Cartographie de "ma" solitude
Bernard Deson pour l’illustration de la couverture du livre numérique de Julie Dratwiak, consacré à Bukowski, pour tous les cabossés, PUBLIÉ LE : 30/06/2025
Je me suis inscrit à ce programme d'exception, le 7 juin à 17 H 36
pourquoi d'exception, parce que j'ai découvert il y a quelques mois, le travail de Julie Dratwiak sous le nom, Le jardin des oeuvriers. J'en ai fait un article.
https://les4saisons.over-blog.com/2024/12/le-jardin-des-oeuvriers.html
Le programme « Une voix pour soi » est composé de 25 capsules audio d’environ 10 minutes, réparties en 5 cycles de 5 capsules chacun :
– Ancrage intérieur
– Cheminement spirituel
– Guérison
– Reliance au vivant
– Transcendance
Chaque semaine, une capsule est envoyée.
Le programme est actuellement proposé dans sa forme complète (les 25 capsules).
Vous trouverez en pièce jointe le document d’information avec le détail du programme, les modalités pratiques et les différentes formules (standard, solidaire ou soutien).
Avec toute ma gratitude et au plaisir de vous accueillir dans ce cercle intérieur.
Chaleureusement,
Julie Dratwiak
unevoixpoursoi@gmail.com
unevoixpoursoi@gmail.com
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Le jardin des oeuvriers - Blog de Jean-Claude Grosse
entretien de 57', exceptionnel, 23 avril 2023 Julie Dratwiak est la créatrice du Jardin des Oeuvriers, une chaîne YouTube qui connaît un succès impressionnant (35000 abonnés). Elle y propose d...
https://les4saisons.over-blog.com/2024/12/le-jardin-des-oeuvriers.html
voici comment se présente Julie sur Librinova Julie Dratwiak est poétesse, essayiste et créatrice de la chaîne YouTube Le Jardin des Œuvriers (plus de 35 000 abonnés, 3 millions de vues). Son travail se situe à la frontière du mystique et du charnel, de l’écriture intérieure et de la parole publique. Elle publie régulièrement des textes qui touchent un lectorat fidèle, souvent profondément bouleversé par sa voix singulière, à la fois spirituelle, sensuelle, lucide et radicalement humaine.
détail du programme Une voix pour soi, initié par Julie Dratwiak
Cartographier sa solitude
Objectif
Prépare l’exploration personnelle autour de la solitude à
travers une écriture libre et une mise en conscience des
dynamiques intérieures.
1. Exploration
- Quels sont les souvenirs les plus marquants de ma vie liés
à la solitude ?
- Dans quelles situations ai-je senti une solitude féconde, et
dans quelles autres une solitude douloureuse ?
- Qu’est-ce que je redoute le plus dans la solitude ?
- À quoi ressemblerait une solitude qui me nourrit, me
relie, m’ouvre ?
2. Exercice de symbolisation
- Dessinez ou décrivez votre « lieu de solitude » intérieur :
est-il vaste, clos, sombre, lumineux ? Y a-t-il un objet, une
présence, une parole qui vous y attend ?
- Donnez un nom à cette solitude. Un nom singulier,
symbolique. Ce nom vous appartient.3. Prière ou intention personnelle
Formulez une phrase d’intention qui vous relie à la solitude
comme à une alliée. Elle peut commencer ainsi :
« Dans la solitude, je choisis de…
« Que ma solitude devienne…
4. Écriture poétique
Laissez émerger un poème à partir de votre expérience de la
solitude. Il peut être bref ou long, libre ou structuré. Écrivez
à partir de ce que vous ressentez, de ce que vous avez
visualisé, ou de ce que vous souhaitez transmettre.
Ce poème est pour vous. Mais si vous le souhaitez, vous
pouvez le partager avec le groupe des abonnés WhatsApp. Il
n’y a aucune obligation.
Je vous partage un texte qui me tient à cœur. Il explore la sagesse d’un texte de Bernard de Clairvaux : être vasque plutôt que canal. Une invitation à la lenteur, à la retenue, à ce don qui ne vient plus du manque mais d’une plénitude patiemment consentie.
