que votre parole soit ‘oui’ pour oui, ‘non’ pour non; ce qu'on y ajoute vient du mal[g].

38 »Vous avez appris qu'il a été dit: Œil pour œil et dent pour dent.[h] 39 Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. 40 Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelqu'un te force à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui t’adresse une demande et ne te détourne pas de celui qui veut te faire un emprunt.

43 »Vous avez appris qu'il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain[i] et tu détesteras ton ennemi.’ 44 Mais moi je vous dis: Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent, 45 afin d'être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les collecteurs d’impôts n'agissent-ils pas de même? 47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les membres des autres peuples n'agissent-ils pas de même? 48 Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait.

Les pratiques religieuses

»Gardez-vous bien de faire des dons devant les hommes pour qu’ils vous regardent; sinon, vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père céleste. Donc, lorsque tu fais un don à quelqu'un, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues afin de recevoir la gloire qui vient des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu fais un don, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton don se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [lui-même ouvertement].

»Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites: ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [ouvertement].

»En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres des autres peuples: ils s'imaginent en effet qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne les imitez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.

»Voici donc comment vous devez prier: ‘Notre Père céleste! Que la sainteté de ton nom soit respectée, 10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 13 ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal[j], [car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!]’

14 »Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.

16 »Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites. En effet, ils présentent un visage tout défait pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. 17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage 18 afin de ne pas montrer que tu jeûnes aux hommes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Les biens matériels

19 »Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler, 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas percer les murs ni voler! 21 En effet, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

22 »L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé; 23 mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien ces ténèbres seront grandes!

24 »Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent[k].

25 »C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement? 26 Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux? 27 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie? 28 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs: elles ne travaillent pas et ne tissent pas; 29 cependant je vous dis que Salomon[l] lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles. 30 Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi? 31 Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas: ‘Que mangerons-nous? Que boirons-nous? Avec quoi nous habillerons-nous?’ 32 En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33 Recherchez d'abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. 34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

Les relations humaines

»Ne jugez pas afin de ne pas être jugés, car on vous jugera de la même manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: ‘Laisse-moi enlever la paille de ton œil’, alors que toi, tu as une poutre dans le tien? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l'œil de ton frère.

»Ne donnez pas les choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu'ils ne les piétinent et qu'ils ne se retournent pour vous déchirer.

»Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira. En effet, toute personne qui demande reçoit, celui qui cherche trouve et l'on ouvre à celui qui frappe. Qui parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain? 10 Ou s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent? 11 Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, votre Père céleste donnera d’autant plus volontiers de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

12 »Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c'est ce qu'enseignent la loi et les prophètes[m].

L’entrée dans le royaume

13 »Entrez par la porte étroite! En effet, large est la porte, spacieux le chemin menant à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là, 14 mais étroite est la porte, resserré le chemin menant à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.

15 »Méfiez-vous des prétendus prophètes! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des ronces ou des figues sur des chardons? 17 Tout bon arbre produit de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits. 18 Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

21 »Ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur!’ n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père céleste. 22 Beaucoup me diront ce jour-là: ‘Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom? N'avons-nous pas chassé des démons en ton nom? N'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom?’ 23 Alors je leur dirai ouvertement: ‘Je ne vous ai jamais connus. Eloignez-vous de moi, vous qui commettez le mal![n]

24 »C'est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher. 25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison; elle ne s’est pas écroulée, parce qu'elle était fondée sur le rocher. 26 Mais toute personne qui entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique ressemblera à un fou qui a construit sa maison sur le sable. 27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison; elle s’est écroulée et sa ruine a été grande.»

28 Quand Jésus eut fini de prononcer ces paroles, les foules restèrent frappées par son enseignement, 29 car il enseignait avec autorité, et non comme leurs spécialistes de la loi.

 
François d'Assise mon frère le soleil, ma soeur la lune, ... XII°-XIII° ap. J.C.

François d'Assise mon frère le soleil, ma soeur la lune, ... XII°-XIII° ap. J.C.

Très Haut, tout puissant et bon Seigneur, 

à toi louange, gloire, honneur,

et toute bénédiction ;
à toi seul ils conviennent, O Très-Haut,
et nul homme n’est digne de te nommer.

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière ;
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur,
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles :
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages,
pour l’azur calme et tous les temps :
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.

Loué sois-tu, Seigneur, pour notre sœur Eau,
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu,
par qui tu éclaires la nuit :
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi ;
qui supportent épreuves et maladies :
heureux s’ils conservent la paix,
car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.

Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui meurent en péché mortel ;
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.

Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité.

un songe drolatique attribué à Rabelais, gravure de François Desprez, livre paru en 1565

un songe drolatique attribué à Rabelais, gravure de François Desprez, livre paru en 1565

PROLOGUE de Gargantua de François Rabelais, 1534
Buveurs très illustres, et vous vérolés très précieux, car c'est à vous, non aux autres, que je
dédie mes écrits, Alcibiade, dans un dialogue de intitulé le Banquet, faisant l'éloge de son
précepteur Socrate, sans conteste le prince des philosophes, déclare entre autres choses
qu'il est semblable aux silènes. Les Silènes étaient jadis de petites boites, comme
celles que nous voyons à présent dans les boutiques des apothicaires, sur
lesquelles étaient peintes des figures drôles et frivoles : harpies, satyres, oisons
bridés, lièvres cornus, canes batées, boucs volants, cerfs attelés, et autres figures
contrefaites à plaisir pour inciter les gens à rire (comme le fut Silène, maitre du
Bacchus). Mais à l'intérieur on conservait les drogues fines, comme le baume,
l'ambre gris, l'amome, la civette, les pierreries et autres choses de prix. Alcibiade
disait que Socrate leur était semblable, parce qu'à le voir du dehors et à l'évaluer par
l'aspect extérieur, vous n'en auriez pas donné une pelure l'oignon, tant il était laid de corps
et d'un maintien ridicule, le nez pointu, le regard d'un taureau, le visage d'un fou, le
comportement simple, les vêtements d'un paysan, de condition modeste, malheureux avec
les femmes, inapte à toute fonction dans l'état ; et toujours riant, trinquant avec chacun,
toujours se moquant, toujours cachant son divin savoir. Mais en ouvrant cette boite, vous y
auriez trouvé une céleste et inappréciable drogue : une intelligence plus qu'humaine, une
force d'âme merveilleuse, un courage invincible, une sobriété sans égale, une égalité
d'âme sans faille, une assurance parfaite, un détachement incroyable à l'égard de tout ce
pour quoi les humains veillent, courent, travaillent, naviguent et bataillent.
A quoi tend, à votre avis, ce prélude et coup d'essai ? C'est que vous, mes bons disciples,
et quelques autres fous oisifs, en lisant les joyeux titres de quelques livres de votre
invention, comme Gargantua, Pantagruel, Fesse pinte. La dignité des braguettes, des pois
au lard avec commentaire, etc., vous pensez trop facilement qu'on n'y traite que de
moqueries, folâtreries et joyeux mensonges, puisque l'enseigne extérieure est sans
chercher plus loin, habituellement reçue comme moquerie et plaisanterie. Mais il ne faut
pas considérer si légèrement les oeuvres des hommes. Car vous-mêmes vous dites que
l'habit ne fait pas le moine, et tel est vêtu d'un froc qui au-dedans n'est rien moins que
moine, et tel est vêtu d'une cape espagnole qui, dans son courage, n'a rien à voir avec
l'Espagne. C'est pourquoi il faut ouvrir le livre et soigneusement peser ce qui y est
traité. Alors vous reconnaitrez que la drogue qui y est contenue est d'une tout autre valeur
que ne le promettait la boite : c'est-à-dire que les matières ici traitées ne sont pas si
folâtre que le titre le prétendait.

Marcel Proust Céleste Albaret Céleste Albaret racontant avec joie, la joie de Marcel Proust lui annonçant qu'il a écrit le mot FIN au bas de tous les feuillets qu'elle avait eu l'ingéniosité de coller, plier... au service de Marcel Proust de 1913 à 1922
Marcel Proust Céleste Albaret Céleste Albaret racontant avec joie, la joie de Marcel Proust lui annonçant qu'il a écrit le mot FIN au bas de tous les feuillets qu'elle avait eu l'ingéniosité de coller, plier... au service de Marcel Proust de 1913 à 1922

Marcel Proust Céleste Albaret Céleste Albaret racontant avec joie, la joie de Marcel Proust lui annonçant qu'il a écrit le mot FIN au bas de tous les feuillets qu'elle avait eu l'ingéniosité de coller, plier... au service de Marcel Proust de 1913 à 1922

« Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint- Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse: ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait- elle? Que signifiait-elle? Où l'appréhender? (...)
Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.
Et dès que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s'appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu'on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j'avais revu jusque là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu'au soir et par tous les temps, la Place où on m'envoyait avant déjeuner, les rues où j'allais faire des courses, les chemins qu'on prenait si le temps était beau. Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé. »
PROUST Marcel, Du côté de chez Swann, GF Flammarion, Paris, 1987, p. 140-145

vu un remarquable documentaire de 55', Le Monde de Marcel Proust sur Arte
avec la voix et le rayonnement de Céleste Albaret filmée en 1973, 50 ans après
"À mon avis, même dès sa jeunesse, il n’a voulu qu’écrire… Ses sorties de salons n’ont été qu’une espèce d’alimentation de son œuvre. Parce que depuis toujours il emmagasinait, et il n’a vécu que de ça."
La voix qui raconte est celle de Céleste Albaret, gouvernante et confidente des huit dernières années de Marcel Proust, de 1914 à 1922 (quarante-neuf heures d’entretien avec elle, enregistrées en 1973, ont été retrouvées récemment dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France). Armé de son sens de l’observation et de son acuité psychologique, l’auteur d’"À la recherche du temps perdu", fils d’une héritière de la bourgeoisie juive et d’un père médecin, incarnation même du mérite républicain, s’est immergé dans les boudoirs de la Belle Époque comme dans les hôtels de passe homosexuels pour donner chair aux centaines de personnages qui peuplent son œuvre-monde. C’est par l’entremise du flamboyant comte de Montesquiou, dandy insolent immortalisé sous les traits épaissis du baron de Charlus, que le futur écrivain, à force de flatteries, a réussi à pénétrer les hautes sphères de la société. De la belle et influente comtesse Greffulhe, qui inspira la figure de la duchesse Oriane de Guermantes, au jeune et aimé Alfred Agostinelli, qui fut l’un des modèles du personnage d’Albertine, les êtres qui accompagnèrent la vie de Marcel Proust sont entrés, métamorphosés et mêlés à d’autres, dans le chef-d’œuvre éternel qu’il nous a légué, odyssée sur la mémoire, la hiérarchie sociale, l’amour et l’écriture, qui débute à la fin des années 1870 pour s’achever au lendemain de la Grande Guerre.
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intéressant de me souvenir de ce que mon esprit a retenu de ce documentaire
- le livre imaginé et fabriqué comme une robe et pas conçu, réalisé comme une cathédrale 
et de vagabonder, Marcel rencontrant YSL, j'ai imaginé, je ne raconterai pas
Marcel va assister aux sévices corporels que se fait infliger Charlus dans un hôtel de passe parce que ça ne peut pas s'imaginer
mais son esprit, son corps est si réceptif que lorsqu'il goûte la madeleine qui aurait pu être une biscotte ou du pain grillé (mots présents, raturés, dans le manuscrit), c'est à une remontée de sensations qu'il nous fait participer, nous mettant l'eau à la bouche
- quand il se met à l'écriture, il écrit le début et la fin, d'emblée; entre, ce sera le flux, ce seront les entremêlements
je fais une fois de plus l'expérience qu'un film impressionne autrement que des mots
allez, je me fais une deuxième séance
B bbb J / place aux joyeux
promenade au pays de Proust via internet suite au documentaire vu sur Arte
et de penser à la fabrique du Guépard de Lampedusa
qui se penchera sur les mystères de telles oeuvres
érudits, suivez vos chemins
rêveurs et poètes, cheminons sur chemins qui sont comme sillages sur la mer suggère Antonio Machado
incroyable comme je perçois maintenant que tout est une question de points de vue
 