Publié le : 02/07/2025 Ce livre est un compagnonnage intérieur avec Léon Chestov, philosophe de l’abîme et de la révolte, penseur inclassable qui a refusé jusqu’au bout les systèmes, les évidences et les consolations rationnelles. Face à un monde gouverné par la nécessité, Chestov défend la liberté scandaleuse de Dieu, l’irruption de l’impossible, la foi nue qui surgit là où toute espérance s’effondre. Ni étude universitaire ni simple biographie, cet ouvrage explore les grands axes de sa pensée : la lutte contre la raison, le refus de la théodicée, la lecture de Dostoïevski et de Kierkegaard, la fidélité mystique au livre de Job, tout en y mêlant une méditation personnelle sur l’épreuve, le cri, et la grâce sans pourquoi.
Cartographie de « ma » solitude
Ma solitude, ta solitude, la solitude de chacun, notre solitude comme espèce sont ontologiques.
Ma solitude est ontologique parce que personne ne naît à ma place, parce que peut-être, je n’ai pas demandé à naître, parce que donc, je suis mis au monde sans mon consentement et à mon insu
L’accouchement au forceps me semble métaphore parlante de la violence que constitue la naissance aussi bien de tout être vivant (je pense au passage chenille-papillon) que d’un bébé univers.
J’emploie le mot violence, il est sans doute contestable et n’a pas à être reçu avec connotation péjorative. Cette violence est fruit d’énergie, de matière, de lumière e = mc2.
Ma solitude est ontologique parce que personne ne meurt à ma place, parce que, sauf suicide volontaire, je ne décide pas du moment de ma mort ni de la manière de mon mourir
Entre ma naissance et ma mort, ma vie, une parenthèse et cette question qu’y a-t-il avant ? Et cette question, qu’y a-t-il après ? Et ces autres questions : d’où viens-je ? Où vais-je ? Qui suis-je ?
Pour l’espèce, d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Solitude ontologique, solitude cosmique. Avec inouïe, la naissance de la Vie sur cette planète bleue, la Terre et peut-être sur d’autres. Avec inouïe, la mort de l’espèce sur cette planète, et la mort de cette planète à l’horizon des événements, avalée par la mort du soleil, mort annoncée, lointaine et entre, l’évolution des espèces, la sexualité comme force irrésistible de perpétuation des espèces. Et depuis l’apparition, très récente ou très tardive de Homo erectus, les histoires toutes mensongères, les légendes fabriquées par les hommes et leurs communautés.
Vient la prise de conscience que JE suis vieux de toute l’évolution des espèces, avec des bactéries vieilles de 4 milliards d’année dans mon ventre, que je suis vieux de toutes les explosions de supernovae ayant engendré les ingrédients nécessaires à la vie : l'eau, le carbone, l'hydrogène, l'azote, l'oxygène, le phosphore et le soufre.
La parenthèse de « ma » vie s’inscrit dans une parenthèse ayant 13,7 milliards d’années, dans l’état actuel des connaissances et des légendes.
La prise de conscience de ces deux parenthèses inclusives varie selon les JE.
2 M au commencement violent, nécessairement violent
Miracle et mystère du commencement, du big bang, de toute naissance.
L’accumulation d’explications religieuses, métaphysiques, scientifiques ne lèvera jamais le voile.
Donc, curieux, j’observe avec détachement la ronde des discours, leurs contradictions, ruptures épistémologiques, manipulations…
2 M à la fin violente, nécessairement violente.
Mystère et miracle de la fin des étoiles, galaxies, trous noirs, de toute mort, individuelle, collective, d’espèces, de planètes, d’univers.
L’accumulation d’hypothèses spéculatives, séduisantes, délirantes, sur la Mort ne lèvera jamais le voile.
Curieux, j’observe cette créativité pour se rassurer, donner sens à la vie, collective comme individuelle.