change tes mots, change ton regard, change le souvent
et ce que tu crois être, comme Marcel Proust l'exprime, métamorphose de toi par le temps (donc passif dans ce jeu où les amours inconstantes se défont, où la monstrueuse t'attend) 
devient toi te métamorphosant, jouant à retourner le temps, au soleil des jeunes filles en fleurs
cher Marcel, j'ai raté ton centenaire, je rate beaucoup d'anniversaires 
mais je célèbre beaucoup, un moment, une personne, un souvenir 
tout passant dans l'éternité de l'instant présent
j'aime ce titre Mourir n'est pas te perdre de Christophe Dauré
Michel Eyquem proposait qu'on se la représente de toutes les manières possibles
je ne cherche plus à me la représenter comme à venir, devant moi, dans un futur qui se rapproche 
je la sens présente en permanence, mêlée à ma vie sous la forme de l'apoptose et autres formes indicibles mais sensibles
cela rend léger et ouvre à la J, au B et aux bbb à glouglouglou
B bbb J / place aux joyeux
Vu Le temps retrouvé de Raoul Ruiz
film que j'ai trouvé éblouissant, qui a déjà 24 ans (1999)
je l'ai reçu comme rembobiné
le temps retourné de Proust Marcel
ou au soleil des jeunes filles en fleurs
réel retentissement du film sur moi (nuit de pleine lune et petit matin d'encore pleine lune) : 
de la recherche du temps perdu au temps retrouvé semble se dessiner un chemin emprunté par Marcel Proust découvrant me semble-t-il que le seul temps est le présent, à vivre dans l'immédiateté des sensations, émotions, sentiments qui passent comme fleurs fanent et tombent après avoir écloses
évidemment l'oubli des souvenirs, la traversée du Léthé, la mort des amours sont vécus intensément, asthmatiquement, par Marcel, au souffle court, aux phrases interminables semblant vivre au flux des associations 
les flots de la rivière en générique donnent le la
allez à 2 H 26, dialogue dans le miroir entre le Marcel adolescent et le Marcel adulte 
moi je suis déjà mort plusieurs fois, j'ai tenu à Albertine plus qu'à ma vie puis j'ai cessé de l'aimer, pareil pour Gilberte, à chaque fois je suis devenu quelqu'un d'autre, c'est comme ça que la mort nous devient petit à petit indifférente
tu dis ça pour te rassurer
non ce n'est pas pour moi que j'ai peur, c'est pour mon livre, il me faut encore un peu de temps
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cher Marcel, je ne vis pas les amours dites mortes comme mortes
un amour pour moi est vécu sur le mode de la fidélité, en ce sens qu'un amour me semble demander du temps, devoir prendre tout son temps pour telle une fleur donner tout son potentiel
la mort de l'autre n'achève pas l'amour 
c'est pourquoi j'ai écrit au soleil des jeunes filles en fleurs, le contraire de ta façon de vivre le temps, toi, à l'ombre, moi, au soleil des jeunes filles
place maintenant à la femme de pleine maturité, l'accueilles-guérisseuse
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani
Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic /  Issâ Padovani

Yves Tanguy / Joseph Delteil / Georges Brassens / Agnès Varda / Christian Bobin / Jean-Yves Leloup / Thierry Zalic / Issâ Padovani

Lucy Pereyra Marie Morel Joie à Mirepoix Rachel Kaposi
Lucy Pereyra Marie Morel Joie à Mirepoix Rachel Kaposi
Lucy Pereyra Marie Morel Joie à Mirepoix Rachel Kaposi
Lucy Pereyra Marie Morel Joie à Mirepoix Rachel Kaposi

Lucy Pereyra Marie Morel Joie à Mirepoix Rachel Kaposi

Eric Borgniet Annie Bergougnous
Eric Borgniet Annie Bergougnous

Eric Borgniet Annie Bergougnous

jeu heureux sur la plage / heureux à corps ça vit / le baiser à Avers sur les eaux / Katia / Cyril / Katia / Cyril Roméo / Rosalie et la mésange
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à Lisbonne en conversation avec Fernando Pessoa et ses hétéronymes qui lui dit

"Je ne suis pas pressé. Pressé pour quoi ?
La lune et le soleil ne sont pas pressés : ils sont exacts.
Être pressé, c’est croire que l’on passe devant ses jambes
Ou bien qu’en s’élançant on passe par-dessus son ombre.
Non, je ne suis pas pressé.
Si je tends le bras, j’arrive exactement là où mon bras arrive.
Pas même un centimètre de plus.
Je touche là où je touche, non là où je pense.
Je ne peux m’asseoir que là où je suis.
Et cela fait rire comme toutes les vérités absolument véritables,
Mais ce qui fait rire pour de bon c’est que nous autres nous pensons toujours à autre chose
Et sommes en vadrouille loin d’un corps." 

Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse
Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse

Annie Le Quesnoy 1966 / Avers sur les eaux 25/12/2020 à 00H 00 = naissance de Vita Nova / Rosalie et Katia / Rosalie par Hélène Théret / en conversation avec Pessoa à Lisbonne en août 2022 / Dieu est amour au Christ-Roi à Lisbonne / par la fenêtre du peintre Michel Dufresne / Voeux du peintre JP Grosse

Bonheur et Bonheur 2, correspondance heureuse entre Emmanuelle Arsan et JCG / la métamorphose de J.C. en Vita Nova le 25/12/2020 à 00H 00
Bonheur et Bonheur 2, correspondance heureuse entre Emmanuelle Arsan et JCG / la métamorphose de J.C. en Vita Nova le 25/12/2020 à 00H 00
Bonheur et Bonheur 2, correspondance heureuse entre Emmanuelle Arsan et JCG / la métamorphose de J.C. en Vita Nova le 25/12/2020 à 00H 00
Bonheur et Bonheur 2, correspondance heureuse entre Emmanuelle Arsan et JCG / la métamorphose de J.C. en Vita Nova le 25/12/2020 à 00H 00

Bonheur et Bonheur 2, correspondance heureuse entre Emmanuelle Arsan et JCG / la métamorphose de J.C. en Vita Nova le 25/12/2020 à 00H 00

La parole éprouvée
Chant pluriel singulier
(116 poèmes écrits entre 1956 et 2002, Les Cahiers de l'Égaré, 14/02/2002)
profère
à la lumière de l’aphorisme de Marie de Gournay
– fille d’alliance de Michel de Montaigne –
L’homme est l’œuvre d’une ombre et son œuvre est son ombre
« Pour le poète, et Jean-Claude Grosse est poète, le temps le plus désirable du verbe est, non le passé ni le futur, mais le présent. Et les dés désespérés des mots ne tiennent pas leur pouvoir seulement de la science et du style mais d’abord de l’amour. L’amour et la mémoire de l’amour, comme les chats de Schrödinger, ont plusieurs vies possibles. Chacune d’elles ne
se réalise que lorsqu’elle est exprimée. Alors, à force de mots justement proférés, le solstice d’été aux bords saphiques de l’Égée, Aphrodite aux seins de violettes, Hélène, la lyre d’Orphée, la tentation du labyrinthe inventent le seul langage voué à la durée. Il suffit qu’un baiser soit interdit pour toujours au poète – et désir, délire, dérive, plaisir sont faits œuvre par la parole éprouvée. »
Emmanuelle Arsan
-----------------------------------------
116 poèmes écrits, édités en 46 ans
aujourd'hui j'en supprimerais quelques-uns de la section poèmes engagés
quel con ai-je été de me croire en charge de changer le monde !
il m'a fallu atteindre 80 ans passés pour passer de connard à Bonnard
c'est donc un changement récent
il me semble aujourd'hui qu'il n'y a rien à changer, rien à ajouter, rien à retrancher
y en a un qui a dit (un physicien, je crois)
rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
mais ce n'est pas de notre fait
croire au pouvoir de la volonté ajoute de la négativité
tout accepter
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002
La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002

La Parole éprouvée, parue le 14/02/2002

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Au débat, citoyens !

15 Janvier 2019 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #Gilets Jaunes, #J.C.G., #agora, #agoras, #pour toujours, #écriture- lecture, #théâtre

bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune
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bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune

bonjour, c'est pour un débat; le président de fenêtre fermée en porte entrouverte; l'avenir selon une banque, selon deux gilets jaunes; autres livres; recouvrir sa télé d'un gilet jaune

 

Humour

EFFERVESCENCE NORMANDE - Grand Bourgtheroulde, dans l’Eure, où se déplace aujourd’hui Sa Majesté Emmanuel Macrotin, est en ébullition. La preuve ? Selon « Le Courrier de l’Eure », le cahier de doléances ouvert en mairie, qui « ne comptait que quatre contributions le 9 janvier 2019, en comportait neuf le lendemain, 10 janvier 2019. Un signe, sans doute, de L’EFFERVESCENCE dans cette petite commune rurale de Normandie depuis l’annonce officielle de la visite du chef de l’Etat. (…) Pour l’instant, les demandent inscrites dans ce cahier concernent surtout des mesures en faveur d’un meilleur pouvoir d’achat et l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne (RIC). La baisse des privilèges pour les représentants de l’Etat, le retour de l’ISF font aussi partie des revendications exprimées, ici, par écrit. »
Il y aurait donc 9 dangereux contestataires factieux parmi les 3.800 Thérouldebourgeois (ainsi appelle-t-on les habitants de Grand Bourtheroulde). Privée de Benalla, la garde rapprochée de Jupiter 1er est- sur les dents. Ne pas oublier, en effet, que Grand Bourgtheroulde doit son nom à Théroulde, qui fut assassiné en 1040/1041 par Guillaume de Montgommery. (Théroulde vient du germain Turoldus , nom qui figure au dernier vers de la plus ancienne rédaction de la Chanson de Roland : « Ci falt la geste que Turoldus declinet »).
Pour prévenir tout risque de répétition de l’histoire assassine, des mesuires drastiques ont été prises :sur les 700 maires de Normandie invités ce mardi 15 janvier dans l’Eure, pour le premier déplacement d’Emmanuel Macrotin en région, seuls deux maires du Calvados seront autoriser à baiser les babouches du Souverain : : Sophie de Gibon (Canteloup) et Joël Bruneau (Caen).
Une délégation locale des Gilets jaunes sera d’autre part reçue par par le responsable des cabinets de Christophe Castaner, qui leur offrira une rasade de gaz lacrymogènes.

Jean-Marc Adolphe

Anne Groh Le sketch complet. Le préfet à interdit tout rassemblement ! La pièce de théâtre écrite par un auteur peu connu, Emmanuel Macron, "Le foutage de gueule" sera jouée aujourd'hui dans le département de l'heure. Un seul comédien, l'auteur lui-même, car veut être seul sous les projecteurs du plateau, et surtout ne veut aucun public car le méprise en le traitant de "gens de rien ne faisant aucun effort"

A LA BONNE EURE !
Emmanuel Macron a choisi le département de l'Eure pour lancer le grand débat national. Département où la contestation est muselée par plus de 20 arrêtés préfectoraux qui interdisent totalement les manifestations et rassemblements #GiletsJaunes depuis le 17 décembre et jusqu'au 16 janvier.

Le choix d'organiser le #GrandDebatNational dans un territoire où les #GiletsJaunes s'exposent à six mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende s'ils se rassemblent ou manifestent ne peut laisser indifférent.... La liberté de manifester y a été purement et simplement abolie. Tristan Laouen.

(Je me souviens de la consultation de Philippe Meirieu sur l'école au temps du ministre Claude Allègre, c'était en 1997-1998 sur quels savoirs enseigner dans les lycées ? j'avais écrit quelques articles d'esprit critique et civique adressés à mes collègues et aux élèves de mon lycée, le lycée Rouvière à Toulon; juin 1998, je prenais ma retraite; on retrouve ces articles dans le livre à 3 auteurs Pour une école du gai savoir, un livre qui débloque aux Cahiers de l'Égaré, 2004. Je vais participer à cette consultation, en citoyen. Pourquoi ? Même si avec le mouvement des gilets jaunes, une intelligence collective se manifeste (intelligence émotionnelle, du coeur, produisant du chaud, du concret et des idées) chacun est responsable de ce qu'il produit ou pas, de ce qu'il partage ou pas. Simple citoyen, ça veut dire sortir du cadre de mes intérêts personnels, particuliers et m'intéresser à ce qui, d'après les réalistes, ne me regarde pas, l'intérêt général, le bien commun, le vivre ensemble, toutes formules évidentes et obscures. Je trouve juste depuis ma place de tenter de m'élever au niveau des questions d'ensemble. L'instituteur qui a écrit la lettre du président pose-t-il toutes les questions qu'il faut se poser ? Le président a-t-il des idées derrière la tête ? Veut-il nous enfumer ? Ces questions auxquelles je me donne des réponses ne m'interdisent pas de répondre pour moi à ces questions. Cela va m'obliger à formuler mes choix, mes préférences, mes priorités, mes valeurs, comme si j'écrivais un programme politique. Sain exercice qui me servira de boussole pour évaluer les programmes à venir ou existants, d'évaluer les actions en cours. Je ferai preuve d'esprit critique et civique. Esprit critique cela veut dire sans projection d'a priori, de préjugés, de voile idéologique. Esprit civique cela veut dire avec la visée du bien commun, étendu aujourd'hui à l'humanité, à la planète. Cela ne m'empêchera pas de continuer à être citoyen gilet jaune à ma manière.) JCG
 