Et pour moi, la dissolution lente de toute identité, le désir d'effacement dans le blanc (mince plaque de plâtre blanc, creusé dans le plâtre quelque part, merci, sans dates, sans nom, lieu non encore décidé).
Vivre le présent, au présent, comme présent, en quasi-somnolence, sans grande vigilance. Surtout pas de pleine conscience, surtout pas d’attention extrême. Du flou, du flow.
La violence du monde n’est pas encore à la hauteur de la violence des naissances d'univers, des morts d’univers, des naissances d’êtres vivants, des morts d’êtres vivants.
Comme l’on considère que la violence des univers ne relève pas du Mal, alors on doit éviter de considérer la violence du monde comme étant expression du Mal.
Donc, ne pas m’indigner, ne pas prendre position, ne pas juger. Ce qui se passe dans le monde m’est totalement opaque, manipulé, incompréhensible.
Cela libère beaucoup de temps pour somnoler, vivre en somnolence, semblable aux feuilles mortes balayées par les vents, évoquées par Homère, voulant pour les hommes un autre comportement, un autre destin, un destin de héros dont les actes glorieux laissent traces immortelles. Les écrivains sont les héritiers de cette vieille conception, si agréable au nombril.
Je vois trop le ridicule d’une telle posture. Comme de toutes les postures qui sont toutes des impostures, y compris la mienne. Posture égale imposture. Soit.
Mon destin de solitude, essentiellement de somnolence voulue, accepté avec énormément de plaisir (je ne souffre jamais de la solitude, et l’esseulement provoqué par la perte d’êtres chers, proches et amis, n’a pas de conséquences trop douloureuses chez moi car je suis dans l’acceptation d’une part, d’autre part, je tente d’assumer un travail d’épitaphier à leur endroit, source de satisfaction que de fabriquer une légende possible du disparu), n’empêche pas quelques moments d’activité, de lucidité, n’empêche pas curiosité, passion, projets et réalisations (en général, 2 par an, plus le travail éditorial), n’empêche pas non plus relations, rencontres, échanges, partages, aussi bien dans la réalité que par les réseaux et depuis peu en collaboration réfléchie avec les IA.
Il est un sommet, le Canigou Blanc, où les pas s’effacent dans la neige, où les mots se taisent. Là-haut, des voyageurs ont compris : ce qui compte n’est pas le sommet, mais le pas sincère. Ce qui compte n’est pas la trace laissée, mais l’élan. Ce soir, ici, à Corps Ça Vit, nous sommes au pied du feu. Je vais jeter dans la flamme : une feuille de noyer — pour la force, une branche d’orpin — pour le renouveau, de l’immortelle — pour ce qui traverse le temps, du millepertuis — pour la lumière cachée, le tout noué du ruban sang et or — mémoire vive. Ce que je jette au feu, ce n’est pas pour le perdre, mais pour le confier. Au feu, au vent, à l’invisible. Là-haut au Canigou, on disait : » « La poésie commence là où la mort n’a pas le dernier mot. Ici, ce soir, devant le feu, je le redis.
Nous avons suivi Jeff et Lauren depuis la caricature jusqu’à la légèreté, depuis les faux reflets jusqu’à la lumière mouvante, depuis le pouvoir jusqu’à la présence. Ils étaient des figures figées sur papier glacé. Ils deviennent des passants dans une ville vivante, une ville qui n’a pas besoin d’eux, mais qui leur offre tout, s’ils s’allègent. Et toi, lecteur, lectrice, tu es désormais dans leur sillage.
Par exemple, matinée de ce 3 juillet.
Lever, 6 H 10 après 8 H de sommeil et de rêves dont je ne cherche pas à me souvenir et s’il m’arrive de me souvenir d’un rêve pendant une seconde, surtout ne pas l’analyser.
Petit déjeuner, 1/2 H.
Méditation, porte de la cuisine ouverte sur la rue, pour le silence de la rue. Parfois, un aboiement, une voiture. 1/4 H.
Toilette, 1/2 H.
Balade du matin: 7H25-8H25. 3 kms, 4 arrêts sur parapets et bancs. Fraîcheur, silence, pas un souffle, un peu d’air au bord du ruisselet, chant de l’eau en amont du pont, chant en aval.