Voilà la lettre du grand débat national.
Chères Françaises, chers Français, mes chers compatriotes,
Dans une période d’interrogations et d’incertitudes comme celle que nous traversons, nous devons nous rappeler qui nous sommes. La France n’est pas un pays comme les autres. Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte. Chez nous, ceux qui travaillent financent les pensions des retraités.
Chez nous, un grand nombre de citoyens paie un impôt sur le revenu, parfois lourd, qui réduit les inégalités.
Chez nous, l’éducation, la santé, la sécurité, la justice sont accessibles à tous indépendamment de la situation et de la fortune. Les aléas de la vie, comme le chômage, peuvent être surmontés, grâce à l’effort partagé par tous.
C’est pourquoi la France est, de toutes les nations, une des plus fraternelles et des plus égalitaires. C’est aussi une des plus libres, puisque chacun est protégé dans ses droits et dans sa liberté d’opinion, de conscience, de croyance ou de philosophie.
Et chaque citoyen a le droit de choisir celles et ceux qui porteront sa voix dans la conduite du pays, dans la conception des lois, dans les grandes décisions à prendre.
Chacun partage le destin des autres et chacun est appelé à décider du destin de tous : c’est tout cela, la nation française.
Comment ne pas éprouver la fierté d’être Français ?
Je sais, bien sûr, que certains d’entre nous sont aujourd’hui insatisfaits ou en colère. Parce que les impôts sont pour eux trop élevés, les services publics trop éloignés, parce que les salaires sont trop faibles pour que certains puissent vivre dignement du fruit de leur travail, parce que notre pays n’offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d’où l’on vient.
Tous voudraient un pays plus prospère et une société plus juste.
Cette impatience, je la partage. La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail.
En France, mais aussi en Europe et dans le monde, non seulement une grande inquiétude, mais aussi un grand trouble ont gagné les esprits. Il nous faut y répondre par des idées claires.
Mais il y a pour cela une condition : n’accepter aucune forme de violence. Je n’accepte pas, et n’ai pas le droit d’accepter la pression et l’insulte, par exemple sur les élus du peuple, je n’accepte pas et n’ai pas le droit d’accepter la mise en accusation générale, par exemple des médias, des journalistes, des institutions et des fonctionnaires. Si tout le monde agresse tout le monde, la société se défait !
Afin que les espérances dominent les peurs, il est nécessaire et légitime que nous nous reposions ensemble les grandes questions de notre avenir.
C’est pourquoi j’ai proposé et je lance aujourd’hui un grand débat national qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain. Depuis quelques semaines, de nombreux maires ont ouvert leurs mairies pour que vous puissiez y exprimer vos attentes.
J’ai eu de nombreux retours que j’ai pu prendre en compte.
Nous allons désormais entrer dans une phase plus ample et vous pourrez participer à des débats près de chez vous ou vous exprimer sur internet pour faire valoir vos propositions et vos idées. Dans l’Hexagone, outre-mer et auprès des Français résidant à l’étranger.
Dans les villages, les bourgs, les quartiers, à l’initiative des maires, des élus, des responsables associatifs, ou de simples citoyens… Dans les assemblées parlementaires comme régionales ou départementales.
Les maires auront un rôle essentiel car ils sont vos élus et donc l’intermédiaire légitime de l’expression des citoyens. Pour moi, il n’y a pas de questions interdites. Nous ne serons pas d’accord sur tout, c’est normal, c’est la démocratie. Mais au moins montrerons-nous que nous sommes un peuple qui n’a pas peur de parler, d’échanger, de débattre.
Et peut-être découvrirons-nous que nous pouvons tomber d’accord, majoritairement, au-delà de nos préférences, plus souvent qu’on ne le croit. Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle.
Je pense toujours qu’il faut rendre à la France sa prospérité pour qu’elle puisse être généreuse, car l’un va avec l’autre.
Je pense toujours que la lutte contre le chômage doit être notre grande priorité, et que l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer.
Je pense toujours qu’il faut rebâtir une école de la confiance, un système social rénové pour mieux protéger les Français et réduire les inégalités à la racine.
Je pense toujours que l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique nous obligent à repenser notre modèle de développement.
Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace. Sur ces grandes orientations, ma détermination n’a pas changé. Mais je pense aussi que de ce débat peut sortir une clarification de notre projet national et européen, de nouvelles manières d’envisager l’avenir, de nouvelles idées.
À ce débat, je souhaite que le plus grand nombre de Français, le plus grand nombre d’entre nous, puisse participer.
Ce débat devra répondre à des questions essentielles qui ont émergé ces dernières semaines.
C’est pourquoi, avec le Gouvernement, nous avons retenu quatre grands thèmes qui couvrent beaucoup des grands enjeux de la nation : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté.
Sur chacun de ces thèmes, des propositions, des questions sont d’ores et déjà exprimées.
Je souhaite en formuler quelques-unes qui n’épuisent pas le débat mais me semblent au cœur de nos interrogations.
Le premier sujet porte sur nos impôts, nos dépenses et l’action publique.
L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service.
Il permet de verser aux plus fragiles des prestations sociales mais aussi de financer certains grands projets d’avenir, notre recherche, notre culture, ou d’entretenir nos infrastructures. C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps.
Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage. Elles viennent d’être votées et commencent à peine à livrer leurs effets.
Le Parlement les évaluera de manière transparente et avec le recul indispensable.
Nous devons en revanche nous interroger pour aller plus loin. Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ? N
ous ne pouvons, quoi qu’il en soit, poursuivre les baisses d’impôt sans baisser le niveau global de notre dépense publique. Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire ? Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, voyez-vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ? Notre modèle social est aussi mis en cause. Certains le jugent insuffisant, d’autres trop cher en raison des cotisations qu’ils paient.
L’efficacité de la formation comme des services de l’emploi est souvent critiquée.
Le gouvernement a commencé à y répondre, après de larges concertations, à travers une stratégie pour notre santé, pour lutter contre la pauvreté, et pour lutter contre le chômage Comment mieux organiser notre pacte social ? Quels objectifs définir en priorité ? Le deuxième sujet sur lequel nous devons prendre des décisions, c’est l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques. Les services publics ont un coût, mais ils sont vitaux : école, police, armée, hôpitaux, tribunaux sont indispensables à notre cohésion sociale.
Y a-t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales ?
Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoir de décision et d’action au plus près des citoyens ?
A quels niveaux et pour quels services ?
Comment voudriez-vous que l’Etat soit organisé et comment peut-il améliorer son action ?
Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment ? Comment l’Etat et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?
La transition écologique est le troisième thème, essentiel à notre avenir. Je me suis engagé sur des objectifs de préservation de la biodiversité et de lutte contre le réchauffement climatique et la pollution de l’air.
Aujourd’hui personne ne conteste l’impérieuse nécessité d’agir vite. Plus nous tardons à nous remettre en cause, plus ces transformations seront douloureuses.
Faire la transition écologique permet de réduire les dépenses contraintes des ménages en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Mais pour réussir cette transition, il faut investir massivement et accompagner nos concitoyens les plus modestes. Une solidarité nationale est nécessaire pour que tous les Français puissent y parvenir.
Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?
Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ?
Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?
Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ?
Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?
La question de la biodiversité se pose aussi à nous tous. Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à cet égard ?
Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
Enfin, il est évident que la période que notre pays traverse montre qu’il nous faut redonner plus de force à la démocratie et la citoyenneté. Être citoyen, c’est contribuer à décider de l’avenir du pays par l’élection de représentants à l’échelon local, national ou européen. Ce système de représentation est le socle de notre République, mais il doit être amélioré car beaucoup ne se sentent pas représentés à l’issue des élections.
Faut-il reconnaître le vote blanc ? Faut-il rendre le vote obligatoire ?
Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques?
Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Faut-il les transformer et comment ? En outre, une grande démocratie comme la France doit être en mesure d’écouter plus souvent la voix de ses citoyens.
Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?
Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?
Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?
La citoyenneté, c’est aussi le fait de vivre ensemble. Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause.
Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite.
Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration. Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ?
En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
La question de la laïcité est toujours en France sujet d’importants débats.
La laïcité est la valeur primordiale pour que puissent vivre ensemble, en bonne intelligence et harmonie, des convictions différentes, religieuses ou philosophiques.
Elle est synonyme de liberté parce qu’elle permet à chacun de vivre selon ses choix. Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’Etat et les religions de notre pays ?
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Dans les semaines qui viennent, je vous invite à débattre pour répondre à ces questions déterminantes pour l’avenir de notre nation. Je souhaite aussi que vous puissiez, au-delà de ces sujets que je vous propose, évoquer n’importe quel sujet concret dont vous auriez l’impression qu’il pourrait améliorer votre existence au quotidien.
Ce débat est une initiative inédite dont j’ai la ferme volonté de tirer toutes les conclusions. Ce n’est ni une élection, ni un référendum. C’est votre expression personnelle, correspondant à votre histoire, à vos opinions, à vos priorités, qui est ici requise, sans distinction d’âge ni de condition sociale. C’est, je crois, un grand pas en avant pour notre République que de consulter ainsi ses citoyens.
Pour garantir votre liberté de parole, je veux que cette consultation soit organisée en toute indépendance, et soit encadrée par toutes les garanties de loyauté et de transparence.
C’est ainsi que j’entends transformer avec vous les colères en solutions.
Vos propositions permettront donc de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du Gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international.
Je vous en rendrai compte directement dans le mois qui suivra la fin du débat. Françaises, Français, je souhaite que le plus grand nombre d’entre vous puisse participer à ce grand débat afin de faire œuvre utile pour l’avenir de notre pays.
En confiance,
Emmanuel Macron
 
Et en même temps
Phrases vexantes et "vérités" ? d'Emmanuel Macron
"Il y a, dans cette société (Gad), une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées" (09/2014)
"Avec ma ligne d’autocars, les pauvres pourront voyager plus facilement" (10/2014)
"Je ne suis pas là pour protéger les jobs existants" (12/2014)
"Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires" (janvier 2015)
"Si j’étais chômeur, je n’attendrai pas tout des autres. J’essaierai de me battre d’abord" (02/2015)
"Je pense qu’il y a une politique de fainéants, et il y a une politique d’artisans. Moi, je suis avec les artisans" (02/2015)
"Les salariés français sont trop payés" (03/2015)
"La France est en deuil d’un roi" (07/2015)
"Je compte sur vous pour engager plus d’apprentis. C’est gratuit quand ils sont mineurs" (08/2015)
- "Être élu est un cursus d’un ancien temps" (09/2015)
"Le libéralisme est une valeur de gauche" (09/2015)
"Les jeunes veulent être entrepreneurs, pas fonctionnaires" (09/2015)
"Je n’aime pas ce terme de modèle social" (10/2015)
"Bien souvent, la vie d’un entrepreneur est bien plus dure que celle d’un salarié, il ne faut pas l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties" (01/2016)
"Les salariés français doivent pouvoir travailler plus sans être payés plus, si les syndicats majoritaires sont d’accord" (01/2016)
"Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler" (05/2016)
"35 heures, pour un jeune, ce n’est pas assez" (11/2016)
"Je ne vais pas interdire Uber et les VTC, ce serait les renvoyer vendre de la drogue à Stains" (11/2016)
"L’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier" (01/2017)
"Le chômage de masse, en France, c’est
parce que les travailleurs sont trop protégés" (02/2017)
"Les Britanniques ont la chance d’avoir eu Margaret Thatcher" (02/2017)
"Il n’y a pas de culture française (…) Moi, l’art français, je l’ai jamais vu" (02/2017)
"C’est une erreur de penser que le programme est le cœur d’une campagne électorale. La politique, c’est mystique" (02/2017)
"Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une" (04/2017)
"Je suis pour une société sans statuts" (03/2017)
"Vu la situation économique, ne plus payer les heures supplémentaires est une nécessité" (04/2017)
"Le Kwassa-Kwassa pêche peu, il amène du Comorien" (06/2017)
"Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien" (06/2017)
"Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus" (07/2017)
"Je n’aime pas le terme de pénibilité. Donc, je le supprimerai, car il induit que le travail est une douleur" (07/2017)
"Quand tu es Président, ce n’est pas le moment où tu gagnes le plus d’argent" (08/2017)
"Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes" (09/2017)
"Mes conseillers sont jeunes, j’assume. Les maréchaux d’Empire étaient jeunes et ce n’étaient pas des paysans" (09/2017)
"Les révolutionnaires sont souvent des ratés du suffrage universel" (09/2017)
"La démocratie ne se fait pas dans la rue" (09/2017)
"Certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes, là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications, et ce n’est pas loin de chez eux" (10/2017)
"Je ne suis pas le père Noël" (en Guyane, 10/2017)
« Je crois à la cordée. Il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu’ils ont du talent, je veux qu’on les célèbre. Si on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui dégringole" (10/2017)
"Si vous n’êtes pas en danger, il faut retourner dans votre pays" (11/2017)
"Ceux qui naissent pauvres restent pauvres. Il faut responsabiliser les pauvres pour qu’ils sortent de la pauvreté" (06/2018)
"On met un pognon de dingue dans les minima sociaux, et les gens ne s’en sortent pas" (06/2018)
"Je dis aux jeunes : Ne cherchez plus un patron, cherchez des clients" (06/2018)
"Si un jour tu veux faire la révolution, tu apprends d’abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même" (07/2018)
"S'ils veulent un responsable, qu'ils viennent me chercher" (à propos de l'affaire Benalla, 07/2018)
Ce peuple luthérien, qui a vécu les transformations de ces dernières années, n’est pas exactement le Gaulois réfractaire au changement ! (08/2018)
Face à un jeune chômeur Macron indique : « je traverse la rue et je vous trouve un emploi ... je veux simplement des gens qui sont prêts à travailler »
Journée du Patrimoine l’Elysée 09/2018
"Trop de Français n'ont pas le sens de l'effort, ce qui explique en partie les "troubles" que connaît le pays, vendredi 11/1/2019