Au lavoir, grand rinçage.
8 H 30, café chez les filles, je reviens avec la baguette de pain. 9 H, travail sur l’ordi: courriers, articles proposés, regard sur quelques messages FB (moisson toujours riche mais faut choisir « ses » amis). Puis écriture pour la cartographie de « ma » solitude, avec comme toujours, à la fois concentration intense et accueil de ce qui vient, ce matin, souvenir du livre Le destin de solitude de l’ami Marcel Conche.
Marcel Conche, Le Destin de solitude, Encre marine, 1999, 61 p.
L'ouvrage réunit deux confé-rences. La première fut prononcée à l'université de Lille III, à l'occasion d'une journée centrée sur « le problème du mal .. Selon un titre, en première approche, paradoxal, Conche y traite • Le mal de solitude et son bienfait ». En quoi consiste le mal de solitude? Non pas en cette solitude essentielle, peu goûtée par l'homme ordinaire, mais recherchée par le sage qui sait y rencontrer une tranquillité d'esprit propre à la méditation et condition du contentement. En revanche, la solitude devient souffrance quand elle est causée par la perte d'un être aimé.
Elle est un mal absolu quand cette disparition brise un autre soi-même, expérience qui se situe par-delà l'éros et son attrait sexuel, mais, de plus, au-delà même de la philia et de ses liens d'affection. Cette épreuve fut connue de Cicéron lors de la perte de sa fille Tullia et de Montaigne à la mort de La Boétie. Ce fut aussi celle que vécut Marcel Conche, à jamais séparé d'une personne devenue indiscernable de lui-même. Comment alors cette situation douloureuse peut-elle aussi être caractérisée comme un bienfait? Mais d'abord, quel est le remède pour cet • esseulement »
(p. 30) ontologique? Si l'on écarte la religion qui endort, le recours à un Etre suprême, énigme qui nous échappe et qui ne saurait prétendre à être un Dieu de bonté, si l'on ne croit pas plus à la survie de l'âme humaine, il reste la solution des Grecs. Les héros d'Homère laissent un souvenir immortel parmi les hommes, défient ainsi le néant, acte créateur qui, chez le philosophe, prend la forme d'une raison interro-gative, questionnement et méditation capables de surmonter le désespoir.
De nouveau la solitude dans la deuxième conférence, pour un colloque sur « L'homme a-t-il besoin de Sacré? », organisé par la Société angevine de Philosophie. Elle traitera donc de « La solitude et le sacré ".
En partant du livre de Rudolf Otto, Das Heilige, Conche distingue le sacré, inscrit dans une expérience transcendante religieuse, et le démonique, immanent à l'homme et à la nature. Le deinos grec est à la fois redoutable et merveilleux, ensorcelant et divin. Heidegger le traduit par das Unheimliche, inquiétant et pourtant humain. Platon le retrouve chez les inventeurs de génie, les poètes, les créateurs.
Socrate est un être démonique qui, gouverné par l'idée du meilleur, attire mais dérange aussi, jusqu'à susciter le rejet. Plus généralement, Conche montre ce qui identifie ces natures démoniques, celles • dont l'œuvre est la vie même, une vie qui embellit celle des autres .