 

La plainte déposée par Jean-Marc Adolphe à la gendarmerie de Fère-en-Tardenois aussi célèbre que Grand Bourgtheroulde (où 600 maires de la France profonde ont ovationné un malotru en chemise, parlant de crack et de pipe, messages subliminaux)) me fait penser à Vaclav Havel (auteur de "L'amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge"); dissident de la Charte 77, auteur de « Le Pouvoir des sans-pouvoir », écrit en prison en 1978, dans lequel il analyse les mécanismes de la mauvaise raison d’État (stalinien) qui prive selon lui les citoyens ordinaires de toute capacité d'influer sur le cours réel de leur vie : mécanismes qui conduiraient à la résignation des individus et aussi à leur démission morale, stérilisant en fait la dynamique sociale; en novembre 1989, il est spontanément placé par la foule à la tête du mouvement « Forum civique », une association unie des mouvements d'opposition et d'initiative démocratique; il y aurait à apprendre de la révolution de velours (très différente des révolutions orange, télécommandées)
il me semble que la démarche de Jean-Marc Adolphe vise entre autre à redonner aux mots leur sens, leur vérité contre les usages performatifs et oxymoriques (le fameux "en même temps", dualité et neutralité typiques de la propagande de Macron) qu'avait bien perçu Lewis Carroll; 
- Lorsque j'utilise un mot, dit Humpty Dumpty avec mépris, il signifie exactement ce que je choisis qu'il signifie — ni plus, ni moins.
- La question est de savoir si vous pouvez faire signifier aux mots autant de choses différentes, dit Alice.
- La question est de savoir qui est le maître, et rien d'autre, dit Humpty Dumpty. 

La position de Humpty-Dumpty a été ultérieurement théorisée par JL Austin dans Quand dire, c'est faire (1962), inaugurant les recherches sur les usages performatifs du langage
 

J'avais voulu faire créer la totalité du théâtre de Havel (voir Donjon Soleil), accusé de didactisme, pour montrer l'efficacité de ce théâtre de l'absurde, à l'image du langage officiel stalinien où les mots étaient à l'opposé de la réalité, il fallait donc dévoiler cette imposture et cet usage immoral du langage, ce qu'il fit avec brio et constance, même devenu président; 
cette démarche de Jean-Marc Adolphe, solitaire ou multipliée par des milliers, contribuera-t-elle à moraliser le monde des mots affirmateurs puis négateurs des maux ? Macron ne changera pas mais les gens peuvent vouloir que les mots redeviennent vivants parce que chargés de sens, de vie, de vérité. Merci pour ce coup d'épée dans le vif du mensonge d'état "démocratique". Oui, la bataille en cours a aussi pour enjeu le sens des mots.

 

réservations auprès de Marilyne Brunet, en MP ou par mail à FEDERATION.GJ.TOULON.VAR@TUTANOTA.COM
A l initiative de Gilets jaunes du grand Toulon, Dimanche 20 janvier 2019 de 10h à 12h30 le cinéma "le Royal" accueille les GJ et tout sympathisant ou simple curieux bienveillant qui souhaite apporter sa pierre à l'édifice des assemblées populaires. Partagez, et venez nombreux ! Réservez votre place en mp.
La direction du cinéma le Royal, lieu emblématique à Toulon, sensible et favorable aux débats citoyens et aux assemblées populaires, met gracieusement sa grande salle de projection à disposition. Nous l'en remercions bien chaleureusement.
Proposition d'ordre du jour :
-- Assemblée populaire / Réunion pour la fédération des groupes gilets jaunes du grand Toulon --
-> Donner suite au premier rassemblement du mercredi 26 décembre organisé à la salle Méditerranée, autour d'un fonctionnement autogéré par zone géographique, par pôles et sans représentant, pour l'union des ressources et la coordination des actions ;
-> Valider le schéma structurel issu de ces débats ;
-> Adoption du principe d'un site web corrélé à cette fédération : état des lieux des travaux en cours, à usage interne et/ou externe ;
-> Inscriptions des participants aux groupes de réflexion existants ( Ecologie. Démocratie, Economie et Social . Education ) création de nouveaux groupes par les participants ;
- propositions de futurs sujets de réflexion pouvant donner lieu à des projections de films et / ou à des interventions de différents spécialistes suivis de débats.
-> Une réunion qui en appelle d'autres, pour établir la synthèse des réflexions de chaque groupe et aborder collectivement des sujets déterminants (choisis à l'issue de chaque réunion) ;
Une trentaine de groupes de gilets jaunes (France entière) ont déjà répondu favorablement au second appel de Commercy pour "l'assemblée des assemblées" pour le 26 janvier ! (voir vidéo ci-dessus)