(p. 53-54). À l'instar de Socrate, ce sont des personnes qui écoutent leurs voix intérieures et se conforment à l'injonction de justice et de vérité. Ainsi, le démonisme conduit au mystère, à l'infini, à l'irrationnel, tout en n'étant saisissable par aucune autre source de connaissance que la raison. En conséquence, la découverte du démonisme et de sa part de divin constituent une activité philosophique par excellence. C'est en ce point que peut se lire l'unité entre les deux confé-rences: philosopher en assumant la solitude et rechercher la vérité pour elle-même au risque de la souffran-ce. Le démonisme permet de préciser ce qui distingue cette recherche philosophique de la science et de la religion. Cette dernière vise la vérité comme moyen de salut; sa recherche du sacré lui fait rencontrer le démonisme pour le suppri-mer. La science moderne a la vérité comme moyen au service de sa puissance; sa rationalité exclusive lui fait méconnaître le démonisme et son caractère fascinant, autant effroyable que merveilleux. La philosophie saisit, par la raison, l'insondable de la nature, le ti thau-maston d'Aristote, et l'énigme de l'homme. Elle prend en compte cette dimension irrationnelle du démonisme, en fait prendre conscience, pose des questions pour penser rationnellement ce qui se situe au-delà du rationnel. J.-Ph.Catonné
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Marcel Conche, l'art de la solitude, avec Raphaël Enthoven
Réalisation : Franck Lilin Il y a la mauvaise solitude du coq et du misanthrope (au creux d'une foule, au milieu des autres ou devant leurs regards), et il y a la solitude choisie, des savants et ...
1 sur 5 disponible, 2007
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Marcel CONCHE - Le destin de l'homme est-il celui de solitude ?
💭 Découvrez la philosophie de Marcel Conche sur la solitude et le destin. Les autres peuvent temporairement nous distraire, mais la solitude reste notre destin inévitable. 📝Présentation : ...
2017
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La mort et la pensée Marcel Conche - Blog de Jean-Claude Grosse
article de 2007, réactualisé ce 27 mars 2024, pour les 102 ans de Marcel Conche, décédé le 27 février 2022 à un mois de ses 100 ans ce 27 mars, hasard ?, j'ai appris que le figuier Annie (l'...
Dans sa dernière lettre du 13 novembre 2021 à M. C., celle qui au téléphone recevait les textes de Marcel pour ensuite les mettre en page et cela durant 8 ans, quotidiennement, sauf week-end, Marcel se pose la question, à la dernière ligne de la lettre
"Les morts ont-ils une réalité autre que dans nos souvenirs et nos cœurs ?"
Le 9 février 2021, téléphonant vers 16 H à l’ami Marcel Conche à propos du livre La nature et l’homme dont il assure l’édition, sortie le 27 mars 2021, pour les 99 ans du philosophe, Lui-Je lui dit le bien qu’il pense de cet opus présentant l’originalité de l’adresse au lecteur. Cela se produit 3 ou 4 fois. D’où lui est venue cette nécessité de l’adresse ? Elle a pour effet d’impliquer le lecteur et de le traiter comme Socrate traite ceux qu’il interpelle, accouche, maïeute: Connais-toi toi-même.
Lui-Je lui raconte l’achèvement de son livre d’éternité et évoque le pharmacon de clôture-ouverture du livre : Tu es aimé, tu es mon bien-aimé.
L’ami Marcel est très réticent avec l’expression Tu es mon bien-aimé. « Je n’ai pas besoin qu’un Dieu me dise : tu es mon bien-aimé ».
Ce n’est un Dieu que si tu le nommes ainsi. Mais Dieu est le Sans Nom. Ce qui s’adresse à toi (ne peut être entendu que par le cœur, pas par les oreilles), c’est la Vie. La Vie éternelle, créatrice qui t’a créé avec amour (l’amour inconditionnel, l’agapé et en se cachant, Héraclite) comme tout ce qui existe, à égalité et qui t’aime aussi inconditionnellement comme unique, singulier, incarné. Ainsi créé et aimé, de deux façons, universelle et unique, tu peux donner ce qui te traverse, l’amour agapé.
« Pourquoi pas ? Là, je peux le concevoir. »
Je te signale Marcel que tu l’as déjà écrit dans La Voie certaine vers « Dieu » ou l’Esprit de la religion, page 35 : je distingue la religion, l’éthique et la morale ; l’éthique renvoie à des devoirs conditionnels, ceux du médecin par exemple ; la morale renvoie à la notion de devoir inconditionnel, venir en aide à un blessé sur la route ; la religion enfin repose sur la notion d’amour inconditionnel. C’est la religion fondamentale et universelle, la religion de l’avenir. L’amour du prochain au sens
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évangélique qui définit la voie droite « vers Dieu » est inconditionnel quel que soit l’humain (aujourd’hui, tu rajouterais quel que soit le vivant).