Position d'Alain Badiou
Je laisse cette réponse d'Alain Badiou à France 2 à votre réflexion.
Cher Monsieur,
Je vous remercie, ainsi naturellement que Léa Salamé, de votre invitation. Je n’ai, croyez-le bien, aucune opposition de principe concernant une participation à « Stupéfiant ». Je tiens seulement à vous expliquer pourquoi je ne souhaite pas paraître, en ce moment, dans des émissions traitant de l’actualité politique. J’ai déjà du reste donné ces explications à Frédéric Taddeï, qui m’avait invité, comme il l’a déjà très souvent fait dans le passé – ce dont je le remercie – à venir parler de l’épisode « gilets jaunes » sur RTF.
Il faut partir d’une considération générale : il existe parfois, dans les situations sociales, nationales, politiques, ce que j’appelle des fausses contradictions. A savoir des contradictions, éventuellement violentes, mais dont aucun des deux termes ne mérite d’être choisi ou soutenu. Pensons par exemple à la guerre de 14-18 : fallait-il obligatoirement choisir son camp pour cette tuerie finalement totalement vaine, et ce pour la seule raison qu’on était français, allemand, russe, ou italien ? Ceux qui, comme Romain Rolland ou Trotski ont répondu « non », et en ont averti l’opinion mondiale depuis la Suisse, avaient, si peu nombreux soient-ils, entièrement raison. Aujourd’hui, Dieu merci dans une situation infiniment moins dramatique, faut-il absolument choisir entre le gouvernement Macron et les gilets jaunes ? Pour le moment en tout cas, je ne le pense pas. J’ai dit fermement, dès les élections présidentielles, que je ne me rallierai ni à Marine Le Pen, capitaine de l’extrême-droite parlementaire, ni à Macron, qui montait ce que j’ai appelé « un coup d’Etat démocratique », au service pseudo-réformateur du grand capital.
Aujourd’hui, je ne change évidemment rien à mon jugement sur Macron. Mais je n’ai rien trouvé de politiquement novateur ou progressiste dans la mobilisation des gilets jaunes, si exact que puisse être leur sentiment de baisse du pouvoir d’achat, et si justifié que puisse être leur dégoût du pouvoir en place. Les ennemis de mes ennemis ne sont bien souvent, non seulement pas mes amis, mais des ennemis encore pires. Ainsi de Marine Le Pen au regard de Macron, par exemple. Je ne dis pas que ce soit le cas des gilets jaunes, mais je ne lis rien, ni dans leurs proclamations, ni dans leur désorganisation périlleuse, ni dans leurs formes d’action, ni dans leur absence de pensée générale et de mots d’ordre, qui puisse me convaincre qu’ils sont les amis, même éloignés, de la seule orientation qu’on puisse valablement opposer au pouvoir en place, dont le seul nom réel est « capitalisme », à savoir celle que je nomme le nouveau communisme. Divers indices, notamment des traces évidentes de nationalisme à courte vue, d’hostilité latente aux intellectuels, de « démocratisme » démagogique, et de confusion dans les discours, m’inclinent d’ailleurs à être prudent dans toute appréciation de ce mouvement. Car après tout, il y a un proverbe qui dit que « tout ce qui bouge n’est pas rouge ». Et pour le moment, du « rouge », il n’est pas question : je ne vois, outre le jaune, que du tricolore, toujours un peu suspect à mes yeux.
Au regard d’une fausse contradiction, le mieux est de s’abstenir de tout jugement prématuré, de se retirer sur l’Aventin pour apprécier les éventuels changements induits par le mouvement, et de rassembler, si c’est possible, un troisième terme gardien de l’avenir. Voilà ce que je voulais vous dire pour justifier ma réponse négative, circonstanciellement négative, à votre invitation. Merci encore, et bien à vous.
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Note sur le vote / la grève des électeurs

3 Mars 2015 , Rédigé par grossel Publié dans #agora, #FINS DE PARTIES, #agoras, #note de lecture, #pour toujours, #écriture- lecture

Note sur le vote / la grève des électeurs

Face à la montée de l'abstention, de la défiance envers les élus, du populisme : la démocratie est-elle en danger ? Comment remobiliser le citoyen dans ses devoirs ?

En effet de plus en plus de citoyens ne se "dérangent " plus pour voter.

Pourquoi ? Certainement à cause d'un ensemble de faits. Mais Il semble, entre autre, que plus personne ne soit dupe de la mascarade que représentent les élections :

1- les candidats avancent des promesses irréalisables. Une fois au pouvoir tout le monde sait qu'ils ne pourront pas les tenir parce qu'en fait le pouvoir ne se tient pas là . La guerre est économique, et ce sont les multinationales ou les banques qui tiennent les rennes.

2- la crise de 2008 a confirmer la subordination des Etats aux banques et au système financier dans son ensemble.

Pour sauver le système financier les Etats ont contracté une dette énorme, qui se payent aujourd'hui par des politiques d'austérité.

La priorité après cette crise majeure était de séparer les banques d'investissements des banques spéculatives. A ce jour, rien ou presque n'a été fait et le monde entier reste un énorme casino (cf Patick VIVERET- philosophe, conseiller à la Cour des Comptes). Ca passe ou ca casse !

3- au delà de la crise financière, le monde doit faire face à une crise sociale et écologique majeure. Le discours des politiques sur une croissance illimitée qui devrait tout résoudre n'est plus crédible. On ne peut pas croître indéfiniment avec des ressources limitées et en payant le prix fort de la destruction massive de la planète qui nous héberge.

4- les citoyens aspirent à un changement de paradigme, qu'aucun politique n'incarne à leurs yeux. Mettre l'économie au service de l'homme et non l'homme au service de l'économie.

Ils préfèrent donc l'action directe et citoyenne : ZAD, pétitions internet, ...etc. L'économie sociale et solidaire (ESS) progresse et se base sur la collaboration, l'échange, la solidarité, le partage.

Mais elle n'est pas encore enseignée à l'ENA, ce qui renforce le fossé entre "élite" de la Nation et citoyen...

Ainsi donc le citoyen place de plus en plus (et surtout les jeunes) ses urgences, ses moyens d'action et ses "devoirs" à un autre niveau, dans une autre sphère d'action.

Le vote traditionnel , sans aucune consultation, sans aucun contrôle possible entre deux échéances électorales, est périmé !

La démocratie doit se vivre à 2 niveaux :

- sur un plan local pour tout ce qui régie le quotidien, organisé en Pôles de développement autonomes et à hiérarchie horizontale

- sur un plan mondial pour toutes les questions de sécurité et de protection de la planète (cf Les sommets de La Terre)

La remobilisation des citoyens passe donc par une révolution des mentalités et une révolution de l'organisation du vivre ensemble

le 25 février 2015

michelle Lissillour

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