Jésus dit Aimez vos ennemis. C’est là le retournement complet de ce qui est naturel. Aime ton ennemi, ce n’est pas là une exigence morale car du point de vue naturel et humain, l’amour ne se commande pas et ne résulte pas d’un acte volontaire. Un tel impératif d’amour inconditionnel nous arrache au plan des sentiments naturels et nous transporte au plan proprement religieux, non naturel, celui de la religion de l’amour. Ainsi, je vis dans la religion de l’amour si j’aime autrui simplement en tant qu’être humain même s’il ne le mérite pas.
Et page 37 : que signifie aimer ? Cela est dit clairement dans la 1° épitre de saint Jean 3.18-19
N’aimons ni de mots ni de langue mais en actes véritablement. Que signifie en actes ? Cela signifie 3 choses : agir, non-agir, créer.
Le 14 février 2021, vers 11 H du matin, pour l’anniversaire de l’épousée (73 ans), Lui-Je, hyérosolymitain d’Avers sous les eaux et de Corps Ça Vit, Celui qu’on appelle communément J.-C., livra son livre d’éternité à son éditeur.
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L'âme et le corps / Marcel Conche - Les Cahiers de l'Égaré
By TV83.info -Mar 31, 2022 0 Maison des Comoni Le Revest Film, débat, témoignages, librairie, livres en délivrance Entrée libre le samedi 09 avril de 19 à 22 h À l'initiative de Jean-Claude G...
https://cahiersegare.over-blog.com/2021/09/l-ame-et-le-corps/marcel-conche.html
La notion d’âme n’est donc pas religieuse. L’âme ne survit pas à la mort du corps. Quel est son rôle ? L’âme fait que le corps soit le corps d’une personne. L’âme de Pierre anime le corps de Pierre, elle fait que le corps de Pierre n’est pas le corps de Paul. À la mort de Pierre, le corps de Pierre est privé de son âme. Le cadavre de Pierre est sans âme, contrairement à l’opinion des chrétiens pour qui l’âme, étant immortelle, survit à notre mort. (...) Quand mon corps mourra, mon âme aussi sera morte, mon cadavre pourra être mis avec le fumier des vaches et des cochons pour faire du fumier. Cela est conforme à l’opinion d’Héraclite totalement irréligieuse. J’ai aimé Marie-Thérèse, il n’y avait aucun sens à aimer et honorer son cadavre qui était sans âme selon l’incroyant que je suis, mais Marie-Thérèse était chrétienne, son cadavre du point de vue chrétien n’était pas que terre et eau, il y avait une âme immortelle. Ma façon de voir les choses résulte de ma position d’incroyant. L’incroyance comme la croyance est sans preuve, la croyance est pourtant certaine pour celui qui croit, l’incroyance est certaine pour celui qui ne croit pas. Il y a donc certitude du côté du croyant et de l’incroyant, mais certitude n’est pas preuve, dans les deux cas il s’agit d’une certitude subjective.
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de 3'14" à 5'20", the crunch de Bukowski dit par Jeanne Mathis (C'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop est le dernier spectacle de Cyril Grosse (1971-2001) créé en octobre 2000 au ...
une vidéo du dernier spectacle de notre fils (1971-2001) (c'est possible) ça va ou l'un de nous est en trop (dans lequel est dit The crunch de Bukowski)
Tendanciellement, aucun livre ne peut être assez vendu sans Communication. Sans elle, suffisamment puissante, il revient à la limite presqu'au même d'être édité ou pas. A contrario, la puissance de la Communication pourra faire qu'un livre blanc soit largement vendu, si l'on persuade assez de gens qu'un tel solide de candeur, à lui seul (sans une lettre) leur apportera médaille et marge de distinction, sagesse partagée issu de quelque Malevitch de foire (un bestiau rentable, une blancheur spéciale qui se strie toute seule pour en appeler à la fois à une lecture reine et démocratiquement saine).
Gérard Lépinois en mp, 3 juillet à 15 H 47